Payantes ou pas les places sont chères Se garer à Sarreguemines
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Payantes ou pas les places sont chères Se garer à Sarreguemines
Où se garer à Sarreguemines Jeudi 12 Janvier 2012 Revue de détail Places gratuites Place Grande-Armée : 217 emplacements. Sans compter les 96 disponibles à proximité, sur le parking situé derrière le commissariat. Charrue d’or : 105 places. Parking Fischer, rue de France, derrière la place Gœthe, 177 emplacements. Rue de la Montagne : 100 places. Rue des Chèvres : 65 places. D’autres places gratuites sont disponibles autour du tribunal de grande instance, derrière l’hôtel de ville, près du cabinet de vétérinaire, rue des Généraux-Crémer. 1 06 Payantes ou pas les places sont chères Le coût en temps réel Se garer à Sarreguemines ? A chacun ses habitudes et ses astuces. Entre ceux qui veulent profiter des places gratuites et ceux qui n’hésitent pas à débourser, par souci de proximité. Tour d’horizon des offres sur la ville. Places payantes Parking du Moulin : 310 places. Carré Louvain : 257 places en théorie. Pour l’heure, une cinquantaine de places est toujours condamnée. Parking de l’Hôtel-de-ville : 112 places. Parking de la Poste : 110 places. De nombreuses places payantes sont également disponibles rue des Vosges, rue Nationale, place de l’Eglise, rue du Château. ce qu’ils en pensent Sécurité et proximité Cécylia et sa mère Sylvie optent pour le Carré Louvain. Photo RL Originaire de Neufgrange, Sylvie ne tente même pas de dénicher un emplacement gratuit lorsqu’elle est de passage à Sarreguemines. « Je ne viens pas souvent. Mais pour trouver une place au centre-ville, ce n’est pas facile. » Elle et sa fille, Cécilya, optent donc pour le parking du Carré Louvain, par commodité et « sécurité. Il y a tout à proximité ». Mais elles préfèrent la partie aérienne au souterrain. « Ce n’est pas très pratique à cause des flaques, mais on trouve toujours de la place. » Système de disque Responsable du magasin d’optique Krys, rue de la Chapelle, Michèle Schang regrette l’absence de places gratuites limitées à 30 minutes. « Elles permettraient d’attirer les clients qui galèrent pour se garer et tournent en rond. » Elle-même ne stationne pas au centre-ville, mais après le pont de chemin de fer, derrière la gare SNCF. « C’est gratuit et il y a toujours de la place. » Pour Michèle, il serait intéressant d’appliquer le système de disque. « Il permet de stationner gratuitement durant une heure et de garantir la rotation des véhicules. » Pour Michèle Schang, il manque des places gratuites. Photo RL Une galère Loïc peine à trouver une place au centre-ville. Photo RL S’il habite à Sarreguemines, Loïc n’est pas moins concerné par les difficultés pour se garer. Dès qu’il doit regagner le centre-ville, « c’est toujours une galère pour trouver une place ». Mais le jeune homme a ses habitudes. « Je tente toujours près du cinéma, de la Charrue d’or ou du commissariat de police. » En revanche, il n’a pas pour habitude de se rabattre sur le parking du Moulin ou du Carré Louvain, « où l’on est obligé de payer ». Les clients se plaignent Au café Aux trois rois, situé rue des Généraux-Crémer, Rachel, la gérante, n’a pas de difficultés pour stationner. « On vient à pied au travail ». En revanche, ses clients peinent à atteindre le centre-ville. « Ils se plaignent parce qu’ils ne trouvent pas de place dans la rue. De toute manière, le stationnement est limité à 30 minutes. » Et en se rabattant sur d’autres parcs, ils n’ont pas parfois pas plus de chance. « Qu’ils soient gratuits ou payants, tous les parkings sont pris », relève Rachel. Pour Rachel, tous les parkings affichent complet. Photo RL Tarifs en hausse Si Vinci est le gestionnaire du parc, « la ville reste maîtresse des tarifs, insiste Jean-Marc Flauder. Ils varient selon qu’on stationne sur la voie publique ou sur un parking, mais nous essayons de maintenir des prix comparables. » Et en cas d’augmentation, ils évoluent en fonction d’une grille définie. Par tranche Depuis le 1er janvier, les tarifs ont augmenté. « Ils n’avaient pas bougé depuis 2009 », justifie le directeur des services. Mais seules les tranches de 20 minutes varient. De 10 centimes pour un stationnement compris entre 40 minutes