Cordissimo - Orchestre National de Lille

Transcription

Cordissimo - Orchestre National de Lille
janvier 2014
Cordissimo
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samedi 18 20.30 Gravelines Scène Vauban
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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Petite Musique de nuit, Sérénade K. 525 en sol majeur (20’)
Félix Mendelssohn (1809-1847)
Concerto pour violon et orchestre à cordes en ré mineur,
op. posthume (21’)
entracte
Dmitri Chostakovitch (1906-1975)
Symphonie de chambre, op. 110a, pour orchestre à cordes
(Transcription pour orchestre à cordes du Quatuor à cordes n°8, op. 110) (23’)
Béla Bartók (1881-1945)
Danses populaires roumaines, version cordes seules (7’)
Ensemble de cordes de l’orchestre national de lille
Direction et violon Fernand Iaciu
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orchestre national de lille Ivan Renar Président
association subventionnée par :
le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
Lille Métropole et la Ville de Lille.
Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence
pendant le concert notamment en éteignant vos portables.
Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.
Wolfgang Amadeus Mozart
Petite Musique de Nuit, Sérénade K. 525 en sol majeur
Très en vogue au XVIIIème siècle, la Sérénade, à l’origine vocale,
est une pièce de circonstance jouée le soir (par opposition à
l’aubade, donnée au lever du jour) en plein-air ou pour les
fêtes. La Sérénade K. 525 dite “Petite Musique de Nuit” est
la dernière des sérénades écrites par Mozart et l’une de ses
pages les plus célèbres. Pourtant, le mystère demeure quant au
contexte de sa création, la partition n’étant destinée à aucun
événement particulier. Composée en 1787, la Petite Musique de
Nuit est l’exacte contemporaine de Don Giovanni. Cette année
est particulièrement tourmentée pour Mozart, avec notamment
la mort de son père Léopold le 28 mai. À cela s’ajoutent de
graves problèmes de santé ainsi que de lourdes difficultés
financières. Dans ce contexte dramatique, Mozart écrit des pages
bouleversantes, comme les Quintettes à cordes K. 515 et K. 516.
Le contraste est d’autant plus saisissant lorsqu’il compose en août
sa Petite Musique de Nuit, œuvre dont la perfection formelle n’a
d’égal que la joie et l’allégresse.
Initialement composée de cinq mouvements (dont le deuxième
a été perdu), la partition commence par un unisson enjoué
construit sur les degrés principaux de la tonalité de sol majeur,
ce qui lui confère instantanément un sentiment de clarté et de
stabilité. Dans la Romance, le thème délicat est “chanté” par le
premier violon ; une détresse passagère vient avec l’utilisation
du mode mineur, mais très vite c’est le mode majeur et sa tendre
sérénité qui l’emporte. Le Menuet est un modèle d’élégance et
de charme. Quant au Finale, il termine l’œuvre avec une gaîté
communicative, miracle musical de simplicité et d’équilibre qui
signe l’aboutissement d’un genre porté ici à sa perfection, et qui
cédera ensuite sa place à une autre forme instrumentale déjà bien
installée : celle de la symphonie.
Félix Mendelssohn
Concerto pour violon et orchestre à cordes en ré mineur,
op. posthume
Né dans une famille aussi aisée que cultivée, Félix Mendelssohn
reçoit une éducation des plus complètes : outre la musique, pour
laquelle il montre très tôt des dons exceptionnels, il excelle
dans les langues, les activités physiques, la peinture et le dessin.
Mendelssohn, qui doit sa connaissance de la musique de Bach
à Carl Friedrich Zelter, alors directeur de la Singakademie de
Berlin, s’adonne avec passion à la composition dès 1820, écrivant
entre autres douze symphonies pour orchestre à cordes. Le jeune
compositeur a l’occasion de faire entendre sa musique lors des
concerts dominicaux dans la maison familiale, où les meilleurs
interprètes de la Cour de Berlin se pressent pour jouer ses œuvres.
C’est ainsi qu’il s’attelle en 1822, à l’âge de treize ans, à l’écriture
de son Concerto pour violon en ré mineur.
