die zauberflöte

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die zauberflöte
DIE
ZAUBERFLÖTE
LA FLÛTE ENCHANTÉE
Wolfgang Amadeus Mozart
SINGSPIEL
EN DEUX ACTES
1791
MUSIQUE
Wolfgang Amadeus
Mozart (1756-1791)
DIRECTION MUSICALE
Henrik Nánási
MISE EN SCÈNE
Robert Carsen
DÉCORS
Michael Levine
LIVRET
Emanuel Schikaneder
COSTUMES
Petra Reinhardt
En langue allemande
Surtitrage en français
et en anglais
LUMIÈRES
Robert Carsen,
Peter van Praet
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VIDÉO
Martin Eidenberger
DRAMATURGIE
Ian Burton
CHEF DES CHŒURS
José Luis Basso
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national
de Paris
TAMINO
Stanislas
de Barbeyrac
(23, 26, 29 jan.,
1, 4, 7, 9, 16, 20, 23 fév.)
Pavol Breslik (28, 31
jan., 3, 6, 10, 17, 21 fév.)
KÖNIGIN DER NACHT
Albina Shagimuratova
(23, 26, 29 jan., 1, 4, 7,
10, 16, 20 fév.)
Sabine Devieilhe
(28, 31 jan., 3, 6, 9, 17,
21, 23 fév.)
ERSTE DAME
Gabriela Scherer
DER SPRECHER
José Van Dam
ZWEITE DAME
Annika Schlicht
ERSTER PRIESTER
Sebastian Pilgrim
DRITTE DAME
Nadine Weissmann
ZWEITER PRIESTER
Paul Kaufmann
PAPAGENO
Michael Volle
(23, 26, 29 jan., 1, 4, 7,
10, 16, 20, 21 fév.)
Florian Sempey
(28, 31 jan., 3, 6, 9, 17,
23 fév.)
ERSTER
GEHARNISCHTER
MANN
Martin Homrich
PAPAGENA
Christina Gansch
SARASTRO
René Pape
(23 jan., 1 > 10 fév.)
Tobias Kehrer
(26 > 31 jan., 16 > 23 fév.)
MONOSTATOS
Andreas Conrad
• # OPÉRA BASTILLE
PAMINA
Nadine Sierra
(23, 26, 29 jan.,
1, 4, 7, 9, 16, 20, 23 fév.)
Kate Royal (28, 31 jan.,
3, 6, 10, 17, 21 fév.)
ZWEITER
GEHARNISCHTER
MANN
Luke Stoker
DREI KNABEN
Solistes des Aurelius
Sängerknaben Calw
La création
La Flûte enchantée a été créé le 30 septembre 1791, au Theater auf der Wieden
de Vienne, sous la direction de Mozart
lui-même.
L’œuvre
Die Zauberflöte (littéralement : « La Flûte
magique », ou plutôt « ayant un pouvoir
d’enchantement ») est un opéra (Singspiel)
en deux actes, chanté et joué en allemand. Le livret est d’Emanuel Schikaneder
(1751-1812), acteur, metteur en scène et
directeur du Theater auf der Wieden de
Vienne ; il programma dans son théâtre
plusieurs opéras de Mozart et suggéra à
Beethoven le sujet de Fidelio. C’est lui qui
avait convaincu Mozart d’écrire pour son
théâtre populaire de la banlieue de Vienne
La Flûte enchantée au livret de laquelle collaborèrent sans doute également Giesecke,
von Born et Mozart lui-même.
La Flûte enchantée allie la forme populaire
du Singspiel, faisant alterner les dialogues parlés et le chant, avec la forme la
plus élevée du drame philosophique, et,
au travers d’un canevas unissant trame
maçonnique et épisodes comiques, concilie musique savante et musique populaire.
