CONSULTATION NATIONALE RELATIVE AUX PROGRAMMES D
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CONSULTATION NATIONALE RELATIVE AUX PROGRAMMES D
ACADEMIE DE LA MARTINIQUE CONSULTATION NATIONALE RELATIVE AUX PROGRAMMES D’ENSEIGNEMENT DE L’ECOLE PRIMAIRE SYNTHESE ACADEMIQUE Synthèse académique consultation.iena.docx 1 I. METHODOLOGIE DE LA CONSULTATION Le questionnaire national a fait l’objet d’une présentation en conseil d’inspecteurs en vue de définir les modalités de la consultation dans l’académie. Le choix effectué a été celui de l’élaboration par un groupe de travail d’un questionnaire mis en ligne à destination des équipes d’école et des équipes de circonscription. Ce questionnaire a été réalisé à l’aide du logiciel Interview. Les questions ont été reprises dans leur intégralité mais présentées de manière à ce que les réponses puissent faire l’objet d’un traitement statistique, à la fois quantitatif et qualitatif. Ainsi, la première question qui interroge à la fois sur les qualités et les défauts des programmes de 2008 a été, d’abord, scindée en deux questions (d’une part les qualités, d’autre part les défauts). Pour chacun des deux items, les propositions ont été présentées successivement : finalités, faisabilité, conceptions didactiques et pédagogiques sous-jacentes, articulation avec les compétences du socle commun, continuité école-collège, découpage par domaine d’enseignement, par cycle, par année. Pour chacune des deux questions suivantes : quelles sont les parties des programmes dont l’application vous a semblé difficile ? Pourquoi ? (précisez le cycle et le domaine d’enseignement considéré) quels sont les éléments que vous souhaiteriez voir conserver ? (précisez le cycle et le domaine d’enseignement considéré) la formulation a été suivie des intitulés et des sous titres de chacun des domaines disciplinaires des programmes 2008 présentés par cycle. Les équipes disposaient ainsi d’une vision synthétique des programmes et pouvaient choisir les points sur lesquels elles souhaitaient s’exprimer. En outre, afin de prendre en compte l'expression de points de vue variés au sein des équipes et d’affiner le traitement des réponses, il a été demandé d'indiquer le nombre de participants validant l’item. Pour chacun des items, les équipes ont également eu la possibilité de rédiger un commentaire concis. La quatrième question, beaucoup plus ouverte, n’a pas fait l’objet d’aménagements particuliers. Une première information des écoles et des circonscriptions a été réalisée sous forme de circulaire académique le 23 septembre 2013. Conformément aux instructions nationales, un forfait de trois heures imputé sur l’enveloppe des 24h de concertation a été accordé aux équipes sous la responsabilité des inspecteurs de circonscription. Synthèse académique consultation.iena.docx 2 Le questionnaire a été mis en ligne le 1er octobre. Il a été accompagné d’une version Excel (annexée au présent document) permettant aux directeurs d’école de conduire la réflexion en plusieurs étapes, soit individuellement, soit par équipe de cycle, soit directement par équipe d’école. La date limite de la saisie des réponses des écoles sur l’application a été fixée au 10 octobre. Les équipes de circonscription ont pu élaborer une synthèse des réponses de leurs écoles et saisir leur contribution jusqu’au 18 octobre. Conformément aux instructions ministérielles, les personnels ont été également informés de la possibilité d’adresser directement sur le site Eduscol une contribution au titre de l’équipe pédagogique ou à titre individuel. II. ANALYSE STATISTIQUE DES REPONSES Les réponses saisies dans l’application académique ont fait apparaître un taux de participation des écoles de 70 %, ce qui représente un ensemble de 167 contributions pour 237 écoles. Sept équipes de circonscription ont saisi une contribution et deux ont adressé une synthèse des contributions de leurs écoles. Cela représente un taux de participation de 54%. Traitement de la question 1 : Les programmes de l'école sont en application depuis la rentrée de l'année scolaire 2008-2009. Après cinq ans de mise en œuvre, quelles sont selon vous les principales qualités et les principaux défauts