La montre suisse : Un produit de qualité, entre invention et innovation

BASELWORLD/28 mars 2014
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BASELWORLD 2014;
Bâle,
28 mars 2014
Allocution de
Monsieur le conseiller d’État Andreas Rickenbacher,
directeur de l’économie publique du canton de Berne
LA MONTRE SUISSE : UN PRODUIT DE QUALITÉ,
ENTRE INVENTION ET INNOVATION
Mesdames, Messieurs,
Soyez les bienvenus à la réception tenue en l’honneur de l’industrie horlogère du canton de Berne. Au fil des éditions, ce rendez-vous à BASELW ORLD s’est inscrit dans la
tradition. Je me réjouis chaque année de vous rencontrer en personne ici à Bâle. Cette
manifestation est l’occasion pour moi de réfléchir aux notions de temps et de sa mesure, de tradition et de renouvellement, d’invention et d’innovation.
Qu’est-ce que le temps ? Les sciences sociales le définissent dans des
termes empruntés à Karlheinz Geissler comme « un moyen de créer de l’ordre dans
l’éphémère ». La mesure du temps nous permet de tisser un lien entre l’avant, le pendant et l’après, de construire une chronologie.
Ce besoin de l’humanité existe depuis les débuts de notre culture. Ce sont les Grecs
qui ont inventé, dans l’Antiquité, les premiers instruments de mesure du temps.
Les inventions sont le moteur de notre histoire culturelle. Outre la montre, les
plus cruciales sont la charrue, la roue, l’écriture, l’imprimerie, le téléphone, l’ordinateur,
le Web, l’iPhone et les applications.
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L’histoire de l’horlogerie a connu quatre étapes primordiales :
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Elle commence par la simple mesure du temps au moyen du cadran solaire,
de la clepsydre et du sablier.
Cette mesure prend un tour mécanique en 1250 avec la première horloge
mécanique assemblée à la cour de Louis IX à Paris.
Par la suite, l’astronome suisse Jost Bürgi invente la trotteuse et ouvre ainsi
en 1580 l’ère de la mesure précise du temps. A l’époque où fut inventé
l’échappement, en 1657, la dérive des horloges était de 10 secondes par
jour.
Enfin, la mesure du temps prend une dimension scientifique avec l’invention
du chronographe par le Français Nicolas Rieussec en 1821. Cet instrument,
qui à l’époque était encore aussi grand qu’une boîte à chaussures, aurait été
difficilement utilisable, cher Monsieur Chassot, sur le Tour de Romandie.
La précision des montres a connu une progression admirable au fil du temps. Aujourd’hui, nos efforts sont ciblés sur les horloges atomiques dont la dérive ne dépasse
pas une seconde pour 30 millions d’années.
Depuis les débuts de l’horlogerie, l’arc jurassien et le canton de Berne font
partie des hauts-lieux de ce secteur. De nos jours, Berne est le deuxième « canton horloger » après Neuchâtel.
128 entreprises suisses l’horlogerie et des microtechniques sont implantées dans le
canton de Berne, soit plus de 22 pour cent des entreprises du pays. Elles emploient
plus de 11 000 collaboratrices et collaborateurs, ce qui représente 20 pour cent des collaborateurs du pays. La précision de la mesure du temps, qualité notable de nos
montres, en fait la renommée mondiale : les collaboratrices et les collaborateurs du
nouveau BUREAU DE CONTRÔLE DES CHRONOMÈTRES DE SAINT-IMIER et de celui de
BIEL/BIENNE y apportent une contribution certaine.
Si les inventions sont le moteur de notre histoire culturelle, alors les innovations sont le moteur de notre économie. Les innovations sont réalisées là où la technique est à son sommet, que ce soit dans la production ou le développement. La ville
de Biel/Bienne et l’ensemble de la région du pied sud du Jura composent un cadre idéal
avec la concentration d’entreprises de haute technologie la plus élevée de Suisse.
Les capacités d’innovation constituent un indicateur de la compétitivité d’une économie.
Partant, l’innovation dépasse le cadre des entreprises : c’est une mission d’Etat. Le
transfert de savoir et de technologie y joue, dans ce contexte, un rôle très important. Le
nouveau PARC D’INNOVATION national est appelé à devenir un instrument fondamental de
la promotion de l’innovation en Suisse. Nous avons présenté il y a une semaine de cela
notre candidature pour accueillir l’un des sites de ce réseau à Biel/Bienne. Ce projet représente une grande chance pour le canton de Berne que nous voulons saisir. La ville
de Bienne, forte de sa longue tradition industrielle, est toute indiquée pour intégrer ce
PARC D’INNOVATION. Le CAMPUS TECHNIQUE, qui sera érigé à proximité immédiate du
PARC D’INNOVATION prévu, apportera un élan supplémentaire au transfert de savoir et de
technologie.
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J’arrive ainsi au terme de mon exposé : Vous tous, Mesdames et Messieurs,
contribuez de manière décisive au succès international des montres suisses.
Je vous remercie du fond du cœur, chères entrepreneuses et chers entrepreneurs, pour
la fidélité que vous témoignez au site de Berne et pour la valeur que vous y créez
chaque jour.
Je vous souhaite une belle soirée et de nombreux succès pour vos entreprises.
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