L’œuvre à l’Opéra de Paris
Le public de l’Opéra de Paris ne connut
d’abord La Flûte enchantée que par une
libre adaptation sur une version française, qui portait le titre de Les Mystères
d’Isis (20 août 1801). Le 3 avril 1879,
l’ouvrage entre au répertoire de l’OpéraComique dans une version française de
Nuitter et Beaumont. La Flûte enchantée
entre finalement au répertoire de l’Opéra
(Palais Garnier) dans une nouvelle version
française de Jean-Gabriel Prodhomme le
26 janvier 1923. Le 22 décembre 1954,
dans une version de Jean Sarment, la production de Maurice Lehmann dans des
décors de Chapelain-Midy reçoit un accueil
triomphal.
En mai 1977, Rolf Liebermann confie la
mise en scène de la première Zauberflöte
chantée et jouée en allemand à l’Opéra à
Horst Zankl, dans des décors d’Arik Brauer.
Une prestigieuse distribution comprenant
Kiri Te Kanawa, Horst Laubenthal, Kurt
Moll, Edda Moser est réunie sous la direction de Karl Böhm. En juin-juillet 1986,
l’œuvre est donnée à l’Opéra-Comique
dans une nouvelle présentation réalisée
par Marcel Bluwal et Hubert Monloup. En
juin 1991, La Flûte enchantée a fait son
entrée à l’Opéra Bastille, sous la direction
d’Armin Jordan et dans la mise en scène
de Robert Wilson, production pour laquelle
de nouveaux costumes furent réalisés
en 1999 par Kenzo. En décembre 2000,
Benno Besson signe une nouvelle mise en
scène présentée au Palais Garnier. En 2005,
une nouvelle production a été présentée à
l’Opéra Bastille, dans une mise en scène de
La Fura dels Baus, sous la direction musicale de Marc Minkowski et avec Mireille
Delunsch, Paul Groves, Erika Miklosa et Ain
Anger. Robert Carsen mettra également
cette œuvre en scène à l’Opéra Bastille
pour la saison 2013 / 2014. C’est cette production qui est reprise cette année.
Synopsis
ACTE I
Un serpent poursuit le Prince Tamino, qui
appelle à l’aide et s’évanouit. Trois dames
voilées triomphent du serpent, sont saisies
par la beauté du jeune homme et vont en
faire part à la « Reine de la nuit », leur maîtresse. Revenu à lui, Tamino voit s’approcher un être étrange : l’oiseleur Papageno,
qui se vante d’avoir tué le serpent. Il est
puni de ce mensonge par les trois dames
qui lui cadenassent la bouche. À Tamino,
la Reine envoie un portrait de Pamina, sa
fille. Ce portrait emplit d’un violent amour
le cœur du Prince. La Reine paraît, exhorte
Tamino à délivrer sa fille qu’un être malfaisant, Sarastro, lui a ravie. Les trois dames
libèrent Papageno du cadenas que Tamino
peut ouvrir. Pour affronter Sarastro, on
donne à Tamino une flûte enchantée et à
Papageno, qui doit accompagner le Prince,
un carillon magique. Trois petits garçons
les conduiront au but. Papageno, qui ne les
a pas vus, se perd et se trouve, en cherchant Pamina, face à l’affreux Monostatos,
serviteur de Sarastro et gardien de la jeune
fille, qu’il s’apprête à violenter. L’étrange
Papageno le fait fuir. Heureuse d’apprendre qu’elle est aimée et qu’un sauveur
approche, Pamina assure Papageno que le
ciel lui enverra une amie. Les deux amis
chantent la puissance de l’amour. Les
trois garçons conduisent Tamino devant
les trois Temples où Sarastro officie. Le
Prince est saisi d’un profond respect pour
ce lieu où l’on peut apprendre à devenir
un homme. Un prêtre l’amène à douter
du bien-fondé des projets de la Reine.
