Jeu des 4 coins Guide d`utilisation - Les blogs du CCFD

Transcription

Jeu des 4 coins Guide d`utilisation - Les blogs du CCFD
Migrations internationales
Jeux des 4 coins : Les préjugés sur les migrations
Guide d’utilisation
Jeu créé par la DD57 à partir du « Petit guide de survie – Répondre aux préjugés sur les migrations »
Edité par Ritimo – 2013. Les apports de fonds sont extraits du livre et complété par des informations
prises sur le site gouvernemental Service Public en juillet 2014 :
http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/N19804.xhtml
Objectifs :
- Interroger ses propres représentations sur les formules choc entendues régulièrement à
propos des migrations
- Échanger des points de vue
- S’approprier des arguments et des données chiffrées pour invalider certains préjugés
But de l’activité :
- Jeu de positionnement « Suis-je tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord,
pas d’accord du tout, avec l’affirmation proposée par l’animateur » Quels sont mes
arguments ?
Public : Adolescents - Adultes
Nombre de participants: Minimum 10
Durée : 20 à 30 mn, voire plus en fonction de la prise de parole des participants
Matériel en prêt :
- Le guide d’utilisation
- Le livre « Petit guide de survie - Répondre aux préjugés sur les migrations »
Matériel à prévoir :
- 4 feuilles (une dans chaque coin de la pièce
 Tout à fait d’accord
 Plutôt d’accord
 Plutôt pas d’accord
 Pas du tout d’accord
- Éventuellement disposer de livres à vendre
Déroulement de la séance :
- Présenter le jeu
- Lire un préjugé, laisser les participants se placer dans un coin en fonction de leur opinion
- Donner la parole à chaque groupe d’opinion en laissant les participants s’exprimer sans
intervenir (rester neutre). Répartir équitablement la parole
- Faire un apport de fond sur le préjugé traité que vous trouverez dans « Saviez-vous
que ». On n’est pas obligé de donner toutes les informations ce qui risque d’être trop
long et on peut renvoyer vers le livre
- On n’est pas obligé de traiter les 10 préjugés.
1
Migrations internationales
Préjugé N°1
On entend souvent dire : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde »
Êtes-vous : Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt pas d’accord, Pas d’accord du tout ?
Saviez-vous que :
 L’espoir d’une vie meilleure a toujours poussé les personnes à migrer, mais le voyage coûte
cher et ce sont rarement les plus pauvres qui partent.
 25% des immigrés en France sont diplômés de l’enseignement supérieur, chiffre comparable
à l’ensemble de la population non immigrée (Enquête emploi, INSEE, 2011). Cette fuite des
cerveaux est problématique pour le pays d’origine.
 Si les Algériens, les Marocains, les Maliens ou les Sénégalais viennent plutôt en France, c’est
parce que leur pays faisait partie de l’empire colonial français. On les obligeait à l’époque à
devenir français. (Ils étaient jugés comme des races inférieures.) Peut-on leur reprocher de
choisir la France comme pays de résidence ?
 Depuis la crise économique, les européens de la classe moyenne quittent l’Europe pour aller
travailler dans les pays du Sud (Portugais, Espagnols, partent vers le Brésil, l’Argentine, le
Chili, les français vers le Maroc)
Préjugé N°2
On entend souvent dire : « C’est l’invasion, ils sont plus nombreux chaque année »
Êtes-vous : Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt pas d’accord, Pas d’accord du tout ?
Saviez-vous que :
 On peut être immigré (avoir quitté son pays) et français (avoir demandé et obtenu la
nationalité française) : soit 4.1% de la population française
 On peut être immigré étranger : C’était le cas de 6% de la population en 1926, de 6,3% en
1990 et de 6,1% en 2011 : Depuis 80 ans la proportion d’étrangers en France est stable.
2
Migrations internationales
Préjugé N°3 p20
On entend souvent dire : « C’est si facile de venir en France »
Êtes-vous : Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt pas d’accord, Pas d’accord du tout ??
Saviez-vous que :
La législation est très complexe. Voici quelques règles d’entrée. Seules quelques-unes, sont ici
décrites. Pour vous tenir complètement informé, aller sur le site http://www.service-public.fr/
Ces règles d’entrée sont différentes selon que les ressortissants sont européens ou non européens.
