La Sauvegarde du Jura a fêté ses 70 ans

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La Sauvegarde du Jura a fêté ses 70 ans !
Alain Wolfhügel, directeur des services de l’ASEAJ
Les 14 et 15 novembre dernier,
l’Association de Sauvegarde de
l ’Enfant à l ’Adu lte du Ju ra
(A SE AJ ) com mémora it son
70ème anniversaire.
Fondée le 27 mars 1943 pour «créer
et diriger des centres d’accueil pour les
mineurs en vue de leur redressement
moral et de leur reclassement social »,
l’ASEAJ invitait ses partenaires, ses
financeurs, les professionnels des
champs social, médico-social et
économique à deux jours de fête et
de rencontre.
Au cours de ces sept décennies,
l’ASEAJ a capitalisé une expérience et une compétence qui en
font une association reconnue
pour son professionnalisme et son
respect de la personne humaine.
Dans un temps où est interrogé
l’agir des associations, l’idée était
de relier l’histoire et le présent, de
réfléchir à l’émergence des solidarités de demain.
Au cours de la cérémonie d’ouverture, le président de la CNAPE,
28
déc. 2013
Daniel Cadou x, remettait la
médaille de la CNAPE à Claude
Guy, présidente sortante et à
Michel Delmas, ancien directeur
de l ’A R SE A de Bou rgog ne
Franche-Comté. Puis, après les
allocutions de messieurs Jean-Noël
Rassau, vice-président de l’ASEAJ,
Daniel Cadoux et de Christophe
Perny, président du conseil général
du Jura, la première soirée se termi-
nait par un spectacle autour des
liens familiaux.
Le lendemain, trois conférences
étaient données devant 170 participants : la première par Fabienne
Quiriau, directrice générale de la
CNAPE, sur le thème de la création des Sauvegardes et leur
évolution au sein du secteur associatif ; la deuxième par Guillaume
« C’est en 1948 que je suis entré comme secrétaire administratif
à l’ARSEA de Bourgogne Franche- Comté […]. A ce moment là,
la Bourgogne et la Franche-Comté ne formaient qu’une seule
région administrative et les ARSEA dépendaient du «Comité
interministériel de l’Enfance déficiente et en danger moral»,
rattaché au ministère de la Santé. De nombreuses associations
de Sauvegarde de l’Enfance locales, départementales
ou régionales, existaient déjà, créées sous la pression des
évènements tragiques que nous avons vécus au cours des
années de guerre et d’occupation. En 1945, les ARSEA ont été
étendues à tout le territoire. […] Dès le début, l’association
de Sauvegarde du Jura avait adhéré à l’ARSEA. […] Je suis
reconnaissant à la CNAPE de m’avoir rappelé, par la remise
de cette médaille, toute la chance que j’ai eue de me trouver
parmi les pionniers de l’après-guerre, après avoir jeté les bases
d’un secteur maintenant reconnu, fortement développé, qui
constitue une branche importante de l’action éducative et
médico-sociale de notre pays ».
Michel Delmas,
ancien directeur de l’ARSEA de Bourgogne Franche-Comté
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Giret, chef de Service médicopsychologique à la Maison d’Arrêt
de Lyon, sur les aspects psychopathologiques de l’enfant et de l’adolescent présentant des tendances
transgressives ; la dernière par
Daniel François, ancien directeur
du ser v ice for mat ion de la
Sauvegarde de Paris - consultant,
sur la problématique de l’insertion
professionnelle de l’adulte en
situation de handicap, des années
1980 à aujourd’hui.
La table ronde finale avait pour
ambition de montrer les logiques
d’accompagnement des deux pôles
d’activité de l’ASEAJ (enfance/
famille et emploi/handicap) : ce qui
les réunit (le danger, la fragilité, la
vulnérabilité pesant sur les bénéficiaires de nos actions) et leur cohérence au sei n d ’u ne même
institution.
Ci-dessous : une exposition, réalisée
sous forme de 7 panneaux, s’est tenue
pendant les deux jours, reprenant
l’évolution des Sauvegardes et celle
du secteur social et médico-social.
Sur simple demande auprès de la
CNAPE, vous pouvez récupérer les
fichiers d’origine, les personnaliser
et les utiliser comme support
de communication pour votre
association. Retrouvez l’intégralité
de l’exposition sur : www.aseaj.fr,
rubrique actualités.
Daniel Cadoux (au centre), remettant la médaille de la CNAPE à Claude Guy
(en médaillon), présidente sortante et à Michel Delmas (à gauche), ancien
directeur de l’ARSEA de Bourgogne Franche-Comté.
La deuxième soirée se concluait par
la projection d’un film (Le gamin au
vélo, des frères Dardenne) et d’un
documentaire (Les enfants perdus, de
Valérie Manns).
Au final, ce 70ème anniversaire aura
permis à des acteurs régionaux,
issus de différents secteurs d’activité, de se retrouver, d’échanger
autour des évolutions sociétales,
des contraintes de l’environnement, pour mieux envisager leurs
modes d’intervention. ■
29
déc. 2013