Diverses influences se ressentent dans cet opus de prime jeunesse :
celle de la musique baroque, avec les rythmes pointés du premier
mouvement, celle de Mozart dans le lyrisme solaire de l’Andante
et enfin celle de la musique d’essence populaire chère à Haydn
dans le Finale. Mais loin d’être un simple pastiche, ce Concerto
porte déjà en lui la riche personnalité de Mendelssohn, en qui
Goethe, pourtant avare de compliments, voit un “enfant sublime”.
Probablement créée par le violoniste Ferdinand David, à qui la
veuve du compositeur donne le manuscrit en 1853, la partition
sombre ensuite dans l’oubli. Il faudra attendre près d’un siècle
pour que le grand violoniste Yehudi Menuhin ne la redécouvre
par hasard à Londres en 1951. Tout de suite émerveillé par cette
composition qu’il qualifie d’ “œuvre magnifique”, Menuhin y
voit certaines similitudes avec le second concerto pour violon,
le célébrissime Concerto en mi mineur, écrit en 1844 au
crépuscule de sa vie.
Dmitri Chostakovitch
Symphonie de chambre, op. 110a, pour orchestre à cordes
(Transcription pour orchestre à cordes du Quatuor à cordes n°8, op. 110)
Dédié “à la mémoire des victimes du fascisme et de la guerre”, le
Quatuor à cordes n°8, op. 110, est écrit par Dmitri Chostakovitch
en à peine trois jours, entre le 12 et le 14 juillet 1960 lors d’un
voyage à Dresde, où le compositeur s’était rendu initialement
pour écrire la musique du film Cinq jours, cinq nuits de Leo
Arnchtam. Chostakovitch est profondément marqué par la vision
de Dresde en pleine reconstruction (la ville avait été bombardée
par les alliés en 1945) et par sa rencontre avec des survivants
de la Seconde Guerre mondiale. Si la dédicace ne nomme pas
expressément le nazisme ou le stalinisme, Chostakovitch, tantôt
adulé, tantôt violemment critiqué par le pouvoir soviétique, vise
probablement les deux dictatures.
L’œuvre, dont l’altiste et chef d’orchestre Rudolf Barshaï fera
une transcription pour orchestre à cordes en 1967, a un caractère
éminemment autobiographique. En effet, le thème qui parcourt
toute la partition, basé sur les notes ré, mi bémol, do, si (soit
DSCH dans la notation musicale germanique) est le monogramme
du musicien. De plus, Chostakovitch cite certaines de ses propres
œuvres comme ses Symphonies, l’opéra Lady Macbeth de
Mzensk, ou encore le Trio avec piano n° 2. La partition comporte
cinq mouvements enchaînés, encadrés par deux Largo sombres
et funèbres comme peut l’être Chostakovitch, qui, obsédé par
l’idée de la mort, voit dans ses œuvres de véritables “monuments
funéraires”. Dans cette période sombre, au lendemain des
massacres nazis et des purges staliniennes, le compositeur,
profondément fragile et sans doute sincèrement communiste
avant le désenchantement, exprime dans sa musique toute sa
détresse et son amertume.
Béla Bartók
Danses populaires roumaines, version cordes seules
En 1904, Bartόk prend conscience en entendant une jeune
femme du Pays Sicule (en actuelle Roumanie) chanter une
vieille mélodie hongroise, de ce que ces chants peuvent apporter
de novateur à la musique dite “savante” et entame avec Zoltán
Kodály, dès 1905, un travail de recherche approfondie sur
les traditions musicales populaires hongroises. Bartόk élargit
ensuite ses travaux aux autres folklores, en particulier au folklore
roumain qu’il étudie lors de voyages effectués entre 1909 et 1917.
