Consignes - Street


Programme d’entrainement quotidien
des “changeurs de monde
au quotidien”
60 jours d’entraînement intensif
pour devenir un hypnotiseur et
un coach d’élite
Bertrand Millet
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Une histoire de toit… enfin de moi… enfin vous voyez !
Nous sommes sur le toit de la tour Montparnasse. Pour les moins parisiens d’entre nous, je me
dois de rappeler que le célèbre monument culmine fièrement à 210 mètres de hauteur et fait partie
des endroits de Paris les plus visités.
L’après-midi est superbe et la vue magnifique. Je suis avec deux amis et nous contemplons ce
que la capitale a de plus beau à offrir. Quel plaisir nous prenons à observer notre ville depuis ce
360° imprenable. Et tel monument par-ci et tel quartier par-là. De quoi en prendre plein les yeux et
les nôtres sont déjà bien remplis.
Ils le sont tellement que je ne vois pas cette jeune femme accrochée à la rambarde à 50m de
nous. En réalité, j’ai besoin de me retrouver nez-à-nez avec elle, au moment où nous choisissons
de redescendre, pour me rendre compte qu’elle est terrorisée. Dans un premier temps, mes amis
et moi nous en amusons et nous la dépassons sans trop y prêter attention. Puis, quelques
connexions neuronales plus loin, je reviens sur mes pas et lui demande ce qui lui plait tellement
dans cette rambarde.
Elle me répond qu’elle n’a pas le choix, qu’elle a le vertige et qu’elle ne sait plus ni avancer, ni
reculer. Bref, elle est coincée là. Je lui explique brièvement que mon métier est justement d’aider
les gens à réaliser leurs rêves. Elle me regarde quelques secondes, interloquée, (rupture de
patterns !!!) et sans la laisser prendre la parole, je continue :
- “Bien j’imagine que vous ne découvrez pas aujourd’hui que vous avez le vertige.
- Ben non ! Me répond-elle.
- Et pourtant si vous êtes montée jusqu’ici tout en sachant que ça ne serait pas facile, c’est que
vous devez avoir sacrément envie d’y monter sur cette tour.”
Et c’était le cas. Elle s’était promis que le jour où elle serait enceinte, elle devrait dépasser sa peur
du vide pour ne pas la “transmettre à ses enfants”. Mais là, apparemment, elle avait sous-estimé
l’ampleur du défi. Je reprends donc :
- “Comme je le disais, j’aide les gens à réaliser leurs rêve. C’est même mon métier. Si je pouvais
faire quelque chose pour vous maintenant avec ce vertige, cela peut-il vous intéresser ?
- Je ne sais pas trop, c’est quoi votre truc ?
- Ça fait mal et peur, mais c’est quand même sûrement moins pire que ce que vous vivez en ce
moment.
- C’est à dire ?
- Ça vous intéresse ou non ?
- Ok.”
Si vous connaissez mon blog http://street-coaching.com, vous vous doutez de la tournure
hypnotique qu’a pris la fin des évènements. Je vous passerai donc le coeur de la séance qui ne
nous intéresse pas ici. En revanche, c’est tout le chemin qui m’a mené jusqu’à celle-ci que je
voudrais vous offrir. Le chemin qui m’a permis, un jour, de m’autoriser à “changer le monde au
quotidien”. Et si je vous parle de cette anecdote en ouverture de ce livre, c’est que c’est grâce à
cette jeune femme que j’ai pris un jour cette décision. Je voulais donc lui rendre hommage. C’est
fait. Merci Cécile.
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D’un démarrage solitaire…
D’expériences en expériences, j’ai rendu cette pratique plus habituelle. J’ai même voulu trouver
d’autres hypnos avec qui la pratiquer. Et là, force fût de constater que le nombre de postulants
était faible. J’ai porté spontanément mes recherches vers les hypnos “professionnels”. Solidement
formés, bardés d’expérience en accompagnement et épris d’un élan humaniste. Je ne voyais pas
comment l’offre d’expérience que je leur proposais pouvait les laisser indifférents.
Et en effet, bon nombre d’entre eux se dirent très intéressés. Certains même eurent l’audace de
m’accompagner dans mes sorties. En revanche, je dois pouvoir compter sur les doigts d’une seule
main ceux qui, réellement, ont osé proposer leur savoir-faire en public.
…Mince, je dois me trouver d’autres comparses.
C’est en partant de ce postulat que mes recherches m’amenèrent vers un mouvement naissant,
mais déjà vivace : l’hypnose de rue. Ses pratiquants, en nombre croissant, s’étaient affranchis de
toute barrière et se lançaient avec plaisir dans des expériences hypnotiques débridées en pleine
rue. Le seul hic, c’est que nous ne visions pas du tout la même finalité. Si la mienne était de
proposer de véritables accompagnements dans la rue, la leur était simplement de faire des
expériences ludiques avec leurs sujets.
Cette différence d’approche finit de me convaincre que quelque chose était à faire. J’ai donc
imaginé une façon de pratiquer l’hypnose qui pouvait à la fois s’intégrer au cadre libre des espaces
publics, tout en se teintant d’une couleur “développement personnel”.
Je suis coach en entreprise depuis près de 10 ans maintenant, je l’ai donc appelé StreetCoaching.
… à la naissance d’un mouvement
Mon intention ici est donc de donner :
1 - aux hypnotiseurs et aux coachs professionnels, des outils pour libérer leur pratique et
s’autoriser à accompagner en toutes circonstances, dès que le besoin se fait sentir.
2 - aux streeteurs, des clés pour leur permettre de créer des passerelles entre une hypnose
simplement ludique et une démarche d’accompagnement.
Avertissement :
Lire ce livre ne fera de personne un coach ou un thérapeute confirmé. Loin s’en faut. Rien ne
remplace une formation solide et de la supervision pour pouvoir offrir à ses “clients” une approche
en toute éthique et en toute sécurité. L’enjeu ici est de vous donner des pistes de recherche et des
réflexes pour accompagner ce que j’appelle du “changement au quotidien”. C’est-à-dire
apporter un coup de pouces aux gens qui vous entourent lors de situations de la vie de tous les
jours où l’hypnose et le coaching pourraient être utiles : un ami trop stressé, un enfant qui a du mal
à l’école, une femme terrorisée sur un toit…
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A vos marques, prêts, changez
Ce livre est avant tout un guide pratique. Il propose un programme d’entraînement concret que
vous pouvez suivre pas-à-pas. C’est un ouvrage formatif en quelque sorte. Alors, comme en
formation, je vous propose de répondre à quelques questions avant de vous inviter à pratiquer
sans plus aucune réticence.
