Compagnie Yann Lheureux Gravity.0
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Compagnie Yann Lheureux Gravity.0
Compagnie Yann Lheureux Gravity.0 Compagnie Yann Lheureux 71 Compagnie Yann Lheureux Gravity.0 Compagnie Yann Lheureux Après avoir musclé sa danse hip-hop dans la rue au milieu des années 80, Yann Lheureux reçoit le “premier prix international solo” (Turin et Béthune) en 1987 et 1988 lors des Rencontres Chorégraphiques de la Fédération française de danse. En 1990, il travaille dans les compagnies Didier Théron, Philippe Saire et Hervé Diasnas, jusqu’en 1994, année où il crée sa propre compagnie. La démarche artistique de la compagnie Yann Lheureux s’étaye, se traverse et s’anime par les mêmes questionnements : les liens complexes, parfois inextricables entre territoires et identités. Depuis sa création en 1994, la compagnie s’appuie sur un projet artistique et culturel audacieux. Inscrite dans une dimension pluri-territoriale et en relation étroite avec ces différents interlocuteurs, elle répond ainsi à une logique d’implantation : « inscrire la danse dans un dialogue, dans un double mouvement, entre son territoire local et régional et les grandes scènes nationales et internationales ». YANN LHEUREUX, chorégraphe Nourri par une enfance nomade empruntée d’itinérance entre l’Afrique noire, l’Allemagne et la France, c’est intuitivement que Yann Lheureux développe sa recherche artistique autour des liens entre identité et territoire. Ce questionnement se renforce en 2003, lorsque la compagnie s’établit en résidence à l’Atelier, dans le centre de Montpellier. Les questions de l’enracinement, de l’appartenance, de l’échappée, de l’inscription sur un territoire deviennent le fondement même de sa démarche artistique. Il a ainsi conçu et porté au public de nombreuses pièces, tant en France qu’à l’étranger, dans les théâtres et espaces urbains, croisant la danse avec d’autres écritures, médias et pratiques (vidéo, multimédia, pratiques urbaines...). Depuis 2012 (Flagrant délit, Corée du Sud) et jusqu’en 2017 (Maura), Yann Lheureux s’attache à dépeindre la figure de l’intime à travers une succession de soli. Cette série de portraits initiée avec des hommes (FLAG 2012-2014) se poursuit désormais avec des femmes (The Rare Birds 2015-2017). Les deux prochaines créations, Gravity.0 (juillet 2016) et Red Circle (juillet 2017), inaugurent une transition, de la figure du solo à celle de groupe. Deux pièces, deux rassemblements, deux approches de l’ « en commun ». 72 ARNAUD BERTRAND, créateur son Arnaud Bertrand effectue un séjour de trois ans à Los Angeles, où il suit la formation du Musician Institute et travaille comme sonorisateur. De retour en France, il mène d’abord une carrière de régisseur du son. Cette activité le conduit à travailler avec différentes compagnies et structures, parmi lesquelles l’entreprise de pyrotechnie Groupe F, les festivals de Jazz à Junas, d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, la scène nationale de Sète, le Théâtre de Nîmes ou les groupes Zaragraf et Mazalda. Parallèlement, il accompagne des compagnies de danse pour lesquelles il compose des bandes sonores (la Camionetta, Vendaval) et il travaille dans le milieu du nouveau cirque (Vent d’autan, les Désaccordés). La rencontre avec le contrebassiste Michel Bismut marque un tournant dans son approche du son qu’il manipule désormais en direct en créant des ambiances musicales. Dans le cadre des différents duos avec ce dernier (Contrebasse au creux de l’oreille, La part des anges), il compose et improvise des tableaux à partir d’enregistrements ou de samples qu’il mixe et retravaille sur ses ordinateurs. Cette nouvelle activité le mène logiquement de derrière la console au-devant de la scène notamment avec les duos électro Sexy Ladies Factory et Babascratch, le groupe de musique électro-ethnique System Kafa, et dernièrement la compagnie de nouveau cirque Archaos et le trio La Rue Trivalle avec Pierre Diaz et Laurent Cavalié. Il travaille aussi avec les compagnies de danse contemporaine Hors Commerce et Autre Mina. Spécialisations : son, electro, meta-instruments, danse, musique ethnique, cirque contemporain, capteur, décors sonores, improvisation, multidiffusion, son façade, son retour, live (ableton). Gravity.0, création 2016 / Festival Cratère Surfaces à Alès « L’homme n’échappe aux émois de ce monde que la durée d’un éclair. Instants d’arrêt, de contemplation, d’intuition pure, d’acceptation du vide… » Simone Weil Dispositif