Délégation des art-thérapeutes d`Aquitaine

Transcription

Délégation des art-thérapeutes d`Aquitaine
Délégation des art-thérapeutes
d’Aquitaine
Réunion du samedi 11 décembre 2010
Compte-rendu
Présents : Sophie Agoues, Samuel Opéré, Anne Davezac, Julie Arramy, Isabelle Mougnièrevilain, Camille S.
Les généralités
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Présentation de Julie Arramy : Julie Arramy est art-thérapeute dans les Charentes à
Angoulême. Elle travaille à mi-temps en CDD à l’hôpital de Girac et intervient dans les
différents EHPAD de l’hôpital. Elle aimerait rencontrer d’autres art-thérapeutes dans la
région.
Le blog : Sa construction est en cours. Une adhésion annuelle de 24 euros sera
nécessaire pour pouvoir le mettre en ligne. Cette adhésion sera éventuellement facturée à
l’AFRATAPEM sous réserve d’acceptation de leur part, sinon une contribution de 1 euro de
la part des membres de la délégation pourra être envisagée.
Le blog recense les art-thérapeutes diplômés d’université qui exercent en Aquitaine et
présente leurs profils avec leurs dominantes artistiques et le public auprès duquel ils
travaillent.
Changement de délégué : la déléguée actuelle Julie Lagarrigue souhaite prendre un peu de
recul et laisser sa place à une autre personne pour diriger la délégation. Isabelle MougnièreVilain se propose de prendre sa suite à l’automne 2011. En attendant Julie Lagarrigue accepte
de rester déléguée, aidée et soutenue par les membres de la délégation.
Les thèmes abordés
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Julie Arramy nous présente son expérience à l’hôpital de Girac et nous parle de la
nouvelle création des unités PASA dans les EHPAD. Chaque PASA accueille à la journée des
personnes âgées dépendantes apathiques et/ou avec des troubles du comportement. Le
personnel encadrant sera composé d’aide soignante spécialisée en gériatrie et d’un
paramédical. Des postes pourraient donc s’ouvrir en Art-thérapie dans ces unités. Pour le
moment cette structure est nouvelle, et sa mise en place amène quelques difficultés.
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L’Art-thérapie est de plus en plus connue et reconnue, et de nombreux postes
s’ouvrent. Dans la pratique, l’Art-thérapie avance aussi et de nouvelles formes
d’accompagnement en Art-thérapie apparaissent. Ainsi Julie Arramy se questionne sur son
travail dans le futur PASA où une journée de présence continue lui est demandée. Elle
s’interroge sur son rôle au moment des repas, et sur son travail d’art-thérapeute sur une
journée entière sans prendre en charge des personnes en groupe ou en individuel.
Dans les institutions, les prises en charge évoluent et de nouvelles formes d’atelier
apparaissent en dehors des ateliers de groupe ou en individuel. Ainsi dans une unité de vie
pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, Nolwenn Leclerc mène un projet de
personnalisation de l’espace de vie au regard des envies, des choix et des habitudes de vie des
résidents. Il n’y a pas de prise en charge en groupe ou en individuel mais un accompagnement
sur la journée en mettant en place des changements dans le quotidien des personnes âgées au
regard de leurs besoins et de leurs envies. Par exemple, certains résidents ont émis l’envie de
mettre le couvert le midi, car cela faisait partie de leurs habitudes de vie. D’autres ont
souhaité décorer l’unité de vie en inscrivant sur les fenêtres des chansons qui leur faisaient
penser à la saison. L’objectif est de favoriser leurs repères et de diminuer leurs troubles du
comportement en favorisant une atmosphère familière et connue dans l’unité de vie.
Julie Lagarrigue a également mis en place avec l’équipe paramédicale (psychomotricienne,
art-thérapeute et psychologue) du FO de Gujan un « café-peuthique » dans le Foyer
d’hébergement pour adultes autistes où elle travaille. L’objectif est de cadrer cet espace de
transition, entre deux activités, entre deux prises en charge, moments où les résidents peuvent
venir librement participer à la conversation, dessiner, chanter, ou juste être en relation.