-“QUI A UNE QUESTION ?
- MOI !
- VAS-Y.”
“Bertrand, combien coûte ce programme ?”
Il est complètement gratuit, puisqu’il se trouve directement dans les pages suivantes de ce livret.
- “QUI D’AUTRES ?”
“De quel matériel ai-je besoin ?”
L’hypnose étant partout et tout le temps, ce sera la vie, votre champ de travail. Ce guide se
propose, comme les méthodes de musculation “à la maison” de pouvoir se faire dans toutes les
situations de votre quotidien.
Ensuite, si un peu de matériel est nécessaire, il sera inscrit en début d’exercice. Rassurez-vous,
j’ai choisi du matériel extrêmement commun, que nous avons tous plus ou moins à la maison.
“Combien de temps cela prend-il ?”
Encore une fois, il s’agit d’un entraînement au quotidien. Donc vous pouvez le pratiquer aussi
souvent et aussi longtemps que vous le souhaitez. Il n’y a donc pas de limite hormis votre
motivation et l’intérêt que vous y trouvez.
Pour compléter cette réponse, il s’agit d’une proposition sur 60 jours. Donc vous avez ici 2 mois
pleins d’entraînement.
“Et ensuite ?”
Ensuite, le dernier chapitre propose des idées pour le faire évoluer à l’infini.
“Qu’est-ce qu’on pourra faire à la fin de l’entraînement ?”
Comme je viens de le dire, cet entraînement n’a pas vraiment de fin. Comme le musicien
professionnel qui, quelque soit son niveau de virtuosité, continue à faire ses gammes, il peut en
aller de même pour le communicant expert.
Pour autant, l’entraînement qui suit vise à renforcer 4 grandes compétences qui sont, je crois,
nécessaires à l’hypnotiseur de rue :
•
•
•
•
sa capacité à créer des relations de qualité avec l’Autre
ses compétences techniques en terme d’hypnose
sa capacité à prendre en compte le public
et par dessus-tout une conscience éthique irréprochable
Les exercices qui suivent se proposent de vous emmener sur ce chemin.
“Quel est le niveau requis pour commencer ?”
Dans l’absolu, ces exercices sont accessibles aux plus débutants d’entre nous. Mais je dois poser
ici un éclairage important : ces exercices, pris tels quels ne vous permettront pas d’accompagner
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quelqu’un en transe formellement ou dans la résolution de ses soucis du quotidiens. Donc, si vous
ne savez pas comment le faire et que c’est l’un de vos projets, je vous conseille de suivre une
formation (voire plusieurs).
“Y a t-il un intérêt alors à lire ce livret et à en suivre les exercices si l’on est débutant
?”
Oui, bien sûr et ce pour 3 raisons :
1 - si vous pratiquez les exercices en tant que débutant, vous y développerez des qualités
humaines, notamment en communication interpersonnelle qui vous serviront dans tous les
aspects de vos vies
2 - pour ceux qui souhaitent un jour apprendre à utiliser l’hypnose et le coaching, pratiquer ces
exercices vous permettra d’accélérer grandement vos progrès dans ces domaines en ce que
toutes ces compétences sont grandement utilisées en street-coaching.
3 - pour ceux qui se lancent à peine, à partir de vidéos ou de pratique avec des amis, cela vous
donnera un cadre d’entraînement qui, selon moi, vous permettra de pratiquer en toute sécurité
pour vous et pour les personnes que vous hypnotiserez
D’autres questions ? Non ? Et bien allons y alors.
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Programme d’entraînement
Un petit mot sur les 4 compétences
Je vous disais tout à l’heure que cet entrainement vise à développer 4 compétences essentielles
pour un street-coach. J’aimerais donc y revenir pour préciser de quoi il en retourne et surtout
pourquoi ces compétences sont essentielles.
La relation à l’autre
L’hypnose, contrairement à beaucoup d’idées reçues, n’est ni un don, ni un pouvoir, mais bel et
bien une pratique qui s’apprend. Vous ne liriez pas ce livre sinon. Or, il y a parfois une grande
confusion sur ce que nous apprenons lorsque nous faisons de l’hypnose. Nous n’apprenons pas à
mettre l’autre en transe, mais à lui montrer un chemin pour qu’il puisse se mettre en transe.
Vue de cette façon, l’hypnose nécessite moins de compétences de langage que d’une solide
capacité à induire de la confiance entre l’autre et vous. Et c’est cette propension à générer de la
confiance que nous viserons à renforcer dans les prochains exercices relationnels.
Les compétences techniques
Il est évident que se suffire de la confiance ne fonctionnerait pas. En effet, des gens à qui l’ont fait
confiance, il y en a beaucoup. Idem pour ceux qui vous font confiance. Pour autant, si vous ne
savez pas techniquement quoi faire de cette relation au moment où vous en avez besoin, celle-ci
ne vous servira à rien. (Dans le cadre d’un accompagnement j’entends, car dans la vie, c’est
formidable). A travers les exercices de ce programme, vous développerez donc vos aptitudes à
amener une relation à un endroit donné.
Les compétences de mises en scène de soi
Celles-ci sont particulièrement importantes pour ceux qui veulent pratiquer en Street. En effet,
comment créer un contexte sécurisant et sécurisé en Street, si vous-même vous êtes effrayé par
le public. Compliqué non ? Les exercices qui suivent travailleront à vous permettre de gagner en
aisance dans des contextes publics.
L’éthique
Elle est essentielle en ce qu’elle garantit un cadre avant, pendant et après la relation
hypnotique. C’est à la fois votre garde fou et votre guide. Pour autant, il y a fort à parier que votre
définition de l’éthique bougera aussi longtemps que votre pratique. Les exercices qui viennent,
tendront donc à vous apporter des pistes de réflexion pour aujourd’hui et pour demain.
Allons-y.
