bulletin de sante du vegetal edition lorraine – grandes cultures
Transcription
bulletin de sante du vegetal edition lorraine – grandes cultures
Bulletin de Santé du Végétal Grandes Cultures édition - LORRAINE BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Céréales Floraison des blés, épiaison des orges de printemps. Puceron sur épi : une régulation possible par les auxiliaires en début d’installation. Progression des maladies sur orge de printemps Pois de printemps Stade début floraison. Pucerons verts à surveiller. Tournesol Forte pression pucerons verts. Maintenir la surveillance jusqu’au stade bouton étoilé. Maïs Premiers signalements de pucerons sur plante. [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Céréales Stade de la culture La floraison est en cours dans 78% des parcelles de blé du réseau. Sur orge de de printemps, la majorité des parcelles est encore au stade éclatement de la gaine. Maladies blé Septoriose : toujours active La pluviométrie actuelle prolonge le fonctionnement des dernières feuilles qui restent exposées aux contaminations de septoriose. Il ne faut donc pas relâcher la surveillance dans les parcelles qui arrivent en fin de rémanence de protection (21 jours environ). Etat sanitaire vis à vis de la septoriose des blés d’hiver tous stades confondus au 31 mai 2016 et au 7 juin 2016 : Les observations aux champs valident une progression significative de la septoriose cette semaine (en comparaison avec la semaine précédente) notamment sur F1 et F2. [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Piétin verse : des symptômes tardifs non généralisés Les contaminations tardives de piétin verse semblent bien localisées à certaines parcelles. Sur 19 parcelles supplémentaires observées cette semaine, seules 6 présentent des symptômes systématiquement inférieurs à 10 % de pieds touchés. Fusariose des épis Les blés sont toujours en plein stade sensible de la floraison. La pluie est indéniablement un facteur de risque cette année. Un risque à moduler en fonction de la sensibilité variétale, du travail du sol avant semis et du précédent (cf. BSV 29 du 1 juin 2016). Même en cas de précipitations supérieures à 40 mm des variétés peu à moyennement sensibles comme OXEBO, SOKAL, BAROK, RUBISKO FRUCTIDOR en précédent autre que maïs présentent un risque fusariose faible et présagent d’une bonne qualité sanitaire du grain vis-à-vis de la teneur en DON. Elles ne nécessitent pas de protection spécifique. Ravageurs du blé Cécidomyies oranges Le risque cécidomyie résulte de la concordance entre un stade de sensibilité (épiaison à floraison) et un pic de vol. Il faut lutter contre les adultes avant la ponte, les larves étant protégées par les glumes. La protection contre ce ravageur est délicate car les créneaux d’intervention sont très étroits. Pour être efficace la lutte contre les cécidomyies se doit d’être extrêmement précise. En effet la durée de vie des adultes est très courte (48H), chaque soirée de captures est donc indépendante de la précédente. L’activité des adultes est identifiée via les cuvettes jaunes, elle doit ensuite être confirmée le soir même par une observation visuelle d’adultes entrain de pondre surtout si les conditions sont propices (vent< 7 Km/h, températures > 15°C, temps lourd). En cas de présence la protection doit être réalisée immédiatement pour une simple action de contact. L’adulte ne consomme pas la végétation et les œufs ou larves, à l’intérieur des épis, ne sont pas accessibles à l’insecticide. Si l’insecticide est appliqué avant ou après le vol son efficacité est nulle. Seuil de risque : Si plus de 10 cécidomyies oranges dans la cuvette en 24H (ou 20 en 48H) revenir sur la parcelle le soir pour observer la présence de femelles en activités de ponte (conditions favorables : vent < 7 km/h, températures > 15°C, temps lourd). En soirée, si observation d’une dizaine de moucherons oranges en position de ponte alors le risque instantané est élevé. Rappel des variétés résistantes (ne justifiant pas d’intervention chimique): AIGLE, AUCKLAND, RUBISKO, STEREO, GRANAMAX, NEMO, POPEYE , ALTIGO, ALLEZ-Y, BOREGAR,AZZERTI, BAROK, BELEPI, FAIRPLAY, GLASGOW, KORELI, KWS PODIUM, LEAR, LYRIK, MEETING, OAKLEY, OREGRAIN, OXEBO, RENAN, VISCOUNT. [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Photo : cécidomyies sur épi Source : ARVALIS Saint Hilaire Piégeages de cécidomyies localisation géographique sur blé au 07/06/16 : Nombre