Profil Depanneur Joly.pub
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PROFIL D’ENTREPRISE Baie-Comeau décide de rentrer au bercail. Du haut de ses six pieds et cinq pouces, Daniel nous précise en ces mots: “On voulait que j’utilise mes gros bras, alors que moi j’aspirais à un poste d’ailier”. En 1942, son grand-père Hervé et sa grand-mère Fernande, en pleine crise économique, ouvrent un petit magasin général de l’autre côté de la “track” comme l’ont toujours désigné les citoyens de Joly. n’hésite pas à quitter l’appartement attenant au dépanneur pour venir rencontrer les clients du commerce. Ces signes démontrent que peut-être une quatrième génération va poursuivre le travail amorcé, il y a 70 ans par son arrière grand-père Hervé. L’avenir nous L’expérience est concluante, Daniel et le dira. sa conjointe, Suzanne Demers, elle aussi originaire de Joly, nous affirment qu’ils reçoivent environ 200 personnes par jour. “Nos clients on les connaît tous par leur prénom” d’affirmer le couple Bergeron-Demers. “C’est facile d’entretenir un sentiment d’appartenance et tous nos clients sont heureux de compter sur leur dépanneur” de poursuivre Daniel en précisant que plusieurs viennent aussi de la municipalité André, le père qui cède les clés du voisine, Val-Alain. dépanneur à son fils Daniel À cette époque, deux autres commerces se font une compétition féroce, tout comme le démontrait la populaire émission “Le temps d’une paix” l’un pour les libéraux et l’autre avec les unionistes. La marque de commerce des trois générations Bergeron a toujours été de miser sur les relations humaines avec leurs clients. “Nous aimons parler et voir du monde” de résumer Suzanne Demers. Trente ans plus tard, Hervé cède son magasin au père de Daniel Bergeron, André, qui après un séjour dans la métropole revient dans sa paroisse natale, épouse son amie Nicole Houde et tous les deux acceptent de prendre la relève. Pendant cette période, on verra graduellement l’épicerie prendre les couleurs d’un bon dépanneur rural. Même s’il a perdu la franchise de la SAQ en 2006, le dépanneur Bergeron dispose maintenant d’un choix de vin important. Les clients des paroisses avoisinantes savent où acheter leur bon vin après les heures de fermeture de la SAQ, d’ajouter Daniel Bergeron. Dépanneur Bergeron, Joly Trois générations de la famille Bergeron, 70 ans de service. Le grand-père Hervé Daniel et Suzanne Pour mieux répondre à sa forte clientèle de bière, Daniel a amorcé il y a Son père devra alors composer avec la quelques semaines, la construction d’un création d’une coopérative alimentaire nouvel entrepôt d’une superficie de 14 qui demeurera ouverte une vingtaine X 32 pieds. Ce nouvel édifice sera oud’années. vert dès novembre prochain. En 2006, Daniel profondément déçu de Daniel et Suzanne ont deux enfants: son séjour avec l’équipe des Drakars de Elliot et Coralie. Cette dernière qui Dépanneur D. Bergeron PROFIL D’ENTREPRISE gouvernement du Québec : changement d’horaire pour les super-marchés, l’obligation de cacher les produits du tabac, les Gilles, comme tout le monde l’appelle, a nombreux permis obligatoires et l’arrivée fait ses débuts alors que son père opérait de grossistes tel que Costco. la Tabagie populaire, au 900, de la 3ième Malgré tout, il est fier d’avoir résisté à Avenue dans le quartier Limoilou à tous ces changements. Il conclu en affirQuébec. À 17 ans, fini l’école, il s’installe mant : « Il y a 20 ans, il y avait des dépanderrière son célèbre comptoir et prend la neurs à tous les coins de rue dans relève de son père, Paul-Émile, plus attiré Limoilou, moi je suis encore là » d’ajouter par le golf que le commerce. M. Tremblay en réaffirmant qu’il a sû Le populaire Gilles, qui ne le connaît pas dans Limoilou ? « Quand j’étais jeune, je me voyais ici » développer un sentiment d’appartenance fort et que ses clients lui sont demeurés de dire le sympatique propriétaire. fidèles. Dès son implication dans cette tabagie, Depuis qu’il a doublé la superficie de son Gilles Tremblay commence son roman d’amour avec ses clients. Il nous dit que dépanneur, Gilles Tremblay affirme que cette façon de faire est encore payante “ L’Accommodation populaire ” reçoit enviaujourd’hui. « Même si le dépanneur est ron 600 clients par