Francois Rabelais

Transcription

Francois Rabelais
Le Musée Rabelais, Maison La Devinière
La Devinière, où serait né François Rabelais vers 1483 (ou 1494 ?), est une ferme
métairie transformée en musée. Celui est labellisé « Maisons des Illustres » et « Musée de
France ».
En 1951, est créé un musée
littéraire consacré à l’œuvre et à
la vie de François Rabelais.
Aujourd'hui, il appartient au
Conseil Général d'Indre-et-Loire. Il
présente une riche iconographie,
des publications, des ouvrages
anciens, de nombreux portraits,
des gravures et des statues de
l’écrivain.
Sur le site, on peut également
visiter des caves troglodytiques,
un pigeonnier (du XVIIème siècle)
et un jardin potager.
En 2004, des vignes sont plantées sur le domaine : « Les vignes de Rabelais ». La
production vendue aux visiteurs du musée porte le nom de « Clos de La Devinière ».
Infos pratiques:
Musée Rabelais, Maison La Devinière
4, rue de la Devinière
37500 Seuilly
☎: 02 47 95 91 18
www.musée-rabelais.fr
Francois Rabelais : humaniste, médecin, auteur
et homme de sciences
François Rabelais, fils d'Antoine Rabelais, sénéchal de Lerné et avocat, serait né en 1483
ou 1494, probablement sur le chemin menant au domaine de La Devinière à Seuilly, près
de Chinon. Aucun document ne permet d’établir avec certitude ses véritables lieu et date
de naissance.
Concernant sa petite enfance, nous pouvons imaginer qu’il s’en soit inspiré pour décrire
celle de Gargantua :
« c'est à savoir : à boire, manger et dormir ; à manger, dormir et boire ; à dormir, boire et
manger. Toujours se vautrait par les fanges, se mascarait le nez, se chauffourait le visage,
éculait ses souliers, bâillait aux mouches et courait volontiers après les papillons,…
patrouillait en tout lieu… Les petits chiens de son père mangeaient dans son écuelle. »
Vers l'âge de 9 ou 10 ans, ses parents (?) l’auraient envoyé à l’Abbaye de Seuilly afin d’y
être instruit ou tout simplement pour qu’il se consacre à Dieu et devienne moine. Il existe
de nombreuses incertitudes concernant cette période de sa vie. Ces hypothèses sont
émises par rapport à ses écrits dans lesquels il évoque les mères qui destinaient, dès le
bas âge, leurs enfants au cloître :
« Je m'ébahis qu'elles les portent neuf mois en leurs flancs, vu qu'en leurs maisons elles
ne peuvent les porter ni souffrir neuf ans, non pas sept le plus souvent, et, leur mettant
une aube seulement sur la robe et leur coupant je ne sais combien de cheveux sur le
sommet de la tête, et avec certaines paroles, les font devenir oiseaux (oiseau = moine) ».
De même, il proposa l'une des raisons les plus fréquentes qui poussait les parents à
mettre leurs enfants en religion, à savoir l' incapacité des moines à hériter :
« Aussi, quand, dans quelque noble maison, il y a trop d'enfants soit mâles, soit femelles,
de sorte que, si chacun recevait sa part de l'héritage paternel, comme la raison le veut, la
nature l'ordonne et Dieu le commande, les biens de la maison seraient épuisés, les
parents se déchargent de leurs enfants en les faisant clergaux», (ce mot «clergaux» est
propre à Rabelais, il l’ a surtout utilisé dans son Cinquième
Livre).
Quelques années plus tard, Rabelais entra au couvent de
la Baumette pour parfaire sa formation théologique. Il y fit
la connaissance de Geoffroy d’Etissac, futur évêque de
Maillezais et de deux des frères du Bellay.
Ensuite, Rabelais s’installa au couvent franciscain du PuySaint-Martin à Fontenay-le-Comte mais il achèvera son
noviciat chez les Cordeliers de Fontenay-le-Comte ;
comme l’atteste sa lettre du 4 mars 1521 destinée à
Guillaume Budé, (1467-1540, un humaniste). Ce serait le
premier texte connu de Rabelais.