Dans ses Danses populaires roumaines, écrites initialement pour
le piano en 1915 et adaptées par Bartόk lui-même pour orchestre
de chambre deux ans plus tard, le compositeur reste fidèle d’un
point de vue mélodique et rythmique aux airs collectés auprès
de musiciens tsiganes et roumains. Les mélodies sont la plupart
du temps confiées à la voix supérieure (ici dans la transcription
d’Arthur Willner pour cordes seules, aux premiers violons ou
au violon solo), Bartόk y adjoignant une harmonisation riche et
des effets orchestraux recherchés (l’alternance des pizzicati et du
jeu à l’archet dans la Danse du ceinturon, l’accompagnement en
bourdon dans la Danse sur place ou encore celui à contretemps
dans la “Polka” roumaine) qui les mettent en valeur tout en
respectant leur contexte modal originel. Les Danses populaires
roumaines connaissent très vite un vif succès, et Bartόk, qui
mène également une carrière de pianiste virtuose, les jouera de
nombreuses fois. Exilé aux États-Unis en 1940, il s’adonnera
jusqu’à son dernier souffle à l’étude des musiques populaires,
ne cessant de transcrire et d’éditer la musique récoltée lors de ses
voyages et publiant des œuvres ethnomusicologiques majeures
comme La Musique populaire roumaine, achevée en mars 1945
quelques mois seulement avant sa mort.
Laure Lalo
Fernand Iaciu Direction et violon
Fernand Iaciu effectue ses études musicales en Roumanie et mène
une riche carrière de chambriste avant de devenir en 1984 violon
solo de l’orchestre national de lille. Avec cet orchestre, il interprète
les principaux concertos du répertoire (Mozart, Brahms, Beethoven,
Sibelius, Chostakovitch) et enregistre, sous la direction de
Jean-Claude Casadesus, le Boeuf sur le toit de Darius Milhaud.
Par ailleurs, il est fréquemment invité, comme violon solo à se
produire avec l’Orchestre de chambre d’Auvergne, l’Orchestre
national des Pays de la Loire, l’Orchestre de Montpellier
et l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg. Il a joué
fréquemment aux États-Unis, en particulier dans le cadre du New
Hampshire Music Festival, sous la direction de Paul Polivnik.
© Ugo Ponte / o.n.l.
Également passionné par la musique de chambre, membre
fondateur du Quatuor Lalo, Fernand Iaciu joue fréquemment
en Europe, en compagnie d’interprètes tels qu’Abdel Rahman
El Bacha, Paul Meyer, David Geringas, Olivier Charlier,
Marie-Josèphe Jude, Roland Pidoux ou Jean-Claude Pennetier.
Il a participé plusieurs fois à des concerts de musique de chambre
dans le cadre du Festival du Périgord Noir en compagnie
de Brigitte Engerer, Dmitry Sitkovetsky, Gérard Caussé et
Alexander Rudin. Récemment il a été invité en Russie à donner
des master-classes et des concerts de musique de chambre, ainsi
qu’en Roumanie (Athénée roumain). Parallèlement à son activité
d’interprète, il se consacre depuis 1986 à l’enseignement du
violon dans le cadre du Conservatoire à rayonnement régional de
Lille. Fernand Iaciu est le fondateur de l’Orchestre de chambre
Edouard Lalo, une formation qui a donné plusieurs concerts dans
la région Nord-Pas-de-Calais ainsi qu’en Grande-Bretagne.
Il joue actuellement sur un violon Ferdinand Gagliano de 1783.
Ensemble de cordes de l’orchestre national de lille
Direction et violon solo
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Fernand IACIU
Violons
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François CANTAULT, Marc CRENNE, Benjamin BOURSIER,
Anne COUSU, Noël COUSU, Thierry KOEHL, Sylvie NOWACKI,
Pierre-Alexandre PHEULPIN, Françoise VERNAY, Nicolas DESMALINES,
Caroline DOOGHE, Sébastien GRELIAK
Altos
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Philippe LOISEMANT, Cristina BLANCO-AMAVISCA,
Véronique BODDAERT, David CORSELLE
Violoncelles
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Gregorio ROBINO, Claire MARTIN, Jacek Smolarski
Contrebasses
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© Ugo Ponte / o.n.l.
Mathieu PETIT, Christian POTTIEZ
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