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Jour 1 : Suggestions directes
Le but de cet exercice est de renouer avec une compétence qui s’estompe avec les années : celle
de demander ce que l’on veut directement. Si c’est assez facile pour un enfant, cela l’est souvent
beaucoup moins chez un adulte. Il n’y a qu’à voir comment les “passe moi l’eau”, “achète-moi la
voiture” et autre “fais-moi un câlin” provenant de nos chérubins ont tendance à nous irriter et
sortent de nos conventions d’adultes. Pour nous autres, demander convenablement reviendrait à
dire : “pourrais-tu me donner de l’eau ?” (oui je peux), j’aimerais que tu m’achètes cette voiture
(cool, ben moi j’aimerais 1 millions d’euros) et “dis ! ça fait longtemps que nous n’avons pas fait de
câlin ? (non, pas tant que ça…)
Pourtant, en hypnose rapide, savoir demander les choses directement est un outil important, car il
permet d’aller au coeur des choses sans détour et donc souvent de gagner du temps. Cela
s’appelle une suggestion directe. Nous allons donc retrouver notre “parler enfant” spontané et
candide à travers cet exercice
Compétence(s) développée(s) : technique
Matériel : un papier et un crayon
Temps nécessaire : quelques secondes par suggestion
- Consignes • Faites-vous une liste de 5 commandes simples que vous direz forcément aujourd’hui.
• Choisissez-les pour plusieurs contextes différents : en famille, au boulot, au supermarché, etc.
Elles peuvent être très naturelles et courantes :
• fermer la porte
• m’apporter mes chaussons
• sortir les poubelles
• etc.
• Ecrivez-les comme elles vous viennent dans un premier temps
Exemples :
• Pourrais-tu sortir les poubelles s’il te plait ?
• Est-ce que ce serait possible que tu fermes la porte, merci.
• etc.
• Transformez-les en suggestions directe.
Pour les reconnaitre, c’est simple. Elles sont à l’impératif et se font sous la forme : verbe +
complément :
• ferme la porte
• passe- moi mes chaussettes
• donne- moi du pain
Evidemment, rien ne vous empêche d’y ajouter une formule de politesse telle que “s’il te
plait” ou “merci”.
• Mettez-les dans l’ordre croissant de difficulté pour vous à les dire à quelqu’un :
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• En premier celles qui vous semblent simples
• En dernier celles que vous vous voyez difficilement dire à quelqu’un
• A côté de vos suggestions directes, notez le nom d’une personne avec laquelle vous ne vous
sentez pas forcément très à l’aise pour dire les choses sous cette forme.
Et bien voilà, votre travail du jour est de réussir à prononcer le maximum de phrases de votre
liste. Notez vos scores à la fin de la journée.
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Jour 2 : Regardez-moi dans les yeux
Ne rentrons pas dans les légendes urbaines. Non, on n’hypnotise pas quelqu’un avec la force du
regard. L’hypnose demande souvent plusieurs canaux de communication dont les yeux peuvent
faire partie. Le travail ici est donc moins de vous faire travailler sur un aspect technique que
relationnel. En effet, regarder quelqu’un dans les yeux n’est pas aisé et ceux qui arrivent à le faire
sont rares. Pourtant, des études sérieuses montrent que lorsque nous sommes en interaction avec
quelqu’un qui nous regarde dans les yeux, nous avons davantage tendance à lui faire confiance.
Et, cerise sur le gâteau, réussir à tenir cet exercice, vous fera progresser en terme d’assertivité,
car, ne nous le cachons pas, il demande une certaine dose de courage.
Compétence(s) développée(s) : relationnelle
Matériel : aucun
Temps nécessaires : de quelques secondes à quelques minutes
- Consignes L’exercice est simple et me vient du célèbre Tim Ferriss (voir les ressources à la fin de cet
ouvrage). Il s’agit, pour toute la journée, de regarder dans les yeux toutes les personnes que
vous croisez. Que vous leur adressiez la parole ou non, que vous les ayez déjà vues ou pas,
vous les regardez dans les yeux.
Combien de temps ?
Jusqu’à ce que ce soit elles qui détournent le regard.
Et à chaque fois que vous réussissez, vous vous donnez 1 point. Le but est d’être à 15 points à
la fin de la journée.
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Jours 3 à 14 : A votre service
En thérapie et en coaching, il existe un concept récurrent et fondamental, celui de la “position
basse”. Souvent prônée et transmise dès le début de toute formation, elle reste pourtant un
concept tellement subjectif et subtil que la compréhension de celle-ci évolue tout au long de notre
carrière. Il s’agit d’adopter une posture de non sachant face à la situation de l’autre et de la vision
qu’il en a. Le but est ainsi de pouvoir accueillir pleinement l’autre. Etant posturale, la position
basse se définit moins avec des mots qu’elle ne se vit et ne s’expérimente.
Voici donc un exercice pour commencer à régler votre curseur personnel.
Compétence(s) développée(s) : éthique
Matériel : aucun
Temps nécessaire : de quelques minutes à plusieurs heures
- Consignes A partir d’aujourd’hui, chaque matin, vous allez choisir une personne à laquelle vous allez rendre
un service. Cet exercice se fera en 3 niveaux de difficulté croissante.
Niveau 1 : vous choisissez
Pendant 2 jours, vous allez rendre un service que vous pensez bon pour la personne à laquelle
vous le faites. A partir de vos inspirations, et de vos intuitions, vous ferez ce qui vous semble utile.
Offrir ce petit massage dont elle rêve, faire le repassage en surprise, envoyer ce mail que votre
collègue vous demande depuis des semaines, etc.
Notez les réactions desdits intéressés et accueillez-les quelques qu’elles soient. (Il est en effet
possible que vos initiatives tapent à côté et qu’elles agacent les personnes visées).
Niveau 2 : vous demandez
Pendant 3 jours, vous allez à nouveau choisir une personne à laquelle rendre service. La grande
différence est, qu’avant de le faire, vous allez expliquer à la personne votre démarche et lui
demander ce que serait un service utile pour elle.
Il est probable que spontanément les gens vous répondent : “rien”. Si c’est le cas, insistez un peu,
et s’ils continuent à refuser, laissez simplement la porte ouverte en disant que si quelque chose
leur vient, qu’elles se précipitent pour vous le faire savoir.