jour. plein, je trouve la blague ou le mot pour faire patienter mes précieux clients ». Une relève assurée En 1982, premier changement majeur : Jessica suit les traces de son paternel et la vente de bière est autorisée. La tabagie depuis l’âge de 17 ans, elle est une est rebaptisée “Accommodation popuhabituée du dépanneur. « Mon père m’a laire”. transmis sa passion du public alors que Il a toujours privilégié le contact humain. j’étais très jeune » de préciser la jeune A ce sujet, d’anciens résidents de son femme d’affaires. « J’ai passé des quartier, lui sont restés fidèles et continujournées entières en pyjama à l’âge de 7-8 ent d’acheter les billets de Loto-Québec à ans assise à l’extrémité du comptoir » de son dépanneur. Il nous confirme avec un poursuivre la jeune femme. sourire en coin que ceux-ci lui répètent : Elle affirme qu’en prenant comme « Si je gagne, je veux que Gilles gagne modèle son père, elle a la recette du sucaussi ». cès composée des ingrédients suivants : la patience, s’amuser en travaillant et Des périodes plus dures garder le sourire. Jessica poursuit en reprenant la phrase que son père a répété Gilles a été confronté à de nombreux à tous ses employés : « Faites attention, facteurs socio-économiques, et malgré mes clients c’est précieux ». tout, il affirme que son chiffre d’affaires a « Je vais aller suivre cet automne un doublé. cours de comptabilité, car je comprends Parmi les coups durs qu’a dû encaisser pas celle de mon père qui a appris sur le Gilles Tremblay, la liste est longue. La tas » de conclure Jessica en esquissant première vague de contrebande du tabac un sourire moqueur. dans les années 90 qui a fait chuter sa vente de cigarettes. Les nombreux changements administratifs imposés par le Gilles avec sa fille Jessica devant son commerce Bienvenue chez nous ! Gilles dans son commerce, toujours aussi accueillant PROFIL D’ENTREPRISE vices de distribution alimentaire qui a ALBERT SLEIMAN Un entrepreneur né, un homme de comme clientèle la majorité des restaurateurs qui offrent des menus foi mettant en vedette des mets de pluSa priorité : la famille sieurs dizaines d’ethnies dans la Albert Sleiman est un libanais qui métropole québécoise. Actuellea quitté son pays alors que sévissait ment, il opère 2 marchés, 4 dépanla pire guerre de l’histoire du Liban. neurs, une tabagie et une station À 22 ans, dans l’espoir de suivre des service avec dépanneur. études pour devenir ingénieur, il im- Homme de famille, trois de ses migre au Canada. Mais son statut de dépanneurs portent le nom de ses réfugié politique le contraint à aban- trois filles: Marie-Lyne, Nadine et donner son rêve et il doit se tourner Rania. vers d’autres avenues que la vie lui Bien épaulé par son épouse présentait. Raymonde, il est un libanais très Recruté dans une industrie dédiée impliqué dans sa communauté. à la distribution alimentaire, il y con- Cette année, au festival libanais qu’il sacre les deux premières années de a fondé il y a dix ans avec un groupe sa vie en terre canadienne. Fort de de bénévoles, il a aidé à coordonner son leadership personnel, il décide le travail des 425 personnes qui ont en 1989 de louer l’espace d’un petit su bien recevoir les quelque 35 000 dépanneur situé dans le quartier personnes qui, l’été dernier, ont parSaint-Henri. ticipé à ce rendez-vous annuel, culPendant 9 mois, il va travailler de turel et culinaire libanais. 7h à 23h, 7 jours sur 7. Ce premier Albert est un modèle parmi les dépanneur, il le possède toujours. 55 000 maronites libanais qui résiPar sentiment, il n’a jamais voulu dent sur l’île de Montréal, et ce, en s’en départir puisant fréquemment s’impliquant depuis plusieurs années dans ce modèle de réussite. au soutien de son église, la Fonceur né, il va se porter acquéreur par location de quatre autres dépanneurs, pour s’en départir quelques années plus tard pour se consacrer davantage à la première entreprise : “CLIC” qui l’avait embauché en 1987. cathédrale Saint-Maron située dans le quartier Ahuntsic. En 2001, il va revenir à ses premières amours pour relever un autre défi en créant un grossiste alimentaire “Gourmet Bazar” qui compte maintenant 700 clients répartis dans la grande région de Montréal. Son flair d’homme d’affaires lui a permis de créer cette