69 positions : À bas les idées farouches !

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69 positions : À bas les idées farouches !
69 positions :
À bas les idées farouches !
Le plateau du TAP ce 5 avril s’est transformé en une galerie d’art dans laquelle
divers documents écrits ou filmiques rappellent des moments de l'histoire de la
sexualité, et la remise en cause de ses représentations, au cours des cinquante
dernières années. Le public y déambule, sur une bande son qui fait retentir des
cris stridents. Des cris provenant d'un extrait de film où une femme se fait maltraiter, seins oppressés par des mains masculines. Ces résonances aigres installent une ambiance malsaine et perverse, bien qu’au fil du spectacle le public s’y
adapte, les cris font partie du décor.
Mette Ingvartsen accueille directement le public dans cette galerie, et va performer directement à son contact, presque deux heures durant. Elle propose un
spectacle innovant variant entre explication de son projet, interactions avec le
public, projections d’extraits de films, mais également des chorégraphies.
En évoluant nue tout au long de la pièce, Mette Ingvartsen met en place une
proximité très intrigante avec le public. Elle l’invite à danser avec elle, à performer des orgasmes et à reconstruire des positions "tendancieuses".
69 positions travaille la dimension du féminisme en lien avec les mouvements
de libération sexuelle. Y montrer que le corps nu est un costume éveille une réflexion parmi le public. Ce spectacle porté par les puissances complexes du désir est un éloge du corps, de la sexualité, en écho à la célèbre performance Meat
Joy, de Carolee Schneemann en 1964.
Milena ALVAREZ

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