dossier de presse - La Meunerie française
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dossier de presse - La Meunerie française
DOSSIER DE PRESSE Face aux défis structurels de l’alimentation, la meunerie française présente ses ambitions pour demain Sommaire La meunerie française se mobilise et s’adapte aux évolutions Faire face aux nouveaux enjeux et relever de nombreux défis Comment faire évoluer la profession en préservant ses fondamentaux ? o Investissements : optimisation de la production et de la logistique o R&D et Innovation (produits et process) o Valorisation, attractivité et formation Contact presse : Manon Peneau Agence APCO Worldwide - 01 44 94 86 71 - [email protected] La meunerie française, constituée de 360 entreprises, compte 427 unités de production qui ont utilisé 5,34 millions de tonnes de blé en 2015, soit plus de 15% des blés français commercialisés. La production de farine est de 4,17 millions de tonnes, dont 389 640 tonnes destinées à l’exportation. Le chiffre d’affaires de la meunerie en 2015 est de 1,9 Md d’€. Les entreprises de meunerie qui adhèrent à l’Association nationale de la meunerie française représentent 94% de la production nationale. 1 / 10 Au cœur de l’agroalimentaire français, la meunerie française et ses 360 entreprises est le 2ème producteur de farine européen. Qualité, tradition, savoir-faire français : telles sont les valeurs portées par tous les acteurs de cette industrie ancestrale, qu’ils soient groupes au rayonnement international ou moulins locaux. Pourtant, le contexte économique de ces dernières années a indéniablement impacté la meunerie. L’érosion de la consommation intérieure, la chute de l’export et, plus récemment, l’augmentation des importations de farine sont autant de défis à relever pour les entreprises du secteur. La meunerie française se mobilise et s’adapte aux évolutions Le modèle économique de la meunerie change, l’outil et la production se modernisent, les produits évoluent pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. La meunerie, plus que jamais, affirme sa volonté de satisfaire l’exigence des consommateurs et de la société. Adaptation de l’outil technique notamment via le numérique, innovation, attractivité du métier, communication, impact environnemental… plusieurs chantiers sont déjà ouverts par l’ANMF, ou en projet, pour donner aux entreprises de meunerie les meilleures conditions de gestion possible. L’ANMF s’engage à mettre en valeur et redonner toute sa légitimité à cette industrie. Ces mesures et d’autres sont intégrées au programme « Meunerie : Nouvelles Ambitions », présenté par le Président de l’ANMF, Lionel Deloingce, lors de la conférence de presse du 16 juin 2016. Les nouveaux enjeux de la meunerie française Deuxième producteur européen de farine et dixième mondial, la meunerie française fait face depuis plusieurs années à une érosion de sa production. En termes de débouchés, sur le marché intérieur, la baisse de la consommation impacte cette industrie où 2/3 de la farine est utilisée en panification, en recul de près de 2% en 2015. Alors que les exportations de farine vers les pays-tiers et l’Union Européenne chutent (-18% en 2015), les importations connaissent une forte hausse (+7% en 2015), avec notamment les farines en provenance d’Allemagne. 2 / 10 Face à un contexte de marché fragile, les meuniers doivent donc adapter leur modèle économique, gagner en compétitivité, tout en conservant leur identité propre. La meunerie française est une profession à la physionomie historiquement hétérogène, où les grandes entreprises internationales et nationales voisinent les unités de production qui ont un rayon d’activité local. Structure de la profession par unité de production selon la proportion de blé écrasé 70 60 2015 43 moulins 56% de l'écrasement 292 moulins 6% de l'écrase ment 50 37 moulins 55 moulins 25% de l'écrasement 13% de l'écrasement 40 30 20 10 0 4 entreprises nationales 14 entreprises multirégionales Nombre de moulin 50 entreprises régionales 292 entreprises départementales Ecrasement en Mt 3 / 10 Les nombreux défis à relever par la meunerie française dans le secteur économique : l’optimisation de l’outil industriel et de la logistique ainsi que l’amélioration de la capacité de financement des entreprises et de leur rentabilité ; pour l’emploi : soutenir la formation, améliorer toujours plus les conditions de travail et mettre en avant l’attractivité des métiers ; enfin face à des habitudes de consommation qui évoluent : investissements dans l’innovation produit et process