1351 JEAN DE BEAUMANOIR

Transcription

1351 JEAN DE BEAUMANOIR
1351
JEAN DE BEAUMANOIR
Pendant les guerres intestines qui désolèrent la France au XIVe
siècle, Charles de Châtillon, comte de Blois, et Jean de Montfort se
disputèrent le duché de Bretagne.
Ils avaient appelé à leur aide l’un les Français, l’autre les Anglais.
La lutte dura près de vingt ans et, dans les époques de trêve, le pays était
ravagé par des bandes de soldats vivants de brigandages.
Jean De Beaumanoir, gouverneur du château de Josselin, indigné
du carnage et de la dévastation qui désolaient la Bretagne, surtout pratiqués
par les troupes anglaises qui occupaient Ploërmel, reprocha à leur capitaine,
Bembro, de « faire mauvaise guerre ».
L’Anglais répondit avec insolence et l’entrevue se termina par un
défi : le fameux combat des Trente. On convint de se battre trente contre
trente au chêne de Mi-Voie dans la lande d’Holléau.
Tous les combattants furent présents au rendez-vous et une foule
immense accourut pour assister à ce spectacle saisissant.
Le signal donné, les combattants s’élancèrent les uns sur les autres
avec furie. Au premier choc, les Anglais ont l’avantage ; plusieurs Bretons
furent tués, blessés. Beaumanoir, voyant les siens diminuer, faisait des
prodiges de valeurs ; mais il est blessé et, tourmenté par une soif ardente, il
demande à boire.
« Bois ton sang, Beaumanoir, et ta soif passera, lui cria le chevalier
Geoffroi de Boyes.
Accablé par le nombre, Beaumanoir va être fait prisonnier par
Bembro qui lui crie de se rendre, lorsque celui-ci est tué d’un coup de lance.
Cette mort n’arrête pas l’élan des Anglais, mais néanmoins ils sont
vaincus, grâce à un stratagème de Guillaume de Montauban.
Maurice Thiéry. Récits historiques du pays de France. Les Miettes de l'histoire. (1924)./Gallica BNF
1351
JEAN DE BEAUMANOIR
Il se retire à l’écart, feint de fuir pour se précipiter ensuite au galop
sur les Anglais qui se tenaient en ligne. Il en renverse sept, et les autres,
découragés, sont fait prisonniers.
Ainsi finit le combat des trente.
A l’endroit où se trouvait le chêne, à été élevé une croix de pierre
puis sous la Restauration, on débuta l’élévation d’une colonne
On peu voir, de nos jours une fresque peinte sur le château d’eau
de Guerslesquin pourtant, à plus de 150km du lieu du combat, ceci
s’explique : Even Charruel et Morice Du Parc, tous deux sous les ordres de
Beaumanoir, étaient guerlesquinais ; deux rues portent leurs noms.
Maurice Thiéry. Récits historiques du pays de France. Les Miettes de l'histoire. (1924)./Gallica BNF

Documents pareils