Le saviez-vous

Transcription

Le saviez-vous
questions
réponses
Les 3 piliers du
développement durable
Environnement
SLN
durable
Économique
P.2
Sociétal
Sommaire
Fiche technique
P.4
État des lieux
1 - Pourquoi remplacer la centrale électrique ?
P.6
2 - Pourquoi y a-t-il urgence à remplacer la centrale ?
P.7
3 - Pourquoi construire la nouvelle centrale à Doniambo et ne pas en profiter
pour l’éloigner de la ville ?
P.8
4 - Qui a choisi le charbon comme combustible ?
P.9
Solutions envisagées
5 - Pourquoi avoir choisi le charbon comme combustible ?
P.10
6 - Pourquoi pas le gaz dont il a beaucoup été question ?
P.11
7 - Pourquoi ne pas avoir fait le choix d’une énergie renouvelable ?
P.12
8 - Est-ce qu’une centrale solaire thermodynamique serait envisageable ?
P.13
Santé
9 - Comment allez-vous gérer le stockage du charbon ?
P.14
10 - Quels seront les impacts de la nouvelle centrale sur la qualité de l’air de Nouméa ? P.15
11 - Et les poussières de minerai, vous n’en parlez pas ?
P.16
Environnement
12 - Quelles seront les quantités de CO2 émises, gaz nocif pour l’environnement ?
P.17
13 - Est-ce qu’avec cette centrale, la Nouvelle-Calédonie va devenir le pays
émettant le plus de CO2 par habitant ?
P.18
14 - Qu’est-ce que la centrale rejettera dans le lagon ?
P.19
Recyclage /compensation
15 - Comment vont être valorisées les cendres produites par la centrale ?
P.20
16 - Concernant le CO2, quelles mesures de compensation la SLN propose-t-elle ?
P.21
17 - Allez-vous enfin en profiter pour améliorer l’aspect paysager de Doniambo ?
P.22
Et ma facture d’électricité ?
18 - Est-ce que la nouvelle centrale va avoir une incidence sur ma facture ?
P.23
P.3
Fiche technique
Plan d’implantation
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P.4
Fiche technique
La centrale électrique
en quelques chiffres
P
uissance :
180 MW (2x90)
Combustible :
charbon pulvérisé
Consommation annuelle de charbon :
600 000 tonnes
1 turbine à combustion de 40 mw (utilisée lors des maintenances)
Montant de l'investissement :
Durée des travaux :
80 milliards FCFP
4 ans
Mise en route 1re tranche :
fin 2017 ; 2
e
tranche :
mi 2018
1 cheminée de 60 m de hauteur ;
2 chaudières de 50 m de hauteur ;
1 bâtiment turbine de 30 m de hauteur
C aractéristiques visuelles :
Emprise au sol :
10 Ha
P.5
Fiche technique
État
des lieux
1 - Pourquoi remplacer la centrale
électrique ?
L’actuelle centrale électrique de la SLN a plus
de 40 ans de fonctionnement et il apparaît difficilement
envisageable de lui faire dépasser les 50 ans.
Elle doit être remplacée aujourd’hui pour des raisons
environnementales et de performance énergétique.
Sa technologie est tout simplement dépassée bien que
son fonctionnement soit très correct, grâce à l’entretien
dont elle a bénéficié toutes ces années.
Le saviez-vous ?
L’usine pyro-métallurgique de la SLN a besoin d’une
puissance électrique 2 fois supérieure à celle nécessaire
à l’ensemble des Calédoniens. C’est pourquoi l’usine de
la SLN doit avoir sa propre centrale.
P.6
État des lieux
2 - Pourquoi y a-t-il urgence
à remplacer la centrale ?
