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GARE AUX ACCIDENTS DE PARCOURS Dans la vie, il y a des hauts et des bas et cela se reflète souvent sur le compte bancaire. Un découvert passager peut arriver, mais il faut rester dans les limites de ce que la banque vous autorise. Utiliser ses moyens de paiement sans provision est un acte grave, non sans conséquences. CHÈQUE SANS PROVISION : À ÉVITER ! Lorsque vous remettez un chèque à son bénéficiaire, celui-ci le dépose à sa banque. Or, si votre solde est débiteur (avec un découvert dépassé), votre chèque sera automatiquement rejeté avec le motif "sans provision". Cela peut entraîner votre inscription au Fichier central des chèques pour une durée de 5 ans. Toutefois, avant de refuser le paiement du chèque, la banque doit vous informer et vous inviter à approvisionner votre compte au plus vite. COMBIEN COÛTE UNE INTERDICTION BANCAIRE ? Dès lors que vous êtes fiché à la Banque de France, l’interdiction bancaire s’applique à tous vos comptes (y compris aux comptes joints), même à ceux que vous avez éventuellement dans d’autres banques. Vous devrez restituer tous vos chèques non utilisés. Cette situation désagréable a aussi un coût : pour chaque chèque rejeté d’un montant inférieur ou égal à 50 €, au maximum 30 € de frais bancaires vous seront facturés par votre banque (50 € maximum pour les chèques d’un montant supérieur à 50 €). Même si l’interdit bancaire ne concerne que les chèques, votre banque peut très bien décider de vous retirer vos autres moyens de paiement et/ou de supprimer votre autorisation de découvert. Sachez que votre banque peut à tout moment vous retirer vos moyens de paiement si elle estime que vous en faites une utilisation abusive. À savoir : si vous utilisez votre carte bancaire alors que vous ne disposez pas d’une provision suffisante sur votre compte, vous risquez le retrait de votre carte. Si vous utilisez votre carte bancaire alors que vous ne disposez pas d’une provision suffisante sur votre compte, vous risquez le retrait de votre carte. COMMENT VOTRE BANQUE PEUT-ELLE SAISIR VOTRE COMPTE ? Pour recouvrer une dette que vous n’avez pas payée à temps, votre créancier a la possibilité de faire saisir le montant dû directement sur vos comptes en banque. Cela passe en principe par un huissier, qui envoie à votre banque un acte de saisie-attribution. La banque bloque votre ou vos comptes (tous les comptes sont concernés, sauf les comptes titres) pendant quinze jours, le temps d’effectuer le calcul des sommes réellement disponibles et de verser le montant dû à votre créancier. Certaines sommes ne peuvent pas être saisies : le RSA, les remboursements des frais médicaux de la Sécurité sociale, les allocations familiales. Les autres revenus (salaires, allocations chômage, honoraires, retraite…) ne peuvent pas être saisis en intégralité. En outre, la loi a fixé, depuis le 01 janvier 2014, « un solde bancaire insaisissable » de 499.31 euros que ce soit pour une personne seule avec ou sans enfant ou pour un couple avec ou sans enfant. Si la saisie concerne un compte joint, chaque co-titulaire est prévenu. Si l’un d’eux seulement a contracté la dette, seuls ses gains personnels et ses salaires peuvent être saisis. DÉCÈS DU TITULAIRE DU COMPTE La banque bloque un compte à vue dès qu’elle apprend le décès de son titulaire. La procuration, si procuration il y a, n’est alors plus valable. Les chèques émis avant le décès du titulaire sont honorés par la banque (si le solde du compte le permet) mais les virements et les prélèvements qui arrivent ne seront pas exécutés. Le compte reste bloqué jusqu’au règlement de la succession. Elle peut toutefois débloquer une somme d’argent pour le règlement des frais d’obsèques, dans la limite de 3 050 €. Le compte joint n’est généralement pas bloqué lorsque l’un des co-titulaires décède, mais il peut l’être à la demande de l’un des héritiers ou du notaire dans l’attente du règlement de la succession. QUE FAIRE QUAND « ÇA DÉRAPE » ? Que se passe-t-il ? Il y a des moments plus difficiles que d’autres, accidents de la vie ou simple accumulation de tracas. Il arrive que le quotidien dérape et que la règle de base, qui veut que le compte soit suffisamment approvisionné, connaisse quelques écarts. Comment cela se manifeste-t-il ? Le solde du compte est « dans le rouge » : Les premiers dérapages arrivent lorsque les paiements qui se présentent au débit du compte font passer le compte débiteur, ou au-delà du découvert autorisé lorsqu’il y en a un. La banque peut alors soit refuser de régler le montant au débit et facturer des frais de rejets soit après étude payer malgré tout, ceci entraînant, en application des conditions générales de banque la facturation de frais d’incidents . Un rejet de chèque peut entraîner une interdiction bancaire : La règlementation est très stricte en cas de rejet de chèque. En effet, le client dont le chèque est rejeté, a un mois pour régulariser sa situation, du moins la 1ère fois que le cas se produit ; les fois suivantes, ce délai est de 2 jours. Régulariser la situation, signifie alimenter son compte pour permettre le paiement du chèque lorsque celui-ci sera représenté par le créancier, la provision pour paiement de ce chèque peut être bloquée à dessein. Faute de régulariser la situation, le client peut devenir Interdit bancaire, inscrit dans un fichier Banque de France avec communication à toutes les banques dans lesquelles il a un compte. Les prélèvements et les virements peuvent être rejetés ou non exécutés : D’une manière générale, la banque règle les prélèvements et exécute les virements après avoir examiné le solde du client. Ce type de rejet n’entraine pas d’interdiction bancaire Mais génère aussi des frais pour défaut de provision en application des conditions générales de banque. Les solutions Un adage dit « Mieux vaut prévenir que guérir ». Tout d’abord, il faut prévenir et expliquer sa situation à son banquier pour que, ensemble, lorsque cela est possible, des solutions soient mises en place. Personne n’est ravi dans ces situations mais des solutions simples existent souvent. Elles sont à définir en tenant compte du côté ponctuel ou pérenne de la cause du dérapage. Un ajustement du découvert autorisé : Il est souhaitable d’ajuster à la hausse ou à la baisse le montant d’un découvert autorisé, en fonction de la situation du client. Cette solution est adaptée pour résoudre un problème ponctuel imprévu qui par sa survenance a mis le compte « dans le rouge ». Un crédit amortissable : Un crédit amortissable peut être souhaitable pour un gros problème ponctuel, il est basé sur la capacité du client à rembourser sur une période, relativement courte. Un changement dans les moyens de paiement : Dépenser sans déraper, ça passe aussi par des moyens de paiement anti-dérapage. Surtout si la situation de difficulté risque de perdurer. Une carte à autorisation systématique et débit immédiat vous permet de vérifier avant chaque retrait ou paiement que le solde de votre compte est suffisant pour faire face à vos dépenses. Car il vaut parfois mieux renoncer ou limiter l’utilisation des chèques. Le suivi de vos comptes à distance : Dépenser sans déraper, c’est possible lorsque l’on sait exactement où l’on en est, en gardant le contact avec son compte. C’est possible grâce à la banque à distance, qui permet une consultation du solde du compte de « la veille au soir », ou grâce aux services d’alertes personnalisables, qui permettent non seulement de connaître le solde de son compte, mais aussi les dernières opérations réalisées, ou être alerté lorsqu’une grosse opération arrive au débit du compte.