Il veut le faire pour son Valais
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Il veut le faire pour son Valais
VENDREDI 30 MARS 2012 LE NOUVELLISTE MARTIGNY RÉGION 15 xd - ym ENVIRONNEMENT Après son aventure dans le Grand Nord avec Mike Horn, MARTIGNY Valentin Dorsaz a créé une association pour sensibiliser les Valaisans. Solidaires avec le Zanskar Il veut le faire pour son Valais Carla, Marine et Clémentine ont 18 ans. Elles sont en troisième année à l’Ecole de culture générale de Martigny, option sociale. Comme tous leurs camarades, elles ont dû monter un projet avec une association. Mais, à la différence des autres, elles ont choisi de créer un événement public avec «RigzenZanskar», basée à Martigny et à qui l’on doit la création d’une école dans un village isolé tout au nord de l’Inde. «L’objectif qu’on s’est fixé, c’est de faire connaître un peu plus cette association», explique Carla Vilaverde, «on a donc monté une exposition de photo dans la salle du Vampire à Martigny.» Il leur a fallu notamment trouver un local gratuit et créer un événement autour des images fournies par «Rigzen-Zanskar». Deux heures hebdomadaires étaient prévues dans la grille scolaire pour cette activité qui fait l’objet de contrôles réguliers et d’un examen final, noté. «Notre job, c’était de distribuer des A 16 ans, le Bovernion ne veut pas se contenter de répéter qu’il faut agir pour préserver notre environnement. Il souhaite désormais montrer l’exemple et pousser tous les Valaisans à faire, chacun à leur niveau, un effort en faveur de la nature et à partager ces expériences. DR OLIVIER HUGON Pour Valentin Dorsaz, l’écologie, c’est ici, maintenant et tous les jours. L’été dernier, «Le Nouvelliste» avait suivi les aventures de ce jeune Bovernion de 16 ans dans les pas de Mike Horn, dans l’extrême nord canadien. S’il avait déjà une sensibilité environnementale marquée avant son départ, Valentin a découvert à l’autre bout du monde les conséquences très concrètes de tous les actes que l’on peut faire ici, en Suisse, en Valais. «La fonte des glaces, du permafrost, les déchets sur les plages… j’ai vu tout ça. Ce ne sont pas que des grandes théories. Et je crois que, chacun à notre niveau, on peut faire quelque chose pour que ça change.» Il a donc lancé «Je le fais pour mon Valais», d’abord un projet individuel devenu une vraie association en novembre 2011. Le concept est simple: il UNE PREMIÈRE ACTION CONCRÈTE CE SAMEDI Si le cœur de «Je le fais pour mon Valais» repose sur la plateforme internet, l’association veut être présente sur le terrain. Quatre actions seront menées chaque année autour de quatre thèmes: l’eau, les déchets, l’alimentation et l’électricité. La première aura lieu demain samedi en deux temps. Dans la matinée, un ramassage des déchets est organisé sur les berges du Rhône à Fully. Le rendez-vous est fixé à 9 h 30 au Fol’Terres, après le pont de Branson. Le matériel est fourni aux bénévoles. Durant l’après-midi, l’association sera présente près de la fontaine au sommet de la place Centrale de Martigny pour sensibiliser les passants au problème de la consommation d’eau en bouteilles. Plusieurs personnalités devraient soutenir ces manifestations: Mathias Reynard, Marc-Henri Favre, Marylène Volpi, Philippe Nantermod, ainsi que les responsables du Service des eaux de Martigny et du canton. OH s’agit de mettre à disposition des Valaisans plusieurs plateformes internet (blog, site, réseaux sociaux…), afin de partager les gestes que chacun fait au quotidien en faveur de l’environnement. Le comité rassemble des amis de Valentin, tous âgés de 17 ou 18 ans, de la région de Martigny. «Ils ont suivi mon expédition. Ils étaient déjà préoccupés par les questions écologiques et quand je leur ai proposé de faire quelque chose de concret, ils ont tout de suite dit oui.» Globalement, Valentin reconnaît que la médiatisation autour de son aventure lui a permis de faire connaître son association et de nouer de affiches, des flyers au marché du jeudi, de solliciter les écoles et les crèches», raconte Clémentine Sarrasin, «nous avons prévu, samedi de 14 à 16 heures, une animation pour les enfants, avec des contes et des bricolages.» Les jeunes filles se disent prêtes à donner un coup de main à l’association dans le futur. «On suit une formation sociale», avance Marine Montandon, «c’est un milieu qui nous intéresse.» Lundi, mardi et mercredi, l’exposition sera ouverte