Un espace endormi en plein cœur de la ville qui, par son silence, contraste avec le bruit avoisinant. Un espace plan qui s’oppose aux bâtiments, immeubles et autres éléments architecturaux affichant leur hauteur. Un espace de rassemblement qui rallie les flux alentours. Un espace à la texture bitumée, une écorce qui sépare irrémédiablement 73 la terre et le ciel. Un espace qui par sa surface pourra accueillir en son centre la scénographie de cette création et préserver un périmètre de visibilité pour une jauge allant de 800 à 1500 personnes. Argument « Habitant l’instant, ils sont innocents. Ils se déracinent et s’extraient de toute patrie terrestre. À une époque où frictionnent loi du sang et loi du sol, ils échappent aux règles, nous offrant une nouvelle perspective du territoire. Ils jouent, jonglent, jubilent entre le temps, la matière et l’espace. Une partition de chutes et d’envols, de moments d’efforts vertigineux et de suspensions cristallines. Unis comme les cinq doigts de la main, dans cette course effrénée, ils n’ont de cesse de se (re) mettre le cœur à l’envers. Ils s’élèvent, chutent, s’effraient, se surprennent, se suspendent. Une habilité qu’ils puisent dans leur ténacité à reprendre, inlassablement, le cours de leur périple. Une aventure où chacun partage et renchérit les fulgurances de l’autre. Parfois, des moments de déchirures secouent la scène. Alors vidés de leur divinité, ils se réduisent au point qu’ils occupent dans l’espace-temps. Ils ne possèdent que ce à quoi ils renoncent. » Intentions dramaturgiques Quel partage possible dans ce lieu d’exception appelé camp ? Cette prochaine création questionne la gravité tant dans son sens physique et dramatique, qu’émotionnel. Elle joue des frictions sociales et territoriales, interpelle le risque, la grâce, la chute, l’envol. Autant de moments ultimes égrenés, rappelant à nos parcours individuels et communs au cœur de la cité. Le choix des interprètes sera primordial car fondé sur leur individualité et leurs différences. C’est à partir de destins décalés, qu’ensemble et réunis nous ferons groupe. À l’instar des migrants qui se trouvent recueillis en un même lieu, sous un même toit, et doivent réapprendre à vivre un espace et un temps en commun. « La problématique des camps du XIXème siècle est investie par ce découpage de la planète, en territorialités et extra-territorialités. » Alain Rey Les camps se caractérisent par un traitement d’exception, souvent proche de l’illégalité, du secret, du masquage. Des camps de mise à l’écart, d’exclusion, de dénégation, d’exil statique. On y épuise le champ de signification du mot territoire : ni rural ni urbain (ou les deux), ni provisoire ni durable (ou les deux), ni fermé ni ouvert (ou les deux). Tous ces déplacés, ces regroupés, cessent d’appartenir… 74 Sont-ils l’objet de déplacements libres ou forcés, de nomadisme spontané individuel ou collectif et organisé ? Leur invasion en ces lieux est leur seule source d’évasion. Ce qu’ils ne peuvent accomplir en surface, de manière horizontale, ils le perpétuent en réinventant un nomadisme d’altitude, tourné vers le ciel. Ils font le choix de gravir l’espace plutôt que de le ravir. La création Gravity.0 inaugure un format inconnu de la compagnie, une pièce créée pour une jauge de 800 à 1500 personnes. Un défi artistique qui nous permettra de porter au-devant du public les liens entre indifférence et sensibilité, intimité et spectaculaire, interrogeant ainsi les lieux et les possibles du vivre ensemble. Il s’agit de la première production de la compagnie impulsée par les festivals de rue. La pièce sera également adaptée en salle. Durée prévisionnelle : 50 minutes Distribution conception et chorégraphie : Yann Lheureux création sonore : Arnaud Bertrand création lumières : Catherine Noden création scénographique : Emmanuelle Debeusscher 5 interprètes femmes et hommes (danse, Art du déplacement, cirque,...) : distribution en cours Résidences de création (en cours) 14-18 février - Remues-Méninges, Festivoce, Pigna (Corse) 18-27 avril - Chai du Terral, Saint-Jean de Védas printemps 2016 - Pôle Cirque La Verrerie, Alès ; Scène nationale de Narbonne ; La Fabrik, Combaillaux Coproductions (négociées à ce jour) Le Cratère, Scène nationale d’Alès Stockton International Riverside Festival - Royaume-Uni Lieux publics, Marseille Remerciements Le Chai du Terral, Saint-Jean de Védas Pôle Cirque La Verrerie, Alès Arts Fabrik, Combaillaux Création soutenue par La Grainerie, Toulouse 75