Lorsque Tamino, qui n’en était plus sûr,
apprend que Pamina vit, il exprime sa joie
en jouant sur sa flûte. Sa musique ravit
les animaux les plus sauvages, elle attire
Pamina et Papageno. Monostatos, qui
veut les arrêter, en est empêché par le son
magique du carillon de Papageno. Sarastro
paraît. Il dit à Pamina que, dans son propre
intérêt, elle ne doit pas retourner chez sa
mère, trop fière pour accepter la souveraineté masculine. Monostatos, qui ramène
Tamino prisonnier, est puni de soixantedix-sept coups de verge sur la plante des
pieds pour son audace envers Pamina. Les
amants, qui se voient pour la première fois,
sont aussitôt séparés. Tamino est emmené
avec Papageno dans la salle des épreuves.
ACTE II
À ses dix-huit prêtres réunis, Sarastro
confie son dessein : faire de Tamino et
Pamina un couple royal apte au règne.
Pour cela, il prie Isis et Osiris de leur venir
en aide dans les dures épreuves auxquelles
ils vont être soumis. La première épreuve
pour Tamino et Papageno est celle du
silence. Les trois dames apparaissent et
annoncent l’approche de leur Reine, évoquant les dangers qui menacent. Tamino
leur oppose un silence impassible et s’emploie à calmer Papageno. Les trois dames
sont chassées par les prêtres. Monostatos
veut embrasser Pamina endormie dans un
jardin au clair de lune. La Reine de la nuit
le chasse. Elle n’accepte pas de voir sa fille
liée à un homme qui professe l’humiliation
et l’asservissement du sexe féminin. Elle
donne à Pamina un poignard qui doit tuer
Sarastro pour lui arracher le Cercle Solaire
de la toute Puissance. Profitant du trouble
de Pamina, Monostatos la menace de mort
si elle ne lui cède pas. Sarastro intervient,
chasse Monostatos et rassure Pamina,
qui craint une punition pour sa mère.
Cependant Tamino et Papageno sont toujours soumis à l’épreuve du silence. Une
très vieille femme, qui se dit âgée de dixhuit ans et deux minutes, aborde Papageno
et prétend être son amoureuse. Les trois
garçons restituent la flûte et le carillon aux
deux hommes et leur apportent une collation. Tamino ne mange pas, il joue de la
flûte. Pamina l’entend, accourt, lui parle.
Les deux hommes ne se départissent pas
de leur silence et la laissent partir, désespérée. Les prêtres félicitent Tamino pour
sa fermeté. Sarastro fait revenir Pamina
pour un dernier adieu à Tamino qui va
courir un danger mortel. À Papageno, on
donne un verre de vin qui réveille son désir
essentiel : une compagne. Sa vieille femme
amoureuse lui revient et se transforme en
une jolie jeune femme. Mais lorsqu’il veut
la saisir, les lions de Sarastro le font fuir,
car il n’est pas encore digne d’elle.
Les trois garçons empêchent Pamina de
se donner la mort et la conduisent jusqu’à
Tamino. Celui-ci se prépare à affronter la
terrible épreuve du Feu et de l’Eau dont
deux gardiens lui révèlent le sens en lisant
sur les pages d’un grand livre invisible.
Pamina rappelle à Tamino les vertus de la
flûte enchantée : sa musique permettra de
braver victorieusement la mort. Grâce aux
sons de la flûte, tous deux passent sans
dommage au travers du Feu et de l’Eau.
Sarastro et son peuple les accueillent dans
le Temple. C’est maintenant Papageno
que les trois garçons arrachent à la mort.
Ils lui recommandent l’usage de son carillon magique. Il trouve enfin sa Papagena.
Monostatos conduit les trois dames à l’assaut du domaine de Sarastro. L’assaut est
aussitôt repoussé. La Reine de la nuit est
renvoyée dans la nuit des temps. Le Soleil
a chassé la Nuit.
