COMMUNIQUE - Eau et rivières de Bretagne

Transcription

COMMUNIQUE - Eau et rivières de Bretagne
COMMUNIQUE
SIZUN, le 15 février 2O14
Chaque gros épisode pluvieux (1995, 2OOO, novembre 2O12, 2O13-2OI4.....) entrainent des dommages qui
semblent aller crescendo ; ruissellements intenses, coulées de boues, inondations, etc.....
Invariablement des voix s'élèvent et proposent des solutions, voir le télégramme du Jeudi 13 février
(exemple barrage d' estuaire,etc...) et l'intervention du Maire de LANDERNEAU
Quotidiennement au chevet des rivières, depuis près d'un demi siècle , EAU et RIVIERES DE BRETAGNE et
l'AAPPMA de l'ELORN ne cessent de rappeler certaines évidences qui amplifient les conséquences des fortes
pluviométries.
Outre le fait que nous subissons une météo de plus en plus chaotique, vraisemblablement liée au changement
climatique, comment s'étonner de voir nos cours d'eau, petits et grands de plus menaçants ?
Quant à prétendre mettre en œuvre les solutions qui pourraient limiter les dégâts de ces crues soudaines et
violentes, il conviendrait de poser un bon diagnostic pour éviter les « fausses bonnes solutions ».
Alors pour la nééme fois rappelons ;
•
•
•
•
Plus de 15O OOO kms de talus ont été supprimés en BRETAGNE depuis les années 5O,
des dizaines de milliers d'hectares de landes et de tourbières ont été drainées et mis en culture,
des particuliers riverains, des collectivités n'ont cessé de remblayer le lit mineur de nos cours d'eau
l'artificialisation de notre territoire est devenu galopante (l'exemple de LANDIVISIAU est à cet égard
éloquent mais d'autres communes sont également concernées. Tous ces éléments sont aujourd'hui connus,
quantifiés, parfois même cartographiés (voir SAGE ELORN)
De multiples organismes dénoncent cette évolution. C'était le cas après les crues exceptionnelles de 1995 et 2O1O.
Or, qu'avons nous fait depuis ? Quelles leçons en avons nous tiré ?
Non seulement aucune mesure corrective d'envergure n'a été mis en place, depuis quatre ans mais nous avons
continué à :
•
•
•
casser des kms de talus supplémentaires,
artificialiser un peu les bassins versants (le cas de LANDIVISIAU un exemple édifiant sur le bassin versant
de l'ELORN, mais on pourrait = parler de BREST....).
Combler le lit mineur des cours d'eau, etc ;, etc....
Il ne fait donc aucun doute nous sommes incapables de corriger nos excès sauf très ponctuellement (1) et nous
allons donc droit dans le mur..
Comment s'en étonner lorsqu'après les ruissellements spectaculaires de la semaine passée en provenance de la
rive gauche de l'ELORN (secteur de PENCRAN) le premier magistrat de LANDERNEAU interrogé sur le projet de voie
de LANRINOU affirme que cette voie pourrait permettre de répartir plus financement les eaux.
Si nous comprenons bien, étaler trois ou quatre hectares de bitume supplémentaires à flanc de colline sur la rive
gauche de l'ELORN (voir = les lotissements « qui vont avec »)non seulement n'aura aucun impact sur le
ruissellement, mais permettra d'améliorer la situation. Il fallait oser , Mr LECLERC a osé !
Nous pensons que cette perle fera du bruit dans LANDERNEAU et bien au-delà !
Quant à nous parler de la création de zones humides pour remplacer celles détruites par ce projet de route, il va
falloir que MR LECLERC nous explique où et comment ces surfaces vont être créées. Nous attendons des réponses
claires, nettes et précises ;
Voilà un beau sujet de débat en cette période d'élections.
(1) après les coulées de boues qui ont affecté le quartier du FORESTIC voici bientôt deux ans, des talus ont été
mis en place sur le plateau et depuis, même lors des récents épisodes pluvieux très intenses, les
habitants n'ont rencontré aucun problème.