hematomes cerebraux post-traumatiques et hemorragie progressive
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hematomes cerebraux post-traumatiques et hemorragie progressive
ARTICLE ORIGINAL HEMATOMES CEREBRAUX POST-TRAUMATIQUES ET HEMORRAGIE PROGRESSIVE A KINSHASA : ETUDE DES FACTEURS DE RISQUE CLINICOSCANOGRAPHIQUES. Molua AA, Mbongo TA, Holenn OSE, Ntsambi EG, Beltchika KA, Kilembe MA, Kayembe KT, Bidingija MJ, Demaerel P. * Service de radiologie ; Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK) RESUME Introduction : L’augmentation de la taille de l’hématome par hémorragie progressive (HP) est une cause de la morbimortalité des traumatismes crânio-encéphaliques (TCE). Le but de cette étude était d’évaluer, au scanner initial, les paramètres clinico-scanographiques associées aux hématomes susceptibles de prédire une hémorragie progressive (HP). Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective, de 2006 à 2010, de 221 hématomes cérébraux progressifs. Les éléments cliniques (âge, GCS) et scanographiques (fracture, hémorragie méningée, hémorragie intra-ventriculaire, œdème, pneumencéphalie) ont été étudiés. Résultats : Le risque de développer une HP dans le groupe des patients avec HSD et HIC était de 3,5 fois en présence de fracture de la voûte (OR=3,495 ; p= 0,0019). Ce risque était multiplié par 5 chez les patients avec fracture de la base. Dans le groupe des patients avec HSD, le risque était de 8,8 fois en cas de fracture de la voûte (OR=8,8 ; p=0,0001). Dans le groupe des patients avec HIC, les patients avec la FV avaient 4,92 fois le risque de faire une HP. L’âge supérieur à 40 ans et un GCS < 8 étaient des facteurs de risque d’hémorragie progressive. Conclusion : Les patients avec hématomes cérébraux post-traumatiques avaient le risque de développer une HP en présence des fractures de la voûte ou de la base du crâne. Ce risque était plus élevé dans le groupe des patients avec HIC et HSD et chez les patients dont l’âge était supérieur à 40 ans et le GCS inférieur à 8. . Mots clés : Hématomes cérébraux, hémorragie progressive, lésions associées, scanner. Correspondance et tiré à part : Molua Aundu Antoine, MD Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK) Service de radiologie BP 159 Kinshasa XI E-mail : [email protected] AA Molua et al SUMMARY Introduction: The increase of hematoma size by progressive hemorrhage (PH) is one of the causes of head trauma morbi-mortality. The purpose of this study was the early CT-Scan assessment of clinical-computed tomographic parameters associated with progressive hemorrhage predictors. Methods: It was a retrospective study of 221 patients with progressive cerebral hematoma between 2006 and 2010. Clinical parameters such as age, GCS and computed tomography diagnosis of fracture, subarachnoid hemorrhage, intraventricular hemorrhage, oedema, intracerebral air, have been studied. Results: The risk of developing a PH in the group of patients with subdural hematoma (SDH) and intracerebral hematoma (ICH) was 3.5 times higher in case of the cranial vault fracture (OR=3,495; p=0,0019). The risk was 5 times higher in patients with cranial base fracture. Among patients with SDH, the risk was 8,8 times higher in case of cranium vault fracture (OR=8,8; p=0,0001). Among patients with ICH, the risk of those with vault fracture was 4,92 times higher to have PH. Age above 40 years and a GCS <8 were risk factors of PH. Conclusion: The patients with post-trauma cerebral hematoma had high risk of developing PH in case of cranium vault or base fractures. The risk was higher in the group of patients with ICH and SDH and those whose age was above 40 years and the GCS<8. Key words: Cerebral hematoma, progressive hemorrhage, associated lesions, computed-tomography. hématomes