Fascicule anti-tabac 01 Fichier PDF

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Fascicule anti-tabac 01 Fichier PDF
“J’ai décidé d’arrêter de fumer”
FASCICULE
n° 1 1
CdG44/Service Médecine Professionnelle/Mars 2006
LES CONSULTATIONS DE TABACOLOGIE
ET
LES MÉTHODES POUR ARRÊTER DE FUMER
CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LOIRE-ATLANTIQUE
10 boulevard de la loire - B.P. 66225 - 44262 Nantes cedex 2
téléphone : 02 40 20 00 71 - télécopie : 02 40 35 84 70
Site internet : cdg44.fr
LOIRE-ATLANTIQUE
Médecine Professionnelle du CdG44
SAINT-NAZAIRE
Consultation de tabacologie
95 av François Mitterrand
Résidence Bellevue RDC
44600 St Nazaire
Tel 02 40 70 20 80
Orientation par le médecin traitant . . . . . . . : non nécessaire
Consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : payante
Délai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : quelques jours
l
Les conséquences néfastes du tabagisme sur la
santé sont largement connues et reconnues. C'est pourquoi
une majorité de fumeurs envisage d'arrêter à plus ou
moins long terme et plusieurs centaines de milliers de
personnes arrêtent chaque année.
l
Pourtant, l'arrêt du tabac représente encore aux
yeux de certains, une épreuve difficilement surmontable.
l
Ce guide a donc un double objectif :
- vous rendre la vie plus facile, à vous qui avez
décidé d'arrêter le tabac ;
- vous motiver à essayer.
…bien vous préparer,
ç’est déjà un gage de réussite.
2
Dispensaire départemental de prévention de la tuberculose et
d’aide au sevrage tabagique
CH St Nazaire
44606 St Nazaire
Tel 02 40 90 63 66
Orientation par le médecin traitant . . . . . . . . : non nécessaire
Consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : gratuite
Délai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : de 2 semaines (pour la
psychologue) à 1 mois
½ (pour le médecin)
SITES INTERNET
http://www.tabac-info-service.fr
http://www.inpes.sante.fr (rubrique tabac)
http://www.doctissimo.fr (rubrique “arrêter de fumer”)
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LES CENTRES DE TABACOLOGIE
BOUGUENAIS
Centre thérapeutique L. Baronnais
Rue de la neustrie
44342 BOUGUENAIS
Tel 02 40 26 94 00
Orientation par le médecin traitant . . . . . . . . : non nécessaire
Consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : 6 Euros par consultation
Délai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : une semaine
“J’ai décidé d’arrêter de fumer”
CHÂTEAUBRIANT
Consultation de tabacologie de l’hôpital de Châteaubriant
Rue de Verdun
44146 Châteaubriant
Tel 02 40 55 88 09
Orientation par le médecin traitant . . . . . . . . : non nécessaire
Consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : payante
Délai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : de 1 semaine à 1 mois
NANTES
Consultation de tabacologie du CHU de Nantes
Bd Jacques Monod
44093 Nantes Cedex
Orientation par le médecin traitant . . . . . . . . : non nécessaire
Consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : la première est gratuite
Délai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : 1 semaine
Service de prévention et actions de santé-Dispensaire Jean V
6 rue Hippolyte Durand-Gasselin
44000 Nantes
El 02 40 73 18 62
Orientation par le médecin traitant . . . . . . . . : non nécessaire
Consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : gratuite
Délai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : 1 semaine
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n
Les méfaits du tabac
Grâce à l'étiquetage, tout le monde est censé le savoir : "fumer tue" (que les cigarettes
soient légères ou non).
Les cigarettes légères ont été créées par l'industrie du tabac pour faire croire qu'elles
diminuent la quantité de produits toxiques inhalés par les fumeurs. En fait, les
recherches récentes montrent qu’elles entraînent des formes nouvelles et plus
dangereuses de cancer.
- Les risques de cancer
Le tabac contient plus de 40 substances cancérigènes. Les principales sont
contenues dans le goudron : les fines particules se collent aux bronches et aux
poumons et leur donnent la couleur noire caractéristique des fumeurs.