Pour les Européens
 Séjour de moins de 3 mois : Les citoyens d'un pays de l'Espace économique européen (EEE)
ou suisse, peuvent circuler et séjourner librement pendant une période de 3 mois en France.
Ils peuvent être accompagnés par les membres de leur famille proche. Ce droit de libre
circulation et de séjour jusqu'à 3 mois est reconnu quel que soit le motif du : tourisme, stage,
emploi de courte durée.
 Séjour de plus de 3 mois : les cas sont différents suivant que l’on entre en tant qu’actif,
travailleur croate, inactif ou étudiant
Pour les non-européens qui souhaitent entrer en France, il faut détenir un certain nombre de
documents qui varient suivant la durée de leur séjour sur le territoire (- de 3mois ou + de 3 mois)

Séjour de moins de 3 mois :
Pièces à fournir : Passeport, avec visa court séjour « Schengen » fournis par le pays d’origine,
des justificatifs de moyens d’existence, des justificatifs sur les garanties de rapatriement, une
assurance couvrant les dépenses médicales et hospitalières, une attestation d’accueil en cas de
visite privée. Pour travailler dans le cadre d’un séjour court, des documents permettant
d’exercer une activité professionnelle.

Carte de résident pour un an
Il existe différents types de cartes : vie privée et familiale (cas automatique ou exceptionnel),
pour raison professionnelle, pour visiteur.
Pour une première demande de carte de séjour temporaire (1 an) :
Pièces à fournir : indications sur l’état civil, un passeport, un visa, 3 photos récentes, un
justificatif de domicile + des pièces spécifiques à chaque carte, une visite médicale obligatoire,
Il y a une taxe à payer en timbres fiscaux (19€ de droit de timbre + taxe de 77 à 260€ selon le
cas )

Carte de résident longue durée : il existe 4 types de carte : carte de résident automatique,
carte après 3 ans de séjour régulier, carte de résident longue durée –UE, carte de résident
pour contribution économique exceptionnelle.
Pour une première demande de carte de résident de longue durée –UE (valable 10 ans)
Les conditions à remplir : avoir visa ou titre de séjour, ne pas avoir troublé l’ordre public, ni
être polygame, ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation pour certaines violences sur
enfant de moins de 15 ans.
Pièces à fournir: indications sur l’état civil, une déclaration de non polygamie, des documents
sur la résidence depuis 5 ans minimum en France, des preuves de ressources propres
suffisantes, stables et régulières depuis 5 ans, déclaration d’engagement à respecter les
principes régissant la République, 3 photos d’identité, document sur la connaissance du
français, justification des raisons de l’établissement en France, attestation d’assurance
maladie, preuve de logement approprié, taxe à payer en timbres fiscaux ( de 19€ à 260€)
3
Migrations internationales
Préjugé N°4
On entend souvent dire : « Ils profitent des aides, ils ont plus de droits que « les Français de
souche »
Êtes-vous : Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt pas d’accord, Pas d’accord du tout ?
Saviez-vous que :
 Les comptes de l’immigration :
* Ils participent à l’effort de solidarité nationale en versant plus de 60 milliards d’euros par
an de cotisations sociales, d’impôts et de TVA
* Les allocations qu’ils touchent s’élèvent à 48 milliards (retraites : 16,3 milliards ;
prestations santé : 11,5 milliards ; allocations familiales :6, 7 milliards ; allocation chômage :
5 milliards ; éducation : 4,2 milliards ; aide au logement : 2,5 milliards ; RSA : 1, 7 milliards
* Ils sont les principaux financeurs du développement : en 2010, ils ont versés 325 milliards
de dollars à leur pays d’origine soit 2.5 fois le montant global de l’Aide Publique cette même
année.
* Les politiques répressives en matière d’immigration coûtent très cher : 780 millions d’euros
pour 30 000 expulsions (coût moyen d’une expulsion en France : 26 000 €)
 Pour bénéficier du RSA, un étranger doit avoir un titre de séjour et une carte de travail
depuis au moins 5 ans
 Pour toucher le minimum vieillesse, il doit être en France depuis au moins 10 ans
 La majorité des sans-papiers qui travaillent ont des fiches de paie et sont assujettis à l’impôt,
aux taxes et aux cotisations sociales alors qu’ils ne bénéficient d’aucun des droits qui y sont
rattachés (pas d’assurance retraite, pas d’allocations chômage, pas d’accès au parc locatif).
