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AÉROPORTS
DE PARIS (ADP)
ROISSY CHARLES-DE-GAULLE
INSTALLATIONS ÉNERGÉTIQUES PERFORMANTES EN ILE-DE-FRANCE
LES POINTS FORTS
LES
ROISSY CHARLES-DE-GAULLE (ADP)
Maîtrise d'ouvrage : ADP
Maîtrise d'oeuvre : INGEROP
Exploitant : ADP/Elyo
✔ Bon rendement énergétique global.
✔ Fiabilité du réseau de secours électrique et
amélioration de la sécurité aéroportuaire.
✔ Prise en compte des facteurs liés
à l'environnement.
L’aéroport de Roissy CDG est implanté
sur 3 238 ha répartis sur trois départements (environ 1 500 ha en Seine-etMarne, 800 ha en Val-d’Oise et 800 ha
en Seine-Saint-Denis). En 2000, il a
traité 48,2 millions de passagers, plus
de 1 412 000 tonnes de fret et poste, et
génère près de 60 000 emplois directs
sur l’aéroport même.
Rien de surprenant donc à ce que les
puissances énergétiques en jeu soient
aussi conséquentes. Et c’est la
Centrale Thermo-Frigo-Electrique
(CTFE), située à l’ouest de la plateforme, qui assure la fourniture des
trois énergies électrique, thermique
et frigorifique à usage d’aérogares,
tours de contrôle, bâtiments administratifs, gare TGV ainsi que des
entreprises et hôtels pour les énergies thermique et frigorifique.
L'ÉNERGIE À ROISSY-CDG
Les puissances maximales atteintes
sont pour la thermique de 110 MW
(production d'eau chaude surchauffée
à 180°), pour la frigorifique de 35 MW
(production d'eau glacée à 4°) et de
33 MW pour l'électrique.
L'électricité
La majeure partie de l’électricité distribuée par ADP sur la plate-forme de
CDG provient d’EDF, et ne fait en fait
que transiter par la CTFE. Il y a toute-
✔ Confort des usagers.
La centrale thermo-frigo-électrique de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.
fois une autoproduction et sa part
oscille suivant les années entre 20 et
25% de la distribution totale.
L’autoproduction est essentiellement
assurée par deux turbines à gaz (TAG)
fonctionnant en cogénération. Elles
contribuent doublement à la four(en%)
niture d’énergie,
30,0
25,7
24,7
d’une part en abais22,6
25,0
21,6
20,8
sant la puissance
18,3
20,0
appelée
auprès
18,3
d’EDF, et d’autre
15,0
part en participant
10,0
à la production
5,0
d’eau surchauffée à
0,0
180°C en complé1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
ment des chauPart de l'autoproduction dans la distribution électrique.
dières de la CTFE.
LES INTERVENANTS
POUR LA NOUVELLE COGÉNÉRATION DE
45 MW
LES DATES CLÉS DE LA
CTFE
- construction : 1973
- 1ère cogénération : décembre 1993
- 2e cogénération : novembre 2001
Agence régionale de l'environnement et des nouvelles énergies Ile-de-France
n°9
MAÎTRISE DE L'ÉNERGIE ET ENVIRONNEMENT
CENTRALE THERMO-FRIGO-ÉLECTRIQUE (CTFE)
Le froid
100 %
Le froid est produit par la CTFE à
destination de la plate-forme. Il sert
essentiellement à la climatisation, et c'est
donc en été que les plus fortes pointes sont
atteintes. La production est assurée par
quatre groupes frigorifiques.
La chaleur
3,1 %
11,6 %
13,6 %
29,7 %
11,0 %
12,3 %
50,6 %
44,3 %
5,0 %
22,4 %
6,5 %
80 %
21,9 %
32,4 %
33,0 %
3,1%
60 %
72,6 %
79,9 %
40 %
65,7 %
67,2 %
20 %
L'énergie thermique consommée sur la
plate-forme aéroportuaire de Roissy CDG,
zone de fret comprise (contrairement à
l'électricité) provient quasi-exclusivement
de la CTFE. La chaleur est produite par
cogénération en hiver par les deux TAG et
quatre chaudières : une au fioul lourd, deux
mixtes gaz/fioul lourd et une au charbon.
L'utilisation des turbines à gaz en hiver se
justifie par la recherche de la plus grande
efficacité énergétique, lorsque la récupération de l'énergie thermique est maximum.
4,1 %
0%
46,3 %
51,6 %
56,0 %
1994
1995
1996
55,9 %
1997
1998
Gaz (chaudières + TAG)
1999
2000
Charbon
2001*
Fioul lourd
* Simulation pour l'année 2001
Contribution des différents combustibles à la production thermique.
