Un petit dernier… - Théâtre de l`Enfumeraie

Transcription

Un petit dernier… - Théâtre de l`Enfumeraie
Opus de Didier BARDOUX
Performance solo de 72 minutes pour 112 spectateurs
lundi 11, mardi 12 et mercredi 13 mars, 20h30
EVE GRAND ATELIER / UNIVERSITE DU MAINE
Un petit dernier…
Une compil avec des invités,
Bardoux revisite trente ans de création régionale :
de Bas-ventre au Radeau, de Royal à Meaning(s)
L’écriture de ce spectacle se nourrit de relectures :
Perec, Prévert, Tchekhov, Kermân, Lorca, Poe, Py,
Marivaux, Proust, Hugo, Tarkos … et d’autres : Tucholsky,
Sean O’Casey, et s’échelonne durant toute l’année 2012.
Textes, anecdotes, cris, billets d’humeurs, poèmes,
chansons, bons mots, blagues à deux balles….
Rien, ni personne, ne sera épargné ou…. presque
Avec vrais souvenirs et faux-semblants… le voyage
proposé colle au personnage et réciproquement.
L’ultime récital de la mémoire des humbles,
parcours atypique d’un singulier mémoriste
nourri par les paroles des hommes ordinaires.
Chaque opus est le récit de cette saga comme le roman
d’un acteur… à la vie au long fleuve tranquille.
Au bout d’une heure l’invité(e) surprise (ami, inconnu,
rocker, speaker, danseuse chanteuse) vient pour un temps
partagé : 10 minutes de slam ou de tchatche : UNIQUE
Les trucs qui récurent
Haha…
Les matins d’hier…
À vos souhaits...
Coin charmant… Honorable public…
Poudre jaune....
C’est la faute à Voltaire…
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Les choses avec
Deux boules à facettes
Une bassine en zinc
Une caisse à munitions
Trois guirlandes de lumières et 58 ampoules
Quelques objets du musée du bon goût français prétexte à
raconter les mini tragédies familiales ?
Un pick-up avec les vinyles des chanteurs préférés
Un peu de fard, une blouse grise, une chemise rouge, une
veste de smoking, des gants blancs…
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L'invité surprise
Vous le choisissez sur une liste de 99 noms, nous
ignorons qui vient ce soir là chez vous ; nous avons juste
le prétexte de son entrée en scène.
ATTENTION !
contrairement aux apparences ce spectacle ne fait pas
l'apologie du cyclisme sur route et peut se jouer partout !
Ouest France, lundi 24 septembre
Extrait 1
J’aime l’eau…en boire, m’y baigner, mais pas nager
le bleu du ciel, le pain frais, le goût du blanc
j’aime sourire, j’aime les gens, j’aime dire que j’aime les gens
j’aime bien me montrer, me faire entendre
dialoguer, pas intriguer, persuader, révolter, me révolter
j’aime dire « enculé » en riant
j’aime le rouge, le drapeau, les drapés, le velours, les framboises
j’aime pas les vaches, les peaux de vaches, les salauds
j’aime le parquet, l’ancien pas le vieux, fouiner, chiner pas la chine
j’aime les images, les cadeaux… j’aime le vélo, pas le métro
j’aime la sieste, le temps de la sieste, ce moment de la sieste, tu
sens que tu vas t’assoupir et qu’il suffirait de peu pour résister
j’aime les résistants, pas les résistances
j’aurais aimé le temps des guerres, la vie s’accélère, il faut vivre vite
j’aime la vie… ben oui
j’aime ma vie ? je l’ai bien rempli
j’ai marché, crié, tracté, rédigé, classé, animé, joué, préparé, facilité
subi, vomi, trahi … très peu
j’ai cru, j’ai pris des cuites
j’aime les hommes…
les femmes, leurs enfants… c’est nos retraites, nos flambeaux
j’ai avec fierté emprunté le chemin dessiné, décimé
j’ai marché sur les cotés, tassé les fossés, j’ai pas fait demi-tour
je suis tombé, me suis réparé, j’ai décollé, j’ai pas volé
j’aime déconner
j’aime rire à gorge déployée même si c’est pas facile
j’aime faire rire les gueules ravagées, les bouches déformées
les laryngectomisés
j’aimerais labourer, semer, pas ramasser… ben non faut se baisser
j’aime les fanfares, les fanfarons, les carambars, les macarons
les fêtes foraines, bals populaires, les marchés, les brocantes
j’aime pas les courses, faire la course… faire les courses
j’aime pas le foot,
j’aime pas gagner, j’aime pas perdre, j’aime bien participer
j’aime le feu, mettre le feu… le bois, les flammes
j’aime le petit bruit de l’œuf à la coque… sur un gobelet d’étain
les madeleines, le lapin
j’aime les rillettes, la trempette, la trompette
j’aime mes copains, mes amis
j’aime la vie et vous ?