S’ils sont régularisés, ils ne bénéficient pas de ce qu’ils ont versé avant.
 L’idée que les migrants ont beaucoup d’enfants pour vivre des allocations est fausse : taux de
fécondité de 3.1 pour les femmes nées hors UE vivant en France contre 2.01 pour l’ensemble
des femmes en France (2008)
 Si les immigrés sont plus présents dans les logements sociaux, c’est à cause de leur situation
économique (Taux de chômage des immigrés nés hors UE : 20% contre 9% en moyenne
nationale en 2011 – Occupent des professions à bas revenus)
 Santé : La plupart des étrangers vivant en France travaillent et cotisent à la sécurité sociale.
Pour les étrangers malades et sans ressources il est très compliqué d’avoir droit à l’AME ou à
la CMU. Pour y avoir droit il faut résider en France depuis plus de 3 mois, avoir des revenus
inférieurs à 648€/mois et payer une cotisation de 30€ par an, disposer de RIB, de justificatifs
de domicile
Depuis 2011, seuls les malades pour lesquels le traitement est absent dans le pays d’origine
sont protégés contre l’expulsion.
Préjugé N°5
On entend souvent dire : « L’immigration renforce le chômage et la crise »
Êtes-vous : Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt pas d’accord, Pas d’accord du tout ?
Saviez-vous que :
 Les secteurs en pénurie chronique de main d’œuvre en France sont : le bâtiment, la
restauration, le textile-habillement, les hôpitaux, le nettoyage, les aides à la personne. Dans
ces secteurs il ya 2 fois plus d’actifs ayant un emploi immigrés que de non immigrés
 Ce sont les licenciements boursiers et les délocalisations qui mettent les salariés français à la
rue et non les immigrés.
 Les travailleurs immigrés sont un atout pour le pays d’accueil : ils consomment, augmentent
la demande de biens et services, sont parfois créateurs d’emploi, contribue au
rajeunissement de la France.
4
Migrations internationales
Préjugé N°6
On entend souvent dire : « On va toutes finir voilées !»
Êtes-vous : Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt pas d’accord, Pas d’accord du tout ?
Saviez-vous que :
 L’opposition entre « national » et « étranger » structure notre vision du monde depuis
toujours. L’étranger n’a pas toujours été celui qui franchit une frontière ( ex : Bretons à
Paris). L’histoire nous enseigne que les hommes ont toujours tendance à désigner ceux qui
viennent d’ailleurs comme responsables des malheurs de la société.
 Pour de nombreuses personnes en France, le voile pose problème dans sa dimension
symbolique de soumission, d’oppression, d’incapacité de s’émanciper face à l’homme
musulman. Les lois de 2004 (interdiction du port du voile à l’école) et de 2010 (interdiction
du port de burqa) veillant à « protéger la dignité de la femme » les excluent du système
scolaire et de leur occupation professionnelle. Alors, quelle efficacité ?
 Le « déferlement » des musulmans sur la France en chiffres :
* En 2010, ils sont 2.1 millions soit 3.3% de la population de la France (Insee). L’estimation la
plus haute tablait sur 5.8% (IFOP)
* 8% des femmes musulmanes de moins de 35 ans déclarent porter le voie en France (Insee)
* 2000 portent le voile intégral. Elles sont ultra minoritaires (Ministère de l’intérieur)
 La peur de l’islamisme :
*En 2012, 43% des français considèrent les musulmans comme une menace pour l’identité
française (IFOP). Derrière la crispation du voile se cache la peur que les islamistes (courant
minoritaire en France) viennent transformer l’identité de la France en imposant l’islam
politique
* Cette peur se construit à partir de la stigmatisation politique, journalistique et sondagière :
le simple fait de poser la question d’une éventuelle « menace islamique » suggère qu’il ya
des raisons d’avoir peur, les médias sont de plus en plus décomplexés dans les titres « Un
islam sans gêne »…
 Les croyantes féministes et les musulmans progressistes ça existe : Il serait intéressant
d’avoir le même type de chiffres pour ces catégories de personnes
 Le sens des mots : musulman, islamiste, terroriste, salafiste. La frontière entre eux devient
floue
 Scénette page 39
5
Migrations internationales

Préjugé N°7
On entend souvent dire : « Ils menacent notre sécurité »
Êtes-vous : Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt pas d’accord, Pas d’accord du tout ?
