Nouvelle loi sur la Procréation Médicalement Assistée
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Nouvelle loi sur la Procréation Médicalement Assistée
aurigen bbv cpma dianalabs dianalabs romandie dianalabs valais dianapath fertas fertisupport genesupport mcl polyanalytic proxilab de Medisupport, le Réseau Suisse de Laboratoires Régionaux 8 www.medisupport.ch mai 2016 n Nouvelle loi sur la Procréation Médicalement Assistée (LPMA) Le 5 juin 2016, le peuple suisse est appelé à voter sur la nouvelle loi sur la procréation médicalement assistée suite au référendum lancé en 2015 contre cette loi. Cette loi représente un grand progrès pour la pratique de la procréation médicalement assistée en Suisse car elle donnera aux couples la possibilité de suivre des traitements de pointe tout en maintenant un cadre légal restrictif. Les principaux changements Modifications Diagnostic préimplantatoire Nombre maximum d’embryons en culture Congélation d’embryons Durée de la conservation (gamètes, zygotes, embryons) Le diagnostic préimplantatoire (DPI) Loi actuelle Nouvelle loi interdit autorisé 3 12 interdite autorisée 5 ans 10 ans Le DPI consiste à procéder à l’analyse génétique d’embryons obtenus in vitro avant leur nidation. Le prélèvement des cellules embryonnaires nécessaires au DPI sera réalisé par des embryologistes dans des laboratoires de procréation médicalement assistée (PMA). L’analyse des cellules proprement dite sera effectuée par des laboratoires spécialisés en génétique. La nouvelle loi cadre de manière stricte le recours au DPI. Il est restreint aux couples qui ne veulent pas transmettre à leur enfant une maladie héréditaire grave, incurable et susceptible de se déclarer avant l’âge de 50 ans. Ces couples sont en général fertiles mais devront avoir recours à la fécondation in vitro pour pouvoir procéder au DPI. Le DPI pourra aussi être proposé à certains couples infertiles pour identifier les embryons porteurs d’anomalies chromosomiques incompatibles avec un développement normal. La plupart des embryons présentant un nombre anormal de chromosomes arrêtent leur développement spontanément avant la nidation ou durant la grossesse, provoquant ainsi des échecs d’implantation ou des fausses-couches. Dans ces situations, le DPI aura pour but de transférer in utéro chez la future mère un ou deux embryons ayant un nombre de chromosomes normal (embryons euploïdes) afin de remédier au problème d’infertilité. La décision d’entreprendre un DPI sera prise par le couple après avoir été dûment informé par le médecin des implications médicales et biologiques de cette technique. Contrairement au diagnostic prénatal, le DPI a lieu avant la grossesse et n’entraîne donc pas une éventuelle interruption de grossesse en cas de détection d’une anomalie génétique sur l’embryon. Diminution des grossesses multiples Indépendamment du DPI, la culture de 12 embryons combinée à la congélation d’embryons permettra de réduire le nombre de grossesses multiples (jumeaux ou triplés) et leurs complications potentielles, tout en réduisant la durée nécessaire à l’obtention d’une grossesse. suite au verso page 1 de 2 aurigen bbv dianalabs dianalabs romandie dianalabs valais dianapath fertas genesupport mcl polyanalytic proxilab mai 2016 de Medisupport, le Réseau Suisse de Laboratoires Régionaux n 8 www.medisupport.ch Les embryons présentant une chance de donner une grossesse pourront être identifiés par observation au microscope selon des critères morphologiques. L’analyse génétique de ces embryons ne sera effectuée que pour des indications médicales particulières. Parmi les embryons présentant une chance de donner une grossesse, on pourra alors n’en transférer qu’un seul dans l’utérus de la femme et préserver les autres en les congelant. Ces derniers pourront être transférés ultérieurement, en cas d’échec ou pour obtenir une seconde grossesse. Au vu de l’arrêt spontané du développement de nombreux embryons (environ 50%), ceux qui seront congelés ne seront pas nombreux. Durée de conservation des gamètes et des embryons Pratiques interdites et surveillance Après leur congélation, les gamètes (ovocytes et spermatozoïdes), les zygotes et les embryons pourront être conservés pendant 10 ans, permettant ainsi aux couples concernés de mettre au monde leurs enfants au rythme qui leur convient. L’analyse génétique des embryons dans un autre but que de remédier à la stérilité ou d’écarter le risque de transmission d’une maladie grave à l’enfant sera interdite. Par conséquent, la sélection d’embryons basée sur des caractéristiques (couleur des yeux, aspect physique, compatibilité HLA avec un autre membre de la famille) ne respectant pas ces deux conditions, ne sera pas autorisée. www.pma-oui.ch Conformément aux exigences de la loi, aucune technique ne peut être appliquée sans le consentement des patients. De plus l’activité des laboratoires de PMA est soumise à autorisation et est étroitement surveillées par les médecins cantonaux. Informations Dr Françoise Urner Tél. 021 343 51 60, [email protected] page 2 de 2