Club de lecture de la médiathèque de La Forêt Fouesnant Compte
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Club de lecture de la médiathèque de La Forêt Fouesnant Compte-rendu de la 22 ème rencontre (16 Juin 2015) Le thème de la séance était les écrivains bretons. Pas de livres précis au programme. Les participants ont échangé leurs impressions sur des livres (romans, recueils de nouvelles et récits autobiographiques), écrits par des auteurs bretons. Les romans… Le sang noir, de Louis GUILLOUX Editeur : Gallimard Nombre de pages : 520 p. Cote à la médiathèque : R-GUI Le Sang noir est l'histoire d'une journée de 1917, dans une ville provinciale de l'arrière. C'est à travers le calvaire du professeur de philosophie Merlin, dit Cripure , le tableau d'une société de pharisiens, de grotesques, de haïssables, en face de gentils, de révoltés, de victimes. Cripure, est la caricature d'un homme à la fin d'une civilisation, un homme extrêmement pitoyable. Moqué par ses élèves, haï par tous les patriotes de l'arrière, il veut se battre en duel, dans un dernier sursaut. Et, comme on le prive de ce duel et de son honneur, il ne lui reste plus que le suicide. Angelina, de Louis GUILLOUX Editeur : Grasset Date de parution : 1991 Nombre de page : 258 p. Non disponible à la médiathèque Dans une petite ville de l'Ouest, à la fin du XIX siècle, un artisan lamier et sa femme attendent leur troisième enfant. L'auteur chronique, jusqu'aux noces de cette petite môme, la minuscule et fière existence d'un peuple qu'il connaît bien. Le pain des rêves, de Louis GUILLOUX Editeur : Gallimard Date de parution : 1977 Nombre de page : 496 p. Non disponible à la médiathèque Juste avant 1914, dans une petite ville bretonne, près de la cathédrale, vit l'infâme rue du Tonneau, avec ses taudis, ses maisons de prostitution, ses cafés douteux. Une écurie sert de logis aux Nédelec, la mère, les deux enfants et le grand-père, tailleur qui fait vivre tout le monde et travaille jusqu'à ce que mort s'ensuive. Puis arrive la cousine Zabella, personnage haut en couleur. La poésie, l'amour, la noblesse du cœur illumine ce récit, le plus beau peutêtre qu' aient jamais inspiré l'enfance et la misère. Carnets, de Louis GUILLOUX Editeur : Gallimard Date de parution : 1978 Nombre de pages : 424 p. Non disponible à la médiathèque Le premier tome des Carnets de Louis Guilloux concernait les années 1921 à 1944. Nous voici maintenant au lendemain de la Libération. Guilloux séjourne plus souvent à Paris, voyage à travers l'Europe, se fait de nouveaux amis, notamment Albert Camus. Témoignage passionnant à la fois par les choses vues et par la qualité de celui qui les voit, sa chaleur, sa promptitude aussi à reconnaître la détresse humaine. Le premier tome des Carnets ressemblait beaucoup à un instrument de travail : des notes, des matériaux qui serviraient un jour au romancier. Le second est plus proche du journal intime. Salido suivi de Ok Joe, de Louis GUILLOUX Editeur : Gallimard Date de parution : 1976 Nombre de pages : 256 p. Non disponible à la médiathèque Durant cette journée du 11 septembre 1939, sur une passerelle de la gare de Saint-Brieuc, le narrateur, comme s'il attendait quelque train toujours retardé, se rappelle une rencontre : Salido, combattant antifranquiste, qu'il a connu du temps où il était chargé d'accueillir des réfugiés de la guerre d'Espagne. Ainsi ses souvenirs vont- ils s'organiser autour de Salido, ce rebelle, animé de l'esprit de révolte qui hante aussi le narrateur. Le récit conjugue présent et souvenir, destin et retour sur soi, comme le suggère l'image de cette passerelle au-dessus des rails. O.K., Joe !, issu d'un travail au ciseau et à la colle s'apparentant au montage cinématographique, nous propose une suite de scènes : viols, meurtres, procès, ayant pour cadre la Bretagne de 1944, tout récemment libérée. Louis Guilloux était alors interprète auprès des tribunaux militaires de l'armée américaine. En «gros plan», toujours, des vies dont il se fait le chroniqueur discret, le témoin. Coco perdu, de Louis GUILLOUX Editeur : Gallimard Date de parution : 1978 