En revanche, trouvez quelqu’un d’autre qui acceptera.
Notez également les réactions que vous obtenez
Niveau 3 : vous notez
Pendant 6 jours, vous allez rendre service à des gens qui en ont vraiment besoin. La différence
avec les autres jours est que cette fois, vous allez être constamment attentif à l’expression d’un
besoin chez les autres. Dès que quelqu’un autour de vous mentionne qu’il aimerait ceci ou
apprécierait cela, validez avec lui ou elle que c’est bien le cas, notez-le et faites le dans un délai
d’une semaine maximum.
Notez encore une fois les réactions.
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Jour 15 : Touchez
Toucher quelqu’un n’est pas un acte anodin. Bien connu en psychologie social, le fait de toucher
change la perception inconsciente de l’autre vis-à-vis de vous. En hypnose rapide et en coaching,
je suis un fervent partisan quant au fait de toucher les autres. Cela crée une proximité et une
intimité forte et rapide. A condition, bien sûr, de le faire de façon appropriée et d’être à l’aise en le
faisant.
C’est pour cela qu’il est nécessaire de s’entraîner.
Compétence(s) développée(s) : relation
Matériel : aucun
Temps nécessaire : quelques secondes à chaque fois
- Consignes Tout comme pour les contacts visuels, vous allez passer votre journée à toucher les autres. Vous
devez avoir, à la fin de la journée atteint le score de 30 points. Mais attention, chaque touché ne
vaut pas le même nombre de point :
• Toucher quelqu’un sans lui adresser la parole : 0,5 point
• Toucher quelqu’un que vous connaissez en lui parlant : 1 point
• Toucher un inconnu en lui parlant : 2 points
Seuls les toucher volontaires comptent. Toucher quelqu’un dans le métro aux heures de
pointes parce qu’on est serré ne vous rapportera aucun point (ou alors si, mais dans la figure)
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Jour 16 : Le mot impromptu
En hypnose, et particulièrement en hypnose de rue, la créativité et la fluidité du langage sont
importantes. Savoir rebondir sur les mots et les expressions de la personne en face est un
véritable atout. Cela permet d’utiliser pleinement le langage de l’autre et donc de se synchroniser
au plus près. Pourtant pouvoir voir avec les mots agilement n’est pas quelque chose de spontané.
Cet exercice qui vient du théâtre d’improvisation peut vous y aider.
Compétence(s) développée(s) : mise en scène de soi
Matériel : un dictionnaire papier ou virtuel
Temps nécessaire : quelques secondes
- Consignes Demain matin, en vous levant, piochez un mot au hasard dans le dictionnaire. Si le mot que vous
choisissez est trop courant, piochez en un autre.
Votre mission : placez ce mot au moins 3 fois au cours de différentes conversations dans la
journée sans que cela se voit. Donc, si votre interlocuteur vous demande de quoi vous parlez ou
pourquoi vous dites quelque chose d’aussi bizarre, c’est perdu. Vous devez recommencer.
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Jour 17 à 19 : Non c’est non
Voici un autre exercice dont l’intention est de vous amener à explorer la fameuse position
basse. Celui-ci vous propose de travailler autour de l’accueil de l’autre tant dans vos séances que
dans votre quotidien. En effet, trop souvent les thérapeutes et les coachs doivent “adopter” une
position basse en séance, car ils ne le font pas naturellement. Or, il me semble que la position
basse, plus qu’un outil d’accompagnement est une réelle posture de vie. Voici donc un moyen de
la renforcer.
Compétence(s) développée(s) : éthique
Matériel : aucun
Temps nécessaire : quelques minutes par jour
- Consignes Cet exercice peut sembler inutile, car au premier abord tout le monde pense faire ce qui est écrit
ci-dessous. Or, souvent il n’en est rien. Voici donc ce que vous propose :
Pendant 3 jours de suite, vous allez tout simplement accepter immédiatement le “NON” de toutes
les personnes avec qui vous allez parler. Cela signifie que si votre interlocuteur vous dit “NON” et
refuse ce que vous proposez ou demandez, vous devez :
- ne pas insister
- ne pas tenter de convaincre
- ne pas tenter de faire changer l’autre d’avis
- accepter et dire ok
Cela peut avoir l’air simple et ce peut être le cas. Tout dépend simplement de vous et de votre
capacité à accueillir les refus des autres.
Pensez bien que cet exercice s’applique à tout le monde ! Aussi bien aux adultes qu’aux les
enfants, aux inconnus comme aux proches.
Faites le bilan de cet exercices après les 3 jours sur les axes suivants :
- quel effet cela a produit chez les autres ?
- comment vous êtes vous senti ?
- dans quels cas cela a t’il était le plus compliqué d’accepter ?
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Jour 20 à 28 : L’annonce
Je vous propose un exercice dont l’intention est de renforcer la puissance de vos suggestions.
Quel que soit le contexte dans lequel vous les ferez, vos suggestions auront un impact plus
puissant après cet exercice.
Compétence(s) développée : technique
Matériel(s) : aucun
Temps nécessaire(s) : quelques secondes
- Consignes Cet exercice se fera en 3 étapes sur 9 jours
Etape 1 : jours 1 à 3
À chaque fois que vous allez faire une action un peu notable, vous allez l’annoncer en amont.
C’est-à-dire que vous allez dire ce que vous allez faire avant de le faire.
Ex : “dans 2 minutes je vais sortir de table”
LES POINTS CLÉS :
• Une fois annoncée, faites ce que vous avez annoncé
• Donnez une indication temporelle et respectez-là
• Dites ce que vous allez faire et non ce que vous n’allez pas faire (ex : dans quelques secondes
je ne vais pas me lever de ce canapé)
• Une fois annoncée, que les autres soient d’accords ou non avec votre action à venir, n’en
discutez pas. Faites-le tout simplement
POINTS À FAIRE VARIER :
• Jouez sur le temps d’avance (quelques secondes, quelques minutes, quelques heures)
• Jouez sur l’enjeu de votre annonce (de la plus simple à la plus surprenante pour les autres)
Observez leurs réactions et comment ils réagissent :
1. A votre annonce
2. Lorsque vous réalisez votre action
3. Une fois que votre action est finie
Etape 2 : jours 4 à 6 :
Quand vous aurez pris ce réflexe, utilisez-le pour faire des suggestions aux autres.