entreprise de ser- Albert, un homme de foi, qui a cru en lui, tout en puisant régulièrement dans les valeurs chrétiennes dans lesquelles il a grandi dans son Liban natal. Albert dans un de ses dépanneurs Albert avec Raymond Guillet Depuis l’achat de son premier dépanneur, Albert a créé 62 emplois, sans oublier les 13 personnes qui travaillent pour lui dans son entreprise de distribution alimentaire. La famille d’Albert: Marie-Lyne, Albert, Raymonde, Nadine et Rania PROFIL D’ENTREPRISE CHRISTIANE ARSENAULT, Dépanneur E.L.C.A. et les défis de Stoneham Christiane Arsenault: une femme de caractère, qui aime le public trouvait le temps long au milieu des années « 70 » alors qu’elle était à Schefferville où son époux Louis travaillait fort dans les mines et semblait destiné à une longue carrière dans ce coin de pays du nord québécois. Mais après six ans, dans cette cité minière, elle passe à l’action. En 1979, elle décide de quitter son coin de pays pour acheter le dépanneur qu’elle opère depuis maintenant 33 ans. les premières informations nécessaires pour bien cibler leur intervention. Elle est une femme très à l’avantgarde. Elle a été l’une des pionnières de la croisade qu’elle a menée pour obtenir le détournement du boulevard Talbot. « Mon mari était furieux de ma décision, mais l’expérience m’a démontré que j’avais encore raison » d’ajouter la sexagénaire. Cette décision du ministère des Transports a rendu le site du commerce beaucoup plus sécuritaire. Elle a pu miser sur le retour d’une clientèle locale et compter sur de fidèles voyageurs de l’autoroute « 173 » qui ne l’ont pas abandonnée, ce qui a fait que son chiffre d’affaires a augmenté. Thérèse, représentante de l’AMDEQ, avec Madame Arsenault Son objectif en achetant son commerce: faire vivre sa famille et éduquer ses enfants. À 62 ans, elle peut dire mission accomplie grâce à la complicité de son mari qui s’est toujours bien acquitté des finances du dépanneur : « lui était au deuxième, moi au premier plancher ». Autre défi de taille: Le Dépanneur Arsenault pour contrer les nombreux vols d’essence a été le premier commerce dans la région, en 2009, à imposer la norme du paiement d’avance. Elle a gagné son pari. Des réguliers de sa clientèle locale l’ont boudée au début, mais Mme Arsenault est une guerrière ac- sont tous revenus. complie et a su relever de nombreux Mme Arsenault mise beaucoup sur la défis à travers les années. Ainsi, elle a stabilité de son personnel et elle les a dû s’ajuster lorsque les épiceries ont tous formés en utilisant le programme reçu le feu vert de rester ouvert jusqu’à « Nous Cartons ». Elle a su profiter du 23 heures. « À tous les cinq ans, je fais développement informatique dans son cet exercice et j’innove, j’investis et je commerce pour mettre sur pied des prorécupère mon investissement à la fin de grammes qui lui permettent même en ma première année que j’ai apporté les vacances où dans sa résidence d’été, changements » de dire la propriétaire du aux Iles-de-la-Madeleine, de suivre quodépanneur en y ajoutant que c’est la tidiennement les ventes de son commerseule façon de demeurer compétitif. ce. Toute une famille d’entrepreneurs dont elle est issue avec ses quatre frères. Au début des années « 80 », ils opèrent des dépanneurs dans quatre municipalités de la région de Chaudière-Appalaches. « Une force de frappe familiale qui nous a aidés tous les cinq à obtenir des gains importants auprès des représentants des compagnies » de dire Mme Arsenault. Sa situation stratégique le long de la route 175, l’a amenée à maintes reprises d’être le premier répondant sur les lieux des accidents. Elle communiquait avec la Sûreté du Québec leur donnait Le Dépanneur E.L.C.A. à Stoneham Le dépanneur Arsenault compte maintenant 14 employés. « Ils composent ma deuxième famille » de conclure Mme Arsenault, sans oublier les petits-enfants que ses deux enfants lui ont donnés. « Je dois maintenant composer avec mes deux familles, me donner plus de temps » de conclure Mme Arsenault, qui connait tous ses clients et prend le temps de partager avec ses employés, particulièrement les jeunes et les étudiants qui apportent par leur viabilité et leur jeunesse un renouveau continu dans son établissement. Madame Arsenault avec ses fidèles employées