ainsi que dans les modes de commercialisation, tout en restant fidèle à son engagement de qualité. En réponse, tous les acteurs de la meunerie se mobilisent au quotidien pour regagner en compétitivité face à la concurrence, tout en valorisant le savoir-faire traditionnel français. L’enjeu est de préserver une industrie de plus de deux siècles d’existence, avec un fort ancrage territorial. La meunerie française, c’est aussi 6 000 emplois dans la production, le contrôle qualité, la logistique, les fonctions support… partout en France. Comment faire évoluer la profession en préservant ses fondamentaux ? L’ANMF accompagne les meuniers dans la dynamique de mutation et d’innovation dans laquelle s’est engagée la profession. Les actions déjà lancées s’inscrivent dans la réflexion conduite par le nouveau Président de l’ANMF, Lionel Deloingce. Le programme « Meunerie : Nouvelles Ambitions », déjà à l’œuvre, s’appuie sur : les Investissements pour optimiser la Production et la Logistique, l’Innovation ainsi que sur la Formation et l’Attractivité des métiers, et s’attache à garantir les fondamentaux du métier, à savoir qualité et sécurité. 4 / 10 « A travers ce programme, l’ANMF, aux côtés des meuniers depuis 130 ans, veut redonner à la meunerie une identité plus forte et une légitimité unique, au sein de la filière céréalière et du secteur agroalimentaire français. L’ANMF s’engage à animer une profession aux entreprises diversifiées et représente le « trait d’union » de cette meunerie qui est le maillon essentiel entre l’agriculture (producteurs de céréales) et les professionnels de la 2e transformation (panification, industries agroalimentaires, etc.). » Lionel Deloingce, Président de l’ANMF depuis novembre 2015 Investissements : optimisation de la production et de la logistique Évolution numérique La meunerie intègre progressivement les différentes technologies numériques et accompagne ses acteurs vers de nouveaux métiers – une évolution qui touche l’ensemble des meuniers. Pour une filière dont les process industriels sont longtemps restés les mêmes, le défi de la numérisation sur toute la chaîne industrielle est de taille. Cette digitalisation est pourtant indispensable pour permettre aux entreprises de progresser sur l’un des critères de la durabilité. De l’approvisionnement à la livraison, en passant par la gestion de l’outil technique, on tend vers la modernisation de l’outil de travail. Les objets connectés seront une des réponses proposées tels que les capteurs intégrés dans les systèmes d’analyse des matières premières et des produits finis, ainsi que dans les équipements de production. Ils participeront également à la rationalisation de la logistique, de la livraison à la commercialisation des produits. Le numérique doit aujourd’hui prendre toute sa place dans la chaîne industrielle, de l’approvisionnement à la logistique de livraison en passant par la gestion de l’outil technique. 5 / 10 Il participera à la dynamique de rationalisation visant à relancer la compétitivité des entreprises. Économie d'énergie et environnement Sur le plan environnemental, cet engagement se traduit par la mise en place de solutions pour diminuer l’impact environnemental d’une activité déjà peu polluante : éco-conception, optimisation énergétique et surtout une logistique plus propre (renouvellement du parc routier…) sont des chantiers prioritaires pour les entreprises, quelle que soit leur taille. Plus globalement l’ANMF s’implique déjà avec 13 entreprises pilotes dans le programme ACYVIA (Analyse de CYcle de Vie dans les Industries Agro-alimentaires), comprenant un volet d’analyse de cycle de vie des farines permettant d’étendre les bonnes pratiques à l’ensemble de la profession en matière de démarche de progrès concernant l’impact environnemental. R&D et Innovation (produits et process) L’innovation en meunerie permet d’adapter les produits aux besoins du consommateur. Les meuniers peuvent aujourd’hui s’appuyer sur l’analyse des évolutions sociétales, comportementales et alimentaires pour créer des farines adaptées aux nouveaux usages. Afin de répondre aux besoins du consommateur en termes de goût, de nutrition et de diversité, les entreprises de meunerie s’appuient sur la R&D pour développer ses gammes et ses recettes. Chaque entreprise compte désormais jusqu’à plusieurs dizaines de références de farine, pour des produits de plus en plus audacieux. En matière d’innovation process, la meunerie est dans une dynamique d’amélioration des outils techniques et des caractéristiques technologiques des produits. L’adaptation aux nouveaux modes de distribution relève aussi de cette innovation qui permettra d’optimiser notamment le service. 