associées ou pas à d’autres lésions INTRODUCTION : Les traumatismes crânio-encéphaliques (TCE) revêtent une importance capitale du fait du risque vital, de l’handicap et des conséquences socioéconomiques qu’ils entraînent, notamment chez les personnes jeunes qui sont plus exposées dans notre milieu (1). Ils constituent à Kinshasa la deuxième cause de la pathologie crânio-encéphalique diagnostiquée au scanner après les accidents vasculaires cérébraux étiopathogénique, les (2). TCE Sur le entraînent plan des telles que des fractures de la voûte et/ou de la base, de la pneumencéphalie, de l’œdème, de l’hémorragie méningée, de l’hémorragie intraventriculaire et des lésions du scalp. Les hématomes peuvent être intra-cérébraux ou extracérébraux. Ces deux types d’hématomes peuvent survenir comme lésions primaires ou secondaires. Les lésions primaires sont observées au moment de l’impact traumatique et les lésions secondaires sont constituées quelques minutes ou quelques heures après le traumatisme (3, 4, 5). Il est difficile d’évaluer l’hématome cérébral post A Kinshasa, il n’est répertorié qu’une étude traumatique ainsi que sa croissance par l’examen clinique sur les hématomes post-traumatiques clinique. progressifs datant de 1980 (18). De ce fait le diagnostic et l’attitude thérapeutique dépendent du bilan d’imagerie notamment du scanner. L’examen scanographique initial du crâne permet de poser l’indication d’un traitement neurochirurgical en urgence dans bon nombre des cas tels que l’hématome extradural symptomatique, l’hématome sous-dural épais, l’hématome intracérébral volumineux (6, 7). Cependant, dans d’autres cas la réalisation d’un deuxième scanner dans la phase aiguë du traumatisme crânio-encéphalique (TCE) est indispensable, soit parce que le scanner initial a été effectué trop précocement (< 3 heures après le traumatisme) et n’a pas objectivé des lésions graves, soit à cause d’une détérioration du tableau neurologique (8, 9, 10). Le présent travail a pour but de rechercher au scanner initial les lésions crânio-encéphaliques associées aux hématomes cérébraux post- traumatiques susceptibles de prédire une HP. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude multicentrique et rétrospective portant sur les patients traumatisés crânio- encéphaliques hospitalisés durant la période allant de janvier 2006 à décembre 2010 consécutivement aux Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK), à la clinique Ngaliema et au Centre Médical de Kinshasa (CMK). Ces trois hôpitaux ont été choisis compte tenu de leur recrutement et de la présence permanente d’une équipe radio-neurochirurgicale. L’augmentation de la taille de l’hématome par Les dossiers sélectionnés comprenaient les patients hémorragie progressive (HP) est l’une des causes avec hématome intracérébral et/ou hématome majeures de la morbi-mortalité en cas de TCE. extra-cérébral (sous-dural) et chez lesquels au Dans le « syndrome talk and die », l’HP présente moins deux scanners cérébraux ont été réalisés une clinique trompeuse faite d’intervalle lucide durant l’hospitalisation. L’absence des lésions au auquel peut succéder une aggravation brusque du scanner initial et la présence des contusions tableau clinique suivie de la mort (11, 12, 13, 14, hémorragiques difficiles à mesurer étaient les 15, 16, 17). critères d’exclusion. Les patients ayant subi un Grâce au scanner initial, le diagnostic des lésions crânio-encéphaliques associées à la progression de l’hématome devrait permettre la surveillance du traumatisé crânien par des scanners répétés. Cette attitude vise à améliorer la prise en charge de ces patients grâce à des mesures thérapeutiques préventives ou curatives (8, 9, 10). traitement neurochirurgical entre les deux scanners à savoir les