Les sept années de fonctionnement ont
confirmé cette option. La cogénération
fonctionne entre six et sept mois par an.
Les chaudières viennent en complément des
TAG, et il est fait appel de préférence au gaz
de réseau, depuis que les chaudières fioul
lourd ont été modifiées pour les rendre
compatibles avec le gaz naturel (1987).
DÉVELOPPEMENTS
EN COURS
Après la construction pratiquement continuelle de nouvelles aérogares sur l'aéroport CDG, les besoins sont de plus en plus
importants. Aussi la CTFE, dans sa configuration actuelle arrive à saturation. Pour
répondre aux besoins immédiats et anticiper les développements futurs, ADP a lancé
deux nouveaux projets d'envergure.
Une nouvelle cogénération
Une nouvelle cogénération par turbine à
gaz, de type bas NOx, de forte puissance,
doit effectivement voir le jour, entraînant
l'arrêt définitif de la chaudière charbon.
Cette cogénération ne fonctionnera que
durant les mois d'hiver et contribuera pour
la majeure partie à la fourniture d'énergie
thermique. L'appoint de la demande de
chaud sera apporté par les deux TAG en
cogénération existantes, puis enfin par les
Pupitres de commandes
En 1998 et 1999, des travaux ont été
réalisés sur les turbines à gaz,
et depuis septembre 1999, ces turbines
assurent occasionnellement le secours des
installations de navigation aérienne,
périodes pendant laquelle la récupération
de chaleur n’est pas effective.
La part de la cogénération dans la
production de chaleur en 2000 est
revenue à son niveau de 1997, et le taux
devrait augmenter fortement en 2001
(2 mois de fonctionnement) et plus encore
en 2002 avec une année d'exploitation
complète et la future unité de cogénération
qui entrera en service fin 2002.
(en%)
50
40
44,8
30
29,5
25
25,8
20
21,6
19,9
15
29,1
26,0
23,7
10
* simulation pour l'année 2001
5
0
0
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001*
Part de la cogénération dans la consommation d'énergie destinée à la production thermique.
chaudières. Au final, la quasi-totalité de la
production thermique sera d'origine gazière, ce qui explique la très forte croissance
entre 2000 et 2001. Cette cogénération
répond aux besoins thermiques croissants
en même temps que l'aéroport.
Une seconde centrale
Quant aux demandes d'électricité et de
froid qui vont également s'accroître avec la
construction d'autres aérogares, elles
seront palliées par une seconde centrale
qui va se construire sur la partie Est de la
plate-forme.
Qu'entend-on par cogénération ?
Cette technique, connue sous le nom de “production chaleur-force”, “énergie totale” ou
“cogénération” (à quelques nuances près, il s'agit du même principe), consiste à produire, à partir d'une même installation et d'une énergie primaire, plusieurs énergies
secondaires (certains parlent de tri-génération lorsque trois énergies secondaires sont
produites). Ainsi dans l'installation qui nous occupe, à partir d'une turbine à gaz sont
générées de l'électricité et de l'eau surchauffée.
L'intérêt de cette technique est d'exploiter de manière optimum la combustion de l'énergie primaire, mais aussi la gestion des contrats de fourniture d'électricité.
LE SECOURS ÉLECTRIQUE
Un aéroport n'est pas un lieu ordinaire.
Certains équipements nécessitent un haut
niveau de fiabilité, et donc un secours électrique très performant. Cependant, ce
niveau de fiabilité n'est pas uniforme.
Deux grands types de réseaux sont ainsi
distingués.
liés à de nouvelles installations, ont conduit
à substituer à ce groupe une des deux turbines à gaz, alternativement, et qui désormais, fonctionne toute l'année.
Lorsque les conditions météorologiques
sont dégradées, le réseau ANA est même alimenté préventivement par les turbines à
gaz, consacrées exclusivement à la production d'électricité, EDF n'assurant plus que
l'alimentation des autres réseaux.
Le réseau d'aide à la navigation aérienne
Le réseau d'aide à la navigation aérienne
(ANA) alimente l'ensemble des équipements
ayant trait à la navigation aérienne (tour de
contrôle, balisage des pistes, radars, équipements de navigation, de radio-guidage…). Il
bénéficie de la priorité absolue, aussi les
coupures d'électricité ne doivent-elles pas
excéder, dans certaines conditions climatiques, une seconde. La réglementation
exige deux sources d'alimentation distinctes, soit, jusqu'au début 1999, le réseau
EDF et un groupe électrogène. Les besoins,
Le réseau des installations
commerciales et aéroportuaires (ICA)
Ce réseau n'a évidemment pas la même
priorité, mais reste néanmoins important,
au niveau de la gestion du secours des aérogares. Le secours est assuré par deux
groupes électrogènes de 8000 CV, installés
dans la CTFE.