Il y a une obligation et deux enjeux majeurs. L’obligation
est de pérenniser l’alimentation électrique de l’usine
pyro-métallurgique. Sans centrale électrique, l’usine
de Doniambo s’arrête car ENERCAL n’a pas la capacité
à fournir toute l’électricité dont les fours de fusion ont
besoin. Le premier enjeu est ensuite de satisfaire aux
réglementations environnementales les plus récentes et les plus sévères, celles de la métropole, en divisant au
minimum par 10 les rejets de SO2 (dioxyde de soufre),
par 15 ceux de poussières et par 2 les NOx. Le second
enjeu est de faire baisser le coût de l’électricité en
s’appuyant sur une ressource fossile moins onéreuse, et de ce fait contribuer à la restauration de la
compétitivité de la SLN en gagnant environ 1 US$ par
livre (450 g) de nickel produite.
Le saviez-vous ?
Les coûts énergétiques de la SLN sont bien plus
élevés que ceux de ses concurrents étrangers et
représentent 35 % du prix de revient du nickel.
Si elle veut se repositionner sur les marchés, la
SLN doit impérativement les baisser.
P.7
État des lieux
3 - P ourquoi construire la nouvelle
centrale à Doniambo et ne pas en
profiter pour l’éloigner de la ville ?
Il s’agit de la centrale électrique d’un outil industriel,
l’usine pyro-métallurgique de la SLN. Elle en est le
cœur et se doit d’être proche des organes vitaux de
l’usine, comme c’est le cas pour tous les producteurs
de nickel dans des pays où le réseau électrique est peu
développé. Les fours de la SLN ne peuvent être arrêtés
plus de 24 heures. Déménager la centrale électrique loin
de Doniambo serait faire prendre des risques majeurs
pour la survie de l’outil industriel en cas de cyclone ou
d’autres perturbations dont les conséquences seraient
des dommages sur les lignes de transport de l’électricité.
D’autre part la nouvelle centrale étant aux normes
métropolitaines les plus sévères, elle n’aura pas
d’incidence sur la santé et son implantation à Doniambo
ne doit pas être vue comme une nuisance.
Le saviez-vous ?
Un four coûte environ 12 milliards FCFP. Arrêter les
fours plus de quelques heures peut compromettre leur
sécurité. D’où la nécessité de disposer d’une centrale
électrique à proximité.
P.8
État des lieux
4 - Q ui a choisi le charbon comme
combustible ?
La décision a été prise le 4 décembre 2012 à l’unanimité
des membres du conseil d’administration de la SLN dont
les 4 représentants pour les 3 provinces de la NouvelleCalédonie, membres de la Société Territoriale Calédonienne
de Participation Industrielle (STCPI, qui détient 34% du
capital de la SLN). La SLN a étudié plusieurs solutions
technologiques et différents combustibles au cours de ces
dernières années avant que ses actionnaires ne choisissent
finalement le charbon.
C’est la seule solution sûre à long terme et économiquement
viable pour assurer un avenir à Doniambo.
Le saviez-vous ?
Depuis 2000, la SLN a versé à la STCPI plus
de 36 milliards FCFP de dividendes et 104 milliards
d’impôts à la Nouvelle-Calédonie, sans compter
les salaires des 2 200 salariés, les 8 000 emplois
indirects et induits, les achats locaux...
P.9
État des lieux
Solutions
envisagées
5 - Pourquoi avoir choisi le charbon
comme combustible ?
Le choix porte sur une centrale électrique au charbon
pulvérisé. Cette technologie offre d’une part une
performance énergétique de premier ordre lui
permettant de produire plus d’électricité pour un coût
moindre, d’autre part elle met la centrale électrique
à niveau des dernières normes environnementales
métropolitaines. L’enjeu industriel est très important
pour la SLN puisque la nouvelle centrale permettra
d’augmenter la compétitivité de la SLN sur le marché mondial en réduisant ses coûts de production.
Le saviez-vous ?
La perte de compétitivité de la SLN aurait des conséquences
sur l’emploi (elle est le 1er employeur privé du territoire),
les investissements, les dividendes reversés aux actionnaires
(dont la STCPI) et les impôts payés à la Nouvelle-Calédonie
(la SLN est le premier contribuable calédonien).