patients avec hématomes extra-duraux (HED) et ceux ayant reçu un traitement médical susceptible d’aggraver l’HP (anticoagulant, antiinflammatoires) ont également été exclus de l’étude. Les examens scannographiques ont été réalisés sur (Figure 2) utilisant la formule suivante : V (cm3) ≈ des machines séquentielles (Schimadzu SCT-2000 0,5 x L (cm) x H (cm) x P (cm) (19, 20). pour les CUK, Siemens Somatom Esprit pour le CMK et Toshiba X-Press pour la clinque Ngaliema). Les acquisitions des images ont été obtenues à l’aide des coupes axiales parallèles au plan orbito-méatal, de 5 mm jointives à l’étage infra-tentoriel et de 5mm tous les 8mm à l’étage Les patients avec HP ont été ainsi classés en trois groupes : le premier groupe patients avec HSD, comprenait les le deuxième groupe les patients avec HIC et troisième groupe les patients avec HSD et HIC. supra-tentoriel. L’interprétation des images était Le déplacement de la ligne médiane (DLM) a été faite en fenêtrages cérébral et osseux par trois apprécié par la mesure de la distance entre le médecins radiologues. septum pellucidum et la ligne médio-crânienne Les paramètres d’intérêt étaient démographiques (l’âge >40 ans vs ≤ 40 ans et le sexe), clinique (le score de Glasgow : < 8 versus ≥ 8) et scanographiques (le délai de réalisation du scanner, le type des lésions cérébrales et les lésions crânioencéphaliques associées). Les lésions cérébrales ont été classées en hématome sous-dural (HSD) unilatéral, HSD bilatéral et hématome intracérébral (HIC). Les lésions crânio-encéphaliques associées étudiées englobaient les fractures de la voûte ou de la base, l’hémorragie méningée (HM : présence vs absence), l’hémorragie intra-ventriculaire (HIV : tracée sur une image axiale visualisant les cornes frontales. Analyses statistiques Les données ont été saisies dans une base de données MS Access, ensuite importées dans le logiciel SAS 9.2 pour les analyses statistiques. L’effet de chaque facteur a été estimé grâce à la procédure LOGISTIC. Le choix du meilleur modèle a été effectué grâce à la méthode SELECTION BACKWARD. Pour toutes les analyses statistiques, le seuil de signification était fixé à 0,05. présence vs absence), l’œdème (OE : présence vs absence), la pneumencéphalie (air : présence vs absence) et le déplacement de la ligne médiane Résultats Données socio-démographiques et cliniques (DLM : > 5mm vs ≤ 5mm). La présente étude comprenait un collectif de 516 L’hémorragie progressive a été définie par l’augmentation de l’épaisseur ou du volume de l’hématome au deuxième scanner. L’importance de l’HSD était mesurée à l’endroit de la plus grande épaisseur (Figure 1). Le volume de l’HIC était calculé en l’assimilant à une ellipse de révolution patients avec TCE dont 429 hommes (83,14 %) et 87 femmes (Sexe ratio H/F : 4,93/1). L’âge moyen des patients avec TCE était de 36,22 ± 13,72 ans. Le groupe des patients avec HP comprenait 221 patients (193 hommes et 28 femmes) soit 42,83 % des patients avec TCE. Le sexe ratio H/F des Dans le groupe des patients avec HIC (n=231), patients TCE avec HP est de 6,89/1. L’âge moyen 33,33% des patients avec fractures de la voute, des patients avec HP était de 39,47±14,67 ans. Le 27,93% des patients avec œdème et 33,33% des score de Glasgow moyen des patients avec HP était patients avec DLM ont présenté une HP. Une HP a évalué à 7,27±1,67. été retrouvée chez tous les patients qui avaient une Délai de réalisation du scanner crânio- fracture de la base, une HIV et une HM. encéphalique Facteurs de risque Le délai moyen de réalisation du scanner initial Les résultats de l’analyse univariée et multivariée chez les patients avec HP était de 24,8±5,52 des lésions crânio-encéphaliques associées à la heures, tandis que le 2ème scanner a été réalisé après