Saviez-vous que :
 Les caractéristiques de la délinquance : 17, 3% des personnes mises en cause pour atteintes
aux biens et 12,4% pour atteintes physiques sont étrangères alors que les étrangers ne
représentent que 6% de la population vivant en France.
 La surreprésentation s’explique par le fait que statistiquement ce sont les plus pauvres qui se
retrouvent derrière les barreaux et que, au-delà de la catégorie sociale, la délinquance est
généralement relative au sexe et à l’âge. Or la population étrangère en France est en
moyenne plus jeune, plus masculine, plus pauvre ce qui recoupe les caractéristiques
sociologiques constatées. Le fait de n’avoir pas de papiers renforce la précarité des migrants.
 Pour une même infraction, la police et la justice française condamnent plus fréquemment à
l’emprisonnement avec des peines plus lourdes, les sans profession, les sans domicile et les
étrangers. Ils bénéficient rarement d’aménagement de peine ou de libération conditionnelle
et restent plus longtemps en prison.(Voir étude publiée dans Plein droit N°50 juillet 20016
Publication du GISTI)
 L’évasion fiscale, le licenciement boursier, la spéculation sur les cours mondiaux des céréales
ne sont pas réprimés par la loi et pourtant ils spolient davantage de personnes que les faits
pour lesquels les petits délinquants sont condamnés.
 Les contrôles au faciès dans les transports en commun, les rafles de sans-papiers dans les
endroits où on essaie d’améliorer leurs conditions de vie, la traque des enfants sans-papiers
au vu et au su de leurs camarades sont autant de situations de violence qui rappellent parfois
des périodes noires de notre passé et appellent à l’indignation.
Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous
ensemble comme des idiots (Martin Luther King 28/08/1963, Il have a dream)
6
Migrations internationales
Préjugé N°8
On entend souvent dire : « Ils essaient tous de se marier avec des français(es) pour obtenir des
papiers »
Êtes-vous : Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt pas d’accord, Pas d’accord du tout ?
Saviez-vous que :



Un mariage blanc est un mariage de complaisance. Un mariage « gris »désigne la situation ou
le (la) futur(e) époux (se) séduit son partenaire dans le but d’obtenir des papiers. Les
mariages frauduleux annulés ne représentent que 0,45% du total des mariages mixtes
(Ministère de la Justice -2006).
Le parcours du combattant des couples mixtes :
* Répondre à des questionnaires très détaillés testant la connaissance du couple. Des
interrogatoires sont menés auprès de leurs voisins, employeurs commerçants du quartier. En
cas de bonnes réponses un « certificat de capacité à mariage » leur est délivré
* Le maire / le consul peuvent demander aussi une enquête et peuvent refuser le mariage en
cas de soupçon.
* La demande de transcription dans les registres de l’État Civil peut être l’occasion de
contrôle et de délais interminables (jusqu’à un an et demi)
* Pendant les quatre premières années de leur mariage, les couples mixtes peuvent faire
l’objet d’enquêtes administratives ou policières pour vérifier la réalité de leur vie commune.
* En cas de divorce ou de décès du conjoint français la carte de résident est retirée au
conjoint étranger.
* Les étrangers conjoints de français ont beaucoup de mal d’obtenir un titre de séjour.
Depuis 2006, ils n’ont plus le droit automatiquement à une carte de résident. Après trois ans
de mariage, ils peuvent la demander sans garantie de l’obtenir. Voici les conditions : n’avoir
jamais rompu la communauté de vie de leur couple, être entré en France avec un visa long
séjour, si ce n’est pas le cas, il faut repartir dans le pays d’origine pour le demander, prouver
sa « bonne intégration » à la société française. L'étranger est évalué au cours d'un entretien
individuel par la représentation de l'OfII à l'étranger ou l'organisme délégataire.