Robert Carsen
MISE EN SCÈNE
Né au Canada, Robert Carsen a suivi
une formation d’acteur au Bristol Old Vic
Theatre School avant de se lancer dans
la mise en scène. Parmi ses productions
les plus marquantes : Falstaff au Covent
Garden de Londres et à la Scala de Milan ;
un cycle Janáček à l’Opéra du Rhin ;
Don Giovanni à la Scala de Milan ; Le Tour
d’écrou au Theater an der Wien (mise
en scène, décors et costumes) ; Carmen,
Fidelio et Dialogues des carmélites à Amsterdam ; Ariane à Naxos à Munich ;
Armide au Théâtre des Champs-Élysées ; Mitridate à La Monnaie
de Bruxelles ; Rinaldo et Le Couronnement de Poppée à Glyndebourne ;
Salomé à Turin ; Iphigénie en Tauride à Chicago, Madrid, Toronto
et au Covent Garden ; Candide, My Fair Lady et Singing in the Rain
au Théâtre du Châtelet ; Le Trouvère au Festival de Bregenz ; La Traviata
pour la réouverture de La Fenice à Venise ; Le Chevalier à la rose
au Festival de Salzbourg ; Mefistofele et Eugène Onéguine au Metropolitan
Opera de New York ; L’Anneau du Nibelung à Cologne ; Richard III (Giorgio
Battistelli) ainsi qu’un cycle Puccini à Anvers ; Orphée et Eurydice
à Chicago ; Le Songe d’une nuit d’été, Orlando, La Flûte enchantée, Semele,
Rigoletto au Festival d’Aix-en-Provence, Platée au Theater an der Wien
et à l'Opéra-Comique, la création mondiale de CO2 de Giorgio Battistelli
à la Scala de Milan.
Pour l’Opéra national de Paris, il a mis en scène Manon Lescaut, Nabucco,
I Capuleti e i Montecchi, Lohengrin, Les Contes d’Hoffmann, Alcina, Rusalka,
Les Boréades, Capriccio, Tannhäuser, Elektra, La Flûte enchantée.
Il est également scénographe et directeur artistique pour les expositions
Bohèmes et Marie-Antoinette au Grand Palais, L’impressionnisme
et la mode et Splendeurs et misères au Musée d’Orsay, Charles Garnier,
un architecte pour un empire à l’École nationale des Beaux-arts, Magritte
à l’Art Institute de Chicago. Robert Carsen a reçu le Grand Prix du Syndicat
de la presse musicale internationale pour l’ensemble de ses mises
en scène, le Prix du Syndicat de la critique en France à trois reprises
et le Prix Abbiati de la critique italienne à quatre reprises.
WOLFGANG
AMADEUS
MOZART
(1756-1791)
Wolfgang Amadeus Mozart est l’un
des compositeurs les plus importants
de l’histoire de la musique occidentale,
et la figure majeure de la période du classicisme. Il fait partie avec Haydn
et Beethoven de la « triade classique viennoise », incarnant l’un des trois
maîtres dont l’influence a été la plus considérable sur les générations
suivantes de compositeurs. Virtuose du clavecin et du violon, il connaît
un succès précoce et une carrière fulgurante, en portant toutes les formes
musicales existantes à un état d’accomplissement inégalé.
Le père de Mozart, musicien au service du prince-archevêque
de Salzbourg, occupe une place prépondérante dans la réussite de son fils.
Il lui enseigne la musique et organise son premier concert en public alors
que Mozart est seulement dans sa sixième année. L’enfant prodige
se produit par la suite dans de nombreuses villes d’Europe, à Vienne
devant l’impératrice Marie-Thérèse, à Versailles devant la famille royale
et la cour, à Londres devant le roi Georges III. Mozart se retrouve très vite
sollicité par la noblesse qui ne tarit plus d’éloges à son sujet ; il compose
ses premières grandes œuvres, opéra bouffe, messe, quatuor, concerto,
symphonie, en tout plus de six cents pièces en trente-cinq ans. Son succès
lui permet de dépasser peu à peu les normes formelles de son temps
et de s’affranchir des contraintes sociales pesant sur le statut
du compositeur : malgré de nombreuses dettes, il trouve une certaine
indépendance à Vienne où il s’établit à partir de 1781. Neuf ans plus tard,
il meurt prématurément en raison de fréquentes maladies et l’épuisement
du à un rythme de travail effréné.