de ces programmes ? (Vous pouvez évoquer leurs finalités, leur faisabilité, les conceptions didactiques et pédagogiques qui les soustendent, l’articulation avec les compétences du socle commun, la continuité école-collège, le découpage par domaine d’enseignement, par cycle et les repères annuels.) Afin de prendre en compte la pluralité des points de vue au sein des équipes, le nombre de participants choisissant de s’exprimer sur un item a été systématiquement noté. Les tableaux ci-dessous mettent en exergue les points qui ont plus particulièrement retenu l’intérêt des équipes. Les écoles se sont très largement exprimées sur les qualités et les défauts des programmes en considérant précisément les différentes dimensions évoquées, le taux de réponses à cette question étant compris, d’un item à l’autre, entre 69 et 92%. Synthèse académique consultation.iena.docx 3 1A. Les programmes de l'école sont en application depuis la rentrée de l'année scolaire 2008-2009. Après cinq ans de mise en œuvre, quelles sont selon vous les principales qualités et les principaux défauts de ces programmes eu égard aux items ci-après : Nombre et taux de réponses : finalités Qualités Nombre Taux 148 89% Défauts Nombre Taux 129 77% faisabilité 134 80% 153 92% conceptions didactiques et pédagogiques sous-jacentes 125 75% 127 76% articulation avec les compétences du socle commun 127 76% 132 79% continuité école-collège découpages par domaine d'enseignement, par cycle, par année 115 142 69% 85% 124 139 74% 83% Les équipes de circonscription ont formulées des réponses plus dispersées, dans un intervalle compris entre 49 et 100%. 1A. Les programmes de l'école sont en application depuis la rentrée de l'année scolaire 2008-2009. Après cinq ans de mise en œuvre, quelles sont selon vous les principales qualités et les principaux défauts de ces programmes eu égard aux items ci-après : Nombre et taux de réponses : finalités Qualités Nombre Taux 68 99% Défauts Nombre Taux 48 70% faisabilité 48 70% 69 100% conceptions didactiques et pédagogiques sous-jacentes 65 94% 58 84% articulation avec les compétences du socle commun 42 61% 64 93% continuité école-collège découpages par domaine d'enseignement, par cycle, par année 34 68 49% 99% 64 62 93% 90% Synthèse académique consultation.iena.docx 4 Traitement des questions 2 et 3 : Quelles sont les parties des programmes dont l'application vous a semblé difficile ? Quels sont les éléments que vous souhaiteriez voir conserver ? (Précisez le cycle et le domaine d’enseignement considéré) Réponses des écoles : Nombre et taux de réponses : S'approprier le langage Découvrir l'écrit Cycle 1 Découvrir le monde Devenir élève Percevoir, sentir, imaginer, créer Agir et s'exprimer avec son corps Difficile Nombre Taux 95 32% 82 28% 55 19% 44 15% 10 3% 8 3% A conserver Nombre Taux 107 38% 72 25% 28 10% 34 12% 18 6% 25 9% Français Mathématiques Education physique et sportive Cycle 2 Langue vivante Découverte du monde Pratiques artistiques et histoire des arts Instruction civique et morale 158 89 12 9 17 22 5 50,6% 28,5% 3,8% 2,9% 5,4% 7,1% 1,6% 122 52 25 12 17 11 4 50% 21% 10% 5% 7% 5% 2% Français Mathématiques Education Physique et sportive Langue vivante Sciences expérimentales et technologie Cycle 3 Culture humaniste Pratique artistique et histoire des arts Techniques usuelles de l'information et de la communication Instruction civique et morale 157 108 5 8 31 35 30 41% 28% 1% 2% 8% 9% 8% 109 68 11 13 23 28 14 37% 23% 4% 4% 8% 10% 5% 9 2% 17 6% 2 1% 9 3% On peut observer que le développement du langage et la maîtrise de la langue française sont les domaines qui, à tous les cycles d’enseignement, mobilisent très majoritairement l’attention des écoles. Les mathématiques arrivent en deuxième position aux cycles 2 et 3, mais sont mentionnées beaucoup moins fréquemment alors que les résultats de notre académie sont loin d’être satisfaisants en ce domaine. Une analyse des points les plus souvent cités par sous-domaines donne les résultats suivants (en taux de réponses) : Au cycle 1 : o Points les plus souvent cités comme difficiles échanger, s’exprimer : contribuer à l’écriture de textes : vivre ensemble : se repérer dans le temps : Synthèse académique consultation.iena.docx 12 % 7% 9% 5% 5 o Points les plus souvent cités comme à conserver échanger, s’exprimer : 13 % progresser vers la maîtrise de la langue française : 13 % découvrir les supports de l’écrit : 9% vivre ensemble : 9% Au cycle 2 : o Points les plus souvent cités comme difficiles grammaire : 19 % nombres et calcul : 13 % langage oral : 8% grandeurs et mesures : 8% o Points les plus souvent cités comme à conserver lecture : 51 % nombres et calcul : 29 % grammaire : 22 % grandeurs et mesures : 16 % découvrir le monde du vivant, de la matière et des objets : 13 % Au cycle 3 : o Points les plus souvent cités comme difficiles l’étude de la langue française (50%), notamment la grammaire et plus particulièrement le verbe ; les nombres et calcul (48,1%), notamment les nombres décimaux, les fractions et la résolution de problèmes ; la lecture, écriture (36,5%), notamment la littérature et la rédaction ; en sciences expérimentales et technologie, l’étude du ciel et de la terre ainsi que celle des objets techniques sont les plus fréquemment citées ; en histoire, considérée comme plus difficile que la géographie, l’étude de la Préhistoire et celle du XXème siècle ; en géographie, les réalités géographiques locales sont citées majoritairement ; l’enseignement de l’histoire des arts apparaît comme plus difficile que la pratique artistique et au sein de ce dernier sous-domaine, les arts visuels sont davantage cités que la musique. o Points les plus souvent cités comme à conserver en français, le sous-domaine de la lecture, écriture est le plus souvent cité (59%) et en son sein la littérature et la rédaction ; en mathématiques, le sous-domaine des nombres et calculs est le plus souvent cité (50%) et en son sein les nombres décimaux et les fractions ainsi que la résolution de problèmes ; en éducation physique et sportive, la compétence « coopérer ou Synthèse académique consultation.iena.docx 6 s’opposer, individuellement ou collectivement » a été plus particulièrement citée ; en sciences expérimentales et technologie, l’étude du ciel et de la terre et celle des objets techniques sont les deux plus fréquemment citées ; dans le domaine de la culture humaniste, l’histoire est citée deux fois plus souvent que la géographie ; dans le domaine des arts, la pratique artistique représente 60% des réponses et l’histoire des arts 40%. Réponses des équipes de circonscription : Nombre et taux de réponses : S'approprier le langage Découvrir l'écrit Cycle 1 Découvrir le monde Devenir élève Percevoir, sentir, imaginer, créer Agir et s'exprimer avec son corps Difficile Nombre Taux 8 42% 2 11% 5 26% 3 16% 0 0% 1 5% A conserver Nombre Taux 11 50% 4 18% 1 5% 2 9% 2 9% 2 9% Français Mathématiques Education physique et sportive Cycle 2 Langue vivante Découverte du monde Pratiques artistiques et histoire des arts Instruction civique et morale 6 8 0 0 1 3 1 32% 42% 0% 0% 5% 16% 5% 8 4 3 1 2 1 0 42% 21% 16% 5% 11% 5% 0% Français Mathématiques Education physique et sportive Langue vivante Cycle 3 Sciences expérimentales et technologie Culture humaniste Pratique artistique et histoire des arts Techniques usuelles de l'information et de la Instruction civique et morale communication 10 9 0 1 0 2 2 0 0 42% 38% 0% 3% 0% 7% 7% 0% 0% 7 3 1 0 1 2 1 2 0 41% 18% 6% 0% 6% 12% 6% 12% 0% Au cycle 1 : o Points les plus souvent cités comme difficiles échanger, s’exprimer et comprendre : vivre ensemble : découvrir le monde, notamment la matière, les quantités et les nombres : o Points les plus souvent cités comme à conserver échanger, s’exprimer, comprendre, progresser vers la maîtrise de la langue française : Au cycle 2 : o Points les plus souvent cités comme difficiles nombres et calcul : Synthèse académique consultation.iena.docx 42 % 11 % 22 % 45 % 32 % 7 arts visuels : o Points les plus souvent cités comme à conserver lecture : orthographe : organisation et gestion de données : Au cycle 3 : o Points les plus souvent cités comme difficiles la grammaire : les nombres décimaux, les fractions, la résolution de problèmes notamment en grandeurs et mesures : o Points les plus souvent cités comme à conserver la grammaire : la lecture, écriture : en