Nombre de pages : 126 p. Non disponible à la médiathèque Il ne sait pas encore, ce vieil homme qui soliloque dans les rues d'une ville de province, ce «retraité» dont toute la vie, sans doute, s'est passée à battre en retraite, le plus dignement possible - il ne sait pas encore, ce Coco perdu, qu'il se parle à lui-même parce qu'il n'a déjà plus d'interlocuteur. Il vient d'accompagner sa femme au train de Paris. Brève absence ? Court voyage ? Rien de tout cela... Après deux jours d'angoisse inavouée, le narrateur s'aperçoit que Fafa s'en est allée pour toujours. La détresse de Coco, le courage quotidien, l'humour et le désespoir, tout cela est comme tapi sous des paroles qui se donnent l'illusion d'être paroles en l'air. Armen, de Jean-Pierre ABRAHAM Editeur : le Livre qui parle Date d’édition : 1988 Nombre de pages : 146 p. Non disponible à la médiathèque Jean-Pierre Abraham a fait le choix du phare d'ArMen comme on décide d'entrer dans un monastère. Ce sera le lieu de l'attente. Les mains occupées par les besognes routinières comme le moine est requis par le cycle des rites, le gardien de phare se fait guetteur de lui-même : « Si quelque chose doit surgir, ce ne peut être que du fond de moi. Et voilà que je guette encore, comme si on allait frapper à la porte ». Le gardien de feu, d’Anatole LE BRAZ Editeur : Liv’éditions Date de parution : 2006 Nombre de pages : 254 p. Non disponible à la médiathèque Rien ne devait rapprocher ces deux êtres : Goulven, le sombre Léonard et Adèle, la belle et insouciante Trégorroise. Et pourtant Goulven se prend d'un amour fou et maladroit pour la jeune qu'il adule sans être capable de la rendre heureuse. Une passion maladive exacerbée par le cadre étouffant d'un phare, au large d'un Cap-Sizun hostile, qui le mène à commettre un crime incroyablement cruel. Une mer de lin bleu, de Joël RAGUENES Editeur : Cloître Imprimeurs Date de parution : 2007 Nombre de pages : 458 p. Cote médiathèque : R- RAG Dans cette nouvelle saga, Joël Raguénès nous brosse une peinture étonnante de la Bretagne au temps de Louis XIV. L'on y découvre, au travers de la vie, des aventures et des amours de ses héros et héroïnes une province riche, industrieuse, qui vit au rythme de son commerce maritime et surtout, de l'épopée du lin et du chanvre.Vient 1675, l'année terrible de la Bretagne, la fin de son âge d'or. Las d'être accablé de taxes par Colbert, le peuple se rebelle et se dresse contre le pouvoir. C'est l'année des émeutes citadines et paysannes, des révoltes du papier timbré et des Bonnets Rouges, de la répression aussi que les Kerléo, Jan, Jacques, Mathurine, et ceux de Penénan traverseront avec des fortunes diverses. Le pain de la mer, de Joël RAGUENES Editeur : JC Lattès Date de parution : 2002 Nombre de pages : 641 p. Cote médiathèque : R-RAG En cette année 1894, la Bretagne va mal. La sévère crise du marché de l'iode a entraîné la ruine des goémoniers du Léon. Cette année-là aussi, Yann Kerléo, jeune paysan goémonier, rencontre Eugène Lemarchand, industriel du Conquet. Apparemment tout sépare les deux hommes, mais très vite, au-delà de leur projet commun, moderniser le commerce de l'iode, des liens se tissent entre les deux familles, l'amour et l'amitié bousculent les barrières sociales. De naissances en enterrements, de fêtes familiales en célébrations religieuses, d'amours en malheurs, de succès en naufrages, c'est tout un nouveau monde qui va apparaître. Sur fond d'hymne constant au terroir, les destins entrecroisés d'Anne, Estelle, Yann, François et Eugène, composent la plus belle des sagas de l'Océan. L’honneur des goémoniers, de Joël RAGUENES Editeur : JC Lattès Date de parution : 2003 Nombre de pages : 426 p. Cote à la médiathèque : R-RAG Gwen-Aël Kernéis a vingt-huit ans et termine ses études à Paris, tout en assumant la direction de l'entreprise familiale d'iode du Conquet que François, son père, lui a laissée deux ans plus tôt. Sa rencontre avec Viviane puis un accident à l'usine vont bouleverser sa vie. Confronté à des difficultés de tous ordres, il s'aperçoit qu'il n'est pas seul ; son père et son ami Yves