Rabelais s'intéressait de plus en plus au Savoir et aux
Sciences. Il se sentait prisonnier des « règles franciscaines
» qui l'empêchaient notamment d'étudier le grec. En effet,
cette langue était considérée comme hérétique par la
Sorbonne et les Franciscains. Grâce à l’indult (faveur accordée par le Saint-Siège) du
pape Clément VII, il intégrera l’ordre des Bénédictins à
l’abbaye de Maillezais qui était dirigée par Geoffroy
d’Estissac, son « ami ». Il devint son secrétaire.
Malgré, certaines libertés, Rabelais avait de plus en plus de
difficultés à suivre les règles de vie monacale. Il ne voulait
plus rester cloîtré. De ce fait, il prit l'habit de clerc vers
1528. Ainsi, il put voyager et se rendre notamment dans
diverses Universités.
Rabelais commença par étudier le droit à l’Université de
Poitiers. Puis, après avoir visité plusieurs villes, il s’installa
à Paris où il entreprit des études de médecine. Il quitta
définitivement la vie monastique et fut condamné pour
apostasie.
En septembre 1530, il s'inscrivit à la Faculté de médecine
Guillaume Rondelet, Portrait
de Montpellier, où il donna des cours sur Hippocrate et de la Faculté de Médecine de
Portrait de Guillaume Budé , 1536,
Jean Clouet,
Metropolitan Museum of Art, NY.
Montpellier.
Galien. Il y fut reçu bachelier le 1er novembre suivant. À Montpellier, Rabelais se lia
d'amitié avec le médecin Guillaume Rondelet (1507-1566).
Au printemps 1532, Rabelais s'installa à Lyon. Le 1er novembre, il fut nommé médecin de
l'Hôtel-Dieu de Notre-Dame de la Pitié du Pont-du-Rhône. Il y enseigna également la
médecine et publia des critiques de traités médicaux antiques. Ses proches Étienne Dolet
(poète et humaniste, 1509-1546), Mellin de Saint-Gelais (poète, 1491-1558), Jean Salmon
Macrin (poète et latiniste, 1490-1557) étaient protégés par l'évêque de Paris, Jean du
Bellay (oncle du poète Joachim du Bellay) qui devint également le protecteur de Rabelais.
En 1535, Rabelais fut congédié par l'Hôtel-Dieu car il était trop absent auprès des
malades.
Rabelais se mit alors à écrire et publia Pantagruel en 1532 sous le pseudonyme
d'Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais). Il utilisa aussi ce pseudonyme,
pour Gargantua (1534). Il soulignait ainsi son désir de ne pas confondre ses ouvrages
savants et ses oeuvres fantaisistes : «un savant médecin ne pouvait inscrire son nom sur
la couverture d'un ouvrage si peu sérieux» ou tout simplement, il utilisa ce nom pour ne
pas être inquiété par tous ceux qu’il le critiquait. Dans ce premier roman, et plus encore
dans Gargantua, il présenta sa vision humaniste du monde d'une manière plus que
fantaisiste.
Rabelais accompagna Jean du Bellay à Rome, celui-ci était
chargé d'une mission spéciale auprès du pape Clément VII.
Après l'affaire des Placards *1(1534), Jean du Bellay, nommé
cardinal, l'emmena de nouveau à Rome. Le pape Paul III
absoudra Rabelais de ses crimes d'apostasie.
Rabelais séjourna à Rome en tant qu'agent de Geoffroy
d'Estissac. En 1536, un bref (acte administratif de l’Église)
de Paul III l’autorisa à regagner un monastère bénédictin de
son choix et à exercer la médecine. Fin 1539, il partit pour
Turin dans la suite de Guillaume du Bellay, frère du cardinal.
En mai 1543, Geoffroy d'Estissac, son premier protecteur
décéda.