progression de l’hémorragie progressive sont un délai de 90,50±22,44 heures. donnés dans le tableau 2. Lésions crânio-encéphaliques associées à l’HP. L’analyse univariée a montré que le risque de La distribution des HP par rapport aux lésions crânio-encéphaliques associées est représentée au tableau 1. développer une HP dans le groupe des patients avec HSD et HIC était 3,5 fois plus élevé en cas de fracture de la voûte (OR=3,495 ; IC= 1,58-7,69 ; p= 0,0019). Ce risque était multiplié par 5 chez les Dans le groupe des patients avec HSD et HIC, patients qui avaient une fracture de la base 88,33% des patients avec fractures de la voûte , (OR=5,139 ; IC=1,57-7,87 ; p=0,0301,) et par 3,5 94,87% des patients avec fractures de la base , chez les patients avec œdème (OR=3,519 ; 79,17% des patients avec HM, 89,52% des patients IC=1,57-7,87 ; p=0,0022). Quand l’âge était avec supérieur à 40 ans le risque était multiplié par 2,5 œdème , 85,96% des patients avec pneumencéphalie et 80,77% des patients avec DLM ont présenté une HP. Tout patient avec HIV présentait une HP. (OR=2,5 ; IC=0,96-6,45 ; p=0,05). Quant au groupe des patients avec HSD seul, les patients avec FV avaient 8,8 le risque de Dans le groupe des patients avec uniquement développer l’HSD (n=108), 66,67% des patients avec fracture p<0,0001). Le risque était multiplié à 7,13 quand de la voûte , 75% des patients avec HIV , 33,33% l’âge était > 40ans (OR=7,13 ; IC=2,822-17,99 ; des patients avec œdème, 100% des patients avec p<0,001). pneumencéphalie et 40% des patients avec DLM ont développé une HP. une HP (OR=8,8 ; IC=3,313 ; Dans le groupe des patients avec HIC seul, les patients avec la FV avaient 4,92 fois le risque de faire une HP (OR=4,92 ; IC=2,398-10,107 ; p<0,0001). Ce risque était de 3,487 fois en cas de contre dans le groupe avec HIC seul, l’effet de la la présence de l’œdème et de 2,545 fois en cas de FV était de 3,719 fois (OR=3,719, IC=1,61-8,583, DLM>5mm. p=0,0021). Quant à l’analyse multivarié, dans le groupe des Localisations des hémorragies progressives patients avec HSD et HIC, le risque de faire une HP était de 11,29 fois en cas d’œdème et de 3,73 fois en cas d’âge supérieur à 40 ans. Dans le groupe des patients avec HSD seul, l’effet de la FV était augmenté à 12,26 fois (OR=12,26 ; IC=3,3745,29, p=0,0001) et celui de l’âge >40 ans à 13,86 fois (OR=13,86 ; IC=4,02-47,79, p<0,0001). Par Les localisations des HP sont représentées à la figure 3. Les sites de prédilection sont la région temporo-pariétale en cas des HSD unilatéraux (17,21%), fronto-pariétale en cas des HSD bilatéraux (1,91%) et la région frontale en cas des HIC (35,25%). Fig 3. Localisation et fréquence des hématomes progressifs. FT : fronto-temporale ; O : occipitale ; F : frontale ; P : pariétale ; T : temporale ; PO : pariéto-occipitale ; FP : fronto-pariétale ; TP : temporo-pariétale. AA Molua Molua et et al al AA Tableau 1 : Distribution des hématomes progressifs par rapport aux facteurs étudiés par type d’hématome. Patients avec Patients HSD (n=108) Facteurs FV FB HIV HM OE AIR DLM avec Patients avec HIC et HIC (n=231) HSD (n=177) Total Progressés Total Progressés Total Progressés Absent 81 15 (18,52) 141 13 (9,22) Présent 27 18 (66,67) 90 30 (33,33) 120 106 (88,33) Absent 108 33 (30,56) 228 40 (17,54) 138 108 (78,26) Présent 0 0 3 (100) 37 (94,87) Absent 104 30 (28,85) 230 42 (18,26) 169 137 (81,07) Présent 4 3 (75) 1 (100) 8 (100) Absent 108 33 (30,56) 228 40 (17,54) 153 126 (82,35) Présent 0 0 3 (100) 24 19 (79,17) Absent 81 24 (29,63) 120 12 (10) 72 51 (70,83) Présent 27 9 (33,33) 111 31 (27,93) 105 94 (89,52) Absent 105 30 (28,57) 222 43 (19,37) 120 96 (80) Présent 3 3 (100) 0 57 49 (85,96) Absent 78 21 (26,92) 201 33 (16,42) 99 82 (82,83) Présent 30 12 (40) 10 (33,33) 