Des équipements « d`avant-garde » dans les salles d - WAN-IFRA
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Des équipements « d`avant-garde » dans les salles d - WAN-IFRA
Dossier Andrew Bowser juin 2000 techniques de presse Des solutions pour l’encartage Des équipements « d’avant-garde » dans les salles d’expédition La salle d’expédition fait face à une pression de plus en plus grande : le nombre d’encarts augmente, les annonceurs veulent un envoi ciblé de leurs annonces et exigent une sectorisation de plus en plus fine. La plupart des imprimeries ont du mal à suivre. Dans cet article, Andrew Bowser, journaliste du mensuel américain TechNews, met l’accent sur sept nouveaux produits qui permettent de relever ces défis. cahiers du journal et les encarts. En cas de besoin, le NP363 réagit comme une rotative virtuelle, réalimentant le flux de la salle d’expédition avec cahiers et encarts. « Ce système permet de découpler complètement les opérations de la salle des rotatives de celles de la salle d’expédition », explique Dave Wineman, spécialiste technique au sein de Heidelberg Web Systems à Dover. Le produit peut être directement placé dans l’élément de stockage au lieu d’aller à la salle d’expédition. » Le système de stockage en ligne est alimenté par un convoyeur à pinces à une vitesse de 80 000 exemplaires à l’heure maximum. Les cahiers ou les encarts arrivent directement de la rotative et sont stockés en nappes sur des étagères en aluminium extrudé. Le système de stockage modulaire des préimprimés peut contenir 340 000 pages broadsheet, assez pour les gros tirages du dimanche. « Le nouvel équipement de Dayton marque le début d’une plus grande flexibilité dans notre système de distribution », ajoute Stan Richmond, vice-président des opérations. Le NP363 peut aussi servir de stock tampon en cas de problème avec une encarteuse, par exemple. A Dayton, les produits imprimés pendant deux heures de production avec une rotative tournant à plein régime peuvent être stockés en trois stocks tampons. Le système n’est cependant pas une solution parfaite pour tout le monde, explique le responsable des opérations postpresse de NAA, Harshad Matalia. Il est assez onéreux, prend beaucoup de place et constitue un équipement de plus à entretenir. « Il faut intégrer ces éléments et les comparer à la flexibilité que vous comptez obtenir, le temps que vous gagnerez et aussi à la réduction du taux de gâche. » C’est la première installation de ce type sur le sol américain, bien que des systèmes similaires aient été mis en place en Finlande, en Malaysia et à Hong Kong. D’autres journaux américains ont pris des initiatives de ce genre hors ligne, notamment les systèmes de stockage sur disques Actuellement, les salles d’expédition ne possèdent pas suffisamment d’équipements ou de capacité de stockage et les coûts de main d’œuvre sont en hausse constante. La panacée serait un système de production intégré et hautement automatisé, à la fois rapide et flexible. Comme ce miracle ne se matérialisera pas à court terme, les imprimeries doivent essayer d’introduire progressivement des améliorations pour les diverses étapes contenues dans la salle d’expédition. Il ne s’agit pas ici de dresser une liste exhaustive des solutions, ni d’essayer de faire ressortir les sept produits majeurs sur le marché. Mais ne les perdez pas de vue, ils pourraient représenter les éléments clés d’une solution globale pour les salles d’expédition de la prochaine décennie. Découpler la rotative En salle d’expédition, la vitesse – ou plus précisément le manque de vitesse – tue. Surtout lorsque les rotatives sont neuves, sortent dans les 70 000 à 80 000 exemplaires à l’heure et menacent d’étouffer les petites opérations. Il n’en va pas ainsi au Dayton Daily News (Ohio), qui a récemment mis en service une usine de production ultramoderne constituée d’un élément clé : une salle d’expédition d’environ 10 000 m2 NP 363 Line Storage System de Heidelberg Web Systems. Entièrement automatique, ce système stocke en ligne les 22 d’autres fabricants. Chuck Blevins, le consultant sur le projet Dayton, ajoute que la préférence a été donnée au NP363 par rapport aux systèmes sur disques, car il fallait également stocker des cahiers de journaux déjà encartés. Sinon, n’importe quel système peut faire l’affaire. Passer d’une zone à l’autre La sectorisation (le passage d’une zone à l’autre) est un calcul mathématique tout simple : prenez