P.10
Solutions envisagées 6 - Pourquoi pas le gaz
dont il a beaucoup été question ?
C’est vrai que la SLN a beaucoup travaillé sur le projet
d’une centrale à gaz, des études ont été réalisées avec
EDF. Mais au final, il s’est avéré que cette solution n’était
pas réaliste pour plusieurs raisons. La première est que
la centrale de la SLN est trop petite et trop éloignée
d’autres marchés et aucun producteur de gaz ne s’est
montré intéressé pour livrer du gaz à la SLN... Il aurait
fallu que toutes les centrales électriques du territoire
passent au gaz pour éventuellement intéresser les
fournisseurs de gaz. Ensuite, si une centrale électrique
à gaz est un peu moins chère à la construction qu’une
centrale au charbon, elle s’avère beaucoup plus coûteuse
en fonctionnement. La troisième raison est que le prix
du gaz s’est envolé, aligné sur le prix du pétrole et les économies souhaitées n’auraient pas été au
rendez-vous. Au plan sécurité enfin, le stockage du gaz
aurait pu poser un risque pour le voisinage et l’usine.
Le saviez-vous ?
En Europe, de plus en plus de nouvelles centrales
électriques fonctionnent au charbon plutôt qu’au gaz.
C’est également le choix des opérateurs publics et
industriels calédoniens.
P.11
Solutions envisagées 7 - Pourquoi ne pas avoir fait le choix
d’une énergie renouvelable ?
La centrale électrique doit répondre aux besoins des
fours de l’usine métallurgique, gros consommateurs de
puissance électrique instantanée et aucune centrale
électrique à énergie renouvelable, quelle qu’elle soit (à part l’hydroélectricité dont le potentiel est déjà
largement exploité), ne répond à cette exigence de base :
180 MW disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
L’éolien et le solaire ne permettent qu’une production
électrique irrégulière, dépendante de la présence de
vent et de soleil. Et comme le stockage d’électricité reste
difficilement faisable, surtout pour la quantité d’énergie
nécessaire à des fours de fusion, la solution ne répond
pas aux besoins de l’industriel. D’autant que pour la nuit,
il faudrait disposer d’une autre centrale hydraulique.
Soit des coûts énormes.
Le saviez-vous ?
Sachant que le rendement du solaire est de l’ordre de seulement
20% par grand soleil, il faudrait installer 900 MW de cellules
photovoltaïques, sur une surface équivalente à 20 km2, pour obtenir
les 180 MW nécessaires à l’alimentation de l’usine. À cela, il faudrait
encore ajouter une centrale hydraulique pour la nuit !
P.12
Solutions envisagées 8 - Est-ce qu’une centrale solaire
thermodynamique serait
envisageable ?
Les centrales solaires thermodynamiques à concentration
exploitent le rayonnement direct du soleil via le chauffage d’un
fluide. Les plus récentes atteignent des puissances de 100 MW ;
par exemple, la centrale solaire de Total dans le désert d’Abu
Dhabi inaugurée en mars 2013. Mais la disponibilité en énergie
de ces centrales est de l’ordre de 30% en plein désert, c’est-à-dire que pendant les deux tiers du temps, l’électricité
devrait être fournie par un autre moyen de production, ou par
un moyen de stockage. Si l’on veut que l’électricité stockée soit
«renouvelable», il faut donc multiplier par 3 la puissance de
la centrale solaire thermodynamique. D’autant plus que ces
centrales ne fonctionnent pas par temps couvert et nuageux.
Dans le cas de la SLN, cela représenterait une centrale solaire
de plus de 600 MW (en minimisant les pertes liées au stockage),
bien au-delà de ce qui est réalisé actuellement, et qui, selon les
ratios de la centrale d’Abu Dhabi, aurait une superficie de 16 km2
(la moitié de la ville de Nouméa) et un coût d’environ
3,5 milliards US$ sans compter celui d’un barrage de stockage
pour assurer l’énergie nécessaire la nuit et par mauvais temps, ainsi que les lignes haute tension.