mathématiques, les nombres entiers et les longueurs, masses, volumes : dans le domaine de la culture humaniste, l’étude de l’Antiquité et celle des réalités locales ont été citées : 16 % 16 % 11 % 11 % 13 % 38 % 18 % 12 % On pourra observer que l’enseignement des mathématiques a davantage retenu l’attention des équipes de circonscription que celle des écoles. Traitement de la question 4 La question « Quelles sont vos suggestions pour les prochains programmes ? » a donné lieu à des réponses rédigées. Sur un plan statistique, on peut observer que sur les 167 réponses des écoles, 70, soit 42%, expriment le souhait d’un allègement des programmes. C’est le cas de 2 équipes de circonscription sur 7, soit 29%. III. ANALYSE DU CONTENU DES REPONSES Traitement de la question 1 : Les programmes de l'école sont en application depuis la rentrée de l'année scolaire 2008-2009. Après cinq ans de mise en œuvre, quelles sont selon vous les principales qualités et les principaux défauts de ces programmes ? (Vous pouvez évoquer leurs finalités, leur faisabilité, les conceptions didactiques et pédagogiques qui les soustendent, l’articulation avec les compétences du socle commun, la continuité école-collège, le découpage par domaine d’enseignement, par cycle et les repères annuels.) Les principales qualités identifiées par les écoles et les équipes de circonscription dans les programmes 2008 concernent leurs finalités ainsi que la continuité école-collège, facilitée notamment par la mise en place du socle commun de connaissances et de Synthèse académique consultation.iena.docx 8 compétences. L’approche par compétences a été considérée comme une aide au travail des équipes et la documentation fournie sur Eduscol est particulièrement appréciée. Les équipes souhaitent la mise en place de grilles de référence et de documents d’accompagnement dans l’ensemble des disciplines. Les principaux défauts identifiés par les écoles se réfèrent à la faisabilité (la lourdeur et la complexité des programmes sont le plus souvent évoquées) ainsi qu’à la continuité école-collège dans la mesure où les pratiques du collège demeurent perçues comme très différentes de celles de l’école et que les temps de concertation sont encore trop peu définis. Les équipes de circonscription ont quant à elles cité unanimement la faisabilité comme un défaut ainsi que les finalités. L’arrivée tardive des progressions a été déplorée ainsi que la diminution des moyens consacrés à la formation. Une synthèse des contributions est présentée dans le tableau figurant en page suivante : Synthèse académique consultation.iena.docx 9 Qualités Défauts Finalités Un très grand nombre d’équipes a souligné la clarté de l’expression des finalités. Les objectifs ont été perçus comme bien ciblés, le lien avec le socle commun bien établi et la globalité de l’enfant prise en compte. La mise en place du socle commun a été globalement très appréciée. Les finalités des programmes sont très souvent jugées trop ambitieuses, ce qui, pour certains, contribue au renforcement des inégalités. La maternelle est présentée comme une préparation à l'école élémentaire et ne prend pas suffisamment en compte la spécificité du jeune enfant. Faisabilité Du point de vue de la faisabilité, si de nombreuses contributions font état de programmes lourds, l’existence de compétences de fin de cycle a été fréquemment saluée. L’aide personnalisée a permis de respecter le rythme des élèves. Si les équipes de circonscription regrettent l'arrivée tardive des documents d'accompagnement, les écoles estiment les programmes trop denses et difficiles à mettre en œuvre avec un public de plus en plus hétérogène. Les conceptions didactiques et pédagogiques qui sous-tendent les programmes 2008 sont dans l’ensemble considérées comme Conceptions didactiques valides, notamment de la part des équipes de circonscription. et pédagogiques Les enseignants considèrent en général que ces conceptions n’altèrent pas leur liberté pédagogique. Les équipes de circonscription souhaitent que les conceptions didactiques sous-jacentes soient davantage explicitées, notamment dans le cadre de documents d'accompagnement. La densité des programmes induirait une