D'une façon générale, les risques de mortalité par le cancer sont deux fois plus élevés
pour les fumeurs que pour les non-fumeurs. Et pour les gros fumeurs, le risque est
encore multiplié par 2. Le cancer du poumon est le risque majeur (90% des cancers du
poumon sont directement liés au tabac) mais il ne faut pas oublier le cancer du larynx,
de la cavité buccale, de la vessie, du pancréas et du col de l'utérus pour les femmes.
- Les effets de dépendance
Contrairement à une idée fréquente, la nicotine n'est pas cancérigène, mais induit un
phénomène de dépendance vis-à-vis du tabac. C'est la principale raison pour
laquelle on ne peut plus se passer de la cigarette.
Fumer devient un besoin et un plaisir, pour une raison simple : il y a dans le cerveau des
cellules qui captent la nicotine. Lorsqu'elles sont activées, elles génèrent des sensations
de bien-être, accompagnées d'un sentiment de détente et d'effets anxiolytiques.
- Les risques de maladies cardio-vasculaires
Le tabagisme est un des principaux facteurs de risque d’infractus du myocarde. Les
accidents vasculaires cérébraux, l’artérite des membres inférieurs, les anévrismes,
l’hypertension artérielle sont également liés en partie, à la fumée de tabac. L’atteinte
vasculaire peut aussi provoquer des troubles de l’érection.
CONCLUSION
l
Quand l'envie de fumer apparaît, il est plus facile d'y
résister si vous n'avez aucune cigarette à portée de la
main. Vous aurez tout intérêt à vous débarrasser de tout ce
qui pourrait vous rappeler le tabac…
l
Parlez-en aussi à votre environnement pour qu'il
vous aide, par exemple en évitant de fumer en votre
présence ou en évitant de vous offrir une cigarette…
l
Éloigner les tentations de tabac ne suffira pas. Les
envies de cigarettes n'apparaissent jamais au hasard. Elles
correspondent à des circonstances au cours desquelles
vous avez l'habitude de fumer. Il va s'agir d'apprendre à
vivre sans tabac, se reconstruire de nouvelles habitudes
de vie, trouver de nouvelles activités, apprendre à vivre
autrement et mieux…
- Les maladies respiratoires
La bronchite chronique est essentiellement dûe au tabagisme, l’emphysème y est
souvent lié...
4
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n
Quel type de fumeur êtes-vous ?
- Connaître la relation que vous avez établie avec le tabac
presque immédiatement
20 minutes après
la dernière cigarette . . . La pression sanguine et les pulsations du coeur redeviennent
normales.
8 heures . . . . . . . . . . . . La quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de
moitié. L’oxygénation des cellules redevient normale.
24 heures . . . . . . . . . . . Le risque d’infarctus du myocarde diminue déja.
Les poumons commencent à éliminer le mucus et les résidus de
fumée. Le corps ne contient plus de nicotine
48 heures . . . . . . . . . . . Le goût et l’odorat s’améliorent. Les terminaisons nerveuses
gustatives commencent à repousser.
72 heures . . . . . . . . . . . Respirer redevient plus facile. Les bronches commencent à se
relâcher et on se sent plus énergique.
2 semaines à 3 mois . . La toux et la fatigue diminuent. On récupère du souffle. On
marche plus facilement.
1 à 9 mois . . . . . . . . . . . Les cils bronchiques repoussent. On est de moins en moins
essouflé.
1 an . . . . . . . . . . . . . . . . Le risque d’infarctus du myocarde diminue de moitié. Le risque
d’accident vasculaire cérébral rejoint celui d’un non-fumeur.
5 ans . . . . . . . . . . . . . . . Le risque de cancer du poumon diminue presque de moitié.
10 à 15 ans . . . . . . . . . . L’espérance de vie redevient identique à celle des personnes
n’ayant jamais fumé.
Quelles sont les raisons qui vous font prendre chacune des cigarettes de la journée ?
Pourquoi fumez-vous ? Il n'est pas facile de répondre à cette question. Un tabacologue
pourra vous aider à faire ce bilan.
- Fumeur du soir ou du matin ? Besoin physiologique lié à une sensation de
manque ? Cigarette, quand tu nous tiens…
- Besoin de maintenir ou de retrouver des sensations liées à l'acte de fumer :
le plaisir, la détente, la convivialité, le bien-être… ?