Kerléo, l'ex-roi du pain de mer, ne demandent qu'à l'aider à faire redémarrer l'usine et à lutter contre le déclin de l'industrie de l'iode. Gwen-Aël et Viviane, ainsi que leurs proches, s'aiment, se marient, ont des enfants, souffrent, travaillent et s'amusent, comme leurs parents, comme, encore, tous ceux qui partagent avec eux cette épopée de l'iode et des laminaires. Tous seront pris dans la tourmente d'une époque qui les mène, inexorablement, vers une guerre annoncée. Sorti de rien, de Irène FRAIN Editeur : Seuil Date de parution : 2013 Nombre de pages : 281 p. Cote à la médiathèque : BZH B FRA "Un jour, un journaliste m’interpelle : Vous qui êtes sortie de rien…". Quel rien ? La misère qui fut celle de mon père ? Je retourne en Bretagne. Le fil du passé n’est pas encore rompu, les gens se souviennent, un monde stupéfiant ressuscite. Une colère ancestrale prend alors la parole et me dicte, "Cherche donc ce qu’il fut, ce Rien dont tu es la fille. Et dis-le". Je m’incline, je croise ce passé avec ce qu’il me reste de mon père : ses récits, sa légende, ses carnets, toutes ces lettres qu’il écrivit lorsqu’il était prisonnier des nazis. Des énigmes s’expliquent, des secrets se dévoilent. Oui, mon histoire, jusqu’à mon prénom, est bien fille de la sienne : le combat d’un Breton "sorti de rien". Combien sont-ils encore, sur la planète, à vouloir sauver comme lui le seul trésor qui vaille : la dignité ?". Les naufragés de l’Ile Tromelin, d’Irène FRAIN Editeur : Michel Lafon Date de parution : 2009 Nombre de pages : 371 p. Cote à la médiathèque : R-FRA Un minuscule bloc perdu dans l'océan Indien. Cerné par les déferlantes, harcelé par les ouragans. C'est là qu'échouent, en 1761, les rescapés du naufrage de L'Utile, un navire français qui transportait une cargaison clandestine d'esclaves. Les Blancs de l'équipage et les Noirs de la cale vont devoir cohabiter, trouver de l'eau, de la nourriture, de quoi faire un feu, survivre. Ensemble, ils construisent un bateau pour s'enfuir. Faute de place, on n'embarque pas les esclaves, mais on jure solennellement de revenir les chercher. Quinze ans plus tard, on retrouvera huit survivants : sept femmes et un bébé. Que s'est-il passé sur l'île ? À quel point cette histoire a-t-elle ébranlé les consciences ? Ému et révolté par ce drame, Condorcet entreprendra son combat pour l'abolition de l'esclavage. Composition française, retour sur une enfance bretonne , de Mona OZOUF Editeur : Gallimard Date de publication : 2009 Nombre de pages : 258 p. Cote de la médiathèque : B-OZO La France a toujours vécu d'une tension entre l'esprit national et le génie des pays qui la composent, entre l'universel et le particulier. Mona Ozouf se souvient l'avoir ressentie au cours d'une enfance bretonne. Dans un territoire exigu et clos, entre école, église et maison, il fallait vivre avec trois lots de croyances disparates. A la maison, tout parlait de l'appartenance à la Bretagne. L'école, elle, professait l'indifférence aux identités locales. Quant à l'église, la foi qu'elle enseignait contredisait celle de l'école comme celle de la maison. En faisant revivre ces croyances désaccordées, Mona Ozouf retrouve des questions qui n'ont rien perdu de leur acuité. Pourquoi la France a-t-elle toujours ressenti la pluralité comme une menace? Faut-il opposer un républicanisme attaché à l'universel et des particularismes invariablement jugés rétrogrades? Comment vivre heureusement la "composition française"? Paris-Brest, de Tanguy VIEL Editeur : Les Editions de minuit Date de parution : 2008 Nombre de pages : 189 p. Cote à la médiathèque : R-VIE Il est évident que la fortune pour le moins tardive de ma grand-mère a joué un rôle important dans cette histoire. Sans tout cet argent, mes parents ne seraient jamais revenus s'installer dans le Finistère. Et moi-même sans doute, je n'aurais jamais quitté Brest pour habiter Paris. Mais le vrai problème est encore ailleurs, quand il a fallu revenir des années plus tard et faire le trajet dans l'autre sens, de Paris vers Brest. La vierge de faïence, de Christian De la Hubaudière Editeur : Coop Breizh Date de