d’individus capturés en cuvette et Malgré des conditions climatiques orageuses ponctuellement favorables à leur activité, les piégeages restent limités à quelques individus. Sur 22 observations 15 sont positives avec une moyenne faible de 4.5 individus piégés en un peu plus de 5 jours. Le seuil de mise en alerte de 10 individus piégés en 24 heures (ou 20 en 48 heures) n’est jamais atteint. Pucerons des épis (sitobion avenae) : phase sensible Les blés sont sensibles à la présence de pucerons sur épis dès l’épiaison et jusqu’au stade grains pâteux. Les dégâts sont d’autant plus conséquents que l’attaque est précoce. Les pics de chaleur actuels sont indéniablement favorables à leurs attaques. Ces attaques sont observables par foyers : colonisation des épis, ponction des grains par les pucerons, affaiblissement de la plante, perte de PMG (Poids de Mille Grains), diminution du nombre de grains par épi en cas de fortes attaques, dépôt de fumagines sur les épis. C’est surtout le nombre maximum de pucerons par épis qui en détermine la nuisibilité. [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Les méthodes de lutte culturale contre ce ravageur reposent sur une interculture propre avant l’implantation d’automne afin d’éliminer les réservoirs de pucerons notamment sur les repousses de céréales mais les facteurs climatiques sont prépondérants. Seuil de risque : lorsque la population est en croissance rapide et que l’on atteint un épi sur deux colonisé par au moins un puceron entre l’épiaison et le stade « grain pâteux ». La présence simultanée d’auxiliaires (coccinelles, syrphes, chrysopes …) peut participer à la régulation des populations en phase actuelle d’installation. Photo source ARVALIS : pucerons sur épi de blé et larve de coccinelle. Observations de pucerons des épis sur blé au 07/06/16 : % de présence sur épis et localisation géographique [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Les pucerons peuvent être présents sur épis mais sont manifestement encore en phase d’installation. Dans la grande majorité des parcelles, les populations ne sont pas en phase de croissance active mais leur évolution est à surveiller attentivement. Sur 36 parcelles observées, 29 sont positives avec une moyenne de 18% d’épis porteurs. Le seuil de 50% de pieds porteurs de pucerons est tout juste atteint sur 3 parcelles (Marimont les benestroff-57, Courcelles-Chaussy-57 et belleau-54). Une dernière parcelle à Bras sur Meuse s’en approche fortement (48% d’épis porteurs). Limaces sur épis L’eau et la fraîcheur constituent un cocktail idéal pour les limaces. Même si elles ne sont pas directement nuisibles sur les cultures en place aujourd’hui, elles pourraient devenir problématiques pour les prochains semis d’automne. En effet les jeunes limaces d’aujourd’hui pourront devenir des ravageurs au moment des semis de fin d’été et début d’automne. Dans tous les cas, il faudra mettre en œuvre tous les moyens agronomiques durant l’interculture pour perturber voire éliminer les populations de limaces. Source (Parcelle flottante O.Thiel Alter-agro-55) [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Maladies Orge de Printemps Etat sanitaire des orges de printemps, tous stades confondus au 07/06/16 (19 observations) : Cette semaine sur orge de printemps, les maladies progressent sur F3, F2 voire même sur F1. La rynchosporiose reste toujours dominante et le seuil de risque est fréquemment dépassé. L’oïdium peut progresser sur F1 et F2 (AULNOIS SUR SEILLE – 57). Seuils de risque par maladies : Maladies Oïdium Période de contrôle Epi 1cm à sortie des barbes Variétés sensibles Variétés moyennement et peu sensibles Plus de 20 % de feuilles atteintes. Plus de 50 % de feuilles atteintes. er Plus de 10 % de feuilles atteintes et plus de 5 jours avec pluies > 1 mm depuis le stade 1 nœud. Plus de 10 % de feuilles atteintes et plus de 7 jours avec pluies > 1 mm depuis le stade 1 nœud. er Plus de 10 % de feuilles atteintes. Plus de 25 % de feuilles atteintes. Rhynchosporiose 1 nœud à sortie des barbes Helminthosporiose 1 nœud à sortie des barbes Criocères Ce sont essentiellement les larves de ces petits coléoptères, également appelées lémas, qui occasionnent des dégâts en rongeant le parenchyme inter-nervaire des feuilles, mais en respectant l’épiderme de la face inférieure ; les feuilles ne sont pas perforées. La larve présente un corps mou, bombé, de couleur jaune sale et recouvert d’une