Vous allez donc procéder exactement de la même façon, mais en changeant simplement de
pronom personnel sujet (un peu de révision grammaticale n’a jamais fait de mal à
personne).
Ex : “dans 3 minutes, tu iras te coucher tranquillement” ou “d’ici une heure tu m’enverras
ce mail”
Ce qui est important ici c’est que vos suggestions s’intègrent naturellement à vos conversations. Si
vous sentez que ce n’est pas le cas, refaites l’exercice du jour n°16 (le mot impromptu).
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Tentez des suggestions de plus en plus impliquantes pour vos interlocuteurs et, pour rester
nickel en terme d’éthique, variez les bénéficiaires de vos suggestions.
Ex : “dans 3 minutes tu iras apporter ce dossier à Hélène”.
Etape 3 : jours 7 à 9
C’est maintenant que vous allez pouvoir entrer dans des suggestions vraiment puissantes,
puisque vous allez mixer les 2 étapes précédentes. Voici comment vous allez procéder :
1. Annoncez que vous allez faire une action qui va déclencher celle de l’autre
Ex : quand je vais me lever de table, d’ici 30 secondes, tu vas applaudir
2. Annoncez celle de l’autre clairement et liez à nouveau son déclenchement avec votre action à
vous
Ex : tu vas taper tranquillement tes mains l’une contre l’autre à l’instant même où tu vas me
voir debout face à toi
3. Faites votre action
Ex : levez-vous
4. Déclenchez celle de l’autre
Ex : tu peux applaudir maintenant
Notez les réactions que vous obtenez et étudiez les pour mettre en lumière les facteurs qui
favorisent la réussite de ces expériences (les personnes suivent vos suggestions) et ceux qui ont
tendance à amener vers un échec.
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Jour 29 : organiser une sortie
Que ce soit en séance professionnelle avec son client ou bien en session Street avec le public ET
son client, le leadership est une qualité essentielle. On l’oppose trop souvent, et à tort, à la
position basse. C’est en effet une erreur de croire qu’un accompagnant faisant preuve de
directivité plongerait immédiatement dans un excès de position haute. Assurer un cadre clair et
ferme à ses clients est non seulement utile, mais également salutaire. Il en va du sentiment de
sécurité et de confiance de votre client.
L’autre erreur communément commise concernant le leadership, est de croire qu’il est une qualité
naturelle ou innée. Rassurez-vous, c’est une compétence qui s’acquiert et qui se développe.
Voilà donc un exercice qui vous y aidera.
Compétence(s) développée(s) : mise en scène de soi et relation
Matériel : libre, mais vous en aurez sûrement besoin
Temps nécessaire : de quelques dizaines de minutes à plusieurs heures
- Consignes Lorsqu’on développe une compétence nouvelle, il est important de partir d’éléments déjà
acquis et rassurants. C’est pour cette raison que je vous propose de mettre ce premier exercice
en place pour des personnes proches de vous avec qui vous vous sentez à l’aise.
Vous allez en effet organisez une sortie commune pour au moins 4 personnes de votre
entourage (vous compris(e)).
Cette sortie doit répondre aux caractéristiques suivantes :
• proposer une activité qu’aucune personne du groupe n’a jamais faite
• requérir un déplacement pour tout le monde (rien à la maison)
• durer au moins 1 heure
Vous allez donc procéder comme suit :
1. Choisir des personnes avec qui vous voulez faire cette sortie.
2. Leur proposer de sortir faire ensemble une activité surprise originale dans les prochains jours.
3. Leur demander leurs disponibilités à toutes.
4. Leur dire que vous vous occupez de tout (lieu, dates, heures, itinéraires, matériel nécessaire)
et que vous leur enverrez toutes les informations nécessaires dans X jours.
5. Leur demander de confirmer leur venue à réception de votre message.
6. Faire un dernier rappel la veille du départ.
7. Profiter comme un(e) malade pendant la sortie.
8. Demander à la fin de la sortie qui serait partant pour organiser la suivante.
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Jours 30 À 33 : Le choix des mots
Que ce soit en thérapie ou en coaching, les mots que nous employons revêtent une grande
importance. Pourtant, trop souvent, ceux-ci sortent de notre bouche de façon incontrôlée et sans
que nous les ayons toujours choisis. Voici donc un exercice dont le but est d’ajouter davantage de
choix dans la façon dont vous allez vous exprimer.
Compétence(s) développée(s) : technique
Matériel : une feuille de papier
Temps nécessaire : quelques minutes par jour
- Consignes • Prenez votre feuille de papier et coupez-la en quatre
• Prenez les papiers un à un et inscrivez-y les catégories suivantes :
- “questions”
- “négatif”
- “positif”
- “silence”
L’exercice dure 4 jours
• Piochez chaque matin un des 4 bouts de papiers
• Pendant la journée, portez une attention particulière et veillez à utiliser essentiellement un
langage répondant à la catégorie que vous avez pioché. A savoir :
Catégorie “questions” :
Durant la journée, vous allez poser un maximum de questions, y compris lorsque l’on vous en
posera une à vous. Qu’elles soient ouvertes ou fermées importe peu. Le jeu c’est de questionner
un maximum durant toute la journée.
Catégorie “silence” :
Comme vous l’aurez surement compris, cette journée va être silencieuse pour vous. C’est à dire
que votre langage n°1 ne sera pas verbal. Ainsi, lorsque les gens viendront vous parler, vous
garderez aussi longtemps que faire se peut le silence, même si cela devient désagréable. Et
autant que vous le pourrez, vous utiliserez des réponses non-verbales : hochement de tête,
haussement d’épaules, etc.
Catégorie “positif” :
Tous les mots et les tournures que vous utiliserez aujourd’hui seront positifs. Cela concerne donc
votre vocabulaire dont vous bannirez tous les mots évoquant de la négativité. Que ce soit par leur
sens ou par leur forme grammaticale. C’est à dire que vous préférez utiliser : “j’ai envie de ceci”
plutôt que “je n’ai pas envie de cela” ou “je sais que…” plutôt que “je ne sais pas”
Catégorie “négatif” :
Cette fois, vous utiliserez au maximum la négation dans vos phrases en veillant à ce que votre
message, lui ,reste systématiquement positif.