et 3 h 20 ; de 20 centimes, pour une utilisation se situant entre 3 h 20 et 4 h. Sur voirie, une heure équivaut désormais à 0,50 € au lieu de 66 minutes pour le même prix auparavant ; 80 minutes, 0,70 € (contre 0,60 €) ; 110 minutes, 1 € ; quatre heures, 3 €. Dans les parkings du Moulin et du Louvain, une utilisation comprise entre 40 minutes et une heure vaut 0,80 € contre 0,70 € auparavant ; entre 3 h 20 et 3 h 40, 2,20 € contre 2 € l’an dernier. Pour les abonnements sur la voie publique, le prix passe de 23 à 25 €. Pour ceux au parking du Moulin, de 35 à 38 €. Tout autour du tribunal de grande instance, il faut s’armer de patience ou être chanceux pour dégotter une place. M ardi matin, jour de marché et d’affluence. Pour ceux qui ne se lèvent pas aux aurores, se garer à Sarreguemines peut vite relever du parcours du combattant. Surtout pour les automobilistes en quête d’une place gratuite. Que ce soit autour du tribunal, place de la Grande-Armée, rues des Chèvres ou de la Montagne, les emplacements ont été pris d’assaut. Et à moins d’un coup de chance, on peut rapidement tourner en rond… ou se rabattre sur le Carré Louvain et le parking du Moulin pour profiter des 30 minutes gratuites. A défaut, il faudra opter pour une place payante. Mais là encore, il n’est pas aisé d’en trouver. Sarreguemines manqueraitelle de places ? « Non, remarque Jean-Marc Flauder, directeur général des services de la mairie. Toutes les études le prouvent. » Les parcs sont suffisants et comptent autant d’espaces gratuits que payants. Même un peu plus… 1 327 pour 1 323. « Cela a toujours été une volonté d’offrir une part égale au centre-ville », dont le périmètre s’étend sur un kilomètre, de la place Gœthe jusqu’à la gare, et du bas de la rue de la Montagne, jusqu’à la rue Roth, de l’autre côté de la Sarre, « il n’y a qu’à traverser le pont des Alliés ». Autant de gratuit que de payant Sur ces 1 323 places payantes, 756 sont réparties sur les voiries ; 567 sur les deux parkings de la ville, le Carré Lou- vain et le Moulin. Mais depuis un an, une cinquant aine d’emplacements sont toujours condamnés (lire par ailleurs). « Cette situation est provisoire. Nous espérons qu’à l’été, le problème sera réglé. » Ce qui permettra d’accueillir davantage d’automobilistes. « Le Carré Louvain est récent. Il en est encore au stade d’"enfant". Mais depuis ses débuts, sa fréquentation a explosé. En deux ans, on recense 20 000 entrées supplémentaires. Et le bâtiment n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. » Contrairement au parking du Moulin créé en 1983. L’an dernier, il a ainsi recensé 186 500 entrées (en moyenne 615 véhicules/jour) ; le Carré Louvain, 193 108 (637/jour). Mais pour tous deux, le constat est le même : près de 40 % des automobilistes profitent des 30 minutes gratuites (68 560 au Moulin ; 76 881, au Louvain.) « Des chiffres relativement stables dans le temps. » Même si la fréquentation globale varie selon les sites. Celle du Moulin enregistre une hausse de 1,48 %. Problème de répartition A contrario, le Louvain recense une baisse de 3,23 %. Des résultats à relativiser pour Jean-Marc Flauder. « Sur le total, les entrées baissent d’environ 1 %. S’il n’y avait pas la perte de capacité du Carré Louvain, elles seraient constantes, car les places en sous-sol, sont toujours plus demandées. » Si la fréquentation est en revanche impossible à mesurer sur voiries, la municipalité reste vigilante sur les conditions d’accès au centre-ville. « Le problème, ce n’est pas le nombre de places de stationnement, mais leur répartition. On ne peut pas en ajouter comme on veut. » Et si la mairie poursuit la réhabilitation du centre, leur nombre sera encore revu à la baisse. Comme rue des Généraux-Crémer, depuis la création des espaces partagés. « Si l’on poursuit, on va supprimer des places dans le carreau. Il faudra veiller à compenser dans la ceinture. » Des options restent possibles rue des Vosges (lire ci-dessous) ou rue de la Montagne, à proximité des archives municipales. Aurélie KLEIN. Au Carré Louvain : une option Pour un abonnement au centre-ville, comptez 25 € pour un forfait mensuel aux parkings de l’Hôtel-de-Ville et de la Poste, et 38 € pour le parking du Moulin. Actuellement, la municipalité recense environ 200 abonnés