Les saisons de l`oignon doux des Cévennes Dossier de presse Le

Transcription

Les saisons de l`oignon doux des Cévennes Dossier de presse Le
Les saisons de l’o ignon doux
des Cévennes
Le repiquage
Une tradition cévenole
La mise en culture du territoire des Cévennes a débuté au Moyen-âge avec la construction, par des
moines, de terrasses destinées à la culture fruitière et potagère. La raideur des pentes et le climat
très irrégulier conduisaient à une érosion intense. Les terrasses ont été le meilleur moyen de maintenir une surface fertile cultivable.
Attestée au XIXème siècle, la culture de l’oignon doux, est intimement liée à l’histoire des Cévennes
méridionales, indissociable des paysages qui les caractérisent. En 1950, la production de soie s’arrête et laisse le terroir Cévenol en grande difficulté. Il a fallut plusieurs années pour que la culture
de l’oignon apparaisse comme un recours. Des hommes, attachés à leur terre, se sont unis pour perpétuer cette tradition en s’adaptant aux évolutions économiques et aux avancées technologiques.
L’histoire de l’oignon doux se poursuit, des semis au repiquage, de la récolte à la préparation.
origine
Dossier de presse
Saint-André de Majencoules (Gard) - 16 mai 2014
Cévennes
Contact presse : Agence mc3 – tél. 05 34 319 219 mail : [email protected]
Un terroir, des hommes
Un paysage façonné par les cultures
L’aire de production se situe dans le Gard, sur le versant méridional des Cévennes, entre le Mont Aigoual et les
garrigues languedociennes. Les grandes vallées de l’Hérault et du Rieutord entaillent ce terroir de schiste et de
granite dont l’altitude varie entre 300 et 600 mètres.
Au cœur du pays viganais, les champs cultivés en terrasses et les célèbres murets de pierres offrent, en toutes
saisons, des paysages singuliers, que ce soit sur la commune de Saint-André de Majencoules, fief de l’oignon
doux depuis un bon siècle ou dans la vallée de Taleyrac où se concentre 1/3 de la production.
Les oignons doux trouvent ici les conditions idéales à leur culture : des étés chauds et secs déterminants pour
la production ; une répartition hétérogène des pluviométries propre au régime méditerranéen ; des sols acides
qui résultent de la décomposition des roches mères en place. Le schiste et le granite forment des sols légers et
filtrants, d’autant plus qu’ils sont situés en terrasses.
Des hommes animés par la passion d’entreprendre :
plus de cent producteurs aujourd’hui
Dans les années 70, des producteurs d’oignon doux se sont regroupés pour créer une association « Les
Faïsses » et une marque « Doux St André » : une démarche déjà novatrice, pour un produit de qualité.
En 1991, pour assurer le développement de l’oignon doux, la SCA Oignon doux des Cévennes voit le jour.
Cette coopérative permet aux producteurs de mettre en commun leurs moyens, leurs savoirs et savoir- faire. Depuis
plus de 20 ans, c’est dans une solidarité quotidienne que réside le sens de l’action des producteurs cévenols unis autour
d’un objectif commun : offrir des produits
de qualité en Cévennes et faire partager les
saveurs d’un terroir d’exception.
Aujourd’hui, la coopérative Origine
Cévennes regroupe 85 % des producteurs français d’oignon doux.
Dès l’origine ils se sont mobilisés pour
produire « durable ». Tout en se développant et en s’agrandissant, ils ont mis
en place des dispositifs de contrôle des
effets de la production sur l’environnement. Ils poursuivent leurs efforts pour
toujours mieux maîtriser et limiter l’impact environnemental de leurs cultures.
Une culture traditionnelle
Premier oignon en Europe à bénéficier d’une AOC
L’oignon doux des Cévennes a bénéficié d’une AOC (appellation d’origine contrôlée) dès octobre 2003 et d’une
AOP (appellation d’origine protégée) en juillet 2008. Il a ainsi renforcé son positionnement haut de gamme
tout en garantissant au consommateur :
■ une provenance : 30 communes au Sud des Cévennes,
■ un terroir avec des caractéristiques pédoclimatiques particulières,
■ le respect de savoir-faire traditionnels : production en terrasse, repiquage et récolte manuels,
■ la typicité du produit, tant sur son aspect que sur ses caractéristiques organoleptiques.
Une production manuelle
Les reliefs et les terrasses étroites se prêtant peu à l’intervention d’engins agricoles,
la production se réalise essentiellement à
la main.
Les semis sont préparés entre le mois de
janvier et de mars après sélection des bulbes les plus conformes à l’AOC. Les parcelles sont préparées avec un labour et
une fumure de fond dont la quantité est
raisonnée.
Semé en hiver sur les terrasses exposées
au Sud ou en pépinière, l’oignon doux des
Cévennes est repiqué au printemps pour
être récolté dans l’été.
Le repiquage
Le mois de mai et le début de juin sont consacrés au repiquage, étape importante.
Les plants sont arrachés et triés en veillant à ce qu’ils soient homogènes (un diamètre d’environ 4 à 5 mm).
Ils sont ensuite repiqués manuellement (55 à 70 plants le m²). Cette opération, qui représente plus de 70 heures de travail pour 1 000 m2, conduit souvent les producteurs à faire appel à de la main d’œuvre extérieure.
Pour 1 000 m2 : 55 000 à 70 000 plants, 340 heures de travail.
Une nouvelle exploitation
Cette campagne de repiquage est l’occasion de présenter une toute nouvelle exploitation, située au hameau
de Cabriès sur la commune de Notre Dame de la Rouvière, qui bénéficie d’un cadre exceptionnel, dans un paysage typique du Sud Cévennes et des terres de culture de l’oignon doux des Cévennes. Isolé et préservé, il est
entouré de terrasses qui reprennent vie.
Jérôme Daumet, 31 ans, installé comme artisan dans le bâtiment vers Lunel, souhaitait changer de vie. Sa
compagne est d’origine cévenole et sa famille possède des terrains et du bâti dans ce hameau. Ils font le
choix de venir s’y installer et d’y retaper une maison traditionnelle pour vivre auprès des quatre familles qui
y habitent déjà.
Pour lui, un double projet : se lancer dans la culture de l’oignon doux des Cévennes et en parallèle exercer le
métier de guide accompagnateur de moyenne montagne (il suit actuellement une formation).
Une association naît de sa rencontre avec Jérôme Fesquet, membre du bureau de la Coopérative Origine
Cévennes, installé à Notre Dame de La Rouvière dont il est le maire.
Ensemble ils souhaitent redonner vie à ce hameau cévenol grâce à la culture de l’oignon doux des Cévennes.
Dans un premier temps il s’est agi de remettre en état les 6 000 m2 de terrasses qui n’étaient pas cultivées mais
entretenues à l’aide d’un troupeau de brebis. 2014 voit leur première campagne de repiquage.
Cévennes
Coopérative Origine Cévennes
ROUTE DE VALLERAUGUE
30570 ST ANDRÉ DE MAJENCOULES
T. 04 67 82 50 64
www.oignon-doux-des-cevennes.fr
crédit photo : Jean du Boisberranger
origine

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