Ex : Je ne suis pas sûr que je n’aie pas envie de ne pas rester avec vous.
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Astuce : si vous vous perdez vous même en parlant, c’est normal, alors continuez comme
ça !
• Prenez ensuite un temps le soir pour faire le point sur ce qui s’est produit de différent au cours
de la journée.
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Jour 34 à 37 : rupture de patterns
La rupture de pattern est un grand classique de l’hypnose rapide et donc de l’hypnose de rue.
Pourtant, elle est souvent assez mal comprise et associée à des mouvements surprenants voire
parfois brutaux. Or, une rupture de pattern n’est que l’interruption d’une séquence mentale
pré-imaginée par le cerveau. Cela veut dire qu’elle peut être produite par tout geste, mot ou
comportement imprévisible par votre ou vos interlocuteur(s).
Partant de ce postulat, les ruptures de patterns traditionnelles que l’on trouve sur YouTube
fonctionnent très bien, mais il en existe fort heureusement d’autres utilisables au quotidien. Tant
mieux pour votre entraînement.
Aussi, il me semble important de préciser que ce n’est pas la rupture de pattern qui plonge la
personne en transe. C’est le conditionnement préalable ainsi que la suggestion qui suit qui s’en
chargent. Une rupture de pattern va, en réalité, créer une fenêtre de suggestibilité chez l’autre qui
sera donc plus susceptible d’accepter ce que vous lui proposerez. Donc, le fameux “dors” , n’est
en rien une obligation. Vous pouvez très bien imaginez des ruptures de patterns derrière
lesquelles vous proposerez à l’autre de s’assoir, de finir son assiette ou de vous prendre la main.
Pour en savoir plus sur la rupture de pattern, je vous propose d’aller sur http://streetcoaching.com, vous y trouverez des articles et des vidéos sur le sujet. La formation que j’anime à
l’Arche-Hypnose pourrait également vous y servir.
Ces précisions étant faites, je vous propose de vous entrainer.
Compétence(s) développée(s) : technique
Matériel : aucun
Temps nécessaire : quelques secondes à chaque rupture
- Consignes Vous allez, comme pour beaucoup d’exercices, procéder par étapes :
Etape 1 (2 jours) : les repérer
Durant cette journée je vous invite à observer ce qui se passe chez les autres lorsque vous dites
ou faites quelque chose d’inattendu.
•
•
•
•
Engagez une conversation normale.
Laissez la s’ installer pendant plusieurs échanges.
Au bout d’un moment, surprenez l’autre par une réponse ou un geste inattendu.
Observez sa réaction attentivement.
Normalement, vous devriez observez une activité particulière au niveau des yeux, et
notamment ceux-ci devraient se bloquer quelques secondes dans une position particulière.
Comme pour chercher la réponse ou la réaction appropriée. Si c’est le cas. C’est gagné !
Etape 2 (2 jours) : les utiliser
Cette fois-ci, vous allez reprendre le même exercice, mais en y ajoutant un élément. Lorsque vous
observez la rupture de pattern, vous allez ajouter une suggestion que vous aurez préparée à
l’avance. Donc :
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•
•
•
•
•
Installez une conversation lambda
Imaginez la suggestion que vous allez passer
Provoquez une rupture de pattern
Lorsque vous observez la rupture, faites la suggestion
Observer la réalisation ou non
NB1 : le timing est crucial en terme de rupture de patterns. Il vous faudra donc sûrement
quelques essais pour vous régler et réussir régulièrement. C’est le temps que vous
laisserez entre les signes de rupture et votre suggestion qui fera la différence. Trop tôt, la
personne n’aura pas compris qu’elle n’a pas compris et il n’y aura alors pas encore de
rupture. Trop tard, la personne aura trouvée une réponse adaptée et la fenêtre sera
refermée.
NB2 : pour vous assurer de l’augmentation de la suggestibilité, trouvez des suggestions
adaptées. Vous pouvez utilisez des choses telles que :
• baille
• ferme les yeux
• mets- toi sur une jambe
• etc.
Bon, je vous laisse au chameau.
Fermez les yeux.
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Jours 38 et 44 : oui et…
Cet exercice de langage est utilisé par bon nombre de coachs et d’hypnotiseurs. Peut-être le
connaissez-vous d’ailleurs. Il s’agit de remplacer quelques expressions usuelles par d’autres. En
général, cela a pour effet de fluidifier et de faciliter la communication avec autrui.
Compétence(s) développée(s) : relationnelle
Matériel : aucun
Temps nécessaire : quelques minutes par jour
- Consignes Je vous propose, de vous consacrer pendant les jours qui viennent à remplacer les expressions
suivantes par celles suggérées.
Jour 1 : Mais
Pour aujourd’hui, je vous invite à remplacer le “mais” par “et en même temps”
Jour 2 : Ou
Remplacez- le par “Et”
Jour 3 : On
Par “je” ou “nous”
Jour 4 : “je dois”, “il faut”
“je veux” ou “je ne me laisse pas le choix de”, ‘’je me demande de’’
Jour 5 : Non
Oui et en même temps
Jours 6 et 7 tous en même temps
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Jour 45 : La porte de sortie
Je vois régulièrement des coachs ou des hypnotiseurs doués en relations humaines. Vous me
direz que c’est leur métier et qu’il est normal qu’ils excellent en la matière. Pour autant, il y a un
point qui me semble être plus difficile pour beaucoup d’entre eux, c’est la capacité à dire “non” ou
à couper une relation. Il y a en effet une telle énergie dépensée par le praticien à créer une relation
de qualité, que celui-ci ne sait pas toujours comment procéder à l’inverse avec autant
d’habileté.
Vous me rétorquerez peut-être que couper une relation ou dire “non” n’a pas beaucoup de sens
pour un thérapeute ou un coach. Et pourtant… Cela me semble être une compétence vraiment
nécessaire en bien des occasions :
• refuser un client lorsque celui-ci ne rentre pas dans notre offre.
• refuser une séance en street.
• sortir d’une relation nocive ou malsaine avec un clien.
• recadrer un client qui sort du cadre de l’accompagnement.
• etc.
…et je vous passe les bienfaits de tout cela pour le développement commercial, je pourrais en
écrire un livre entier.