au parking du Moulin et 25 parkings de la Poste et de l’Hôtel-de-Ville. Pour ce qui est du Carré Louvain, l’abonnement est exclu pour l’instant, « suite à un accord moral » entre les commerçants de la galerie et la ville, pour attirer la clientèle. « Le parking est "jeune". Nous l’observons encore. En revanche, si dans quelques années, il s’avère qu’il n’est pas occupé à 100 %, on pourra envisager de réserver une partie aux abonnés », annonce Jean-Marc Flauder. Les parcs de stationnement ne rapportent rien à la ville. Ils coûtent même plus cher que les recettes qu’ils dégagent. importants. Il nous permet d’atteindre un équilibre », explique Jean-Marc Flauder. Du côté de la voirie Si la ville attache « une volonté politique à conserver une grille tarifaire accessible », la fréquentation fluctue d’un site à l’autre. Les recettes aussi. Le parking du Moulin enregistre ainsi un excédent de 48 700 € ; le Carré Louvain, en revanche, un déficit de 91 000 €. Reste un différent négatif de 42 300 €. Sans compter les travaux d’entretien, les assurances à payer… « Les deux parkings coûtent 160 000 €. Ils ne rapportent rien. La ville perd même de l’argent. Mais nous savions qu’avec la construction du Carré Louvain, les comptes seraient déficitaires. Les parkings coûtent plus d’argent aux contribuables. » En 2010, 359 600 € de recettes totales ont ainsi été enregistrées. Elles proviennent de l’argent récolté dans les horodateurs, mais aussi des abonnements (environ 600 €/mois) et des neutralisations de place d’entreprise (en contrepartie, elles doivent s’acquitter d’un forfait). De cette somme, 126 700 € sont reversés au gestionnaire, Vinci park. Reste un solde net de 232 900 €, dont près de 100 000 € servent à rémunérer les agents. Le reliquat (132 000 €) n’arrive pas pour autant dans les caisses de la municipalité. « Il sert à combler le déficit des parkings du Carré Louvain et du Moulin, dont les coûts d’investissement et de fonctionnement sont Du nouveau au centre-ville... Le manque de places au centreville est souvent décrié. Autant par les commerçants que les automobilistes de passage, qui, à certaines heures de pointe, tournent en rond pour se garer. « Le problème est qu’on ne veut plus marcher, analyse Sébastien-Jean Steiner, adjoint au maire en charge de l’urbanisme. On veut tout à proximité : un parking, les magasins… » Mais la configuration de la ville ne permet pas d’ajouter de nouvelles aires de stationnement comme bon lui semble. « En créer où ? On ne peut pas supprimer des bâtiments… » Pour autant, la municipalité continue d’explorer de nouvelles pistes. Notamment rue des Vosges, près de la gare, derrière le cabinet de radiologie. « Une opportunité s’est présentée » : acquérir un terrain où sont situés une maison et un hangar. « Nous les démolirons », pour permettre la création d’une cinquantaine de places de stationnement, en partenariat avec la SNCF. Une partie sera réservée aux agents de la société de chemins de fer ; une autre, aux automobilistes. « Les travaux devraient être achevés fin 2012 », annonce Sébastien-Jean Steiner. Le Carré Louvain retrouve sa capacité Pour ceux qui optent pour un lieu couvert et surveillé, restent le parking du Moulin et le Carré Louvain. Un parc flambant neuf situé au cœur du centre-ville et Rue des Vosges, près de la gare, derrière le cabinet de radiologie, une cinquantaine de places seront créées en partenariat avec la SNCF. Photo RL comprenant 257 places. Séduisant pour les automobilistes. Mais alors qu’il devait être une plus-value, le Carré Louvain souffre de malfaçons. Sur le parking aérien, suite à l’oubli de joints de dilatation, le revêtement a éclaté, le marquage des places a quasiment disparu et de nombreux trous jonchent le sol. A la moindre précipitation, ils se transforment en flaques d’eau… De quoi rebuter les automobilistes, qui préfèrent jeter leur dévolu sur la partie souterraine. Mais elle aussi souffre de malfaçons et ne jouit pas de sa pleine capacité depuis plus d’un an et la chute de morceaux du plafond sur des véhicules… Par souci de sécurité, une cin- quantaine de places est condamnée. Une perte d’exploitation pour Vinci Park, le gestionnaire, et de temps, pour la ville, propriétaire des lieux. « Face à l’enlisement, nous avons décidé de