aux écoles Pour le grand public, elle sera visible de vendredi de 18 h 30 à 22 heures, puis samedi et dimanche, de 10 à 18 heures. Une conférence-diaporama, animée par Anne Riondet, membre du comité suisse, aura lieu vendredi à 19 h 30, après le vernissage prévu à 18 h 30. L’entrée est libre et une collecte est organisée à la sortie en faveur de l’association. OH www.rigzen-zanskar.org nombreux contacts. Elle lui a aussi donné l’occasion de présenter des conférences qui financent en partie la nouvelle structure. Pour le reste, il compte à l’avenir sur des dons et des cotisations. Ses parents assurent toujours derrière lui un appui et lui donnent des conseils. En se structurant officiellement, «Je le fais pour mon Valais» s’est dotée d’un site internet flambant neuf, professionnel. Chacun peut désormais y glaner quelques «trucs» tout bêtes du quotidien pour économiser de l’eau, de l’électricité et, plus généralement, pour diminuer notre impact sur l’environnement. «On met en valeur ces petits riens qui peuvent, au final, faire beaucoup. Mike Horn nous a demandé d’être des ambassadeurs de l’écologie et je fais le maximum pour respecter ça.» www.jelefaispourmonvalais.com PRÉVENTION DES ACCIDENTS Une agricultrice de Charrat devant la caméra. Elisabeth Giroud va passer à «La Télé» «C’est une très bonne chose d’informer le monde agricole et de sensibiliser le grand public aux dangers d’accident sur une exploitation.» Paysanne à Charrat et Martigny où elle exploite un domaine de 28 hectares au côté de son époux Robin, Elisabeth Giroud applaudit des deux mains à la campagne de prévention audiovisuelle menée par la Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail (CFST) sous le label Safe at Work. Elisabeth Giroud, qui préside l’Association des paysannes valaisannes, a participé cette semaine à l’enregistrement de l’une des dix séquences de sept minutes de la série «Les Anges de la ferme – La sécurité, ça se cultive», série dont le premier épisode sera transmis ce vendredi 30 mars à 20 h 45 par la chaîne valdo-fribourgeoise «La Télé», La paysanne de Charrat a participé cette semaine à l’enregistrement d’une des dix séquences produites par la chaîne «La Télé». LE NOUVELLISTE avec rediffusion sur le site www.latele.ch. En termes d’accidents professionnels, l’agriculture est la troi- sième branche la plus touchée dans notre pays. Plus de la moitié des accidents mortels résultent d’une mauvaise utilisation de machines ou de véhicules agricoles. Dans son témoignage recueilli par la réalisatrice Nathalie Helfer, Elisabeth Giroud pointe du doigt les risques susceptibles d’être engendrés par la routine sur le lieu de travail: «Dans le domaine agricole, le matériel est toujours plus grand, toujours plus performant. Le danger est présent en permanence. Il faut être attentif dans nos faits et gestes, car un grave accident est vite arrivé.» La paysanne de Charrat oriente par ailleurs son intervention sur les risques de chutes liés aux travaux effectués sur un toit ou dans un arbre au moyen d’une échelle. Elle évoque également la question de la sécurisation des enfants sur une exploitation agricole. CM Infos sur www.latele.ch, www.safeatwork.ch ou www.cfst.ch. «Rigzen-Zanskar» a construit cette école dans un village reculé situé au nord de l’Inde, dans la chaîne de l’Himalaya. LDD MÉMENTO BAGNES La Concordia en concert. Le concert annuel de la fanfare La Concordia de Bagnes a lieu ce samedi 31 mars à 20 h 30 à la salle du collège du Châble, sous la direction de Bertrand Moren. CHARRAT Soirée jazz. Ce dimanche 1er avril (dès 17 h), à la petite salle de musique de Charrat, concert de jazz du duo François Lindemann (piano) et Pierre-François Massy (contrebasse). Au programme: improvisations sur des compositions personnelles et des thèmes de Hampton Hawes et Keith Jarrett. MARTIGNY Droits humains. Le groupe du Valais central d’Amnesty International propose ce vendredi à Martigny la projection du film «Impunité: quel genre de guerre en Colombie?» Signée de Juan Jose Lozano (cinéaste suisse et colombien) et Hollman Morris (journaliste colombien), cette œuvre a été primée dans différents festivals. A voir en version française ce soir dès 20 h, au Centre de Loisirs et Culture de Martigny (rue des vorziers 2). Le public pourra dialoguer avec Aida Avella Equivel (dirigeante historique de l’opposition colombienne) et Eliecer Jimenez (journaliste exilé en Suisse).