pédagogie trop transmissive. L’articulation avec le socle est clairement perçue et les équipes soulignent le fait qu’elle est facilitée par des intitulés communs. Certaines équipes ont particulièrement apprécié la différence établie entre les connaissances, les capacités et les attitudes. Un décalage est ressenti dans les écoles entre les compétences du socle et celles figurant dans le livret personnel de compétences. Les équipes de circonscription ont été conduites à devoir élaborer des outils permettant cette articulation. De bonnes avancées sont observées pour ce qui est de la continuité école-collège, notamment en ce qui concerne la concertation entre les enseignants. La continuité entre les Continuité école-collège programmes de CM2 et de 6ème apparaît clairement en français et mathématiques. La définition du socle commun a aidé à la perception de cette continuité. Les équipes de circonscription et les écoles souhaitent que le temps de concertation entre les écoles et les collèges soit mieux identifié. Les pratiques pédagogiques demeurent trop différentes de l'école au collège, ce qui crée un effet de rupture. Des parties du programme pourraient n'être abordées qu'en sixième. Les découpages par domaine d’enseignement sont apparus adaptés aux réalités du terrain et les équipes de circonscription Découpage par domaine ont apprécié les outils déployés sur le site d’Eduscol. Certaines équipes d’école regrettent la disparition de documents d’accompagnement des programmes. La "primarisation" de l'école maternelle est souvent regrettée ; la place de la grande section à cheval sur les cycles 1 et 2 y contribue. Le programme du CE1 est souvent jugé trop lourd. Articulation avec le socle commun Synthèse académique consultation.iena.docx 10 Traitement de la question 2 : Quelles sont les parties des programmes dont l'application vous a semblé difficile ? (Précisez le cycle et le domaine d’enseignement considéré) Dans l’ensemble, les équipes se sont davantage exprimées sur des difficultés contextuelles de mise en œuvre : manque d’équipement et de matériel, effectifs trop lourds, publics hétérogènes. Au cycle 1, certains déplorent que la grande section soit trop souvent l’antichambre du cours préparatoire. La grande section apparaît comme le niveau où les difficultés se cristallisent : le développement de la conscience phonologique et l’enseignement de l’écriture cursive sont l’objet d’attentes jugées trop importantes. Comme l’indique une école, « la pression est trop forte sur la grande section pour l’apprentissage de l’écriture, au détriment des activités de recherche, artistiques et ludiques ». Le domaine du « devenir élève » a été souvent considéré comme malaisé et les équipes de circonscription ont noté la difficulté des enseignants à gérer la réalité hétérogène des élèves et à distinguer les comportements ordinaires de ceux qui relèvent du trouble. La référence des programmes 2008 à la morale, formulée dans l’expression « les principes d’un comportement conforme à la morale », a été perçue comme ambiguë dans la mesure où elle ne renvoie pas clairement à la « morale civique républicaine ». Au cycle 2, les difficultés ont été identifiées en fonction du niveau de classe et non du cycle, par référence aux progressions plutôt qu’aux programmes. Les compétences à acquérir en conjugaison au CE1 sont perçues comme trop ambitieuses. Le fait que l’étude du passé composé au CE1 pour les verbes du premier groupe et les verbes être et avoir ne soit reprise qu’au CM1 et pas au CE2 est relevé comme une incohérence. Toujours en grammaire, la classe des adverbes paraît trop difficile à enseigner au cycle 2. L’approche de la multiplication et de la soustraction au CP paraît prématurée aux équipes d’écoles comme à celles des circonscriptions. Le traitement de la multiplication et de la division au CE1 a été souvent cité comme une difficulté. Au cycle 3, la grammaire est très souvent citée comme une partie difficile du programme : on souhaite que l’étude des propositions subordonnées, celle de temps comme le futur antérieur ou le conditionnel présent ne soit abordée qu’au collège. Certaines équipes ont noté et regretté que la littérature ne soit plus présentée dans les programmes 2008 comme le point de départ de l’étude de la langue. En ce qui concerne le langage oral, de nombreuses équipes souhaitent la mise en place de progressions et de critères d’évaluation. L’ampleur du programme d’histoire est fréquemment notée et l’intérêt de l’enseignement de l’histoire des arts est remis en question pour l’école primaire. Ces deux domaines sont considérés comme difficiles à enseigner dans l’environnement local. 