Black block - Indymedia Grenoble

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Black block - Indymedia Grenoble
Black block
Braves gens n'ayez plus peur !
En exclusivité sur auto-média, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les cagoulés !
Qu'est ce qu'un black block, qui sont les gens qui le composent ?
C'est un groupe de personnes habillées en noir, qui regroupés forment, un bloc, matérialisé souvent
par des banderoles renforcées. Apparut au sein du mouvement altermondialiste et du mouvement
autonome allemand ils ont essaimés et se retrouvent aujourd'hui, dans des luttes sur toute la planète.
Le bloc n'a pas une idéologie unique, il est avant tout un outil pour ceux qui souhaitent se défendre,
faire des actions directes et attaquer au cours d'une manifestation. La plupart de ses participants ont
en commun de partager, valeurs et pratiques issu des mouvements anarchistes, anti-autoritaires,
libertaires et anticapitalistes.
Pourquoi vous habiller comme des terroristes, vous avez quelque chose à vous reprocher ?
Nous vivons dans un état qui multiplie les lois liberticide, dispositifs de contrôle et les moyens de
surveillance de la population. Les abords des manifestations sont truffées de caméras de vidéo
surveillance. Ses instruments totalitaires sont une menace à notre vie privée et à notre liberté
d'expression. Le bloc crée de fait un espace d'anonymat dans la manifestation qui permet à ceux qui
y participent de ne pas être fiché et réprimé pour leurs actions et leurs idées. Les personnes qui
participent au bloc s'habillent aussi en noir pour éviter la répression. D'autres ne font pas d'action,
mais se solidarisent en y participant.
Pourquoi casser ? Quels sont les cibles des blocs ?
Les cibles privilégiées du bloc sont avant tout des instruments réels ou symboliques du capitalisme.
Banques privées, compagnies d'assurances, entreprises construisant des centres de rétention ou
participant aux expulsions de sans-papiers. Mais aussi : les publicités qui envahissent l'espace
public, les biens des bourgeois : magasins de luxe, voitures de luxe... ainsi que tous les instruments
de contrôle des populations (caméras, parcmètres…). Les policiers en civil infiltrés dans la
manifestation, lorsqu'il peuvent-être identifiés sont aussi régulièrement pris pour cible. Une autre
cible du bloc c'est les mouvements fascistes.
Le choix de casser, saboter est stratégique. Les avancées sociales n'ont jamais était acquises que par
des luttes symboliques mais par des rapports de force réels où les capitalistes subissent des pertes.
Qui décide ?
Chaque groupe affinitaire décide du type d'action qu'il veut mettre en place lors de la manifestation.
La plupart des groupes sont autogérés sur des principes de démocratie directe. Les membres sont a
égalité et il n'y a pas de chefs. Lors de rassemblements importants de militants comme lors des
contre-sommets internationaux, il y a souvent une coordination entre les différents groupes (action
violente et non violente comprise).
Au cours de ses coordinations, qui préparent démocratiquement les manifestations, un
principe unitaire s'est souvent affirmé, celui de la pluralité des modes d'actions. Ainsi dans les
manifestations il implique qu'aucun groupe n'impose son mode de fonctionnement. Pourtant dans de
nombreux mouvements, les grandes centrales syndicales et les partis politiques, tentent de nous
imposer leurs choix d'une manifestation non-violente et symbolique…Ils acceptent le plus souvent
de se plier à un parcours soumis par la préfecture facilitant la répression du mouvement, minimisant
sa visibilité et ses possibilités ne nuisances directes au capital…
Pourquoi être violent ? Pourquoi prenez vous en otage les autres manifestants, ceux qui
souhaitent participer à une manifestation pacifique ?
Aujourd'hui tout mode d'action qui menace le capital est qualifié de violent. La violence est une
notion relative. Lorsque la police assassine chaque année on parle de « bavure » pourtant lorsque les
manifestants cassent quelques vitrines , ils sont qualifiés d'ultras-violents. Si les blocs sont parfois
violents ce n'est pas une finalité, c'est un moyen. Dans le cadre des conflits sociaux, la violence n'est
pas qu'une question morale, c'est une question de stratégie.
Les membres du bloc veillent à ne pas mettre en danger les autres manifestants ainsi que les
passants. Il ne faut pas retourner la situation, ce ne sont pas les membres du bloc qui attaquent ou
gazent les manifestant, c'est la police. Il est important de rester solidaire. Lorsque la police reçoit
l'ordre de réprimer, c'est tout les manifestants qui subissent. Le black blocs se retrouvent alors en
première ligne pour défendre tout les manifestants.
Les Blocs donnent-ils une mauvaise image du mouvement ? Sont ils antidémocratiques ?
Aujourd'hui de nombreux mouvements se voient comme des producteurs d'image médiatique. Il
faudrait pour être entendu par nos dirigeant être « Sage comme une image », le but du mouvement
étant de compter le nombre de tête du troupeau. Cette stratégie repose sur la croyance que nous
vivons dans une système démocratique dans lequel les dirigeants gouvernent au nom des intérêts du
peuple. Mauvaise nouvelle ! LA DEMOCRATIE N'A PAS EU LIEU ! Il n'a pas de démocratie
économique. Décidez vous des salaires, de la production des richesses ? La démocratie
représentative n'est que la représentation de la démocratie, nous convoquant rarement aux urnes que
pour légitimer le don d'un pouvoir que nous n'exerçons pas. La plupart des membres des blocs sont
engagés dans des expériences politique et des lieux porteurs de pratiques de démocratie directe. Ils
refusent les principaux organes actuels de la démocratie représentative qui ne sont qu'un spectacle.
Les médias dominants renverront toujours une mauvaise image des mouvements sociaux, c'est leur
rôle en tant qu'organes de propagande aux mains de l’État et des grands groupes privés. Ils tentent
de briser les luttes en séparant les manifestants à grand renfort de morale bourgeoise, les bons
citoyens qui ne font pas grève, les mauvais qui les prennent en otage, les bons manifestants qui se
contentent d'une opposition symbolique, les mauvais qui pratiquent des actions directes. Ne nous
trompons pas d'ennemi, les bourgeois ne sont pas nos amis. Leurs médias ne sont pas nos médias !
Quelques conseils de bon voisinage
-Veillez à ne pas mettre les militants du bloc en danger par vos actions.
-Restez à l'écart du bloc si vous craignez de subir la répression policière.
- Ne tentez pas de vous interposer pour éviter une action. Respectez la pluralité des modes d'actions.
- Ne venez pas parler lorsque quelqu'un fait une action directe. Si vous n'êtes pas d'accord, ce n'est peut-être
pas le bon moment pour en parler.
- Restez solidaires.
- Ne collaborez pas avec la police.
- Ne participez pas aux manigances des organisations visant à isoler le bloc du reste de la manifestation pour
le réprimer facilement.
Si vous voulez participer au bloc.
- Rejoignez ou créez un groupe affinitaire, rejoignez le bloc.
- Marquez un numéro d'avocat sur votre bras à appeler si vous êtes arrêtés.
- Restez groupés, en groupe ou en binôme avec une personne de confiance. Restez au maximum, dans le bloc
entre les banderoles renforcées, s'il y en a.
- Si vous voulez pratiquer des actions directes, Sortez rapidement du bloc pour l'action et retournez y très
vite après.
- Prévoyez bien vos actions afin de minimiser la répression.
- En fin de manifestation enlevez ou jetez tout vos vêtements montrant une appartenance au bloc. Repartez
de la manifestation en groupe pour prévenir les arrestations.
Bienvenue dans la famille, cousin, cousine !