die zauberflöte
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DIE ZAUBERFLÖTE LA FLÛTE ENCHANTÉE Wolfgang Amadeus Mozart SINGSPIEL EN DEUX ACTES 1791 MUSIQUE Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) DIRECTION MUSICALE Henrik Nánási MISE EN SCÈNE Robert Carsen DÉCORS Michael Levine LIVRET Emanuel Schikaneder COSTUMES Petra Reinhardt En langue allemande Surtitrage en français et en anglais LUMIÈRES Robert Carsen, Peter van Praet , - VIDÉO Martin Eidenberger DRAMATURGIE Ian Burton CHEF DES CHŒURS José Luis Basso Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris TAMINO Stanislas de Barbeyrac (23, 26, 29 jan., 1, 4, 7, 9, 16, 20, 23 fév.) Pavol Breslik (28, 31 jan., 3, 6, 10, 17, 21 fév.) KÖNIGIN DER NACHT Albina Shagimuratova (23, 26, 29 jan., 1, 4, 7, 10, 16, 20 fév.) Sabine Devieilhe (28, 31 jan., 3, 6, 9, 17, 21, 23 fév.) ERSTE DAME Gabriela Scherer DER SPRECHER José Van Dam ZWEITE DAME Annika Schlicht ERSTER PRIESTER Sebastian Pilgrim DRITTE DAME Nadine Weissmann ZWEITER PRIESTER Paul Kaufmann PAPAGENO Michael Volle (23, 26, 29 jan., 1, 4, 7, 10, 16, 20, 21 fév.) Florian Sempey (28, 31 jan., 3, 6, 9, 17, 23 fév.) ERSTER GEHARNISCHTER MANN Martin Homrich PAPAGENA Christina Gansch SARASTRO René Pape (23 jan., 1 > 10 fév.) Tobias Kehrer (26 > 31 jan., 16 > 23 fév.) MONOSTATOS Andreas Conrad • # OPÉRA BASTILLE PAMINA Nadine Sierra (23, 26, 29 jan., 1, 4, 7, 9, 16, 20, 23 fév.) Kate Royal (28, 31 jan., 3, 6, 10, 17, 21 fév.) ZWEITER GEHARNISCHTER MANN Luke Stoker DREI KNABEN Solistes des Aurelius Sängerknaben Calw La création La Flûte enchantée a été créé le 30 septembre 1791, au Theater auf der Wieden de Vienne, sous la direction de Mozart lui-même. L’œuvre Die Zauberflöte (littéralement : « La Flûte magique », ou plutôt « ayant un pouvoir d’enchantement ») est un opéra (Singspiel) en deux actes, chanté et joué en allemand. Le livret est d’Emanuel Schikaneder (1751-1812), acteur, metteur en scène et directeur du Theater auf der Wieden de Vienne ; il programma dans son théâtre plusieurs opéras de Mozart et suggéra à Beethoven le sujet de Fidelio. C’est lui qui avait convaincu Mozart d’écrire pour son théâtre populaire de la banlieue de Vienne La Flûte enchantée au livret de laquelle collaborèrent sans doute également Giesecke, von Born et Mozart lui-même. La Flûte enchantée allie la forme populaire du Singspiel, faisant alterner les dialogues parlés et le chant, avec la forme la plus élevée du drame philosophique, et, au travers d’un canevas unissant trame maçonnique et épisodes comiques, concilie musique savante et musique populaire. L’œuvre à l’Opéra de Paris Le public de l’Opéra de Paris ne connut d’abord La Flûte enchantée que par une libre adaptation sur une version française, qui portait le titre de Les Mystères d’Isis (20 août 1801). Le 3 avril 1879, l’ouvrage entre au répertoire de l’OpéraComique dans une version française de Nuitter et Beaumont. La Flûte enchantée entre finalement au répertoire de l’Opéra (Palais Garnier) dans une nouvelle version française de Jean-Gabriel Prodhomme le 26 janvier 1923. Le 22 décembre 1954, dans une version de Jean Sarment, la production de Maurice Lehmann dans des décors de Chapelain-Midy reçoit un accueil triomphal. En mai 1977, Rolf Liebermann confie la mise en scène de la première Zauberflöte chantée et jouée en allemand à l’Opéra à Horst Zankl, dans des décors d’Arik Brauer. Une prestigieuse distribution comprenant Kiri Te Kanawa, Horst Laubenthal, Kurt Moll, Edda Moser est réunie sous la direction de Karl Böhm. En juin-juillet 1986, l’œuvre est donnée à l’Opéra-Comique dans une nouvelle présentation réalisée par Marcel Bluwal et Hubert Monloup. En juin 1991, La Flûte enchantée a fait son entrée à l’Opéra Bastille, sous la direction d’Armin Jordan et dans la mise en scène de Robert Wilson, production pour laquelle de nouveaux costumes furent réalisés en 1999 par Kenzo. En décembre 2000, Benno Besson signe une nouvelle mise en scène présentée au Palais Garnier. En 2005, une nouvelle production a été présentée à l’Opéra Bastille, dans une mise en scène de La Fura dels Baus, sous la direction musicale de Marc Minkowski et avec Mireille Delunsch, Paul Groves, Erika Miklosa et Ain Anger. Robert Carsen mettra également cette œuvre en scène à l’Opéra Bastille pour la saison 2013 / 2014. C’est cette production qui est reprise cette année. Synopsis ACTE I Un serpent poursuit le Prince Tamino, qui appelle à l’aide et s’évanouit. Trois dames voilées triomphent du serpent, sont saisies par la beauté du jeune homme et vont en faire part à la « Reine de la nuit », leur maîtresse. Revenu à lui, Tamino voit s’approcher un être étrange : l’oiseleur Papageno, qui se vante d’avoir tué le serpent. Il est puni de ce mensonge par les trois dames qui lui cadenassent la bouche. À Tamino, la Reine envoie un portrait de Pamina, sa fille. Ce portrait emplit d’un violent amour le cœur du Prince. La Reine paraît, exhorte Tamino à délivrer sa fille qu’un être malfaisant, Sarastro, lui a ravie. Les trois dames libèrent Papageno du cadenas que Tamino peut ouvrir. Pour affronter Sarastro, on donne à Tamino une flûte enchantée et à Papageno, qui doit accompagner le Prince, un carillon magique. Trois petits garçons les conduiront au but. Papageno, qui ne les a pas vus, se perd et se trouve, en cherchant Pamina, face à l’affreux Monostatos, serviteur de Sarastro et gardien de la jeune fille, qu’il s’apprête à violenter. L’étrange Papageno le fait fuir. Heureuse d’apprendre qu’elle est aimée et qu’un sauveur approche, Pamina assure Papageno que le ciel lui enverra une amie. Les deux amis chantent la puissance de l’amour. Les trois garçons conduisent Tamino devant les trois Temples où Sarastro officie. Le Prince est saisi d’un profond respect pour ce lieu où l’on peut apprendre à devenir un homme. Un prêtre l’amène à douter du bien-fondé des projets de la Reine. Lorsque Tamino, qui n’en était plus sûr, apprend que Pamina vit, il exprime sa joie en jouant sur sa flûte. Sa musique ravit les animaux les plus sauvages, elle attire Pamina et Papageno. Monostatos, qui veut les arrêter, en est empêché par le son magique du carillon de Papageno. Sarastro paraît. Il dit à Pamina que, dans son propre intérêt, elle ne doit pas retourner chez sa mère, trop fière pour accepter la souveraineté masculine. Monostatos, qui ramène Tamino prisonnier, est puni de soixantedix-sept coups de verge sur la plante des pieds pour son audace envers Pamina. Les amants, qui se voient pour la première fois, sont aussitôt séparés. Tamino est emmené avec Papageno dans la salle des épreuves. ACTE II À ses dix-huit prêtres réunis, Sarastro confie son dessein : faire de Tamino et Pamina un couple royal apte au règne. Pour cela, il prie Isis et Osiris de leur venir en aide dans les dures épreuves auxquelles ils vont être soumis. La première épreuve pour Tamino et Papageno est celle du silence. Les trois dames apparaissent et annoncent l’approche de leur Reine, évoquant les dangers qui menacent. Tamino leur oppose un silence impassible et s’emploie à calmer Papageno. Les trois dames sont chassées par les prêtres. Monostatos veut embrasser Pamina endormie dans un jardin au clair de lune. La Reine de la nuit le chasse. Elle n’accepte pas de voir sa fille liée à un homme qui professe l’humiliation et l’asservissement du sexe féminin. Elle donne à Pamina un poignard qui doit tuer Sarastro pour lui arracher le Cercle Solaire de la toute Puissance. Profitant du trouble de Pamina, Monostatos la menace de mort si elle ne lui cède pas. Sarastro intervient, chasse Monostatos et rassure Pamina, qui craint une punition pour sa mère. Cependant Tamino et Papageno sont toujours soumis à l’épreuve du silence. Une très vieille femme, qui se dit âgée de dixhuit ans et deux minutes, aborde Papageno et prétend être son amoureuse. Les trois garçons restituent la flûte et le carillon aux deux hommes et leur apportent une collation. Tamino ne mange pas, il joue de la flûte. Pamina l’entend, accourt, lui parle. Les deux hommes ne se départissent pas de leur silence et la laissent partir, désespérée. Les prêtres félicitent Tamino pour sa fermeté. Sarastro fait revenir Pamina pour un dernier adieu à Tamino qui va courir un danger mortel. À Papageno, on donne un verre de vin qui réveille son désir essentiel : une compagne. Sa vieille femme amoureuse lui revient et se transforme en une jolie jeune femme. Mais lorsqu’il veut la saisir, les lions de Sarastro le font fuir, car il n’est pas encore digne d’elle. Les trois garçons empêchent Pamina de se donner la mort et la conduisent jusqu’à Tamino. Celui-ci se prépare à affronter la terrible épreuve du Feu et de l’Eau dont deux gardiens lui révèlent le sens en lisant sur les pages d’un grand livre invisible. Pamina rappelle à Tamino les vertus de la flûte enchantée : sa musique permettra de braver victorieusement la mort. Grâce aux sons de la flûte, tous deux passent sans dommage au travers du Feu et de l’Eau. Sarastro et son peuple les accueillent dans le Temple. C’est maintenant Papageno que les trois garçons arrachent à la mort. Ils lui recommandent l’usage de son carillon