Le génie de Mozart tient à l’originalité décisive qu’il fait naître
de sa maîtrise parfaite des genres : il réussit à la perfection à allier
lyrisme de la mélodie italienne et technicité du contrepoint allemand
en un style à l’expressivité unique. Son œuvre contient en germe l’ampleur
et l’effusion passionnée qui caractériseront la période romantique.
Mozart en 6 dates :
1767 Premier opéra de Mozart, Apollo et Hyacinthus, à l’âge de 11 ans.
1769 Alors qu’il n’a que 13 ans, Mozart est nommé maître de concert
auprès de l’archevêque de Salzbourg.
1770 À l’âge de 14 ans, retranscription en une seule écoute du Miserere
de Gregorio Allegri, œuvre d’une grande complexité.
1779 Organiste de la cour ; contrainte du principe de la commande,
par exemple la Messe du couronnement en ut majeur
(composée dans une période difficile, alors que sa mère est décédée
l’année précédente).
1781 Rencontre de Mozart avec Haydn ; naissance d’une grande amitié.
1785 Mozart devient maître de la franc-maçonnerie.
Mozart en 6 œuvres :
1775 Concertos pour violon n°3, 4 et 5.
1778 Concerto pour flûte et harpe.
1779 Messe du Couronnement (en ut majeur).
1787 Don Giovanni, opéra en deux actes, en italien, sur un livret
de Lorenzo da Ponte ; genre « drama giocoso » (drame joyeux).
1788 Symphonies 39 à 41 (les trois dernières symphonies de Mozart).
1791 Die Zauberflöte (La Flûte enchantée), singspiel en deux actes
(mi-parlé mi-chanté), en allemand, sur un livret de Schikaneder.
Biographie France Musique
STÉPHANE
LISSNER
DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane
Lissner a dirigé durant toute sa carrière
des théâtres, des festivals et des maisons
d’opéras en France et en Europe.
Il monte sa première pièce de théâtre à
l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit
ans, son propre théâtre dans une salle
du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre
Mécanique, où il travaille notamment
avec Alain Françon et Bernard Sobel
entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les
métiers : régisseur, électricien, auteur ou
encore metteur en scène.
Il est ensuite nommé secrétaire général du
Centre dramatique national d’Aubervilliers
(1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983.
En 1984-1985, il enseigne la gestion des
institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre.
Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983
puis en est nommé directeur général en
1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de
l’Orchestre de Paris (1993-1995).
De 1998 à 2006, il prend la direction du
Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne
de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la
promotion de jeunes talents.
Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook
le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998
et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la
Madeleine, qu’il quittera en 2011.
De 2005 à 2014, il devient surintendant et
directeur artistique du Teatro della Scala
de Milan. Il en est le premier directeur
non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener
Festwochen en Autriche.
Au cours de sa carrière, il a travaillé avec
les plus grands chefs d’orchestre, metteurs
en scène ou chorégraphes parmi lesquels :
Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William
Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ;
Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice
Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth,
Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein,
Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina
Bausch, William Forsythe…
Nommé directeur délégué de l’Opéra
national de Paris en octobre 2012, il a pris
ses fonctions le 1er août 2014.
Stéphane Lissner est chevalier de la
Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la
République italienne. PHILIPPE
JORDAN
DIRECTEUR MUSICAL
Directeur Musical de l’Opéra national de
Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015,
Philippe Jordan est déjà reconnu comme
l’un des chefs d’orchestre les plus doués
et les plus passionnants de sa génération.
Il prend à 6 ans sa première leçon de piano.
À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben
et à 11 ans commence le violon. En 1994,
à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire
de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie
parallèlement avec le compositeur suisse
Hans Ulrich Lehmann et continue ses
études de piano auprès de Karl Engel. Dans
la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner
présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe
Jordan commence sa carrière comme
Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en
1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche
Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il
est Directeur musical de l’Opéra de Graz
et de l’Orchestre Philharmonique de Graz,
puis de 2006 à 2010 principal chef invité
à la Staatsoper Unter den Linden Berlin.
Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les
plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le
Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra
de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal
de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla
Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de
Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival
de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et
le Festival d’Aix-en-Provence.
En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago,
l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de
Philadelphie, le National Symphony de
Washington, l’Orchestre Philharmonique
de New York, les Wiener Philharmoniker, la
Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg,
le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala,
l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia
de Rome, l’Orchestre Philharmonique de
Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler
des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se
produit régulièrement en tant que pianiste
en récitals et musique de chambre.
Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe
Jordan se consacre entre autres, avec les
Wiener Symphoniker, à un cycle intégral
des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands
oratorios de Bach. À l’Opéra national de
Paris, il dirige les nouvelles productions de
L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la
reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que
l’intégrale des symphonies de Beethoven.
Il sera présent au Bayerische Staatsoper
de Munich avec une nouvelle production
d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde.
Philippe Jordan a enregistré en DVD
Werther (Wiener Staatsoper), Doktor
Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent
Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré
l’intégrale des concertos pour piano de
Beethoven avec François-Frédéric Guy
et l’Orchestre Philharmonique de Radio
France ainsi que Pelléas et Mélisande avec
l’Orchestre de l’Opéra national de Paris
(Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits
symphoniques du Ring des Nibelungen
(Erato/Warner Classics). Pour ces trois
derniers enregistrements, il a été nommé
« Artiste de l’année – Classica 2013 ».
En septembre 2014 il a enregistré en CD la
symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec
les Wiener Symphoniker.
AURÉLIE
DUPONT
DIRECTRICE DE LA DANSE
Parcours :
1983 : entre à l’École de danse.
1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps
de ballet.
1991 : « Coryphée ».
1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or
au Concours de Varna (catégorie junior).
Est l’une des trois Ombres de La Bayadère
(Rudolf Noureev).
1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le
Pas de deux des paysans dans Giselle
(d’après Jean Coralli et Jules Perrot),
« Sanguin » dans Les Quatre tempéraments
ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George
Balanchine) lors des soirées « Jeunes
danseurs ».
1994 : Prix du Cercle Carpeaux.
Interprète Gamzatti dans le Pas de six
de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des
soirées « Jeunes danseurs ».
1995 : danse le Pas de six de Napoli (August
Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald
Lander), une des deux Amies et La
Demoiselle d’honneur de Don Quichotte
(Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita
(d’après Marius Petipa).
1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette
(Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup
(Roland Petit), Marie dans Annonciation
(Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans
The Four Seasons (Jerome Robbins).
Promue « Première danseuse ».
Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine),
Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas
de deux des Écossais dans La Sylphide
(Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire
de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre
de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte,
Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf
Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient
Airs and Dances (Richard Tanner), Dark
Elegies (Antony Tudor).
2001 : Benois de la danse.
À l’issue de la représentation
de Don Quichotte (Rudolf Noureev),
le 31 décembre 1998,
est nommée « Étoile ».
Elle a depuis ajouté à son répertoire :
Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin
Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais
de cristal (George Balanchine), Boléro
(Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean
Coralli et Jules Perrot et dans la version
de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John
Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe),
La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe
Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après
Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite
en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia,
Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier),
La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya
dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac
des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen
(Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj),
In The Night, En Sol, Dances at a Gathering
(Jerome Robbins).
Principales créations à l’Opéra
Rythme de valses (Roland Petit, 1994),
Musings (James Kudelka, 1997), Casanova
(Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle
de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum
(Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones,
Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder
Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut
qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony /
O composite (Trisha Brown, 2004),
La Dame aux camélias (John Neumeier,
2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006,
2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz,
2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin
Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation
(Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi
Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013),
Darkness is Hiding Black Horses (Saburo
Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie –
rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et
Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied,
2014).
Elle fait ses adieux officiels à la scène le
18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon
(MacMillan)
Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre
national du Mérite.
À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont
succède à Benjamin Millepied comme
Directrice de la Danse à l’Opéra national
de Paris.