- Geste automatique de la cigarette que l'on prend sans s'en rendre compte ?
- Cigarette déstressante dans un moment difficile ?
- Cigarette qui apporte la contenance face aux autres ?
- Chaque fumeur est unique
Il est important de comprendre à quel besoin répond chez vous l'envie de fumer.
Est-ce un besoin physique de nicotine ? Est-ce un besoin psychologique ? Quel est
le poids de l'environnement dans votre dépendance au tabac ? Pour vous aider à
faire le point sur les raisons pour lesquelles vous ne souhaitez pas arrêter de fumer,
vous trouverez dans le tableau suivant une série de propositions. Certaines ne vous
concernent pas, d’autres correspondent bien à ce que vous ressentez. Indiquez votre
point de vue en face de chaque phrase en cochant l’une des 4 cases :
pa
sd
u
un tout
pe
u
as
se
z
be
au
co
up
Les bénéfices de l’arrêt interviennent
1 Fumer est un plaisir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .r r r r
2 Fumer me détend . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .r r r r
3 Je ne me sens pas prêt à arrêter maintenant . . . . . . . . . . . . . . . . .r r r r
4 Je ne fume que des cigarettes légères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .r r r r
5 Il y a tellement longtemps que je fume !
Ça ne sert à rien d’arrêter maintenant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .r r r r
6 J’ai peur de grossir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .r r r r
7 Je n’ai pas assez de volonté, je n’y arriverai jamais . . . . . . . . . . . .r r r r
8 J’ai peur d’être nerveux, irritable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .r r r r
9 J’ai fait plusieurs tentatives et à chaque fois je recommence . . . . .r r r r
Il est difficile de faire seul cette analyse : un tabacologue peut vous aider à faire le
point sur votre comportement, à renforcer votre motivation et à choisir le bon moment.
16
5
n
La consultation de tabacologie
Tous les fumeurs le savent : il n'est pas facile de "décrocher". L'aide médicale ne
garantit pas le succès, mais elle multiplie par 2 ou par 3 les chances de réussite.
- Tabacologue ou médecin généraliste ?
n
Il y a tellement longtemps que je fume
Et alors ?... Il n'est jamais trop tard pour arrêter, même si vous fumez beaucoup
et depuis longtemps. Raison de plus !
n
Testez vos réactions
Les deux, mon capitaine !
C'est au médecin généraliste, plus proche géographiquement et "affectivement"
qu’ont recours la majorité des fumeurs. Le médecin généraliste connaît bien son
patient, son histoire personnelle et familiale, il intervient dans la durée. Il aide à
construire la décision d'arrêt, souvent sur une très longue période, et joue un rôle
important dans le suivi.
- Essayez de retarder la première cigarette de la journée et de supprimer la
"cigarette-réflexe" comme celle que vous allumez en fin de repas.
- Arrêtez de fumer pendant une journée et observez vos difficultés. Si vous y
parvenez, vous pourrez vous préparer à un arrêt prolongé.
- Si vous n'y parvenez pas, ne vous découragez pas. Ne dites pas : "je suis un nul".
Dites-vous plutôt : "je n'y arrive pas pour le moment. J'ai vu où j'avais des difficultés"
Le tabacologue, lui, est un spécialiste. La consultation dans un centre spécialisé
se fait généralement en plusieurs étapes :
et allez en parler avec un spécialiste.
On commence par passer au crible l'histoire du tabagisme : l'âge du début, l'intoxication
progressive, les tentatives éventuelles d'arrêt, les rechutes, les circonstances
favorisantes, etc. Tout est soigneusement inventorié.
La deuxième étape est celle des tests. Ceux-ci sont importants, car ils permettent
de décrire, de décrypter le tabagisme et d'identifier précisément les facteurs qui
poussent à fumer.
Enfin, un examen permet de "toucher du doigt" le niveau d'intoxication : c'est la
mesure du monoxyde de carbone. Cet examen reflète la consommation de cigarettes
et également la manière de fumer : si on fume 20 cigarettes sans avaler la fumée, le
taux de monoxyde carbone est moins élevé que si l’on en fume que 10 en "tirant"
fortement sur la cigarette.