* Il doit passer un test de connaissances orales et écrites en français, afin d'évaluer ses
capacités à s'exprimer et à comprendre le français pour la vie courante (sauf cas de
dispense).
* Il doit également répondre à des questions orales sur sa connaissance des valeurs de la
République française (égalité homme-femme...).
Résultats : L'OfII ou l'organisme délégataire informe l'étranger de ses résultats aux tests dans
les 8 jours.
Si l'étranger a obtenu des résultats supérieurs à un certain barème (ou s'il est dispensé de
test linguistique), une attestation de dispense de formation au français lui est remise. Cette
attestation lui permet aussi de ne pas suivre, une fois en France, la formation au français
dans le cadre du contrat d'accueil et d'intégration (CAI).
Si l'étranger a obtenu des résultats insuffisants aux tests de français ou sur ses connaissances
des valeurs de la République, il doit suivre une formation dans un ou ces 2 domaines.
Pour les couples mixtes non mariés : ils sont obligés de vivre cachés avec la peur d’une
expulsion du jour au lendemain.
Les futurs pères et mères d’enfant français ne sont pas à l’abri d’une expulsion tant que
l’enfant n’est pas né.
7
Migrations internationales
Préjugé N°9
On entend souvent dire : « Ils ne sont pas intégrés à la société française »
Êtes-vous : Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt pas d’accord, Pas d’accord du tout ?
Saviez-vous que :
 Le modèle français d’intégration a longtemps été influence par la notion d’assimilation
(abandonner sa propre culture et les spécificités du pays d’origine pour entrer dans le moule
du pays d’accueil.
Les termes d’intégration et d’insertion (utilisés à partir des années 80) expriment une
adhésion au fonctionnement et aux valeurs de cette société tout en reconnaissant les
différences.
 Les discriminations à l’embauche se font au niveau du tri des CV et au niveau de l’entretien.
Elles se font aussi au niveau du logement, à l’école ou dans les administrations.
 Pour les enfants d’immigrés, l’ascenseur social fonctionne au ralenti : ils sont plus frappés par
le chômage, leur salaire moyen est plus bas.
Préjugé N°10
On entend souvent dire : « Il faut qu’ils se prennent en main chez eux »
Êtes-vous : Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt pas d’accord, Pas d’accord du tout ?
Saviez-vous que :
 Les migrations ont des conséquences catastrophiques pour leur pays d’origine en les privant
de leurs forces humaines, notamment ceux qui ont fait des études et qui pourraient
contribuer au développement de leur pays.
 Mais d’un autre côté, les migrants contribuent aussi au développement de leur pays : les
transferts financiers dépassent dans certains cas, l’aide au développement octroyée par les
pays occidentaux
 Un double discours occidental
- D’un côté, le discours soutient que le meilleur moyen pour réduire les flux migratoires
est de s’attaquer à leur causes : le mal développement, la mauvaise gouvernance, la
corruption, l’accaparement des terres, le pillage des ressources naturelles, les guerres
tout en réaffirmant que la liberté de circulation et le choix de résidence doivent rester
des libertés fondamentales
- De l’autre côté, alors qu’en 2005, les pays riches s’étaient engagés à consacrer au moins
0,7% de leur PIB annuel pour le développement des pays du Sud, aucun n’a réalisé à ce
jour cet engagement. La France, 4ème bailleur mondial, consacre 0,5% de son PIB en 2010.
Le montant de cette APD était presque trois fois inférieur au montant envoyé par les
travailleurs émigrés dans leur pays.
Les pays occidentaux conditionnent leur aide à des efforts imposés aux pays du Sud pour
réduire l’immigration : Il leur est demandé d’agir dans le sens des politiques de
restriction des migrations, de faciliter les expulsions, de lutter contre l’immigration
illégale.
 Les pays du Sud disposent de ressources naturelles (forêts, ressources minières, richesses
agricoles, ressources halieutique, biodiversité.) mais les pays riches pillent ces ressources par
le biais d’entreprises trans-nationales dont les sociétés mères sont basées dans les pays
occidentaux. Elles profitent d’une législation très avantageuse en matière de droit du travail.
La corruption permet d’agir en toute opacité, d’où la misère qui ne laisse aucun autre choix
que de partir.
8