Réhabilitation quartier pavillonnaire

Transcription

Réhabilitation quartier pavillonnaire
Etude pour la réhabilitation d’un ensemble pavillonnaire
Commune d’Azé
Une démarche inédite en France pour devenir le
Fribourg de la réhabilitation des ensembles pavillonnaires
des années 1970
Contexte et origine :
Azé est une commune où l’urbanisme est constitué à 92% de
maisons pavillonnaires datant de 1960 à aujourd’hui. Son cœur
ancien est plutôt petit. Son développement s’est fait
successivement avec beaucoup de contraintes : par la Mayenne,
par Château-Gontier et par les différents réseaux de transport…
Ainsi, son développement s’est fait au détriment de sa campagne
environnante.
Gal Sud Mayenne
Maître d’ouvrage du projet :
Mairie d’Azé
Rue du Val de Loire
53200 Azé
De plus, sur les 10 dernières années, le nombre d’habitants s’est
relativement stabilisé, avec une hausse de seulement 350 habitants.
Or, cela s’est accompagné d’une augmentation du parc immobilier
de 300 nouveaux logements. Cela signifie que le 1er ensemble
pavillonnaire, devenu le cœur d’Azé, vieillit et se dépeuple.
A moyen et long terme, ce lieu peut devenir un désert urbain, se
transformant progressivement en friche urbaine.
Après une réflexion sur son développement urbain pour les 3-4
décennies à venir (Révision du PLU avec une AEU), la collectivité
souhaite donc poursuivre en s’interrogeant sur un parc pavillonnaire,
des années 60 à 80, proche du centre bourg. Reconnu « énergivore »,
il soulève beaucoup d’interrogations d’un point de vue économique,
sociologique, environnemental (coût énergétique, population
vieillissante, espaces publics inadaptés « tout pour la voiture»....). Il
a de plus une position stratégique au sein de la commune puisque
situé proche d’équipements (écoles, salle multi-activités,
commerces..) et sert de lien entre le « vieux bourg » et les nouveaux
quartiers.
Sous l’impulsion de la DDT, la commune a décidé de devenir un
laboratoire et de lancer une étude afin de chercher des solutions
pour revitaliser les quartiers anciens. Entièrement novateur et
parmi les premiers en France sur le sujet, ce projet s’implante dans
un territoire qui s’y prête avec des élus réceptifs.
Objectifs initiaux
Les objectifs de ce projet sont :
- Proposer des pistes d’action pour la réhabilitation du secteur et des
logements et la revitalisation sociale et fonctionnelle des lieux
- Lutter contre l’étalement urbain
- Combattre la précarité et la consommation énergétique
- Redynamiser le secteur
Soit : Réinvestir les lieux et retisser la ville en lui apportant
une réelle plus-value
Mise en œuvre, réalisation
Un cahier des charges a été réalisé avec la DDT et le travail est
conduit par une équipe pluridisciplinaire, comprenant différents
corps de métier : sociologue, énergéticien…
Partenaires
Financiers :
Dreal
FNADT
Ministère de l’intérieur
CEE avec ERDF
GAL Sud Mayenne
Techniques
DDT
CETE de Nantes
CAUE
Synergies
Cerema
Financement :
Coût total : 112 912 €
Co-financement : 80 %
Dont Leader : 27 000 €
Un diagnostic général a été élaboré et un schéma
organisationnel a été proposé par un bureau d’études. L’assistance
à maîtrise d’ouvrage a été confiée à la DDT et au CETE de
Nantes. Un comité de pilotage a été mis en place, regroupant un
grand nombre d’acteurs (Commune, GAL, DDT, Dreal, CAUE,
Cerema, association synergies…).
La durée de l’étude est conséquente : elle devrait durer 15 mois
de septembre 2013 au premier trimestre 2015.
Plusieurs aspects sont abordés dans cette étude globale.
Une étude porte plus particulièrement sur les logements en euxmêmes en cherchant des solutions pour la réhabilitation des
logements afin de les adaptés aux personnes âgées ou de les
réaménager pour des jeunes couples, en réfléchissant en même
temps à la question énergétique car ces logement sont souvent
mal isolés. Le but est aussi de montrer qu’il n’est pas plus de cher
de rénover un bâtiment ancien que d’en faire construire un neuf.
Un autre aspect est abordé, concernant l’urbanisme et la voirie
afin de réfléchir sur l’espace public (adaptation aux déplacements
doux par la largeur des trottoirs…) et sur l’espace privé
(incitation aux jardins partagés…).
Résultats, impacts
Les premiers ateliers publics ont permis d’attirer les habitants
du quartier concerné. Des visites ont aussi été effectuées sur
place, avec des personnes extérieures pour permettre de croiser
les points de vue.
Un panel d’une douzaine de pavillon type a été sélectionné pour
réaliser un audit énergétique poussé afin de pouvoir proposer des
solutions énergétiques et d’autres pour pallier aux situations des
personnes âgées, comme la location de l’étage afin de ne garder
que le rez-de-chaussée ou encore la vente de la maison sans le
terrain afin de pouvoir y reconstruire un autre logement plus
adapté.
Un projet de voirie a émergé pour conduire à un nouveau pôle
de la commune (pôle avec mairie, pôle avec commerces, pôle
avec école) autour d’une salle socioculturelle. Ce projet a pour
objectif de faciliter les déplacements vers ce nouveau centre et
ainsi de faire vivre les commerces qui s’y installeront.
Des solutions sont en réflexion, assez innovantes : réduction des
espaces de voirie pour aménager des jardins potagers au milieu
des voies, ou même construction de logements sur ces mêmes
espaces (à condition que l’espace soit suffisant), production
d’énergie ou de chaleur grâce aux canalisations enterrées…
Avantages, inconvénients
La difficulté réside dans le fait de répondre à des questions que
les gens ne se sont pas encore posées
Les bureaux d’études sont trop terre-à-terre et se contentent de
répondre aux besoins des habitants alors que commune demande
un plan guide à 20 ans, prospectif et évolutif
Enseignements
Trop tôt pour le dire même si s’entourer d’une équipe
pluridisciplinaire semble être une clef de réussite du projet
Intervention de l’école de design de Nantes qui a pu faire des
propositions innovantes et intéressantes dans un esprit non
contraint et plus libre que celui des cabinets d’études.
Suite du projet
Réaliser une thermographie aérienne de l’ensemble du quartier
en automne et médiatiser le projet
Faire un pavillon témoin : achat d’un pavillon par la commune
ou la communauté de communes, réhabilitation et la
restructuration de cette habitation (parties intimes, jardins et aussi
espaces publics)
Appliquer les solutions trouvées dans le cadre de cette étude en
sensibilisant les habitants pour suivre les recommandations
Etendre et reproduire le principe à d’autres quartiers de la
commune et à d’autres collectivités.