Le futur ex-fumeur repart avec une ordonnance de substituts nicotiniques qui comblent
son besoin de fumer tout en lui évitant d'inhaler les autres substances toxiques
contenues dans le tabac. Aujourd'hui, il est possible d'y avoir accès sans ordonnance
médicale, mais votre médecin peut vous conseiller sur leur utilisation et déterminer
un bon dosage adapté à votre cas.
Par ailleurs, cette première consultation est aussi une sorte de contrat, un engagement
moral passé avec soi-même et avec le médecin. C'est un soutien psychologique
important dans la démarche entamée.
Enfin… faites le point sur le bénéfice de votre arrêt
pa
sd
u
un tout
pe
u
as
se
z
be
au
co
up
- Première consultation
1 Protéger ma santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
2 Vivre au mieux ma grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
3 Retrouver une bonne condition physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
4 Protéger la santé de ceux qui m’entourent . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
5 Retrouver le goût et l’odorat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
6 Faire des économies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
7 Être mieux dans ma peau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
8 Faire plaisir à mes proches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
9 Ne plus être dépendant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
10 Mieux respirer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
11 Accompagner un proche dans sa démarche d’arrêt . . . . . . . . . . r r r r
12 Ne plus être imprégné de l’ôdeur du tabac . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
13 Retrouver une bonne haleine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
................................................r r r r
................................................r r r r
6
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n
- Deuxième consultation
Les autres méthodes
- L'acupuncture, la sophrologie, l'homéopathie
Ce sont des aides, mais elles peuvent difficilement se suffire à elles-mêmes.
- La thérapie comportementale
Elle permet de prendre en charge la dimension psychologique et comportementale
que les substituts nicotiniques ne peuvent pas traiter.
C'est essentiellement un travail sur soi et sur la compréhension du rôle de la
cigarette dans son mode de vie. En favorisant la prise de conscience et en
renforçant la motivation, ces techniques aujourd'hui bien rodées, aident à se passer
de la cigarette.
n
Un deuxième rendez-vous est fixé 8 ou 15 jours plus tard. Il permettra de faire
le point sur l'efficacité des substituts nicotiniques et d'ajuster éventuellement le
dosage. Un petit "carnet de bord" permet d'aider à assurer le suivi jour après jour.
- Le suivi
Il est important, pour éviter les rechutes, de ne pas s'en tenir à ces deux premières
consultations. Le fumeur doit continuer à être suivi régulièrement pendant 3 à 6 mois
ou plus si nécessaire. La lutte pour arrêter de fumer est un combat de longue haleine
qui se gagne dans la durée.
On peut aussi arrêter tout seul
Décider d'arrêter de fumer sur un coup de tête a peu de chance de réussir. Votre
décision doit être mûrement réfléchie.
Pour réussir à coup (plus sûr), mettez-vous en condition : étudiez vos habitudes, la
façon dont vous fumez, identifiez les moments à risques, choisissez la période la plus
propice (qui n'est pas nécessairement la période des vacances, puisqu'on retrouve
au retour le stress, grand pourvoyeur de tabagisme), explorez votre intérêt à
arrêter…
n
J'ai déjà essayé en vain…
La plupart des anciens fumeurs ont fait plusieurs tentatives avant d'arrêter définitivement.
Si vous avez "tenu" quelque temps, c'est la preuve que vous pouvez vivre sans
fumer ! Réfléchissez à vos échecs passés et tirez-en les enseignements pour que la
prochaine fois soit la bonne.
Vouloir arrêter de fumer est la base même de la démarche.
Mais cela ne suffit généralement pas.
Pour augmenter ses chances de réussite, il faut se faire aider.
Mais de quelle manière ? Substituts nicotiniques, hypnose,
médicaments, acupuncture …?
Il n'est pas toujours facile de se repérer et de choisir la "bonne" méthode.
S'y reprendre à plusieurs fois est tout à fait normal.
n
Je n'ai pas assez de volonté, je n'y arriverai pas
Sans aide, peut-être pas, mais avec l'appui des substituts nicotiniques et avec le
soutien des autres…
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7
se ramollit. Quand le goût commence à disparaître, remâcher de nouveau lentement
la gomme pour que le goût réapparaisse…
En général, en début de sevrage, il faut en utiliser 8 à 12 par jour. L'effet est assez
rapide et la sensation de manque s'atténue 2 à 3 minutes après la prise.
