Compte-rendu du forum
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Compte-rendu du forum n°3 : « Travailleurs pauvres et exclusion financière » ► Définition : Il existe deux types d’exclusion financière : - exclusion bancaire d’accès (ce type d’exclusion est limité) - exclusion bancaire d’usage Une responsabilité partagée : sélection par la banque et auto-exclusion de l’usager, du fait des contraintes pesant sur chacun d’entre eux. Pour la banque, souci de rentabilité, maîtrise du temps et pour l’usager, situation socio-économique complexe du fait de leur pauvreté, de leur précarité (revenus moyens faibles et discontinus), d’une rupture. ► Constats : - Responsabilités des crédits revolving, des moyens de paiement du type chéquier dans la pauvreté. - L’exclusion bancaire est à la fois source et cause des problèmes socio-économiques (précarité, pauvreté, ruptures). Comme tout problème bancaire a des conséquences sociales sur l’usager et inversement, il faut deux types d’acteurs pour y répondre : le monde bancaire et le monde social. ► Les freins : - écueil des partenaires : o de la banque : les petits prêts ne rapportent pas et impliquent beaucoup de temps d’instruction, o des agents sociaux : a priori sur les banques, refus d’accepter des taux d’intérêt à 8 %. Ces écueils viennent notamment de la méconnaissance ou de la mauvaise interprétation du dispositif par les acteurs sociaux. - Partout où il y a des acteurs sociaux prêts à s’engager il n’y a pas forcément d’acteurs bancaires et inversement. - Les CCAS qui n’ont pas un rôle de tutelle ne sont pas toujours écoutés par la banque. - Problème d’accès aux produits : Les personnes pauvres n’ont pas moins de connaissances budgétaires que les autres, mais ils ont plus de difficultés à gérer leur budget du fait de leur faibles ressources. Aussi, si les produits bancaires leur sont moins Union nationale des centres communaux d’action sociale Rencontres nationales de Grenoble, les 10 et 11 octobre 2007 www.unccas.org familiers, c’est parce qu’ils n’y ont pas accès et non parce qu’ils n’ont pas les compétences nécessaires. ► Leviers : - L’apprentissage passe par l’usage - Engagements nécessaires de la banque : proposer des prestations adaptées : o Des produits adaptés pour favoriser l’inclusion bancaire d’usage : Ex : le micro–crédit : il permet un accompagnement de l’usager dans ses relations avec la banque, d’accéder aux mêmes produits que les autres et de prévenir le surendettement. Ex : les gammes alternatives de moyens de paiement (carte bancaire à autorisation systématique avec impossibilité de retrait ou paiement en cas de dépassement du découvert). o Un conseil adapté : l’usager doit avoir confiance en son banquier pour écouter et accepter ses conseils. - Engagements des acteurs sociaux : o Apprendre aux usagers l’utilisation modéré des chéquiers, o Détection et prescription des candidats au micro-crédit o Accompagnement. - Mais pour tout cela, il faut une meilleure coordination des acteurs du domaine de l’économie et du social pour aider plus efficacement les personnes en difficulté : o Mieux se connaître : informer les deux partenaires au niveau local de ce que chacun fait (rôle, coordonnées, fonctionnement…) o Disposer des informations nécessaires o Former les acteurs sociaux sur les mécanismes bancaires, l’évolution de la législation en la matière o Favoriser les groupes de travail entre monde bancaire et monde social o Améliorer l’accompagnement des personnes en difficulté o Développer des pistes de prévention (identifier les bonnes pratiques au niveau local, s’appuyer sur ce qui existe…) Union nationale des centres communaux d’action sociale Rencontres nationales de Grenoble, les 10 et 11 octobre 2007 www.unccas.org