parution : 2003 Nombre de pages : 383 p. Cote à la médiathèque : R-LAH Les débuts de la faïence en Bretagne au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles forment une épopée familiale qui nous mène du Sud de la France à Locmaria en Quimper. C'est là qu'en 1708 naissent les ateliers d'origine. On y suit les premières générations de faïenciers, les progrès de leur installation, les sources auxquelles ils puisent leur art. Un grand roman qui plonge dans l'univers d'un artisanat exigeant, muant en une industrie de pointe pour son temps. Et en relation avec les faïenciers de France et de l'étranger, à travers des styles et des ouvriers issus de toutes les régions. À la recherche d'une identité originale, Quimper sera un modèle en la matière, plus d'un siècle avant l'époque Henriot. Au bord des grèves, de Marie LE GALL Editeur : Phébus Date de parution : 2014 Nombre de pages : 134p. Cote à la médiathèque : R-LEG Léna, la cinquantaine, originaire des Montagnes Noires de Bretagne, travaille à Paris et revient dès que possible sur les grèves de son enfance. Les yeux clos, seule la plupart du temps, plongée dans une sorte de coma émotionnel à la suite d'une accumulation de peines, cette femme cherche un peu de paix à défaut du bonheur. L'apparition d'un Américain, de quinze ans son cadet, tellement différent d'elle, va réveiller en elle le désir. Une rencontre en forme de séisme lent. La première marche d'un escalier invisible qui mènera Léna vers Maria, femme sereine et forte, et l'idée que, malgré tout, quelque part, toujours, une personne vous attend. De père légalement inconnu, de Françoise CLOAREC Editeur : Phébus Date de parution : 2014 Nombre de pages : 160 p. Non disponible à la médiathèque La guerre d'Indochine approche de son terme scellé par la bataille de Diên Biên Phu. Dans le port de Saigon des enfants embarquent sur un paquebot, laissant derrière eux une mère au-delà des larmes, une terre à feu et à sang, une civilisation bafouée, un passé bercé par l'amour maternel et obscurci de secrets. L'un d'eux est une fillette ayant pour prénom Camille. De père légalement inconnu est l'histoire d'une quête, c'est aussi celle d'une étrange histoire d'amour et d'abandon. Presque une vie durant Camille voudra que l'officier, amant de sa mère, Thi Vien, ait un visage, et un destin. D'espoirs en déceptions, et jusqu'à la révélation finale, la mémoire de Camille ressuscite des mondes disparus, flamboyants ou ternes, et des odeurs, des parfums, des ombres et des voix Le non de Klara, de Soazig AARON Editeur : Maurice Nadeau Date de parition : 2002 Nombre de pages : 186 p. Cote à la médiathèque : R-AAR Ce récit se présente sous la forme d'un journal, celui d'Angélika, l'amie et belle-sœur de Klara qui revient d'Auschwitz à Paris après une déambulation à travers l'Europe en août 1945. Le journal s'organise autour de la parole de Klara qui, jour après jour, pendant un mois, dévoile ce qu'elle a vécu. Pas de lamentations, mais elle dit froidement, avec force et violence, sa stupeur et sa colère permanente, son incapacité à accepter les codes de la vie redevenue normale. Elle refuse de revoir sa fille de trois ans et partira, au bout d'un mois, en Amérique. Il existe peu de récits sur le retour des déportés et leur difficile réadaptation à la vie quotidienne. Le piano de ma mère, de Yann QUEFFELEC Editeur : Ed Corps 16 Date de parution : 2010 Nombre de pages : 284 p. Cote à la médiathèque : B-QUE « Ma mère chantait, jouait du piano, veillait au bonheur de chacun. Mon père était connu, ma soeur une musicienne prodige, mon frère Hervé un matheux magnifiquement distrait. J'étais moi-même un cancre persévérant, ami des poètes maudits. Un piano sinon deux roucoulaient dans la maison. « Ce livre retrace la relation houleuse que j'ai toujours eue avec mon père, l'homme que j'ai le plus aimé, admiré, craint, et qui voulait me faire plier sous sa loi. Il raconte aussi le déclin familial des Queffélec, des gens contradictoires, aussi modestes que prétentieux, aussi discrets qu'arrogants. » Ce récit autobiographique s'achève avec la mort de sa mère, en 1969.