Le saviez-vous ?
Les centrales solaires thermodynamiques construites dans le monde ont
été fortement subventionnées par les États pour la distribution publique.
Et cela n’empêche qu’en Espagne par exemple, le prix du kwh produit est
racheté 32 FCFP sur 25 ans, contre 18 en Nouvelle-Calédonie. Il ne s’agit
donc pas encore d’équipements techniquement et économiquement viables
pour un besoin industriel.
P.13
Solutions envisagées Santé
9 - Comment allez-vous gérer
le stockage du charbon ?
Le charbon va être stocké sous abri et avec un système de
rotation inférieur à trois semaines (le risque d’incendie
apparaît au-delà d’une durée de quatre semaines).
L’envolement de poussières sera maîtrisé et il n’y aura
pas de risque pour la santé. La SLN a l’expérience du charbon puisqu’elle en importe
depuis de nombreuses années pour le process de l’usine.
Le saviez-vous ?
Depuis plus de 40 ans, la SLN utilise chaque année
près de 400 000 tonnes de charbon dans son procédé
industriel. Elle en maîtrise l’utilisation.
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Santé
10 - Quels seront les impacts
de la nouvelle centrale sur
la qualité de l’air de Nouméa ?
Une centrale à charbon émet deux types de fumées :
certaines concernent la santé, les autres l’environnement.
Concernant les rejets pouvant affecter la santé, il s’agit
globalement du SO2 et du NOx ainsi que des poussières.
La nouvelle centrale électrique respectera les valeurs
limites d’émission atmosphérique des derniers arrêtés en
vigueur en métropole. Cela permettra de diviser au minimum par 15 les émissions
de poussières, par 10 les émissions de dioxyde de soufre
(SO2) de la centrale. Les émissions d’oxydes d’azote (NOx)
seront divisées par 2 (les NOx seront réduits en vapeur
d’eau et en azote*).
Les études sanitaires liées à ces rejets atmosphériques
montrent que la nouvelle centrale ne posera pas
de problème de santé à la population que ce soit
en risque chronique ou aigu.
Le saviez-vous ?
La centrale électrique de la SLN sera la première
de Nouvelle-Calédonie à intégrer un équipement
de désulfuration.
P.15
*L’azote est une vapeur inerte, présente dans l’air.
Santé
11 - Et les poussières de minerai,
vous n’en parlez pas?
Les poussières de minerai sont produites par l’usine
pyro-métallurgique et non pas par la centrale électrique.
Concernant ces poussières, la SLN met en marche un
nouvel électro-filtre au niveau du pré-séchage
du minerai permettant de les piéger. Cet investissement
lourd réalisé en 2012 et fonctionnant depuis la mi-avril
2013 complète d’autres équipements et met aux normes
environnementales européennes l’un des derniers gros
points noirs des poussières dites canalisées de l’usine.
Reste à terminer de traiter le dernier point critique en
terme d’émission de poussières, celui qui est le plus
visible pour les Nouméens mais qui ne se produit que
lorsqu’il faut relâcher la pression des fours. Ce sont les
rejets dits «diffus» de poussières.
Des solutions innovantes en cours d’essai à Doniambo
devraient encore améliorer grandement ces rejets
de poussières diffus d’ici la fin 2014.
Le saviez-vous ?
En 20 ans, la SLN a réduit ses émissions de poussières
par quinze. L’électro-filtre va encore diminuer
ce niveau et permettra de respecter les nouvelles
normes métropolitaines.
P.16
Santé
Environnement
12 - Quelles seront les quantités
de CO2 émises, gaz nocif pour
l’environnement ?
À puissance égale, la quantité de CO2 émise par
la nouvelle centrale de la SLN sera quasiment la même
(4% de plus) qu’avec l’actuelle centrale au fuel.
