Protection Sociale et Croissance Dette-financement
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Protection Sociale et Croissance Dette-financement
Protection Sociale Dette et Croissance Muriel Roger – Régulation de la protection sociale Master 2 COSS & EVSAN Université Paris 1 & 5 – 2016/2017 Dette et service de la dette Dynamique de la dette et politique budgétaire Solde primaire Le solde primaire est égal : • au prélèvement obligatoire (Ta) • moins les transferts (Tr) • moins les dépenses publiques en biens et en services (G) soit : SP = Ta – Tr – G. Dette publique La dette publique D comprend l’ensemble des dettes des administrations publiques. La dette publique de l’année est égale à l’année passée moins le solde budgétaire. la dette de Le solde budgétaire se décompose en : • solde primaire • paiement des intérêts dus sur la dette publique passée D’où avec un taux d’intérêt r : Solde budgétaire = solde primaire – intérêts de la dette Solde budgétaire = 𝑆𝑃 − 𝑟 × 𝐷−1 Dette de l’année = dette passée – solde budgétaire D = 𝐷−1 − Solde budgétaire D = − 𝑆𝑃 + (1 + 𝑟) × 𝐷−1 Le lien entre l’augmentation de la dette publique en fonction du solde primaire (hors intérêts) et des intérêts payés sur la dette de l’année antérieure selon un taux apparent r est donné par : 𝐷 = −𝑆𝑃 + 1 + 𝑟 𝐷−1 Si le solde primaire est un excédent (SP > 0), il contribue à la baisse de la dette publique, et vice versa. Une augmentation du taux d’intérêt tend, toutes choses égales par ailleurs, à augmenter la dette. A partir de cette relation, on peut ensuite examiner le ratio Dette/PIB, noté d et baptisé dans ce qui suit le ratio de la dette. Son évolution peut s’exprimer en fonction de la position relative du taux de croissance et du taux d’intérêt réel. On distingue deux contributions possibles à l’augmentation du ratio de la dette. Les niveaux relatifs du taux de croissance g et du taux d’intérêt réel r sont décisifs pour l’évolution du ratio de dette. Dette et service de la dette Le premier effet est lié au solde primaire. Si ce solde est positif, autrement dit si le budget dégage un excédent primaire (hors intérêts), il conduit à un désendettement et donc à une baisse du ratio de la dette. Dans le cas inverse d’un déficit primaire (hors intérêts), ce déficit est couvert par un supplément d’endettement qui contribue à la hausse du ratio de la dette. Le second effet dépend des valeurs relatives du taux d’intérêt réel et du PIB. Si le taux d’intérêt réel est supérieur au taux de croissance du PIB, et que le solde primaire est équilibré (les recettes couvrent les dépenses hors intérêts), le ratio de la dette augmente. On a alors un risque de dynamique explosive de la dette appelée effet « boule de neige ». L’effet « boule de neige » a fortement contribué à l’augmentation du ratio de dette en France durant les années 1990, caractérisées par des niveaux très élevés du taux d’intérêt réel. Si le taux de croissance du PIB est supérieur au taux d’intérêt réel, alors les recettes fiscales indexées sur la croissance augmentent plus vite que les charges d’intérêts. Le ratio de la dette peut donc rester constant, même en cas de déficit primaire chronique. L’existence d’une dette publique élevée, ou même de déficits persistants, n’est pas un problème en soi. Tout dépend des paramètres décisifs que sont le taux de croissance et le taux d’intérêt réel.