faire appel à une société spécialisée pour renforcer la structure manifestement douteuse », explique Sébastien-Jean Steiner. Cette opération devrait se dérouler cette année. Elle concernera le parking souterrain et permettra au site de retrouver sa pleine capacité. Quant à la partie aérienne, la municipalité procédera au traçage des places, en attendant mieux et la fin du conflit opposant CFA Nord, le promoteur, et Etip, une société soustraitante. Du côté des parkings …et rue de la Fonderie Les projets de création de places de stationnement ne concernent pas uniquement le centre-ville. La municipalité est en effet en pourparlers pour créer un parking, rue de la Fonderie, sur un terrain appartenant à EDF. Il est situé en face de la caisse primaire d’assurancemaladie (CPAM) et à proximité du pôle école Jeanne-d’Arc et de l’IUT de Moselle-Est. Le site disposera de 38 places de stationnement. Il sera ouvert à tous les usagers. Qu’ils soient étudiants ou publics d’EDF ou de la CPAM. « Nous sommes Elle a été lancée il y a 15 ans pour faciliter le stationnement. Pourtant, seuls 2 % des automobilistes se servent de la carte magnétique éditée par la ville. Une fois rechargée à l’horodateur, elle peut être utilisée comme mode de paiement, à la place de la monnaie. Le principe ? « Elle s’insère directement dans l’horodateur. Par défaut, la machine débite le temps maximal, 4 heures, et édite un ticket », explique Jean-Marc Flauder. De retour, l’automobiliste insère à nouveau sa carte. « Le système calcule la différence entre le temps débité et la durée du stationnement en temps réel, à la minute près. » Un système plus avantageux que le paiement par pièce, où l’on choisit des tranches de 20 minutes. « Ce qui n’est pas utilisé est perdu. » La carte est délivrée gratuitement en mairie. Photo RL Des abonnements limités Ce que rapporte le stationnement Pour les usagers réguliers, la ville propose des abonnements. Mais uniquement aux parkings de la Poste, où 50 places sont réservées aux abonnés, de l’Hôtel-de-Ville (une trentaine sur 112) et du Moulin. « Le stationnement payant n’est autorisé qu’à la condition de permettre les rotations de véhicules et l’accès aux commerces au plus grand nombre », explique Jean-Marc Flauder. Instaurer le système d’abonnement à l’ensemble du parc est donc tout bonnement impossible. « Nous inciterions le stationnement de longue durée. » 2 actuellement en train d’élaborer le plan d’aménagement », annonce l’adjoint au maire, Sébastien-Jean Steiner. les échos La gare, parking "sauvage" De nombreux automobilistes jettent leur dévolu sur le terrain situé derrière la gare de Sarreguemines, faisant fi de la boue et des innombrables flaques d’eau en cas d’intempéries. Mais ce parc gratuit et non loin du centre-ville n’appartient pas à la municipalité. « Il est la propriété de la SNCF. Le stationnement "sauvage" y est toléré », souligne Jean-Marc Flauder. Cette situation devrait changer à l’avenir. Le terrain devrait être réhabilité et rétrocédé à la ville pour permettre la création d’un parking. « Une partie des places sera réservée aux usagers de la SNCF et notamment des TER. » L’autre partie devrait être mise, « en théorie gratuitement », à la disposition des particuliers. « Mais les conditions d’exploitation ne sont pas encore définies », précise le directeur des services. En partenariat avec la Casc Cette construction sera également financée par la communauté d’agglomération Sarreguemines confluences. Elle prendra en charge 25 places, pour une participation de 220 000 €. La part de la municipalité s’élève quant à elle à 140 000 € et concerne aussi l’aménagement du restant de la rue de la Fonderie. A proximité d’EDF, de la caisse primaire d’assurancemaladie et du pôle école, sera aménagé un nouveau parking. Il disposera de 38 places de stationnement. Photo RL Le Carré Louvain, le QG Avec la création d’un second parking, les agents de Vinci park, le gestionnaire, ont basé leur QG au Carré Louvain. « Désormais, une présence permanente n’est plus indispensable au parking du Moulin », indique Jean-Marc Flauder. Le site est surveillé une partie du temps par un agent, présent sur les lieux, le restant, par des caméras de surveillance. Elles sont reliées aux ordinateurs installés au Carré Louvain.