Voici donc un exercice pour muscler cette aptitude.
Compétence(s) développée(s) : relationnelle et éthique
Matériel nécessaire : un téléphone portable
Temps : quelques minutes
- Consignes Pendant une journée entière, je vous propose de procéder de la sorte avant chaque coup de
téléphone que vous allez passer :
•
•
•
•
•
Définissez quelle est la motivation qui vous pousse à appeler.
Déterminez concrètement avec quoi vous voulez repartir de ce coup de téléphone.
Annoncez le dans les premières secondes de l’appel à votre interlocuteur.
Au moment où vous l’avez obtenu, dites simplement : “merci, c’était tout, à bientôt”.
Et raccrochez.
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Jour 56 : les métaphores
La métaphore est souvent mise sur un piédestal aussi bien en hypnose qu’en coaching. C’est sans
doute mérité, car il s’agit d’une forme de langage qui s’avère fort utile pour permettre à vous et à
votre interlocuteur, d’autres niveaux de compréhension. Pourtant, trop peu de jeunes praticiens
parlent couramment la métaphore. Voici donc un petit exercice pour aller dans ce sens.
Compétence(s) développée(s) : technique
Matériel : aucun
Temps nécessaire : plusieurs dizaines de minutes
- Consignes Une fois de plus, cet exercice se fait en plusieurs étapes :
Etape 1 (3 jours) : le “c’est comme”
A chaque fois que vous expliquerez quelque chose à quelqu’un, vous ajouterez “c’est
comme…” et une métaphore ou une analogie à la fin de votre explication.
Pour y penser, mettez-vous des billes ou des haricots secs dans la poche gauche. A chaque
fois que vous le faites, passez les billes (ou haricots) dans la poche droite. A la fin de la
journée, toutes les billes doivent être passées dans la poche droite.
• Augmentez le nombre de billes de départ chaque jour.
- Jour 1 : 3
- Jour 2 : 5
- Etc.
Etape 2 (5 jours) : l’histoire
Une fois que vous êtes à l’aise, je vous propose d’écouter les situations compliquées des gens
autour de vous (enfants, proches, collègues). Si l’un d’eux se confie à vous, prenez le temps
de le laisser raconter toute son histoire.
Une fois rentré chez vous, imaginez une suggestion ou une option qui pourrait aider la personne
en question à sortir de sa situation. Transposez ensuite votre suggestion sous forme :
• d’anecdote qui aurait pu vous arriver, ou
• d’histoire métaphorique
Dès que vous croiserez à nouveau la personne en question, abordez la et proposez lui quelque
chose comme : “j’ai beaucoup pensé à ce que tu m’as raconté la dernière fois, et il m’est revenu
cette histoire. Racontez lui ensuite votre création, mais comme si c’était une histoire qui vous est
arrivée à vous ou une histoire que l’on vous a racontée.
Une fois fini, dites “voilà, c’est tout”. Et embrayez sur autre chose avant même que votre
interlocuteur ne réagisse.
Etape 3 (3 jours) : faire “phore” de tout méta
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Petit exercice d’observation. Regardez les positions corporelles des gens pendant qu’ils parlent et
faites des liens entre leurs gestes et ce qu’ils racontent. Une fois trouvé, continuez à filer la
métaphore.
Ex : votre collègue vous raconte qu’elle croule sous le travail et qu’elle en a par dessus la
tête. Pendant qu’elle vous dit cela, vous observez qu’elle laisse tomber sa tête sur sa
poitrine et relâche d’un coup les épaules comme si on lui avait mis un gros paquet sur le
dos. Imaginez le paquet, ce qu’il y a dedans, comment elle le porte.
Puis, si une proposition vous vient, faites la à votre interlocuteur.
Ex : tiens, et si tu enlevais le sac que tu as sur le dos en ce moment ?
(Parfaite rupture de pattern en prime !!!)
En gardant votre sérieux, faites mine de l’aider à l’enlever et allez le poser ailleurs.
Par exemple.
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Jours 57 à 60 : les besoins
Porter une attention particulière à l’expression des besoins de l’autre est une approche qui m’a
énormément aidé dans ma pratique. C’est pour cette raison que j’ai envie de la partager avec
vous. Elle me vient de l’étude de la Communication Non-Violente (C.N.V.) à laquelle je me suis
formé. Je vous encourage d’ailleurs à lire le livre de Marshall Rosenberg, son fondateur.
Le principe de l’exercice que je vous propose ici est de porter une attention très particulière aux
besoins que les autres expriment au quotidien.
Compétence(s) développée(s) : technique
Matériel nécessaire : une connexion internet et de quoi écrire ou imprimer
Temps nécessaire : plusieurs dizaines de minutes par jour
- Consignes • Commencez par télécharger une liste des besoins selon la communication non-violente. Voici
d’ailleurs un lien qui vous en proposera une valable : http://www.dianebaran.fr/?
attachment_id=1023
• Accrochez cette liste sur la porte de vos toilettes ou à tout endroit où vous passez du temps
plusieurs fois dans la journée.
• Lisez la régulièrement jusqu’à la connaitre un maximum.
• A partir d’aujourd’hui, écoutez les personnes autour de vous exprimer leurs besoins dans leurs
conversations journalières.
Cela peut se faire sous plusieurs formes :
• sous forme de nom :
Ex : j’ai besoin de respect ou le plus important dans la vie, c’est le respect, ou tant qu’il y a
du respect, c’est le principal, etc.
• ou sous forme de verbe :
Ex (toujours avec le besoin “respect”) : “il ne me respecte pas”, il ne respecte plus rien,
• ou sous forme d’un qualificatif :
Ex : (encore avec le respect) : ce qu’il peut être irrespectueux !!! ou au moins ses enfants à
lui sont plus respectueux que les miens, etc.
Toutes ces formulations, quelles qu’elles soient, semblent indiquer un besoin de respecter
chez la personne qui les exprime. Pour vous en assurer, vous pouvez d’ailleurs tenter de lui
dire “et est-ce que tu as besoin de respect par rapport à cela…” Si elle vous répond oui,
cela indiquera que vous avez sûrement vu juste. Et que, pour ceux dont c’est le métier,
vous pourriez lui proposer de travailler autour de ce besoin particulier.