6 / 10 Valorisation, attractivité et formation La meunerie est une des industries alimentaires les plus anciennes et l’ANMF, l’une des premières organisations professionnelles créées en France (1886). Pourtant, la meunerie reste largement méconnue du grand public et en particulier des jeunes consommateurs. A l’heure où la traçabilité, la connaissance de l’origine des aliments et la volonté de mieux maîtriser son alimentation sont exigées par les consommateurs, l’ANMF s’engage dans un programme de revalorisation de l’image de la meunerie. La meunerie française, la discrète, sera désormais plus visible comme acteur de la filière céréalière et de l’industrie agroalimentaire. Internet et les réseaux sociaux sont autant d’outils pour augmenter sa visibilité. La meunerie capitalisera également sur son patrimoine industriel unique en ouvrant les portes de ses moulins au plus grand nombre. Avec environ 6 000 salariés, la meunerie française offre des opportunités aux jeunes entrant sur le marché du travail. Pour attirer les futurs techniciens, responsables qualité, commerciaux… dans les moulins, la meunerie va aller à la rencontre des jeunes: par exemple lors de la Semaine de l’industrie, semaine école / entreprises, à travers le site Alimétiers... Par ailleurs, la formation est un enjeu majeur de la compétitivité d’entreprises meunières en mutation, et l’ANMF, auprès de L’Ecole Nationale Supérieure de la meunerie et des industries céréalières (Ensmic/Enilia), du Cnam, de Polytech et de l’Alqual milite en faveur de formations initiales et continues plus adaptées, débouchant sur des qualifications spécifiques, et de plus de modularité à l’avenir pour accompagner les évolutions de ruptures. La formation a toujours été centrale pour la profession et elle est désormais un véritable enjeu pour les entreprises, soucieuses de leur capital humain. 7 / 10 ANNEXES Lionel Deloingce Président de l’ANMF Lionel Deloingce est Président de l’Association Nationale de la Meunerie Française (ANMF) depuis novembre 2015. Il est administrateur de l’ANMF depuis 2009 ans en tant que Président de l’Association des meuniers de Normandie. Il est également administrateur de l’Association des anciens élèves de l’école de meunerie (AEMIC) et directeur de la revue Industrie des Céréales Issu d’une famille de meuniers depuis quatre générations, Lionel Deloingce est diplômé de l’Ensmic (Ecole nationale supérieure de meunerie et des industries céréalières - 1986). Il assure ensuite différentes responsabilités au sein de l’entreprise familiale dans l’Oise avant d’en prendre la direction en 1994. En 2007, il s’associe à la famille Maurey et reprend la direction du Moulin Paul Dupuis à Gournay en Bray (Seine-Maritime) dont il assure la présidence depuis 2009. Ensemble, ils créent les Moulins familiaux en 2016. 8 / 10 Bernard VALLUIS Président Délégué de l’ANMF Bernad Valluis est Président Délégué de l’Association Nationale de la Meunerie Française (ANMF) depuis 2009. Il est également Président du Centre d’information et du pain (Cifap) et à ce titre co-préside l’Observatoire du pain. Il a également été élu à la présidence de European Flour Millers en mai 2016. Ingénieur agronome de formation, après un début de carrière comme chercheur (INRA-Economie), il a été chargé de mission au Ministère de l’Economie et des Finances (1974-1978), puis Directeur de l’Association Générale des Producteurs des Maïs (AGPM), avant de rejoindre le groupe Soufflet en 1990 où il a exercé successivement les fonctions de Directeur des Relations Extérieures, Directeur de la Division Négoce et Membre du Directoire du Groupe. Au cours de sa carrière, il a assuré la présidence de nombreuses Organisations Professionnelles (meunerie d’exportation, malterie, semoulerie de maïs, négoce des céréales, contrats…) au niveau national, européen et international. 9 / 10 Pierre-André Masteau Secrétaire général de l’ANMF Pierre-André Masteau est Secrétaire général de l’Association Nationale de la Meunerie Française (ANMF) depuis 1999 ; organisation professionnelle qu’il a rejointe en 1990. Il est également Président d’Hypérion, anciennement Institut de Recherches Technologiques Agroalimentaires des Céréales, depuis 2014. Ingénieur agronome, diplômé de SupAgro Montpellier (École nationale supérieure agronomique de Montpellier), au cours de sa carrière il a été Délégué Général de l’Association des malteurs de France. 10 / 10