le nombre d’encarts à traiter et comparez-le au nombre de margeurs sur l’encarteuse. Vous obtiendrez une équation intéressante pour les temps morts dont vous disposerez au moment de vos changements de zone. Les nouvelles encarteuses font pencher la balance mathématique du bon côté. Le système NP1280 de Heidelberg, par exemple, peut être équipé de 80 margeurs, comparé aux 30 à 35 sur une encarteuse traditionnelle. « L’objectif principal est d’augmenter de façon considérable la productivité à une époque où la sectorisation poussée affecte beaucoup cette productivité », explique Peter Tassinari, spécialiste technique à Heidelberg. Les margeurs supplémentaires permettent au système de mieux gérer les changements de zone. « Pendant que les machines tournent, vous pouvez aiguiller d’autres margeurs vers de nouvelles encarteuses pour une autre zone », ajoute Peter Tassinari. « Vous n’avez jamais besoin de couper la machine, de retirer quelques produits du margeur et d’en introduire d’autres dans un autre margeur. » Entraînée par des servomoteurs de précision indépendants, la NP1280 est la première encarteuse sans arbre sur le marché. Elle est conçue avec de nombreux éléments ne requérant que peu de maintenance. Le système est testé à l’heure actuelle sur un site de production de journaux. Pour Chuck Blevins, le système de paquetage NP1280 donne « la direction à suivre pour l’avenir. Il est extrêmement flexible dans sa configuration, ce qui présentera un gros avantage pour une installa- techniques de presse juin 2000 Andrew Bowser Dossier tête de soudage. En plus d’un meilleur rendement, ils éliminent le besoin en pièces à haut degré d’usure comme les embrayages, les freins, les actionneurs, etc. Par exemple, ils peuvent être programmés pour une alimentation rapide en bande de cerclage au début du cycle, puis pour une réduction en fin de cycle, évitant l’endommagement du matériel de cerclage. « Les journaux doivent quitter les imprimeries à temps et les salles d’expédition comme la plupart des activités étouffent sous les coûts de personnel », explique Morgan Stout, responsable du marketing et des ventes chez Ovalstrapping. « Cette machine prend ces deux faits en compte. Il s’agit d’un équipement fiable qui n’a besoin que d’une maintenance minimale. » Introduits en 1997, les Strapmasters sont conçus pour des salles d’expédition haut de gamme et leur prix est en conséquence. Ils ont cependant déjà été vendus à des imprimeries produisant des journaux tirant entre 20 000 et 60 000 exemplaires. Aujourd’hui, plus de 25 éditeurs, dont le Denver Post, Dow Jones & Co., Tucson Newspapers et The Clarion-Ledger à Jackson, ont mis en place un ou plusieurs Strapmasters. « 10 000 cerclages sans aucune faute », annonce Tucson Newspapers qui utilise 4 Strapmasters. « Même quand les têtes de soudage sont complètement recouvertes de poussière, la machine ne saute pas un paquet. » Chose très importante pour Tucson Newspapers, les convoyeurs Strapmaster peuvent s’adapter pour traiter tion sans problème dans des solutions déjà mises en place. » Dayton avait également pensé à NP1280 pour sa nouvelle usine, mais l’encarteuse n’était pas prête selon Chuck Blevins. Tucson Newspapers Inc. a l’intention d’en acheter une, si elle correspond aux demandes, déclare Wayne Bean, vice-président des opérations, qui ajoute : « J’aime le design modulaire et le fait que je puisse ajouter autant d’extensions que je veux. » La course à l’encombrement Les gros équipements demandent de la place ! Et avec le nombre d’encarts toujours croissant, la place coûte cher. Un des premiers candidats dans cette course au désencombrement est le Bundler, décrit par GMA Inc. à Bethlehem aux Etats-Unis comme un élément remplaçant les trois ou quatre dispositifs servant à empiler, former des paquets et ficeler les journaux. En outre, le Bundler devrait aussi conduire à améliorer précision et qualité. Après la formation d’un paquet, il ajoute une feuille en dessous et au-dessus du paquet et deux cerclages parallèles à 15 cm l’un de l’autre. « Normalement, lorsqu’un paquet passe à la mise sous film ou à la cercleuse, les encarts ont tendance à tomber du paquet », explique Randy Seidel, président directeur général de GMA. « Avec le Bundler, ce n’est pas possible, ils sont maintenus tout le temps. » Prévu pour un lancement sur le marché mi-2000, un prototype a été testé au journal The Morning Call à Allentown, où neuf encarts par journal