des candidatures à partir de 2014 grâce à Erasmus pour tous

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des candidatures à partir de 2014 grâce à Erasmus pour tous
Dépêche n°182816
Paris, mardi 21 mai 2013
Elodie LESTRADE
Mobilités : l'A2E2F espère une « accélération » des candidatures à partir de
2014 grâce à Erasmus pour tous
« Il n'y a pas de raison de s'inquiéter » de la quasi-stabilité du nombre de mobilités d'études
effectuées dans le cadre du programme Erasmus entre 2010-2011 et 2011-2012, assure Antoine
Godbert, directeur de l'A2E2F, dans une interview à AEF. Il revient sur les dernières statistiques du
programme européen de mobilité qui révèlent que les mobilités d'études ont progressé de 0,52 %,
alors que les mobilités de stage ont connu une augmentation de plus de 20 % (AEF n°182298). Une
tendance qui « est logique au regard de la situation économique », explique Antoine Godbert. Il
indique par ailleurs que l'agence prévoit, « pour les mobilités d'études, une remontée pour 20122013, suivie d'une remontée plus calme pour 2013-2014 ». Toutefois, « après ces possibles
projections, [l'agence compte sur] une accélération à partir de 2014 avec la mise en oeuvre du
nouveau programme », Erasmus pour tous. Il fait également le point sur la manière dont l'agence se
prépare à la mise en œuvre de ce programme et annonce « un grand rendez-vous d'information à
Nantes en novembre prochain ».
AEF : Les derniers chiffres sur les mobilités Erasmus font état d'une augmentation de plus de 20 % du
nombre de mobilité de stage (AEF n°182298). Comment analysez-vous cela ?
Antoine Godbert : Cette augmentation est logique au regard de la situation économique. Les
mobilités de stage représentent aujourd'hui près d'un tiers des mobilités. Ce qu'il ne faut pas perdre
de vue, c'est que ces mobilités – outre la volonté de bénéficier d'une expérience professionnelle –
peuvent être motivées par deux éléments extérieurs : ces mobilités sont en général plus courtes et le
montant des bourses est plus élevé. On sent intuitivement que ces deux critères peuvent jouer un
rôle dans le choix des candidats à la mobilité. C'est désormais aux experts de Bologne de se pencher
sur l'impact de ces mobilités en termes d'insertion professionnelle.
AEF : Faut-il s'inquiéter, inversement, de la quasi stabilité du nombre de mobilité d'études ?
Antoine Godbert : Il n'y a pas de raison de s'inquiéter. Avant l'année Erasmus, correspondant aux 25
ans du programme de mobilité en 2012, nous avions même pu prévoir une baisse du nombre de
bénéficiaires d'Erasmus. En effet, nous n'avions pas encore relancé la dynamique. Or, les mobilités
d'études ont connu un accroissement quasi stable : elles ont progressé de 0,52 % entre 2010-2011 et
2011-2012. La différence entre les deux types de mobilité s'explique par le fait que le programme
avait besoin d'une nouvelle dynamique après 24 ans d'existence. Inversement, les bourses de stage
sont relativement récentes et ne connaissent pas encore leur potentiel maximum. Pour les
prochaines années, nous prévoyons – pour les mobilités d'études – une remontée pour 2012-2013,
suivie d'une remontée plus calme pour 2013-2014. Après l'année Erasmus et avec le nouveau
programme, nous prévoyons en effet un certain attentisme de la part des candidats. En revanche,
après ces possibles projections, nous espérons une accélération à partir de 2014 avec la mise en
œuvre du nouveau programme.
AEF : Vous parliez du rôle des experts de Bologne qui vont se pencher sur l'impact des mobilités en
termes d'insertion professionnelle. Pouvez-vous en dire davantage ?
Antoine Godbert : La conférence des experts de Bologne, qui s'est déroulée du 16 au 17 mai, avait
pour thème l'insertion professionnelle et l'employabilité. Le choix de ces deux thèmes correspond à
une reconnaissance du travail de l'agence dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la
formation professionnelle. Cela correspond également à la volonté - que nous sommes plusieurs à
partager - de voir les experts de Bologne s'investir dans des sujets plus stratégiques que l'équivalence
du diplôme. Il est important de noter que cette conférence se déroule alors que le groupe d'experts
de Bologne arrive au terme de ses deux ans d'activité.
AEF : Que va-t-il advenir des experts de Bologne à l'issue de ces deux années ?
Antoine Godbert : Dans le cadre du nouveau programme, la Commission européenne a décidé de
laisser le choix à chaque Etat membre de conserver ou non son groupe d'experts de Bologne. Du côté
de la France, rien n'est encore décidé et cela fait partie des discussions que nous allons avoir avec la
Dgesip. Nous attendons pour cela d'avoir plus de précisions sur l'organisation du futur programme.
AEF : Justement, que faites-vous pour vous préparer à la mise en œuvre du nouveau programme
« Erasmus pour tous » ?
Antoine Godbert : L'idée est que la base légale du nouveau programme devrait être prête cet été.
Mais à mon sens, elle le sera à l'automne, car la volonté du Parlement européen d'être très présent
tend à repousser un peu les choses. La question est maintenant de savoir quelle sera la part de
chaque secteur (éducation, jeunesse, formation tout au long de la vie et sport) dans le nouveau
programme. Notre stratégie est de consacrer les six derniers mois de l'année à présenter le nouveau
programme, une fois que nous aurons plus d'informations sur celui-ci et serons donc plus à même de
communiquer de manière efficace. Nous avons d'ailleurs fixé un grand rendez-vous d'information à
Nantes en novembre prochain, date à laquelle nous espérons avoir plus d'éléments
Nous avons par ailleurs essayé d'anticiper la mise en place de ce nouveau programme en organisant
des ateliers sur les nouvelles chartes. Cela répond aux attentes des universités qui souhaitent savoir
comment le passage à la nouvelle charte allait se faire, et nous avons eu de très bons retours.
Contact : Agence 2e2f, Lydie Lagouarde, attachée de presse, 05 56 00 94 78, [email protected]