- L'inhalateur
C'est un embout plastique dans lequel on charge un tampon imprégné de nicotine.
Son principal avantage, c'est de lutter à la fois contre la dépendance physique et
la dépendance gestuelle. Les deux disparaissent peu à peu.
- Tous les substituts nicotiniques peuvent s'associer
Le patch diminue progressivement la dépendance à la nicotine. La prise orale de
gommes ou d'inhalateur permettent de lutter contre l'envie compulsive de fumer, en
plus du patch. C'est une aide ponctuelle complémentaire.
L'association des différents systèmes permet ainsi d'offrir aux fumeurs un sevrage
sur mesure, et le fumeur devient actif dans la gestion de son sevrage en choisissant
le mode qui lui convient le mieux à un moment donné.
- Les substituts nicotiniques ne sont pas une méthode miracle
Ils aident à lutter contre la dépendance physique, mais ils ne suppriment pas la
dépendance psychologique et comportementale. Il faut aussi désapprendre à fumer
et retrouver un nouvel équilibre. Rééquilibrer l'alimentation, le sommeil, développer
l'activité physique … font aussi partie de la démarche de sevrage.
n
L’aide médicamenteuse : le ZYBAN® (ou Bupropion)
Le Zyban® est un antidépresseur dont l'indication unique est le sevrage tabagique.
Le traitement dure en général 7 semaines. Il n'est délivré que sur ordonnance
médicale.
Il présente des avantages sur les substituts nicotiniques. A la différence de ceux-ci,
il n'est pas besoin d'arrêter de fumer pour commencer le traitement. L'arrêt du tabac
est préconisé environ 2 semaines après le début du traitement.
Ce n'est pas plus que les autres un traitement miracle. Il peut présenter des effets
secondaires : insomnie, sécheresse buccale, parfois crises d'épilepsie.
13
n
Les substituts nicotiniques
Ils se présentent sous la forme de patchs, de pastilles, de chewing-gums, d'inhalateurs…
Ils sont nécessaires et constituent les premiers alliés de votre réussite. Ils limitent
les désagréments liés au sevrage.
Ils ont une efficacité similaire à posologie égale. Cependant, pour être efficaces,
ils doivent être pris sur une période assez longue, 12 semaines en moyenne,
souvent plus pour les fumeurs très dépendants. Chacun doit choisir la forme qui lui
convient en fonction de son activité professionnelle, de sa façon d'appréhender
le sevrage, de sa sensibilité aux effets indésirables…
Mais n'est-ce pas substituer une dépendance à une autre ? Finalement, on absorbe
toujours sa dose quotidienne de nicotine, même si ce n'est plus sous la forme de la
cigarette… Il faut retenir que la dépendance que l'on connaît avec la cigarette n'existe
pas avec les substituts nicotiniques. On peut donc s'en passer progressivement
et beaucoup plus facilement.
“Les méthodes pour arrêter de fumer”
Les substituts nicotiniques triplent les chances de réussir le sevrage dans les 3 premiers
mois et les doublent sur un an. Il n'y a donc pas à hésiter…L'aspect financier ne doit
pas être un frein, puisque de toute façon cela coûtera moins cher que la consommation
habituelle de tabac.
- Les patchs
Le patch se colle sur la peau et délivre une certaine quantité de nicotine à travers la
peau. Il dure soit 24 heures soit 16 heures selon les formes. L'effet se fait sentir après
30 minutes environ. Il ne peut donc gérer d'éventuels besoins de nicotine ponctuels.
Un inconvénient, c'est qu'il ne permet de ne faire qu'un seul geste par jour pour
assurer son sevrage.
Il est d'un usage facile.
- Les comprimés
Ils sont à sucer ou à faire fondre sous la langue. C'est une alternative intéressante
pour les personnes allergiques au patch.
- Les gommes
C'est un coup à prendre ! Il faut mâcher la gomme une première fois pour que le goût
apparaisse, puis la garder contre la joue pendant une dizaine de minutes. La gomme
12
9
- La dépendance psychologique
Les dépendances à vaincre
Il existe trois sortes de dépendance à l'égard du tabac. Il convient de les traiter
séparément et différemment.