ont été traités pour un nombre limité de zones. Des essais plus intensifs ont suivi depuis août dans le propre centre de recherche et de développement de GMA. A cette occasion, 1,2 million de paquets par semaine ont été encartés pour le Daily News à New York. Deux Bundler traitent plus de 30 000 paquets par semaine avec un rendement de 25 paquets à la minute. Une des machines est testée avec un cahier principal contenant 28 éléments – « probablement un des produits les plus difficiles que nous ayons à traiter », ajoute Randy Seidel. Le Bundler est entraîné par servomoteur et fonctionne avec des mouvements rapides et adaptés à la taille du produit. Il obtient automatiquement les données (vitesse, pagination et exemplaires par paquet) de l’encarteuse et du dispositif de convoyage et peut traiter un nombre de Le fabricant GMA, une filiale de Müller Martini, décrit son dispositif Bundler comme un élément remplaçant les trois ou quatre dispositifs servant à empiler, former des paquets et ficeler les journaux. paquets impair. Rick Molchany, vice-président des opérations pour le Morning Call, est surtout satisfait de la liaison du système avec l’encarteuse et les autres dispositifs situés en aval. « Le Bundler nous aide dans nos opérations de géomarketing et de sectorisation encore plus poussée. » Quant à la question de l’encombrement, le Bundler occupe un tiers de la place prise par un dispositif d’empaquetage standard », selon Randy Seidel. Cerclage par servomoteur Les encarteuses deviennent de plus en plus intelligentes et rapides, mais toutes ces innovations n’apportent rien si les équipements situés en aval de l’encarteuse ne sont pas adaptés à des vitesses semblables. Les cercleuses sont peut-être les dispositifs dont vitesse et de fiabilité ont été le plus améliorées. Prenons la Strapmaster NS de Ovalstrapping Inc. de Fort Payne : elle atteint des vitesses de 45 paquets à la minute grâce à ses servomoteurs et est dotée d’éléments requérant un minimum de maintenance. Les diagnostics intégrés, les fiches en langage clair et les enregistrements imprimables réduisent les temps de panne. Les servomoteurs apportent la bande pour cerclage, commandent les démarrages et arrêts des convoyeurs et font tourner la Le Strapmaster de Ovalstrapping Inc. aux Etats-Unis atteint des vitesses de 45 paquets à la minute grâce à ses servomoteurs et est dotée d’éléments requérant un minimum de maintenance comme des têtes de soudage autolubrifiantes et des roulements scellés. 23 Dossier Andrew Bowser des produits de taille non conventionnelle ou des paquets en forme de ballon de rugby. Il remarque aussi s’il s’agit d’un paquet de petite taille et adapte la compression en conséquence. Il y a peu de maintenance à faire, mais la machine requiert un technicien plus qualifié que pour les machines traditionnelles, inconvénient que l’on retrouve pour les nouveaux équipements. L’assembleuse assure L’encartage devient une opération de plus en plus difficile en raison du volume croissant des encarts ; le journal est de plus en plus épais et la probabilité de plus en plus grande qu’un encart soit dévié et dépasse. L’assemblage permet un meilleur contrôle et produit des piles assez plates. « Je suis persuadé que la tendance ira vers ce genre d’appareils, car c’est ce que l’on trouve aussi dans les imprimeries de labeur », ajoute Chuck Blevin. La ligne d’assemblage 3G Series Collating Line de Prim Hall Enterprises Inc. qui traite 300 exemplaires maximum à la minute en est un exemple. Le fabricant est en train de produire une assembleuse de 67 mètres de long avec 72 margeurs pour le Washington Post. Elle sera la plus grande assembleuse jamais fabriquée par Prim Hall et sa mise en service est prévue pour août. La deuxième, plus grande, est installée dans un atelier de reliure. Comme les autres nouveaux équipements de salle d’expédition, l’assembleuse utilise la technologie des servomoteurs. Prim Hall a développé un système de servomoteurs pour le disque séparateur sur chaque margeur, augmentant la longueur du produit que le margeur peut traiter et permettant ainsi une plus grande flexibilité. Des calibres peuvent repérer des déviations de 0,05 mm. S’ils ne sont pas mis en service, la machine ne peut fonctionner. « Nous avons l’intention d’augmenter la productivité de 50 % », ajoute John E. Prim, président de Prim Hall. Le Washington Post, qui possède trois autres assembleuses, a commandé le système Prim