De retour à Paris, Rabelais obtint un privilège royal pour
l'impression du Tiers Livre (édité en 1546). Il le signa de son
vrai nom. Le livre fut aussitôt censuré pour hérésie par les
Portrait de Jean du Bellay
d a t a n t d u X V I è m e s i è c l e théologiens de la Sorbonne. En effet, ses critiques à
l'encontre de ces derniers et ses expressions crues et
(anonyme).
paillardes, voire obscènes, lui valurent la mise à l'Index
Librorum Prohibitorum. Cependant, le privilège royal le protégea.
En mars 1546, Rabelais partit pour Metz, ville de l'Empire, chez Étienne Laurens. Il fut
nommé médecin de la ville. En fait, il fut envoyé dans cette ville à la demande du roi Henri
II. Rabelais y écrivit en 1548 le Quart Livre, dans lequel sont mises en valeur des
expressions du patois messin.
*1 : Les placards dont il est question étaient des écrits injurieux et séditieux affichés dans la nuit du 17 au
18 octobre 1534 dans les rues de Paris et dans diverses villes du royaume de France (Tours, Orléans). Ces
affiches furent placardées jusque sur la porte de la chambre royale de François Ier au château d'Amboise, ce
qui constituait un défi et un affront envers la personne même du roi et sa foi catholique. Cet épisode
provoque la radicalisation de François Ier contre les partisans de la Réforme, vis-à-vis desquels il avait été
jusqu'alors relativement tolérant.
Dans cet ouvrage, il fait des allusions aux usages, aux coutumes et aux légendes de la
ville, notamment celle du Graoully (animal mythique à l'apparence d'un dragon, vivant
dans l'arène de l'amphithéâtre de Metz). La version intégrale de ce livre ne sera publiée
qu’en 1552.
NB: Le 6 août 1550, Rabelais obtint du roi (Henri II) un privilège d'édition pour toutes ses
œuvres, avec interdiction à quiconque de les imprimer ou de les modifier sans son
consentement.
Malgré, ses divers protecteurs Rabelais jongla avec la censure et ses détracteurs.
Rabelais décéda vraisemblablement à Paris le 9 avril 1553. En fait, la date et le lieu exacts
de sa mort sont inconnus.
À cette époque, poètes et humanistes avaient coutume d’écrire les épitaphes des morts
illustres. Rabelais en reçut ainsi un certain nombre. En voici quelques unes :
Pierre de Ronsard : Il lui consacra une épitaphe en forme
d'ode où il le célébra surtout comme buveur. Il fut probable
que Ronsard se soit inspiré de petits poèmes de l'anthologie
grecque; notamment ceux consacrés à la mémoire
d’Anacréon (550 - 488 av.J.-C, un des plus grands poètes
lyriques grecs surnommé le « Veillard de Téos »).
« Jamais le soleil ne l'a vu,
Tant fût ­il matin, qu'il n'eût bu,
Et jamais au soir la nuit noire,
Tant fût tard, ne l'a vu sans boire.
Il chantait la grande massue
Et la jument de Gargantue,
Le grand Panurge et le pays
Des Papimanes ébahis,
Leurs lois, leurs façons, leurs demeures,
Et frère Jean des Entommeures
Et d'Épistémon les combats.
Ô toi, quiconque sois, qui passes,
Sur sa fosse répands des tasses,
Répands du brit et des flacons,
Des cervelas et des jambons. »
Portrait de Pierre de Ronsard,
1620, anonyme, Musée des
Beaux-arts, Blois.
Jean-Antoine de Baïf : Un autre poète de la Pléiade, Jean-Antoine de Baïf, composa
pour Rabelais une épigramme funéraire :
« Ô Pluton, Rabelais reçoi,
Afin que toi qui es le roi
De ceux qui ne rient jamais
Tu ais un rieur désormais .»
Portrait de Jean-Antoine de BaÏf.