Le CO2 n’a aucune conséquence sur la santé mais
il contribue à l’effet de serre, comme les feux de brousse
(bilan carbone annuel supérieur à celui d’une centrale
électrique type SLN), gaz d’échappement des voitures
et autres activités économiques.
Le saviez-vous ?
La teneur en nickel des minerais baissant, l’usine aura besoin, d’ici quelques
années, de plus d’énergie électrique pour en extraire le métal (jusqu’à 160 MW
en moyenne annuelle). Dans ce nouveau contexte, la centrale SLN émettra plus
de CO2 : jusqu’à 1,2 million de tonnes au total par an contre 15 360 millions pour
l’ensemble des centrales électriques dans le monde, soit 0,008 %.
P.17
Environnement
13 - Est-ce qu’avec cette centrale,
la Nouvelle-Calédonie va devenir le pays
émettant le plus de CO2 par habitant ?
Premièrement, ce n’est pas avec la nouvelle centrale au charbon
de la SLN que le ratio de CO2 par habitant va augmenter
puisque cette dernière va remplacer une centrale déjà existante
qui produit à peu près le même niveau de CO2 que la nouvelle.
N’oublions pas que si le combustible charbon émet plus de CO2
que le combustible fuel pour une quantité d’énergie thermique
produite, la nouvelle centrale compensera ce différentiel par un
rendement supérieur à la centrale actuelle (36% contre 30%).
Par ailleurs, la Nouvelle-Calédonie est passée à une vitesse
supérieure au plan industriel (trois usines de nickel), un parc automobile toujours croissant et, hélas, un volume de
feux de brousse annuel constant (principale cause d’émission
de CO2 en Nouvelle-Calédonie) avec un nombre d’habitants qui
reste faible. Le ratio d’émission de CO2 par habitant est donc
forcément élevé et n’a donc pas beaucoup de signification. Si on se réfère, à contrario, aux quantités de CO2 émises en
tonnes dans le monde, les émissions de la Nouvelle-Calédonie
sont négligeables.
Le saviez-vous ?
En 2009, le tonnage de CO2 par Calédonien était
de 12 tonnes et plaçait la Nouvelle-Calédonie au 16e rang
mondial. Depuis, deux nouvelles centrales électriques
au charbon ont été construites en Nouvelle-Calédonie.
P.18
Environnement
14 - Q u’est-ce que la centrale rejettera
dans le lagon ?
La centrale utilisera de l’eau de mer pour le refroidissement des
condenseurs, et de l’eau douce pour le process.
Aucun produit chimique n’est ajouté à l’eau de refroidissement
avant qu’elle ne soit rejetée dans la rade à une température de
7°C plus élevée que la température de prélèvement. Les études sur la durée montrent que ce réchauffement ne perturbe pas l’état initial de l’environnement, comme c’est déjà
le cas avec l’actuelle centrale.
Les eaux utilisées pour le process seront traitées avant leur rejet
pour que leur qualité soit conforme aux arrêtés métropolitains en vigueur.
Le saviez-vous ?
Des études sont en cours sur la valorisation
de cette eau réchauffée.
P.19
Environnement
Recyclage/
compensation
15 - Comment vont être valorisées les
cendres produites par la centrale ?
Rappelons que la centrale électrique produira annuellement
80 000 tonnes de cendres volantes (c’est un maximum)
et 30 000 tonnes de gypse. Elle sera munie d’équipements
permettant d’extraire le SO2 des fumées. Ainsi les cendres
ne présenteront aucun danger pour la santé (elles sont alors
classées déchet industriel banal au sens de la réglementation
européenne) et aucune toxicité pour l’environnement, condition
nécessaire à leur valorisation intégrale. En Europe, la totalité
des produits est valorisée. Les cendres seront valorisées sous
forme de ciment, sous-couche routière ou béton préfabriqué.
De son côté, le gypse pourra être valorisé sous forme de plâtre
et d’additif au ciment avec la création d’une filière. Le marché
calédonien étant petit, une filière d’exportation devra être mise
en place pour le surplus de production de ces ciments et béton.