… un peu aussi
Extrait 2
Je me souviens d’un spectacle de Brecht joué par la comédie de
l’ouest « la vie de gallinacé » à l’Abbaye de l’Épau
J’ai vu le Radeau avant Tanguy et après y’a pas photo mais lumières
J’étais sur la scène du PCC quand les élus auditionnaient la troupe
de la chamaille de Nantes après le scandale de « Bas-ventre »
J’ai vu « l’Énéide » de Denis Guenoun, épique
et « les souliers en satin » de Claudel quand le palais faisait théâtre
J’ai vu Castelluci en Avignon et fier de le revoir au Mans à l’Espal
Je me souviens du vieux Guichard en « Georges Dandin » (le père
d’Annie pas de Daniel) dans la cour de château de Sablé, un Molière
Je me souviens de ces matins d’hier…
Je crois que c’est « la charrue et les étoiles » joué par le Feu Follet
vu à la salle des fêtes de Précigné qui m’a donné un jour envie de
faire ce métier oui, métier quant à l’établi tu cherches à écrire une
histoire, le roman de cette histoire où se mêlent fortement mémoire
et invention à cause de l’usure du temps ou de ta posture :
seul, témoin, et que tu peux choisir l’angle de vue, en jouer…
Je me souviens de « l’âge d’or » de Mnouchkine (à vos souhaits) en
75 à la cartoucherie de Vincennes, le jeune Caubère jouait Abdallâh
Je me souviendrai toujours des 9 heures du « Mahâbhârata »
106 000 vers orchestrés par Peter Brook aux Bouffes du Nord en 85
Je suis fier d’avoir invité à Bouloire (il n’est d’autre coin charmant)
pour les 100 ans du comice en 1991, ROYAL DE LUXE et son énorme
show « la véritable histoire de France »
Je me souviens pas combien de fois j’ai dormi au spectacle ni
encore le nombre de fois où je m’y suis ennuyé, énervé, excité
Épanoui oui, je me souviens
Du théâtre partout, sous les étoiles, des cimetières à bateau, des
usines de caravanes, des cours d’écoles, de châteaux, pas de cour
de ferme, des hangars, des friches, des hospices rénovés, des
appartements, des carrières, des parkings, dans des caves, des
mairies, des greniers à sels…
des abattoirs à Vibraye magnifique connard patrice dans
« l’homme » de Tucholsky (Berlin1890 - île de Gotland 1935)
« Cela commence en vert et finit en rouge sang et l’auteur s’est jeté
dans les bras de son temps, il était si près des choses qu’elles l’ont
écorché, il s’y déchira, il saigna. Es-tu un juste ?
Il leva les mains et sourit car on peut sourire de tout »
Texte et interprétation : Didier BARDOUX
Mise en jeu : Abdellatif BAY BAY
Lumières, décor : Cyrille GUILLOCHON
Complice : Pierre SARZACQ
Production : Compagnie NBA Spectacles
Résidences :
L’Écluse et E.V.E, le Mans 72
THV, St Barthélemy d’Anjou 49
Le Carroi, La Flèche 72
Le Kiosque, Mayenne 53
Compagnie NBA Spectacles
35 Rue de Degré
72000 LE MANS
licences 1048601/1048602
[email protected]
06 87 53 24 45
02 43 86 62 89