magique. Il trouve enfin sa Papagena. Monostatos conduit les trois dames à l’assaut du domaine de Sarastro. L’assaut est aussitôt repoussé. La Reine de la nuit est renvoyée dans la nuit des temps. Le Soleil a chassé la Nuit. Robert Carsen MISE EN SCÈNE Né au Canada, Robert Carsen a suivi une formation d’acteur au Bristol Old Vic Theatre School avant de se lancer dans la mise en scène. Parmi ses productions les plus marquantes : Falstaff au Covent Garden de Londres et à la Scala de Milan ; un cycle Janáček à l’Opéra du Rhin ; Don Giovanni à la Scala de Milan ; Le Tour d’écrou au Theater an der Wien (mise en scène, décors et costumes) ; Carmen, Fidelio et Dialogues des carmélites à Amsterdam ; Ariane à Naxos à Munich ; Armide au Théâtre des Champs-Élysées ; Mitridate à La Monnaie de Bruxelles ; Rinaldo et Le Couronnement de Poppée à Glyndebourne ; Salomé à Turin ; Iphigénie en Tauride à Chicago, Madrid, Toronto et au Covent Garden ; Candide, My Fair Lady et Singing in the Rain au Théâtre du Châtelet ; Le Trouvère au Festival de Bregenz ; La Traviata pour la réouverture de La Fenice à Venise ; Le Chevalier à la rose au Festival de Salzbourg ; Mefistofele et Eugène Onéguine au Metropolitan Opera de New York ; L’Anneau du Nibelung à Cologne ; Richard III (Giorgio Battistelli) ainsi qu’un cycle Puccini à Anvers ; Orphée et Eurydice à Chicago ; Le Songe d’une nuit d’été, Orlando, La Flûte enchantée, Semele, Rigoletto au Festival d’Aix-en-Provence, Platée au Theater an der Wien et à l'Opéra-Comique, la création mondiale de CO2 de Giorgio Battistelli à la Scala de Milan. Pour l’Opéra national de Paris, il a mis en scène Manon Lescaut, Nabucco, I Capuleti e i Montecchi, Lohengrin, Les Contes d’Hoffmann, Alcina, Rusalka, Les Boréades, Capriccio, Tannhäuser, Elektra, La Flûte enchantée. Il est également scénographe et directeur artistique pour les expositions Bohèmes et Marie-Antoinette au Grand Palais, L’impressionnisme et la mode et Splendeurs et misères au Musée d’Orsay, Charles Garnier, un architecte pour un empire à l’École nationale des Beaux-arts, Magritte à l’Art Institute de Chicago. Robert Carsen a reçu le Grand Prix du Syndicat de la presse musicale internationale pour l’ensemble de ses mises en scène, le Prix du Syndicat de la critique en France à trois reprises et le Prix Abbiati de la critique italienne à quatre reprises. WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791) Wolfgang Amadeus Mozart est l’un des compositeurs les plus importants de l’histoire de la musique occidentale, et la figure majeure de la période du classicisme. Il fait partie avec Haydn et Beethoven de la « triade classique viennoise », incarnant l’un des trois maîtres dont l’influence a été la plus considérable sur les générations suivantes de compositeurs. Virtuose du clavecin et du violon, il connaît un succès précoce et une carrière fulgurante, en portant toutes les formes musicales existantes à un état d’accomplissement inégalé. Le père de Mozart, musicien au service du prince-archevêque de Salzbourg, occupe une place prépondérante dans la réussite de son fils. Il lui enseigne la musique et organise son premier concert en public alors que Mozart est seulement dans sa sixième année. L’enfant prodige se produit par la suite dans de nombreuses villes d’Europe, à Vienne devant l’impératrice Marie-Thérèse, à Versailles devant la famille royale et la cour, à Londres devant le roi Georges III. Mozart se retrouve très vite sollicité par la noblesse qui ne tarit plus d’éloges à son sujet ; il compose ses premières grandes œuvres, opéra bouffe, messe, quatuor, concerto, symphonie, en tout plus de six cents pièces en trente-cinq ans. Son succès lui permet de dépasser peu à peu les normes formelles de son temps et de s’affranchir des contraintes sociales pesant sur le statut du compositeur : malgré de nombreuses dettes, il trouve une certaine indépendance à Vienne où il s’établit à partir de 1781. Neuf ans plus tard, il meurt prématurément en raison de fréquentes maladies et l’épuisement du à un rythme de travail effréné. Le génie de Mozart tient à l’originalité décisive qu’il fait naître de sa maîtrise parfaite des genres : il réussit à la perfection à allier lyrisme de la mélodie italienne et technicité du contrepoint allemand en un style à l’expressivité unique. Son œuvre contient en germe l’ampleur et l’effusion passionnée qui caractériseront la période romantique. Mozart en 6 dates : 1767 Premier opéra de Mozart, Apollo et Hyacinthus, à l’âge de 11 ans. 1769 Alors qu’il n’a que 13 ans, Mozart est nommé maître de concert auprès de l’archevêque de Salzbourg. 