Pierre Boulanger : Pierre Boulanger (médecin) a bien connu Rabelais. Il composa en son
honneur une épitaphe en latin, dont voici une traduction :
«Sous cette pierre est couché le plus excellent des rieurs. Quel homme il fut, nos
descendants le chercheront ; car tous ceux qui ont vécu de son temps savaient bien quel
était ce rieur ; tous le connaissaient, et, plus que personne, il était cher à tous. Ils croiront
peut­-être que ce fut un bouffon, un farceur qui attrapait les bons plats à force de bons
mots. Non, non, ce n'était pas un bouffon, ni un farceur de carrefour. Mais, avec un génie
exquis et pénétrant, il raillait le genre humain et ses désirs insensés et la crédulité de ses
espérances. Tranquille sur son sort, il menait une vie heureuse, les vents soufflaient
toujours pour lui favorables. Cependant, on n'eût pas pu trouver un plus savant homme,
quand, laissant les plaisanteries, il lui plaisait de parler sérieusement et de jouer les rôles
graves ! Jamais sénateur au front menaçant au regard triste et sévère, ne s'est assis plus
gravement sur son siège élevé. Qu'une question fût proposée, grande et difficile, qu'il
fallût pour la résoudre beaucoup de science et d'habileté, vous auriez dit qu'à lui seul les
grands sujets étaient ouverts et que les secrets de nature n'étaient révélés qu'à lui. Avec
quelle éloquence il savait relever tout ce qu'il lui plaisait de dire, à l'admiration de tous
ceux à qui ses facéties mordantes et ses bons mots habituels avaient fait croire que ce
rieur n'avait rien d'un savant ! Il savait tout ce que la Grèce et tout ce que Rome ont
produit. Mais, nouveau Démocrite, il riait des vaines craintes et des désirs du vulgaire et
des princes, et de leurs frivoles soucis, et des travaux anxieux de cette courte vie où se
consume tout le temps que nous veut bien accorder la Divinité bienveillante.»
Rabelais aurait inventé le thélémisme dans son Gargantua (le mot thélema signifie
volonté). Cette philosophie est décrite dans l'abbaye utopique bâtie par Gargantua pour
son ami et compagnon de guerre Frère Jean des Entommeures. En effet, la devise de
cette abbaye est « Fay ce que vouldras ». Elle est inscrite sur son fronton. Le caractère
fantaisiste de cette abbaye fit couler beaucoup d'encre.
Ces romans :
Pantagruel
Pantagruel est le héros éponyme de son premier livre. Il
fut publié en 1532, le titre complet étant : «Pantagruel. Les
horribles et épouvantables faits et prouesses du très
renommé Pantagruel Roi des Dipsodes, fils du Grand
Géant Gargantua. Composés nouvellement par maitre
Alcofribas Nasier».
Rabelais avait mis tout son talent au service du rire et de
l’ouverture d’esprit. Le fils de Gargantua, Pantagruel, est
le héros, géant, de cette farce qui oppose un Moyen-Âge
obscurantiste et les nouvelles connaissances de la
Renaissance. En grand admirateur d‘Érasme (1466? 1536, théologien, homme de lettres et polémiste),
Rabelais écrivit ici son premier manifeste humaniste.
Pantagruel, illustration de Gustave
Doré.
Dans cet ouvrage, Gargantua adresse dans une lettre à son fils Pantagruel un programme
d'études et une réflexion humaniste. On y retrouve notamment l'avertissement suivant :
« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ».
Gargantua
C’est le second « roman » de Rabelais dont le
véritable titre est : « La vie très horrifique du grand
Gargantua, père de Pantagruel. Jadis composée par
M. Alcofribas abstracteur de quinte essence ».
Gargantua, illustration de Gustave Doré.
Gargantua fut sans doute le texte narratif le plus
célèbre de la Renaissance française. D’une structure
comparable à celle de Pantagruel, mais d’une écriture
plus complexe, il conte les années d’apprentissage et
les exploits guerriers du géant Gargantua. En grand
humaniste, Rabelais s’attaqua à l’enseignement
prodigué par les théologiens de la Sorbonne, qu’il
trouvait trop figé et obscurantiste.
Gargantua est également un « roman » plein de
verve, d’une grande richesse lexicale mais aussi
d’une écriture souvent crue, parfois scatologique.
Tiers Livre
« Le Tiers Livre des faits et dits Héroïques du noble Pantagruel,
composés par M. François Rabelais, docteur en médecine et
Calloier des Iles d'Hyères». Cette oeuvre fut éditée en 1546.