- La dépendance physique
Le corps continue à "réclamer" la dose de nicotine qu'il n'a plus et le fait d'arrêter
de fumer peut provoquer des effets désagréables pour soi et pour les autres, tels que :
difficultés de concentration, irritabilité, humeur dépressive, troubles du sommeil, altération
de l'appétit… Il existe des moyens efficaces pour traiter la dépendance physique.
Il existe un test pour mesurer cette dépendance : ç’est le “Test de Fagerström“
1 Le matin, combien de temps après votre réveil allumez-vous votre première cigarette ?
r Dans les cinq minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
r Entre 6 et 30 minutes après . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
r Entre 31 et 60 minutes après . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
r Après 1 heure ou plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0
2 Trouvez-vous qu’il est difficile de s’abstenir dans les endroit où c’est interdit ?
r OUI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
r NON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0
3 À quelle cigarette renonceriez-vous le plus facilement ?
r La première de la journée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
r Une autre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0
4 Combien de cigarettes fumez-vous par jour, en moyenne ?
r 10 ou moins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0
r de 11 à 20 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
r de 21 à 30 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
r plus de 30 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
5 Fumez-vous à intervalles plus rapprochés durant les premières heures
de la matinée que durant le reste de la journée ?
r OUI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
r NON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0
6 Fumez-vous lorsque vous êtes malade et alité ?
r OUI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
r NON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0
NB : Ce test a été validé par l’ensemble de la communauté scientifique
au niveau international.
Additionnez le total des points correspondants à vos réponses : . . . . . . . . . . . .
Résultats :
si vous avez entre 0 et 2 : pas de dépendance
si vous avez entre 3 et 4 : dépendance faible
si vous avez entre 5 et 6 : dépendance moyenne
si vous avez entre 7 et 10 : dépendance forte ou très forte.
si votre score est supérieur ou égal à 5, vous aurez vraisemblablement besoin d’utiliser un traitement de substitution nicotinique (timbre, gomme à mâcher).
10
La cigarette satisfait des besoins psychologiques et sociaux : la cigarette conviviale,
la cigarette quand on est mal à l'aise, la cigarette anti-stress, la cigarette anti-ennui…
La cigarette est source de plaisir. Ce plaisir-là, il va falloir le compenser par d'autres
moyens et d'autres activités. Le sport, la relaxation, la lecture, les loisirs peuvent
apporter d'autres plaisirs. Arrêter de fumer peut difficilement se faire sans changer
son mode de vie et sans compenser par d'autres occupations.
Le test suivant peut vous aider à analyser les circonstances dans lesquelles vous
fumez, pourquoi vous fumez une cigarette :
pa
sd
u
un tout
pe
u
as
se
z
be
au
co
up
n
C’est un geste automatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
Je suis avec d’autres fumeurs, c’est un moment convivial . . . . . . . . . r r r r
C’est un moment de détente, de plaisir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
C’est une compagnie quand je me sens seul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
Cela me stimule quand j’ai une tâche difficile
ou urgente à accomplir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
Cela me calme quand je suis angoissé ou contrarié . . . . . . . . . . . . . r r r r
Cela m’aide quand je n’ai pas trop le moral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
C’est pour me couper l’appétit et ne pas grossir . . . . . . . . . . . . . . . . r r r r
En public, cela me rassure et me donne une contenance . . . . . . . . . r r r r
C’est un moment d’intimité” avec une personne qui m’est proche . . r r r r
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- La dépendance comportementale
Fumer est aussi une sorte de réflexe conditionné : on prend une cigarette de façon
"automatique" quand on est seul, quand on rencontre un ami ou après un repas.
C'est un geste réflexe dont il va falloir apprendre à se débarrasser. Sans la cigarette,
on ne sait plus trop quoi faire de ses mains, on ne sait plus comment se comporter
face aux autres… Il faut apprendre à vivre sans tabac et à remplacer la cigarette par
autre chose : manger un fruit, s'occuper l'esprit, changer d'activité, occuper d'une
autre manière l'instant laissé vide par la non-prise de cigarette.
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