1770 À l’âge de 14 ans, retranscription en une seule écoute du Miserere de Gregorio Allegri, œuvre d’une grande complexité. 1779 Organiste de la cour ; contrainte du principe de la commande, par exemple la Messe du couronnement en ut majeur (composée dans une période difficile, alors que sa mère est décédée l’année précédente). 1781 Rencontre de Mozart avec Haydn ; naissance d’une grande amitié. 1785 Mozart devient maître de la franc-maçonnerie. Mozart en 6 œuvres : 1775 Concertos pour violon n°3, 4 et 5. 1778 Concerto pour flûte et harpe. 1779 Messe du Couronnement (en ut majeur). 1787 Don Giovanni, opéra en deux actes, en italien, sur un livret de Lorenzo da Ponte ; genre « drama giocoso » (drame joyeux). 1788 Symphonies 39 à 41 (les trois dernières symphonies de Mozart). 1791 Die Zauberflöte (La Flûte enchantée), singspiel en deux actes (mi-parlé mi-chanté), en allemand, sur un livret de Schikaneder. Biographie France Musique STÉPHANE LISSNER DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane Lissner a dirigé durant toute sa carrière des théâtres, des festivals et des maisons d’opéras en France et en Europe. Il monte sa première pièce de théâtre à l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit ans, son propre théâtre dans une salle du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre Mécanique, où il travaille notamment avec Alain Françon et Bernard Sobel entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les métiers : régisseur, électricien, auteur ou encore metteur en scène. Il est ensuite nommé secrétaire général du Centre dramatique national d’Aubervilliers (1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983. En 1984-1985, il enseigne la gestion des institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre. Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983 puis en est nommé directeur général en 1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de l’Orchestre de Paris (1993-1995). De 1998 à 2006, il prend la direction du Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la promotion de jeunes talents. Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998 et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la Madeleine, qu’il quittera en 2011. De 2005 à 2014, il devient surintendant et directeur artistique du Teatro della Scala de Milan. Il en est le premier directeur non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener Festwochen en Autriche. Au cours de sa carrière, il a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre, metteurs en scène ou chorégraphes parmi lesquels : Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ; Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth, Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein, Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina Bausch, William Forsythe… Nommé directeur délégué de l’Opéra national de Paris en octobre 2012, il a pris ses fonctions le 1er août 2014. Stéphane Lissner est chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la République italienne. PHILIPPE JORDAN DIRECTEUR MUSICAL Directeur Musical de l’Opéra national de Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015, Philippe Jordan est déjà reconnu comme l’un des chefs d’orchestre les plus doués et les plus passionnants de sa génération. Il prend à 6 ans sa première leçon de piano. À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben et à 11 ans commence le violon. En 1994, à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie parallèlement avec le compositeur suisse Hans Ulrich Lehmann et continue ses études de piano auprès de Karl Engel. Dans la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe Jordan commence sa carrière comme Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en 1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il est Directeur musical de l’Opéra de Graz et de l’Orchestre Philharmonique de Graz, puis de 2006 à 2010 principal chef invité à la Staatsoper Unter den Linden Berlin. Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et le Festival d’Aix-en-Provence. En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago, l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de Philadelphie, le National Symphony de Washington, l’Orchestre Philharmonique de New York, les Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg, le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala, l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se produit régulièrement en tant que pianiste en récitals et musique de chambre. Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe Jordan se consacre entre autres, avec les Wiener Symphoniker, à un cycle intégral des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands oratorios de Bach. À l’Opéra national de Paris, il dirige les nouvelles productions de L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que l’intégrale des symphonies de Beethoven. Il sera présent au Bayerische Staatsoper de Munich avec une nouvelle production d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde. Philippe Jordan a enregistré en DVD Werther (Wiener Staatsoper), Doktor Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven avec François-Frédéric Guy et l’Orchestre Philharmonique de Radio France ainsi que Pelléas et Mélisande avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris (Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits symphoniques du Ring des Nibelungen (Erato/Warner Classics). Pour ces trois derniers enregistrements, il a été nommé « Artiste de l’année – Classica 2013 ». En septembre 2014 il a enregistré en CD la symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec les Wiener Symphoniker. AURÉLIE DUPONT DIRECTRICE DE LA DANSE Parcours : 1983 : entre à l’École de danse. 1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps de ballet. 1991 : « Coryphée ». 1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or au Concours de Varna (catégorie junior). Est l’une des trois Ombres de La Bayadère (Rudolf Noureev). 1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le Pas de deux des paysans dans Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot), « Sanguin » dans Les Quatre tempéraments ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George Balanchine) lors des soirées « Jeunes danseurs ». 1994 : Prix du Cercle Carpeaux. Interprète Gamzatti dans le Pas de six de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des soirées « Jeunes danseurs ». 1995 : danse le Pas de six de Napoli (August Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald Lander), une des deux Amies et La Demoiselle d’honneur de Don Quichotte (Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita (d’après Marius Petipa). 1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette (Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup (Roland Petit), Marie dans Annonciation (Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans The Four Seasons (Jerome Robbins). Promue « Première danseuse ». Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine), Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas de deux des Écossais dans La Sylphide (Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte, Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient Airs and Dances (Richard Tanner), Dark Elegies (Antony Tudor). 2001 : Benois de la danse. À l’issue de la représentation de Don Quichotte (Rudolf Noureev), le 31 décembre 1998, est nommée « Étoile ». Elle a depuis ajouté à son répertoire : Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais de cristal (George Balanchine), Boléro (Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot et dans la version de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe), La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia, Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier), La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen (Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj), In The Night, En Sol, Dances at a Gathering (Jerome Robbins). Principales créations à l’Opéra Rythme de valses (Roland Petit, 1994), Musings (James Kudelka, 1997), Casanova (Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum (Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones, Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony / O composite (Trisha Brown, 2004), La Dame aux camélias (John Neumeier, 2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006, 2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz, 2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation (Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013), Darkness is Hiding Black Horses (Saburo Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie – rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied, 2014). Elle fait ses adieux officiels à la scène le 18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon (MacMillan) Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre national du Mérite. À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont succède à Benjamin Millepied comme Directrice de la Danse à l’Opéra national de Paris.