Le Tiers Livre fut jugé obscène et censuré par la Sorbonne
(comme Pantagruel et Gargantua). Pourtant, il sera protégé et
publié.
L’ouvrage se présente comme une œuvre humaniste à l’adresse
des gens « studieux et savants ». L’abondance des citations
latines et des références confirme ce caractère. Il se fait l’écho
des débats médicaux, juridiques, moraux et religieux de son
temps. Cependant, ce livre reste dans la lignée de Pantagruel et
de Garganta par son aspect comique et burlesque.
Le Tiers Livre, 1546.
Le Quart Livre
« Le Quart Livre des faits et dits Héroïques du noble Pantagruel.
Composé par François Rabelais, Docteur en Médecine et Calloier des
Iles d'Hyeres ». Sa version intégrale fut publiée en 1552.
Dans ce livre, Pantagruel et ses compagnons se dirigent vers l'oracle
de la Dive Bouteille qu'ils n'atteindront que dans le Cinquième Livre.
Le Quart Livre, 1552.
Cinquième Livre
Ce livre posthume est la suite et la fin du voyage de Pantagruel et
de ses compagnons dans leur quête de la Dive Bouteille. Cet
ouvrage a été (est) très contesté par rapport à son authenticité ?
As-t-il été écrit entièrement par Rabelais ?
La Dive Bouteille.
Une petite synthèse des idées qui ressortent des divers ouvrages de Rabelais :
Ses idées religieuses :
Malgré une éducation catholique «classique», Rabelais se serait orienté vers un
christianisme « Évangélique *2». Ce mouvement, au caractère humaniste, souhaitait
épurer la religion catholique en s’opposant, par exemple, aux ambitions personnelles des
papes. Les Saintes Écritures devaient être considérées comme le seul fondement du
Christianisme. Les institutions créées par les hommes devaient être abandonnées. Pour
cela, il fallait étudier les textes originaux et procéder éventuellement à de nouvelles
traductions et interprétations.
Rabelais défendit l’idée d’une morale plus conforme aux exigences de la nature et de la
vie, mais reposant tout ce même sur la foi religieuse.
Ses idées pédagogiques :
Rabelais proposait un système d’éducation basé sur un savoir encyclopédique (c’est la
variété qui stimule l’envie d’apprendre). Il rêvait d’une connaissance universelle.
L’éducation, selon lui, devait former autant le corps que l’esprit. Les exercices physiques
avait une large place dans son programme éducatif.
Il préconisait l’apprentissage des langues anciennes pour aborder les textes bibliques.
C’était un grand défenseur du grec ancien dont l’apprentissage était interdit par la
Sorbonne.
De même, il critiquait l’enseignement exclusivement théorique souhaitant q’une place soit
faite à la pratique et à l’expérimentation.
Ses méthodes pédagogiques étaient également fondées sur l’apprentissage dans la « joie
et la convivialité » (on n’apprend mieux en se distrayant).
Ses idées juridiques :
Rabelais désirait avant tout le retour du Droit romain afin de limiter le droit ecclésiastique.
*2 : À l'époque de la Réforme, le mot évangélique désigne d'abord les cercles humanistes qui redécouvrent
le texte original de la Bible, puis le protestantisme par opposition au catholicisme (fondé, lui, sur la Bible et la
Tradition). L'adjectif évangélique est encore aujourd'hui souvent synonyme de protestant (notamment
ailleurs qu'en France). Mais les humanistes évangéliques, comme Érasme ou Rabelais, restèrent
catholiques.
Ses idées pacifistes :
Rabelais déclarait que « le bon prince doit être pacifique » et devait faire passer les
intérêts du peuple avant tout.
Rabelais est perçu comme un précurseur. Il a marqué la transition entre deux époques. En
homme du Moyen-Âge, il aimait la liesse et la farce mais par ces idées et son ouverture
d’esprit c’était aussi un contemporain de la Renaissance.
Rabelais était un humaniste, un médecin féru de grec et un partisan du retour à la nature.
Christelle LOUVEAU

Documents pareils