Mozart par Augustin Dumay / Une exquise complicité
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Mozart par Augustin Dumay / Une exquise complicité
Mozart par Augustin Dumay / Une exquise complicité More Sharing ServicesPartagerRéagissez Publié le mercredi 27 juin 2012 à 08H16 - Vu 28 fois L'Orchestre Royal de Chambre de Wallonie triomphait dimanche soir à la basilique. Mené de main de maître par un Augustin Dumay en grande forme, il a subjugué le public qui ne s'attendait pas à tant de splendeurs. Certes, le programme y était pour beaucoup : d'abord l'admirable Romance pour violon et orchestre de Dvorak… Mozart ensuite avec son Concerto pour violon KV 216 et la 29e symphonie KV201. Là, l'éblouissement fut complet ! Le concerto, svelte, incisif, turbulent et drôle par instants, nous révélait le Mozart épuré de ses rondeurs excessives, le Mozart que des maîtres tels qu'Harnoncourt, Immerseel ou Gardiner ont totalement redessiné. Le soliste - et chef - s'intégrait avec une évidente complicité dans le jeu orchestral sans jamais jouer au virtuose ni chercher à dominer. Pourtant, quelle précision ! Quelle somptueuse cadence à la fin de l'allegro moderato ! Le rondo final d'où jaillissait le fripon Quolibet strasbourgeois dans un tempo imprévu, apportait les rayons de soleil que le ciel refusait obstinément… La symphonie en La majeur, racée, dynamique, dramatique à souhait, peignait un portrait fidèle d'un Mozart de 18 ans… qui avait déjà dépassé les furieuses humeurs du Sturm und Drang. Superbe élocution du thème initial avec son délicat vibrato d'archet, remarquable tenue de l'andante qui progressait rondement mais « cantabile », menuet frétillant et idéalement dansant, finale endiablé d'une étincelante précision. Cela nous rappelait l'excellence d'« Anima Eterna » l'an passé. C'est dire ! En bis, A. Dumay et l'Orchestre de Wallonie donnaient un fragment de « l'Arlésienne » à la mémoire de Brigitte Engerer. Somptueux ! F. A.