Hall dans l’espoir qu’il permette d’offrir aux annonceurs des délais de bouclage plus tardifs. Aujourd’hui les préimprimés doivent arriver 10 jours à l’avance. Avec son assembleuse de 72 margeurs, le nouveau système peut placer chaque insert en une passe. Le Washington Post n’insère pas 72 encarts dans un journal, mais quand Atlanta Journal and Constitution utilise quatre palettiseurs Winrob pouvant traiter aussi bien des paquets ficelés que non ficelés. il y a recouvrement de zones, l’assembleuse peut éliminer la confusion habituelle résultant de la substitution d’un encart par un autre dans un margeur. L’unité de contrôle sait quel encart est placé dans quel margeur ; pour une zone donnée, elle choisit automatiquement quel est le margeur à enclencher et quel est celui à couper. Vers la fin de la passe, des signaux lumineux indiquent le besoin en ajustements manuels. Sinon, l’assembleuse finit une zone et passe automatiquement à la suivante. C’est là que réside l’avantage du système, selon Prim Hall. Ce qui pousse le processus d’assemblage à prendre une telle importance, est le nombre d’encarts, le nombre de zones et la difficulté de gérer ce problème du point de vue de la logistique. Et en Europe ? A première vue, les salles d’expédition européennes semblent plus rapides et plus automatisées que les américaines. Mais les premières ne traitent qu’une fraction du volume traité par les secondes. Quelques fabricants essaient d’allier la vitesse européenne à la masse de préimprimés américains. « Avant, les Européens souhaitaient que les Américains utilisent leurs encarteuses haute vitesse avec une capacité de rendement limitée », explique Chuck Blevins. Bien qu’elle ne soit pas l’encarteuse la plus rapide au monde, la machine Thorsted A855 peut fonctionner avec 30 margeurs maximum à des vitesses de 35 000 exemplaires à l’heure. Autre ca24 juin 2000 techniques de presse ractéristique importante : le système assemble et encarte en même temps les préimprimés dans un cahier ouvert réduisant ainsi les goulots d’étranglement et les arrêts. « Avec d’autres encarteuses, le cahier est ouvert sous tous les margeurs et l’encartage se fait 30 fois », ajoute Roger S. Miller, vice-président de Craftsman Newspaper Production Systems à Tipp City, distributeur des produits Thorsted sur le marché américain. L’encarteuse A855 est également adaptée aux opérations en tandem : le même produit peut être chargé dans 2 margeurs différents. Cela évite d’augmenter le personnel pour alimenter continuellement un des margeurs. Le margeur est spécialement conçu pour traiter de petits produits et des feuilles séparées. Plusieurs A855 ont été vendues en Allemagne; la machine n’a pas encore été installée aux Etats-Unis. La production de palettes Avec le nombre croissant d’encarts et les paquets complets délivrés aux centres de distribution, les palettes sont devenues un élément important en salle d’expédition. « Les paquets allant vers les aiguillages sont ficelés. Mais lorsque nous empilons les journaux qui doivent être encartés, nous ne voulons pas les ficeler, car nous les transportons sur des palettes pour les emmener à l’encarteuse », annonce Stan Pantel, vice-président des opérations à Atlanta Journal and Constitution (AJC). AJC a donc commandé à Craftsman le seul système de palettisation disponible aux Etats-Unis, qui puisse traiter aussi bien les paquets ficelés que non ficelés. Mis en place à l’imprimerie satellite dans le nord d’Atlanta, les quatre palettiseurs Winrob et les convoyeurs de paquets associés ont généré d’importantes économies en éliminant le travail manuel temporaire aux rampes et en automatisant le processus de désempilage en salle d’expédition. Stan Pantel ajoute : « Nous économisons 15 à 30 minutes de temps de déchargement. » Le convoyeur de paquets prend le paquet en charge, une fois qu’il est sorti de la ligne de ficelage. Chaque section a son propre moteur, qui démarre et s’arrête lentement en cas de besoin, déplaçant les paquets, ficelés ou non, à travers le système de convoyage vers l’unité de palettisation. Alors que la plupart des palettiseurs constituent des rangées de couches les unes après les autres, le système Winrob accu- techniques de presse juin 2000 mule toute une couche de 12 paquets avant de les soulever et les poser sur la palette, réduisant de beaucoup le risque de cogner les paquets les uns contre les autres. Une fois remplie, la palette est automatiquement