substance visqueuse mélangée d’excréments noirs. Leur nuisibilité est très difficile à mettre en évidence. La destruction de tout ou partie (plus de 25%) des deux dernières feuilles influe logiquement sur le remplissage des grains, correspondant à une perte de l’ordre de 1 à 2 q/ha. La consommation du parenchyme foliaire des larves n’est jamais observée sur la totalité des deux dernières feuilles et leur nuisibilité ne peut vraisemblablement pas dépasser ce niveau de pertes. L’orge de printemps, de par la petite taille de sa F1, est cependant particulièrement exposée. [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Photos : Larve (lémas) et adulte de criocère (source ARVALIS) Sur 12 parcelles d’orge de printemps suivies cette semaine 10 commencent à présenter des dégâts pour l’instant encore limités (note 1 et 2), à une exception (note de 4) à Revigny sur Ornain-55. Seuil de risque : 2.5 larves / tige à partir de l’épiaison (note de 4). Orge d’hiver : des symptômes sur épis Les épis peuvent ponctuellement multiples, quelques exemples : présenter des symptômes dont les origines peuvent être Exemple : Coloration rouge violacée des épis d’escourgeons Il s’agit d’un phénomène que l’on attribue à la présence de pigments ( anthocyanes) favorisé par les températures basses. Les deux faces de l’épi peuvent être pigmentées différemment(vert d’un côté, violacé de l’autre) avec des différences variétales. L’impact sur le rendement est vraisemblablement négligeable. Photo : source CDA Aube Exemple : Fusarioses Une portion de l’épi échaudée, plus ou moins importante (de 1 grain à l’épi entier) Coloration brune teintée de rose saumon, parfois mycélium roseorangé à lie de vin visible Peut également se manifester par 1 grain noirci . Comme sur blé, toutes les fusarioses ne sont pas capables de produire des mycotoxines appelées trichothècènes (TCT) sur orge. Photo : source ARVALIS Exemple : Botrytis Présence possible suite à des pluies persistantes en phase de floraison de l’orge (déjà observé en 2008 et 2013) Photo : source ARVALIS [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Pois de printemps Réseau d’observation Cette semaine, 21 parcelles de pois de printemps ont été observées. Stade de la culture La grande majorité des parcelles a atteint le stade début floraison, comme le montre le graphique ci-après. Rappelons que durant toute la période de floraison, il est important de respecter la « règlementation abeilles ». Ravageurs Pucerons verts Etat général : sur les 17 parcelles observées : - 2 ne signalent pas la présence de pucerons. - 10 signalent la présence de pucerons en faible quantité (moins de 10 pucerons par plante). - 1 signale la présence de pucerons en quantité modérée (10 à 20 pucerons par plante). - 4 signale la présence de pucerons en quantité forte (plus de 40 pucerons par plante). Observation Saisir un « bouquet de plantes », environ 4 plantes, secouer l’extrémité du « bouquet » au-dessus d’une feuille A4 et compter le nombre de pucerons tombés sur la feuille. Recommencer l’opération 9 fois (10 fois au total) en choisissant les bouquets de plante au hasard, espacés les uns des autres d’au moins quelques mètres. Seuil de nuisibilité Le seuil de nuisibilité est atteint lorsque l’on dénombre en moyenne 30 pucerons verts par feuille A4 entre le stade début floraison et le stade fin floraison +2-3 semaines. Analyse de risque La majorité des parcelles sont porteuses de pucerons verts dont 4 dépassant le seuil de nuisibilité. Le retour à des températures plus chaudes est favorable à la pullulation de l’insecte. A surveiller. Rappelons que la présence d’auxiliaires dans la parcelle doit être prise en compte dans l’analyse de risque car ceux-ci participent activement à la régulation des populations de pucerons. [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Pucerons verts du pois (Crédit : Laurent Jung, Terres Inovia) Larve de syrphes (Crédit : Laurent Jung, Terres Inovia) Tordeuses Les premières captures ont été observées comme le montre le tableau ci-après. Dpt 57 57 57 57 54 54 54 55 Commune OGY AMANVILLERS CHATEAU-SALINS FOVILLE RAUCOURT QUEVILLO NCOURT DIEULOUARD DEMANGE AUX EAUX Sem. 23 0 2 0 0 2 6 10 25 Observation : Les vols de tordeuses sont surveillés grâce aux pièges à phéromone, à partir du stade début floraison. Le seuil de nuisibilité dépend du débouché : • Alimentation animale : 400 captures cumulées. • Alimentation humaine et production