La région se refait une santé

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Conjoncture
MERCREDI 14 MAI 2014
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La région se refait une santé
ÉTAT DES LIEUX La baisse des prix permet un retour des jeunes acheteurs.
Mais attention aux crédits dont l’accès reste encore difficile
S
i les chiffres diffèrent d’un organisme à l’autre, la tendance
générale reste la même : l’Aquitaine tire son épingle du jeu immobilier en 2013, malgré une situation
perfectible. Selon la Fédération Nationale de l’Immobilier (Fnaim), le
m² y a enregistré un recul de 1,6%,
l’un des plus mesurés dans un marché national en recul de 3,5%.
Quant aux maisons, l’Aquitaine
est l’une des trois régions en France
en hausse (légère) de 0,2%, pour un
chiffre national de -2,5%. Et 2014 devrait ressembler à s’y méprendre à
2013. « Les prix vont se maintenir,
précise Maître Gauthier, de la chambre des notaires de Gironde. Ce qui
peut vouloir dire 1 ou 2 % de hausse.
Mais nous espérons que le fait que
les prix n’augmentent plus depuis
trois ou quatre ans va permettre
aux volumes de repartir. » Les volumes, vrais points noirs des marchés.
Accès au crédit difficile
En Aquitaine, la baisse des volumes
a été, selon la Fnaim, de 5,3% pour
une moyenne nationale de -5,1%.
Autre menace sur la reprise, les taux
d’intérêts. Alors que ceux-ci n’ont
jamais été aussi bas, l’accès au crédit reste difficile et les prochaines
années risquent de voir les taux remonter à cause du changement de
politique monétaire aux États-Unis.
Reste que ce régime drastique d’assainissement finira bien par faire
revenir les acheteurs.
En particulier à Bordeaux et son
agglomération, très attractives. La
ville est désormais l’une des plus
chères de France, derrière Paris,
Nice et Lyon, avec une moyenne de
3 006 euros le m², selon Meilleursagents.com. « Le marché sur Bordeaux et la CUB est resté très correct,
il n’y a pas de souci pour les propriétaires qui voudraient revendre »,
souligne Maître Gauthier.
En remontant plus au nord, la
Charente-Maritime a connu une
année 2013 en demi-teinte. Comme
le relève Isabelle Mathieu, présidente de la Fnaim du département,
« même si l’envie des ménages
d’être propriétaire est toujours présente, l’arrêt du prêt à taux 0 a rendu difficile l’accès à la propriété ».
C’est moins le cas dans les départements autrefois plébiscités par les
Anglais que sont la Dordogne et le
Lot-et-Garonne. Cette clientèle y a
quasiment disparu et c’est la demande locale qui fait vivre le marché, « avec un petit mouvement jusqu’à 150 000 ou 160 000 euros,
note Maître Barnerias-Desplas, notaire à Périgueux. Mais au-delà, c’est
très compliqué ».
Plus au sud, dans les Landes et les
SOMMAIRE
L’IMMOBILIER DANS
LE BÉARN EN 2014
■ État des lieux : Le
secteur pourrait
décoller mais la
prudence est
de mise (P
P. 3)
■ Pau, quartier par
quartier : L’aménagement du centre
ne suffit pas à attirer les acheteurs
(P
P. 4-5)
■ Zone par zone :
Les prix, les
tendances du
marché dans le département (P
P. 6-8)
L’Aquitaine tire son épingle du jeu immobilier. ARCHIVES LAURENT THEILLET
Pyrénées-Atlantiques, le marché se
tient bien, avec toutefois des différences notables. Dans les Landes,
les acquéreurs de moins de 45 ans
sont de retour, leur part augmentant de 2 points à 51%, alors que leur
présence est restée stable dans les
Pyrénées-Atlantiques. Il faut dire
que le niveau des prix n’est pas le
même : 210 000 euros pour une
maison dans les Pyrénées-Atlantiques, contre 176 000 euros dans les
Landes, qui sont toutefois en
hausse, tirées par la côte sud, de Tar-
nos à Capbreton.
À Mont-de-Marsan et Dax, les prix
sont plus raisonnables, respectivement 160 000 et 170 000 euros,
contre 308 000 à Tarnos.
Pau est déjà nettement plus
chère, avec 210 000 euros et,
comme toujours, sur la Côte basque,les prix s’envolent avec une
moyenne de 380 000 euros.
Mais qu’il s’agisse du Pays basque
ou des Landes, la côte a vu ses prix
reculer d’environ 5% en 2013.
JEAN-PASCAL VIDEAU
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du 14 mai 2014
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