78 63 (80,77) 3 1 3 9 30 57 39 8 39 (68,42) AAAA Molua et al Molua et al Tableau 2. Facteurs prédictifs d’hémorragie progressive. Analyse univariée Analyse multivariée Effet OR estimé P-value OR 95%IC Effet estimé P-value ajusté FV 1 vs 0 1,2512 0,0019 3,495 1,5888-7,692 -0,307 FB 1 vs 0 1,6368 0,0301 5,139 1,171-22,557 HIV 1 vs 0 - - - HM 1 vs 0 -0,2055 0,7064 0,814 0,28-2,372 OE 1 vs 0 1,2581 0,0022 3,519 1,573-7,872 AIR 1 vs 0 0,4258 0,3379 1,531 0,641-3,657 DLM 1 vs 0 -0,1384 0,7239 0,871 0,404-1,877 GCS 1vs0 -1,982 <0,00O1 0,17 0,071 -0,386 Age 1vs0 0,915 0,059 2,5 FV 1 vs 0 2,1747 FB 1 vs 0 95%IC HSD et HIC 0,5921 0,736 0,24-2,262 2,424 0,0001 11,29 3,23-39,53 -3,200 0,0002 0,041 0,01-0,219 -3,747 <0,0001 0,024 0-0,134 0,966 – 6,454 1,123 0,0559 3,73 0,97-9,714 <0,0001 8,8 3,313-23,377 2,514 0,0001 12,26 3,37-45,29 - - - - HIV 1 vs 0 2,0015 0,088 7,4 0,74-73,998 HM 1 vs 0 - - - - OE 1 vs 0 0,1719 0,7177 1,188 0,468-3,014 0,466 0,4519 1,594 0,47-5,369 AIR 1 vs 0 - - - - DLM 1 vs 0 0,5931 0,1892 1,81 0,747-4,386 -0,107 0,8768 0,898 0,23-3,477 GCS 1vs 0 -1 ,313 0,0027 0,27 0,114-0,635 -1,253 0,057 0,286 0,08-1,037 - HSD seul AA Molua et al Age 1vs 0 1,964 <0,0001 7,13 2,822 – 17,99 2,629 <0,0001 13,86 4,02-47,79 FV 1 vs 0 1,5939 <0,0001 4,92 2,398-10,107 0,57 0,0021 3,719 1,61-8,583 FB 1 vs 0 16,4763 0,9869 - - HIV 1 vs 0 15,47 0,9884 - - HM 1 vs 0 - - - - OE 1 vs 0 1,2492 0,0008 3,487 1,687-7,210 0,119 0,5373 1,314 0,55-3,13 AIR 1 vs 0 - - - DLM 1 vs 0 0,9343 0,0304 2,545 1,092-5,931 -0,213 0,4988 0,613 0,15-2,529 GCS 1vs 0 -2,3571 <0,0001 0,1 0,041-0,22 -1,066 0,0002 0,086 0,02-0,3112 Age 1vs 0 0,328 0,3921 0,655-2,941 0,14 0,4607 1,379 0,59-3,238 HIC seul Figure 1. HSD fronto-pariétal gauche mesuré à 15,7 mm de grande épaisseur à la région frontale, compliqué d’un déplacement de la ligne médiane du côté droit. 1,39 - Fig 2. Illustration du calcul du volume (V) d’un hématome intracérébral frontal gauche par la formule d’ellipsoïde de révolution (V = 0,5 x L x H x P où L, H et P représentent les diamètres respectifs dans les trois dimensions en centimètres). Sur ce patient les diamètres perpendiculaires sont 2,15 x 1,94 cm L’hématome était vu DISCUSSION : sur 4 images de 0,8 cm. Le calcul du volume est : 0,5 x 2,15 x 1,94 x 3,2 = 6,67 cm3. AA Molua et al Il est démontré que l’hémorragie cérébrale post- et 12) et le TCE grave (GCS < 8) (27, 28). Le GCS traumatique a tendance à progresser au fil de moyen des patients de notre étude était de 7,27. temps. une White C. et al (16) ont montré que la détérioration augmentation du processus expansif intracérébral, neurologique apparaît souvent en cas d’hématome facteur à la base de souffrance cérébrale et de intracrânien en progression (14 patients sur une mauvais pronostic du patient (21, 22). Dans cette série de 31 soit 45%) en comparaison avec les étude, 221 patients (42,83%) ont présenté une HP patients avec les lésions cérébrales diffuses (10 post-traumatique. Tong WS et al (23) ont trouvé patients sur 69 soit 15%). La présente étude a sur une série de 630 cas des traumatismes crâniens montré que le GCS < 8 était significativement lié à 30% d’hémorragie progressive, Chang EF et al une HP. Cette progression entraîne (11) ont trouvé 38% des cas sur une série de 229 patients et Orteil et al (21) 51% sur une série de 142 patients. Le taux retrouvé dans notre série corrobore ainsi les données de la littérature. Délai de réalisation : Plusieurs auteurs proposent de réaliser chez les patients avec TCE modérés et sévères le premier scanner dans les 4 h post-TCE et de le répéter après 4 à 6 h (29, 30, 31, 32). Dans la L’âge moyen des patients avec HP était de présente étude le scanner initial était réalisé en 39,47±14,67 ans. La présente étude a montré que retard. Ce retard