de semences : 100 captures cumulées et présence des premières gousses plates sur les pois. Tordeuse du pois (crédit INRA) Larve de tordeuse (Crédit : Laurent Jung, Terres Inovia) Analyse de risque : Les premières captures viennent de commencer. Pour le moment le risque est faible. [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Maladies Anthracnose ou ascochytose L’ascochytose ou anthracnose est une maladie foliaire s’installant à la base des tiges et avec des ponctuations foncées sur les feuilles. Etat général : 5 parcelles signalent la présence d’ascochytose en bas de plante ainsi que des nécroses sur tige, dont 1 a des intensités moyennes (35% de feuillage touché). Stade d’observation : Les symptômes d’ascochytose doivent être surveillés depuis le stade début floraison jusqu’au stade fin floraison pour les pois de printemps. Analyse de risque : le nombre de parcelles concernées ainsi que le niveau d’infestation restent stables cette semaine. Néanmoins les conditions météorologiques (pluie et chaleurs) sont très favorables à une expansion de la maladie. Surveillez attentivement vos parcelles. Anne Moussart, Terres Inovia Tournesol Stade de la culture Les stades du tournesol sont extrêmement hétérogènes d’une situation à l’autre. Ils sont compris cette semaine entre « cotylédons » et « 10 feuilles ». La moitié des parcelles a atteint ou dépassé le stade 5 feuilles étalées (BBCH 15). Dans certains secteurs très touchés par les orages et les précipitations excessives, les tournesols ont pu subir des dégâts comme les autres cultures. Dans les situations où la submersion a été de courte durée, les plantes sont recouvertes de terre, les feuilles sont recroquevillées mais la viabilité de la culture ne semble pas remise en cause. Dans ces situations, surveiller l’éventuelle apparition de maladies. [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Pucerons verts Des pucerons verts du prunier sont observés sur plante dans 86% des parcelles du réseau. Le niveau d’infestation du ravageur reste fort : En moyenne 53% des plantes sont porteuses de pucerons dans les situations concernées. Le seuil de risque fixé à 10% de plante avec crispation marquée du feuillage est dépassé dans la totalité des 8 parcelles ayant fait l’objet d’observations spécifiques. Reconnaître les symptômes de crispation du feuillage – Photos : Terres Inovia Malgré la présence d’auxiliaires généralisée sur l’ensemble des parcelles du réseau, le risque à l’égard des pucerons verts du prunier reste fort cette semaine. L’évaluation du risque doit se faire à la parcelle en tenant compte de : - L’apparition/l’évolution des populations de pucerons ainsi que l’aspect général de la végétation, c'est-à-dire, la présence ou non de symptômes de crispation sur les dernières feuilles. - La présence d’auxiliaires qui participent à la régulation des populations de pucerons. Pour préserver ces derniers, il convient de proscrire toute intervention inutile. Maintenir la surveillance à l’égard des pucerons jusqu’à l’apparition du bouton floral qui marque la fin de la période de sensibilité vis-à-vis du ravageur (Stade E ; BBCH 51). Remarque : La présence de pucerons noirs de la fève est signalée sur 4 parcelles du réseau. Rappelons que ce sont les pucerons verts qui sont responsables des symptômes de crispation du feuillage. La nuisibilité des pucerons noirs est considérée comme négligeable. [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Maïs 30 parcelles de maïs ont fait l’objet d’observations cette semaine sur le réseau d’épidémiosurveillance lorrain. Stade de la culture Les stades du maïs sont répartis entre les stades « levée-3 Feuilles » et « 6 feuilles étalées ». Désormais la grande majorité des parcelles de maïs a atteint ou dépassé le stade 4 feuilles (BBCH 14). Ravageurs - Dégâts à la levée Les dégâts de limaces sont en augmentation cette semaine, favorisés par les conditions humides que nous connaissons : 78% des parcelles recensent des morsures sur plantes. Désormais 3 parcelles du réseau signalent des dégâts homogènes avec plus de 20% des plantes touchées. Maintenir la surveillance en particulier sur jeunes maïs (levée-stade 3 feuilles) où la nuisibilité est la plus importante ; la capacité de compensation de la plante étant limitée. Des dégâts de corvidés de faible intensité sont toujours signalés cette semaine sur 30% des parcelles observées. Pyrale La nymphose des larves de pyrales n’a