Chants corses pour la mémoire
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Chants corses pour la mémoire
K Une qualité de voix exceptionnelle pour les chanteurs corses. Culture Chants corses pour la mémoire Six ans après un premier concert donné dans l’église Saint-Sauveur « qu’ils apprécient pour sa beauté intérieure et son acoustique », les chanteurs du groupe corse Arapà étaient de retour dans ce même édifice, à l’invitation de la Mission Histoire du conseil général dans le cadre du centenaire de la guerre 14-18. Ils ont été accueillis par François-Xavier Long, maire de Louvemont, qui depuis plusieurs années est proche de Jacques Culioli, chanteur du groupe, passionné par la Grande Guerre. Au début du concert, ce dernier a rappelé : « Je m’emploie à partager le souvenir des Corses tombés sur tous les champs de bataille de la Première Guerre Mondiale. Et l’an dernier, j’étais à Louvemont, aux côtés de Monsieur Long et de l’adjoint au maire de Cauro, commune du Sud de la Corse, pour dévoiler une plaque à la mémoire des morts de cette commune ». Il a annoncé qu’après Verdun, le groupe chanterait le lendemain à Craonne « car le 16 avril marque le début de la terrible bataille du Chemin des Dames ». Puis, devant deux cents spectateurs, le groupe a pris place sous la coupole de l’église, avec Jacques Culioli, Jean-Charles Papi et DonMathieu Santini. Leurs voix exceptionnelles étaient soulignées, avec une grande sensibilité, par la violoniste Elena Filippi-Danièlan. Elle a ouvert le concert par l’Adagio de Bach, et les notes plaintives du violon ont conditionné le public pour les morceaux suivants, empruntés au répertoire religieux, et mis en valeur par la puissance des chants polyphoniques. Au moment d’interpréter « Verdun », dont le texte a été écrit en 1920, Jacques Culioli a souligné : « le texte est si émouvant en français que je n’ai pas voulu le traduire en langue corse ». Émotion encore avec la chanson du film « Joyeux Noël ». Mais, après des chants traduisant l’âme corse, le public a été gratifié d’une fin plus joyeuse, notamment avec un duo endiablé de violons. Le public, enthousiaste, était debout. Et il l’est resté pour le final : l’Hymne corse.