dans notre milieu est une l’âge > 40ans avait un effet significatif sur l’HP conséquence directe de la pauvreté, du coût élevé dans le groupe des patients avec HSD et HIC et de l’examen, de l’insuffisance des machines et de dans celui avec HSD seul. Il est reconnu dans la la distance entre le lieu d’hospitalisation du patient littérature que l’HP est liée aux traumatismes traumatisé et le service de radiologie possédant un crâniens graves dont l’étiologie principale demeure scanner fonctionnel. Le scanner initial dans notre l’accident de la voie publique (AVP) (1, 3). Arvind milieu, réalisé en cas de détérioration de la Kumar et al (25) et Odero W et al (26) ont clinique, a révélé d’emblée un hématome. Chang démontré que dans la majorité des pays en voie de et al (11) ont démontré que dans la majorité des cas développement les TC étaient imputables aux AVP l’HP se développe assez précocement au décours chez les usagers des véhicules motorisées dont la de la phase post-traumatique. tranche d’âge était comprise entre 21 à 40 ans. Le présent travail n’a pas étudié les facteurs Localisations des lésions cérébrales progressives biologiques intrinsèques des patients avec TCE en Le site préférentiel pour les HIC était la région rapport avec l’HP. frontale (35,25%) et pour les HSD la région frontopariétale (16,66%). Chang et al (11) ont trouvé les Les TCE sont classés en 3 catégories en fonction du « Glasgow Coma Scale » (GCS) : le TCE léger (GCS entre 13 et 15), le TCE modéré (GCS entre 8 mêmes localisations. Tong SW et al (23) ont trouvé, sur une série de 168 patients avec HP, AA Molua et al 38,62% de localisation temporo-pariétale, 32,80% fracture de la base et HM avaient une HP. La de localisation frontale, 14,29% de localisation fracture de la base constitue en effet un signe de pariéto-occipitale et 3,17% de localisation de la violence du traumatisme (3, 5). fosse postérieure. Dans notre collectif il n’a pas été retrouvé de localisation de la fosse postérieure. Les analyses statistiques de notre étude n’ont montré aucune relation entre la localisation des hématomes et l’HP. Lésions L’HIV est associée à un mauvais pronostic à cause des lésions intracrâniennes associées (5). La prévalence de l’HIV chez les traumatisés crâniens est estimée à 0,4 à 4% (40, 41). Dans le présent travail, l’HIV était retrouvée dans le groupe des crânio-encéphaliques associées prédictives de l’HP. Dans la présente étude, les fractures de la voûte et celles de la base, l’HM, l’œdème et le DLM ont constitué des facteurs de risque d’HP dans le groupe des patients avec HSD et HIC. Les fractures de voute sont associées à un hématome cérébral dans 65 à 75 % des cas des traumatismes crâniens graves. Les fractures de la base sont présentes dans environ un quart des traumatismes crâniens. En effet, les fractures de la voûte de même que celles de la base se compliquent souvent des lésions vasculaires (3, 4, 5, 33, 34). L’HM est une lésion très fréquente, présente dans environs 35 à 60% des traumatismes crâniens et presque 100% lors des autopsies post-traumatiques (5, 34, 35). Elle peut être isolée ou plus souvent associée avec des HSD, des contusions et/ou des fractures. Elle peut contribuer au développement d’une hydrocéphalie secondaire (36). Kakarieka et al (37), Servadei et al (38) et Chieregato et al (39) ont trouvé dans leurs études respectives une corrélation entre la sévérité du traumatisme et l’HM. Dans notre série tous les patients avec patients avec HSD. L’HIV peut résulter d’une complication des contusions cérébrales en général profondes (15% des contusions s’accompagneraient ainsi d’HIV), des ruptures intraventriculaires d’un hématome intracérébral et de foyers hémorragiques paraventriculaires. Elle peut être due également à la torsion