D'autres groupes assurent, dans les aérogares, la sécurité des installations, en cas
d'incendie (réglementation des établissements recevant du public).
La maison de l'environnement
Cheminée des turbines à gaz
L'ENVIRONNEMENT
L'environnement tient une place importante dans la politique d'Aéroports de Paris. Sur
le plan de l'énergie, cela passe par deux
grands axes :
- l'efficacité énergétique, dont il a déjà été
question : meilleurs sont les rendements,
moindre est la consommation ;
- le recours aux combustibles les moins polluants, d'où l'utilisation préférentielle du
gaz. En ce sens, la nouvelle cogénération
par turbine à gaz, de type base NOx améliorera encore la situation, en permettant d'arrêter définitivement la chaudière charbon.
De plus, ADP développe une flotte de véhicules propres.
La volonté d'Aéroports de Paris de prendre en compte les facteurs liés à l'environnement
a déjà été souligné en ce qui concerne les installations thermiques.
ADP a voulu aller plus loin en aménageant des espaces de rencontre et de dialogue particulièrement dédiés aux
riverains des aéroports,
afin de mieux les informer
sur le fonctionnement et
l'évolution aéroportuaires,
ainsi que sur les actions
entreprises pour la protection de l'environnement.
Des photographies, maquettes et écrans vidéo
renseignent le visiteur
sur les activités diverses
et les professions exercées, mais aussi sur le
traitement de protection
de l'air et de l'eau et de
données sur le bruit.
ADP en quelques chiffres (année 2000)
Aéroports de Paris (ADP) est une entreprise publique dotée de la personnalité morale et de I'autonomie financière, indépendante des
compagnies aériennes et placée sous la tutelle du Ministère de l'Equipement, des Transports et du Logement.
ADP, c'est :
- l'exploitation de 15 aéroports et aérodromes, dans un rayon de 50 kilomètres à partir de Paris Notre-Dame ;
- près de 8 000 agents ;
- un chiffre d'affaires de 9,1 milliards de francs et un résultat net de 798 millions de francs ;
- le deuxième aéroport européen (Roissy + Orly) avec 747 486 mouvements d'aéronefs, 73 millions de passagers et 1,5 million de
tonnes de fret ;
- une coopération technique, ayant réalisé 23 maîtrises d’œuvre complètes au cours des 25 dernières années, dont 12 aéroports à
l’étranger.
Roissy Charles-de-Gaulle, c'est :
508 000 mouvements d'aéronefs, 48,2 millions de passagers, 1,4 million de tonnes de fret, 60 000 emplois directs environ sur la plateforme, 3 238 hectares de superficie et 108 kilomètres de routes…
CONTACTS
Agence Régionale de l’Environnement
et des Nouvelles Energies (ARENE)
94 bis, avenue de Suffren
75015 PARIS
Tél. : 01 53 85 61 75
Fax : 01 53 85 61 69
[email protected]
Association des Ingénieurs en climatique,
ventilation et froid (AICVF)
66, rue de Rome
75008 PARIS
Tél. : 01 53 04 36 10
Fax : 01 42 94 04 54
ATEE - Club Cogénération
47, avenue Laplace
94117 ARCUEIL CEDEX
Tél. : 01 46 56 1 43
Fax : 01 49 85 06 27
ADEME-Délégation régionale Ile-de-France
6-8, rue Jean-Jaurès
92807 PUTEAUX CEDEX
Tél. : 01 49 01 45 47
Fax : 01 49 00 06 84
Aéroports de Paris (ADP) - CTFE
Service Production CDG
18, rue du Grand Rond
95711 ROISSY CDG
Tél. : 01 48 62 17 50
Fax : 01 48 62 48 80
Sites Internet
• http://www.areneidf.com
• http://www.aicvf.org
• http://www.energie-plus.com
• http://www.adp.fr
• http://www.atee.fr
• http://www.ademe.fr
Energie-Plus
Les cogénérations de petite puissance ontelles un avenir en France ?
Octobre 2000
Collection des textes réglementaires
Recueil des principaux textes sur la production décentralisée d'électricité (mis à
jour régulièrement), ATEE.
REVUES
Chauffage, ventilation, conditionnement
d'air
N° 7-8
Juillet/août 2000
l'Association des ingénieurs
en climatique,
ventilation et froid
(AICVF)
et
Aéroports de Paris
(ADP)
Nous remercions
MM. Michel MAUBOUCHE, Serge BLANDIN
et Laurent HORNEZ pour leur aimable coopération.
BLCommunication 09/01
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