NB : je sais que cet exercice est moins palpable que les autres et peut vous demander de
maitriser des connaissances supplémentaires. C’est pour cette raison que je ne pourrais que trop
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vous recommander de vous former à la CNV ou bien de lire l’un des 2 excellents ouvrages
suivants :
• Marshall Rosenberg : “Les mots sont des fenêtres ou bien se sont de murs”
• Thomas d’Assembourg : “Cessez d’être gentils, soyez vrais”
Vous trouverez toutes les références de ces ouvrages à la fin de ce livre.
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Conclusion
Félicitations
Tout d’abord, bravo, car si vous êtes arrivés à ce point et que vous avez bel et bien pratiqué
chaque exercice comme il se doit, vous devez avoir fait des pas remarquables dans votre pratique
du coaching ou de l’hypnose. Et rien que pour ça, je vous réitère mes félicitations. Vous avez
d’ailleurs sûrement pratiqué plus que bien des thérapeutes ou des coachs en activité. Si, si,
croyez-moi.
Alors, je vois déjà les plus gourmands d’entre vous me demander, “mais Bertrand, comment je
fais maintenant pour aller plus loin ?”
Rassurez-vous, j’ai une réponse. J’en ai même trois.
Travaillez vos axes les moins performants
Lors des exercices que vous avez exécutés, il y en a normalement qui vous ont paru moins faciles
que d’autres. C’est totalement normal et je dois avouer que certains me donnent encore du fil à
retordre.
Reprenez donc tout simplement ceux sur lesquels vous avez été le moins à l’aise et refaites les
jusqu’à ce qu’ils vous paraissent aussi faciles que les autres.
Allez plus loin
Comme vous l’avez constaté, beaucoup des exercices que je vous propose vous demandent de
réaliser 3 fois une action ou de réussir à tenir 5 minutes, etc.
Vous pouvez augmenter ces limites.
Vous pouvez aussi diminuer le temps que cela vous a pris la première fois.
Enfin, vous pouvez également faire varier les consignes d’un exercice qui vous aurait paru simple
pour le rendre plus challenging.
Je laisse faire votre créativité, je suis sûr que vous allez trouver beaucoup de choses à faire.
Pratiquez régulièrement
La meilleure source d’entraînement reste la pratique et c’est là que vous pourrez progresser
encore. Que cela soit professionnellement ou en Street, rien de tel que de mettre en oeuvre vos
apprentissages pour vous aguerrir. Comme le veut le proverbe, c’est en forgeant que l’on devient
forgeron, non ?
Je ne vais donc pas vous retenir plus longtemps et vais vous laisser aller pratiquer.
A très bientôt au coin d’une rue ou ailleurs.
Bertrand Millet
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Ressources
Tout au long de cet ouvrage, j’ai mentionné différentes ressources. Voici donc un complément de
liens pour ceux qui veulent persévérer dans leur exploration.
Les livres
Tim Ferriss : “La semaine de 4 heures”
Ce livre est un coaching entier pour ceux qui veulent changer de style de vie. Il permettra peut-être
à ceux qui veulent faire du coaching ou de l’hypnose leur activité professionnelle de trouver un
chemin pour y arriver.
h t t p : / / w w w. a m a z o n . f r / g p / p r o d u c t / 2 7 4 4 0 6 4 1 7 3 / r e f = a s _ l i _ q f _ s p _ a s i n _ i l _ t l ?
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oa-21
Marshall B. Rosenberg : “Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs”
L’ouvrage référence en matière de communication non-violente. Ecrit par le créateur de la C.N.V.,
vous y trouverez des bases solides pour comprendre et commencer à appliquer ce processus
extraordinaire.
http://www.amazon.fr/gp/product/2707143812/ref=as_li_qf_sp_asin_il_tl?
ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2707143812&linkCode=as2&tag=httpstreetc
oa-21
Thomas d’Assembourg : “Cessez d’être gentil, soyez vrai”
Autre livre pilier de la CNV, il a le mérite d’être accessible au francophone dans sa version
originale, car Thomas d’Assembourg est belge.
http://www.amazon.fr/gp/product/2761938828/ref=as_li_qf_sp_asin_il_tl?
ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2761938828&linkCode=as2&tag=httpstreetc
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Ecoles de formation
Rappel : cet ouvrage ne remplace en rien une formation solide en coaching ou en hypnose. Voici
donc une liste de celles que je recommande personnellement.
L’Arche-Hypnose
Ecole française de référence en matière d’hypnose. C’est avec elle qu’est organisée le stage
“Coaching et hypnose de Rue”. Celui-ci a lieu du mois d’avril au mois d’octobre.
Toutes les informations sur :
• http://street-coaching.com/hypnose-de-rue/
• http://www.arche-hypnose.com/stage-coaching-hypnose-de-rue/
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International Mozaik Coaching
L’une des écoles de coaching pionnières en France. Accréditée par l’ICF, les formations
d’International Mozaik sont extrêmement solides.
Toutes les informations sur : http://www.mozaik.fr/
Coach Around The World
Une association qui s’est donnée comme mission de mettre le coaching et l’hypnose à la portée de
tous et dans le monde entier. Vous pouvez nous y rejoindre et vous y serez toujours les bienvenus.
Toutes les informations sur : http://www.coach-around-the-world.com/
P.S. : Mon éthique m’incite à vous préciser que pour moi ce choix n’est pas neutre. En effet,
j’interviens en tant que formateur dans la totalité de ces écoles. C’est également pour cela que je
peux les recommander.
Mes autres blogs
Street-coaching n’est pas ma seule activité, voici donc les autres blog où vous pourrez me
retrouver :
Fast n’ Fluent
Pour ceux qui rêvent d’apprendre très rapidement n’importe quelle langue étrangère, Fast n’ Fluent
est fait pour eux. Des conseils et des astuces pour parler couramment en moins de 3 mois, et ce,
quelque soit la langue.
http://fastnfluent.com
Refaire du Sport
Ce blog d’adresse à tous ceux qui aimeraient se mettre au sport de façon adaptée et surtout
durable. On y parle de sport, bien sûr, mais également de santé et de nutrition.
http://refairedusport.com
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Merci ! Et à très vite sur :
http://street-coaching.com
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