des parois ventriculaires avec rupture des vaisseaux sousépendymaires, consécutive à la violence du traumatisme. L’HIV est favorisée par les troubles de la coagulation et prédispose à l’hydrocéphalie secondaire (3, 5). La présente étude n’a pas étudié le mécanisme de survenue de l’HIV. Beaumont A et al (42) ont démontré que la présence d’œdème cérébral péri-lésionnel au scanner initial précoce (< 6 h) réduirait l’expansion de l’HIC. Dans la présente étude l’œdème était associé à l’HP. L’œdème est lié à la gravité des lésions progressives qui n’ont pas été jugulées par des mesures thérapeutiques anticipées. Il est admis que l’œdème cérébral posttraumatique est dû à l’augmentation de la perfusion sanguine intracérébrale avec œdème vasogénique mais de nombreuses études récentes menées grâce aux nouvelles performances de l’imagerie par AA Molua et al résonance magnétique, tendent à démontrer qu’il DLM. Notre série n’a pas trouvé de corrélation résulterait entre le DLM et l’HP. principalement d’un œdème cytotoxique. Il existerait une rupture de la barrière hémato-encéphalique de manière précoce et fugace Limites de l’étude dans les heures suivant le traumatisme avec œdème Notre étude présente vasogénique, rapidement relayé par un œdème taille de l’échantillon et le biais de sélection des cytotoxique réaction patients lié au caractère rétrospectif de l’étude. inflammatoire diffuse, secondaire aux lésions L’absence de PACS a rendu difficile la relecture axonales et endothéliales (5, 43, 44, 45). des images. Notons que notre étude n’a pas analysé engendré par une Les brèches ostéoméningées sont présentes dans 20% des traumatismes de la base du crâne dont le signe indirect est la pneumencéphalie. Toute fracture faisant communiquer les quelques limites telles la les facteurs intrinsèques ou extrinsèques pouvant influer sur la progression de l’hémorragie tels que les coagulopathies, la prise des anti-inflammatoires non stéroïdiens et le climat. espaces péricérébraux avec les espaces aériens (sinus, air ambiant ou oreille moyenne) traduit une brèche ostéoméningée (3, 4, 5). La présente étude n’a pas trouvé un lien entre la pneumencéphalie et l’HP. CONCLUSION Les patients avec hématomes cérébraux posttraumatiques avaient le risque de développer une hémorragie progressive en présence des fractures un de la voûte ou de la base du crâne. Ce risque était déplacement de la ligne médiane. Jacobs et al (47) plus élevé dans le groupe des patients avec HIC et ont démontré dans une étude récente, l’association HSD et chez les patients dont l’âge était supérieur entre la progression de l’hématome et le degré du à La présence de l’hématome entraîne 40 ans et le GCS inférieur à 8. Remerciements A l’association Alumni KULeuven et à Monsieur Mbuyi Didier de la Faculté des Sciences de l’Université de Kinshasa pour leur contribution scientifique et morale à la réalisation de ce travail. AA Molua et al REFERENCES 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Ntsambi EG, Beltchika KA, Panda MF. Profil clinique des traumatisés crânioencéphaliques suivis aux Cliniques Universitaires de Kinshasa. Ann Afr Med 2008 ; 1(4) : 13-20. Molua AA, Mukaya TJ, Mbongo TA, Malenga MP, Kayembe KT. Profil des examens tomodensitométriques de la pathologie crânio-encéphalique de l’adulte aux Cliniques Universitaires de Kinshasa. J Afr Imag Méd 2004 : (1), 6 : 420-424. Albanèse J, Portier F, Léone M. Tomodensitométrie du traumatisme crânien. In : SFAR, Eds : Conférences d’actualisation, Paris, Elsevier, 2000, 367 – 387. Braum M, Cordoliani YS, Dosch JC. Traumatismes crânio-encéphaliques : Place de l’imagerie. Annales Françaises d’Anesthésie et Réanimation 2000 ; 19 : 296 – 298. Millet-Cénac I, Taourel P. 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