affectée à une machine à emballer et mise à terre, où elle pourra être soulevée par un lève-palettes (pas besoin de chariot à fourche). « La technologie n’est pas trop complexe ; elle est conçue seulement pour charger et empiler les paquets. Nous avons également examiné les robots, mais nous n’avions pas l’impression qu’ils étaient adaptés aux travaux pendant les heures de pointe et nous n’avons pas voulu de chariots non plus, car ils prennent trop de place », explique Stan Pantel. Alors que les palettiseurs restent la pièce maîtresse du système, les convoyeurs jouent aussi un rôle crucial dans la salle d’expédition du Atlanta Journal and Constitution. Elle est en effet configurée de façon à ce que les exemplaires puissent être transportés à partir de n’importe laquelle des quatre rotatives à n’importe lequel des quatre palettiseurs. Si l’un des palettiseurs ou l’une des rotatives tombe en panne, les exemplaires sont automatiquement déroutés et la palettisation se fait comme d’habitude. La prochaine étape consiste à installer un système similaire à l’autre imprimerie du Atlanta Journal and Constitution, probablement vers la fin de l’année. « Nous pensons que cela réduira les coûts vu le volume de nos activités », estime Stan Pantel. Les solutions évoluent, comme on le voit, cependant, les inconvénienets restent nombreux. Et réunir les sept équipements décrits dans cet article ne vous donnera pas une salle d’expédition répondant à tous les besoins de tout le monde. Ces quelques améliorations donnent cependant déjà un aperçu de ce que pourrait être la salle d’expédition de demain, plus flexible et équipée de machines automatiques permettant le changement de zones à la volée. Incroyablement rapides, les matériels assureront un encartage à la même vitesse que celle de la rotative, l’expédition sera alors parfaitement intégrée avec la production en amont. De plus, le nombre d’équipements nécessaires pour effectuer toutes ces tâches sera finalement réduit. On peut rêver, non ? < Cet article est paru pour la première fois dans TechNews, la revue mensuelle de la Newspaper Association of America. Andrew Bowser Dossier Le consultant Wolfgang Falke préconise ce processus de production pour l’encartage ciblé. > Pas seulement un problème technique ! Bien qu’il y ait un bon nombre de personnes aux Etats-Unis qui doutent de la technologie d’encartage telle qu’elle se présente aujourd’hui, d’aucuns pensent que le problème réside moins dans la technique que dans l’organisation. « Le problème principal (du traitement des encarts) n’est pas le côté technique, mais plutôt le manque de synchronisation dans le processus global de production (voir le graphique ci-dessus) », explique Wolfgang Falke, consultant. « Les journaux, même ceux qui en Europe ne font pas d’encartage ou très peu, ont une meilleure vue d’ensemble du processus dans sa globalité lorsqu’ils planifient la production, de la logistique à la distribution. » Hans Peter Sutter, président directeur général de Müller Martini, indique qu’aujourd’hui « la plupart des journaux confient la distribution à des grossistes. Cela va probablement bientôt changer. » Selon Hans Peter Sutter, ce changement aura lieu en raison de la nécessité pour les journaux européens de traiter de plus en plus d’encarts, sinon « une part importante de leurs revenus publicitaires sera perdue en faveur du Web. Les encarts représentent indéniablement une nouvelle source de revenus. Les journaux vont créer de nouveaux suppléments et proposer un encartage ciblé en ligne suivant le contenu. Les annonceurs régionaux exigent des encarts ciblés pour des lecteurs spécifiques. Il faudra alors organiser une distribution régionale. Tout le processus de distribution doit être modifié radicalement. Normalement, éditeur, imprimeur et distributeur sont trois domaines distincts. A l’avenir, ils formeront une seule entité combinée. » Müller Martini a récemment présenté sa Newsliner-A avec 12 margeurs, pouvant traiter 40 000 exemplaires à l’heure. Le directeur des ventes de Ferag, René Luchsinger, explique que la technologie d’encartage MSD est « centrée sur le marché européen, c’est-à-dire qu’aujourd’hui nous avons besoin d’une machine traitant 6 à 8 encarts par passe ». René Luchsinger ne pense pas qu’à court terme une demande pour une plus grande capacité d’encartage se fera sentir en Europe, mais si toutefois elle se fait sentir, le fournisseur saurait y répondre. 25