11 Synthèse académique consultation.iena.docx En mathématiques, l’approche des nombres décimaux et de la proportionnalité paraît difficile notamment avec des élèves qui n’ont pas encore une pleine maîtrise des nombres entiers. Certaines équipes ont proposé de supprimer l’enseignement écrit en langue vivante étrangère. Traitement de la question 3 : Quelles sont les éléments que vous souhaiteriez voir conserver ? (Précisez le cycle et le domaine d’enseignement considéré) Au cycle 1, de nombreuses contributions plaident pour une conservation des programmes avec un allègement du niveau d’exigence. Au cycle 2, l’apprentissage de la langue vivante étrangère a été cité comme un domaine à conserver même si des intervenants spécialisés sont ici souhaités. La possibilité de poursuivre l’apprentissage de la lecture au CE1 est appréciée. En mathématiques, les équipes préfèrent privilégier le sens des opérations plutôt que la technique. Les enseignements artistiques sont également à conserver. Au cycle 3, l’usage des technologies usuelles de l’information et de la communication (Tuic) apparaît bien ancré même si les équipes font état du manque de matériel performant. La transversalité des Tuic est soulignée. L’enseignement des sciences est reconnu nécessaire. Traitement de la question 4 : Quelles sont vos suggestions pour les prochains programmes ? L’allègement des programmes est manifestement souhaité conjointement par les écoles et les équipes de circonscription. Pour le cycle 1, une réaffirmation de la spécificité de l’école maternelle, de l’importance du jeu et des manipulations pour la construction des apprentissages est souhaitée. Des programmes pour la toute petite section ont parfois été suggérés. Le domaine « découvrir le monde » semble dérouter un certain nombre d’enseignants. L’introduction d’une langue vivante étrangère à la maternelle a été proposée. Au cycle 2, un recentrage des programmes sur le lire, écrire, compter est souhaité. Cela constitue la principale suggestion à ce niveau. Par ailleurs, un certain nombre d’équipes proposent de confier certains enseignements (langues vivantes étrangères) aux acteurs du temps périscolaire. Au cycle 3, les équipes aimeraient disposer à nouveau de documents d’accompagnement Synthèse académique consultation.iena.docx 12 des programmes. La place de la langue, de l’histoire, de la géographie et de la culture régionale doit être plus explicite. Enfin, la continuité école-collège pourrait trouver une traduction dans l’écriture des programmes du CM2 et de la sixième. CONCLUSION Outre la contribution de l’académie à la réflexion nationale relative à la rédaction de nouveaux programmes, la réalisation de la synthèse académique permet à l’ensemble des acteurs de terrain d’identifier un certain nombre d’éléments de nature à éclairer le pilotage pédagogique. L’attention portée à l’enseignement des mathématiques depuis quelques années se traduit assez clairement dans les préoccupations des équipes de circonscription mais dans une moindre mesure chez les enseignants qui focalisent leur réflexion sur la maîtrise de la langue. On observe également que les mathématiques sont considérées comme une discipline à conserver, mais avec un écart d’au moins dix points inférieur à celui du français. L’analyse croisée des réponses laisse penser que l’apprentissage de la langue française, qui demeure une préoccupation majeure des professeurs, est insuffisamment appréhendé dans son caractère transversal, ce qui nuit à l’enseignement des autres disciplines et tend à faire considérer les programmes comme trop chargés. C’est là une dimension qui méritera d’être travaillée en formation initiale et continue. Synthèse académique consultation.iena.docx 13