Le saviez-vous ?
La production de ciment avec des cendres permet
de limiter l’utilisation de clinker (un mélange de calcaire
et de silice), dont la production émet énormément de CO2.
Pour cette raison, ce ciment à base de cendres est appelé
«green cement».
P.20
Recyclage/compensation
16 - Concernant le CO2, quelles mesures
de compensation la SLN propose-t-elle ?
La SLN est consciente en tant qu’industriel de sa responsabilité
sociétale et environnementale et souhaite fortement s’impliquer
dans des actions visant à moyen et long terme à réduire
et compenser partiellement ses émissions de CO2, et ce, même en l’absence d’obligations réglementaires comme
c’est le cas en Nouvelle-Calédonie.
En effet, à l’heure actuelle, en Nouvelle-Calédonie, il n’y a pas
de rattachement au protocole de Kyoto et de sa nouvelle phase
à partir de 2013, ni de taxe carbone. Ce qui signifie que les entreprises calédoniennes ne sont pas
obligées de compenser le carbone qu’elles émettent, via l’achat
de quotas de CO2, comme c’est le cas pour les entreprises
métropolitaines.
Cependant, la SLN est prête à accompagner des projets
innovants dans ce domaine : sylviculture (plantations
forestières), prévention des feux de brousse (observateurs) et
traitement (matériels), aide à des études sur le stockage du CO2, mesures d’économie d’énergie…
Cet engagement sera inscrit dans l’arrêté d’exploitation (ICPE).
Le saviez-vous ?
Il n’existe pas de taxe carbone en Nouvelle-Calédonie
et aucun «émetteur» de CO2 ne compense
ses émissions de gaz à effet de serre.
P.21
Recyclage/compensation
17 - Allez-vous enfin en profiter
pour améliorer l’aspect paysager
de Doniambo ?
Oui, le projet intègre un volet réaménagement et paysager
du site industriel. La construction de la nouvelle centrale
sera l’occasion de revégétaliser notamment la zone
de stockage des scories proche de la Savexpress,
ainsi que le pourtour de la SLN.
Cet engagement sera inscrit dans le permis de construire.
L’actuelle centrale thermique sera démantelée lorsque
la nouvelle sera complètement opérationnelle.
Le saviez-vous ?
De nombreuses plantations à Doniambo
permettront de verdir le site industriel et...
d’absorber une partie du CO2 émis par la SLN.
P.22
Recyclage/compensation
Et ma facture
d’électricité ?
18 - E st-ce que la nouvelle centrale va
avoir une incidence sur ma facture ?
La centrale électrique est bien celle de la SLN
et sera utilisée principalement pour les besoins
de la pyro-métallurgie. Par conséquent, elle n’aura aucune
incidence sur le prix de l’électricité des Nouméens.
Selon le schéma envisagé, et comme c’est le cas
actuellement, la SLN devrait continuer à vendre
une partie de l’électricité nécessaire à la distribution
publique. Elle continuera également à fournir
de l’électricité en cas de coup dur sur les lignes à haute
tension (cyclones...), en baissant la puissance de ses fours.
C’est ça aussi, la responsabilité citoyenne de la SLN.
Le saviez-vous ?
«Anne», «Beti», Erika», «Freda»...
À chaque gros cyclone, la SLN baisse la puissance
de ses fours. Cette régulation permet d’éviter à Nouméa
d’être dans le noir.
P.23
Et ma facture d’électricité ?
Réferences :
• L’énergie dans le développement
de la Nouvelle-Calédonie - IRD
• Feuille de route solaire Thermodynamique
- ADEME
Avril 2013
Direction de la publication : Pierre Gugliermina
Direction de la rédaction : Olivier Béligon Edité par : Service de la communication de la SLN,
BP E5, 98848 Nouméa Cedex. Tél. 24 55 55
Dépôt légal : Avril 2013
Conception graphique : Concept
Impression : Graphoprint
Tiré à 3000 exemplaires