pas évolué cette semaine dans la cage à émergence de Malzéville (54). Les sommes de températures de l’année 2016 indiquent un retard d’une semaine sur la moyenne pluriannuelle (1994-2015). Toutefois, l’humidité, les températures douces et l’augmentation de la durée du jour sont des facteurs favorisants la chrysalidation des pyrales. Ainsi les conditions climatiques actuelles sont plutôt favorables à leur émergence. Restez attentifs au message régional du BSV maïs pour suivre l’évolution du ravageur. [Tapez un texte] BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 Pucerons : La présence de pucerons sur maïs est signalée dans 47% des parcelles observées. Actuellement, deux espèces de pucerons se distinguent dans les parcelles : Metopolophium dirhodum et Sitobion avenae dont les critères de reconnaissance et la nuisibilité sont décris dans le tableau ci-après : Eléments d'identification des pucerons, ravageurs du maïs Metopolophium dirhodum Sitobion avenae Rhopalosiphum padi Source : Fiche Phytosanitaire, SPV Source : Fiche Phytosanitaire, SPV Couleur vert-jaune Ligne dorsale brillante et plus foncée que le reste du corps Taille : environ 2mm Longues cornicules claires Injection de salive toxique S’installe d’abord sur la face inférieure des feuilles basses puis progresse vers le haut de la plante Couleur variable de jaune-vert à marron Taille : 2 à 3mm Longues cornicules noires Principalement localisé sur la face supérieure des feuilles Couleur variant du vert foncé au noir avec base de l’abdomen couleur lie de vin Taille : <2mm Pattes et cornicules courtes et sombres Localisation sur la panicule Colonisation progressive des feuilles situées sous la panicule vers l’épi Recouvre la plante de miellat Favorise le développement de fumagine Nuisibilité élevée sur jeunes maïs (salive toxique) Nuisibilité faible Source : Coutin R ; OPIE Elément s de reconnai ssance Seuil de nuisibilit é 4-6F 6-8F 8-10F >10F [Tapez un texte] 10 pucerons/plante 20-50 pucerons/plante 50-100 pucerons/plante 200 pucerons/plante 50% de panicules colonisées en période de floraison > 500 pucerons par plante BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES BULLETIN N°30 – EDITION DU 8 JUIN 2016 La présence de M. dirhodum et S. avenae est relevée dans respectivement 20% et 54% des parcelles du réseau. Toutefois, le niveau d’infestation reste limité puisque aucune parcelle ne dénombre plus de 10 pucerons par plante, en deçà des seuils de risque définis pour chaque espèce. Surveiller l’apparition des pucerons et/ou l’évolution des colonies présentes, en particulier pour Metopolophium dirhodum (couleur vert-jaune, cornicules claires) dont la salive toxique peut entrainer une nuisibilité élevée sur jeune maïs. Rappelons que la présence d’auxiliaires dans la parcelle doit être prise en compte dans l’analyse de risque car ceux-ci participent activement à la régulation des populations de pucerons. Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les méthodes de lutte préventive en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr Ce bulletin est disponible sur le site internet de la CRAL www.cra-lorraine.fr et le site de la DRAAF ACAL http://draaf.alsace-champagne-ardenne-lorraine.agriculture.gouv.fr/ Action pilotée par le ministère en charge de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 Bulletin rédigé par Arvalis, Terres Inovia et la Fredon et édité sous la responsabilité de la Chambre d’Agriculture ACAL, avec la participation de Arvalis Institut du végétal, Avenir Agro, l’Alpa, Alter Agro, Terres Inovia, la Chambre d’Agriculture de Meurthe-et-Moselle, la Chambre d’Agriculture de la Meuse, la Chambre d’Agriculture de Moselle, la Chambre d’Agriculture des Vosges, la Coopérative Agricole Lorraine, Emc2, EstAgri, la Fredon Lorraine, Gpb DieuzeMorhange, Hexagrain, Lorca, Sodipa Agri, Soufflet Agriculture, le Sral ACAL (DRAAF), Vivescia. Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles d’un réseau de parcelles suivies par ces partenaires : il donne une tendance de la situation sanitaire dans la région, mais celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d’Agriculture d’Alsace-Champagne-Ardenne - Lorraine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Pour tous renseignements, contacter : François-Xavier SCHOTT – Animateur Inter-Filières - 03.83.96.85.02 Chambre Régionale d’Agriculture ACAL – bâtiment i – 9, rue de la vologne – 54520 LAXOU [Tapez un texte]