Camille S. a accompagné les résidents de l’EHPAD où elle travaille dans l’écriture d’un
courrier. Ce courrier visait à faire part du manque de plaisir gustatif des résidents face aux
repas servis dans l’institution. Elle a soutenu le besoin des résidents et les a accompagner dans
la trace écrite de ce besoin et cette envie. Ensuite elle a passé le relais à l’association des
familles pour faire entendre la parole des résidents.
Ainsi dans ces nouvelles formes d’accompagnement en Art-thérapie, le savoir-être devient
plus important que le savoir-faire.
Pour répondre à cette dernière phrase, une étude de cas est présentée par Julie Lagarrigue.
L’art-thérapeute prend en charge un adulte autiste. Ses capacités plastiques et sensorielles sont
très limitées, mais l’art-thérapeute remarque que cet homme a un fort intérêt pour le vélo.
Cette étude de cas pose la question de la limite du champ de compétence, et de pouvoir passer
le relais à d’autres professionnels lorsque le travail de l’art-thérapeute s’arrête. On observe
aussi que le médium choisi dans cette prise en charge en Art-thérapie n’est pas un médium
artistique. Est-il possible dans une prise en charge en Art-thérapie que le médium choisi ne
soit pas artistique ?
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Les participants relèvent aussi les avantages à être un intervenant extérieur à l’institution
pour amener un nouveau souffle dans la semaine des patients, comme celle du personnel.
Les art-thérapeutes salariés d’institution relèvent aussi qu’ils font appel à des intervenants
extérieurs comme des artistes pour amener une nouvelle énergie dans l’institution.
Certains sont conviés à faire des expositions ou d’autres amènent les patients à exposer en
dehors de l’institution.
Ainsi Sophie Agoues s’interroge sur la possibilité d’organiser Handi-Art Gironde par la
délégation des art-thérapeutes. Sa question suscite de nombreux débats et interrogations.
Intervient en effet le problème des objectifs et de la considération des ces œuvres aux vues de
leurs auteurs handicapés, de cette étiquette. Plusieurs objectifs sont envisageables :
- Si l’objectif est de présenter l’Art-thérapie, une exposition peut être organisée avec des
panneaux sur l’Art-thérapie et l’accrochage de productions de patients avec l’accord de ceuxci.
- Si l’objectif est le traitement mondain d’une production pour valoriser l’estime de soi du
patient, alors cette exposition peut avoir lieu dans l’institution.
- Si l’objectif est la sensibilisation à une maladie ou un handicap, les œuvres peuvent être
exposées en dehors de l’institution sous « l’étiquette » de personnes ayant cette maladie et ce
handicap.
- Si la personne prise en charge en Art-thérapie souhaite exposer en tant qu’artiste, alors elle
peut faire les démarches pour trouver un lieu d’exposition approprié comme une galerie. Il est
nécessaire alors parfois que l’art-thérapeute accompagne cette personne dans ce travail. Ou
qu’elle fasse le relais avec un atelier d’art, dans lequel la personne sera considérée comme
artiste et pourra exposer à ce titre.
Les prochaines rencontres
Voici les dates des prochaines rencontres qui auront lieu à Bordeaux de 10h à 13h et qui
seront suivis d’un repas.
Samedi 05 février
Samedi 02 avril
Samedi 28 mai
Le thème de ce samedi 05 février sera : la limite du champ de compétence de l’art-thérapeute /
comment un médium non artistique peut s’inscrire dans la stratégie de prise en charge en Artthérapie ? / Quelles peuvent être les effets bénéfiques de l’Art-thérapie sur les moments de
transitions difficiles des patients ?
Comme toujours, seules les personnes inscrites au préalable à la délégation pourront
participer aux réunions http://www.art-therapie-tours.net/images/inscrip.deleg.pdf
Veuillez être en règle, merci.