Rapport Oral et Ecrit d_anglais PSI
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Rapport Oral et Ecrit d_anglais PSI
Concours PSI 2015 – Épreuve d’anglais I. L’écrit L’épreuve écrite de langue vivante de la filière PSI a changé de format à la session 2015 pour adopter celui qui existait déjà pour les filières PC et MP. Elle permet dorénavant de tester un large éventail de compétences, tant au niveau de la compréhension de l’écrit et de la production écrite, que de la méthode, de la logique et de l’esprit de synthèse. Il est bien entendu essentiel de rédiger dans une langue correcte (modaux, conjugaisons, connaissance des verbes irréguliers, etc.) et de faire preuve d’une connaissance approfondie du lexique. Les examinateurs apprécient les copies dans lesquelles les candidats prennent le risque d’utiliser une terminologie recherchée dans leur reformulation, même s’ils font quelques fautes. Il faut toutefois se garder d’utiliser des expressions idiomatiques apprises par cœur hors contexte sans en maîtriser l’usage. Des expressions telles que “a boon or a bane”, par exemple, sont souvent été utilisées à mauvais escient et de façon artificielle. En cas de doute, il est préférable de se contenter de structures et de termes simples, plutôt que de s’aventurer dans ce qui risque d’être du charabia. 1. Synthèse de documents L’épreuve de synthèse de documents doit permettre à un lecteur qui n’aurait pas lu les documents proposés d’en avoir un aperçu exhaustif structuré, dans un anglais clair et précis. L’épreuve permet donc de tester à la fois la compréhension de l’écrit et la production écrite, mais aussi les capacités à développer une argumentation qui souligne la problématique commune aux divers documents et les points de vue convergents ou divergents sur le sujet. L’esprit de synthèse des candidats est d’abord jugé par leur capacité à trouver un titre approprié, celui-ci devant, en un nombre très restreint de mots, dégager la problématique essentielle. Cette problématique doit être résumée dans l’introduction, en énonçant, de façon élégante, l’ordre dans lequel les diverses idées seront traitées. Il est préférable d’éviter les formules telles que “In the first part, I’ll…, then I’ll…, and finally I’ll…”. Il n'est pas utile de rappeler la composition du dossier au début de la synthèse. Certains candidats y consacrent parfois plus d'une page, en rappelant les titres des articles fournis ainsi que leur date de publication. Relevant du remplissage, ces développements liminaires sont parfaitement inutiles : il convient de commencer la synthèse par une brève introduction qui campe la thématique générale du dossier, et de proposer des éléments de synthèse denses et précis dès le début de l'exercice. Le type de publication, l’identité et la fonction des auteurs, ou la nature des documents pourront être mentionnés ensuite dans le développement pour porter un éclairage sur les divers points de vue. Il est impératif de trouver une structure qui permette de comparer les divers documents, tout en distinguant ceux qui sont des textes d’opinion de ceux qui rapportent des informations ou rapportent des points de vue divers. On ne désigne pas chaque document par un numéro, mais par son auteur. Il est bien entendu indispensable de bien distinguer le point de vue exprimé par l’auteur du document de ceux des personnes ou organismes qu’il cite. Les candidats doivent proposer une vision d’ensemble du dossier, mais ils doivent se garder d’être approximatifs ou de généraliser le propos. Au contraire, ils doivent faire apparaître les faits précis, les arguments et les distinctions de positionnement des différents acteurs. Ils doivent veiller à mettre en relation les éléments qui, dans le dossier, se répondent ou sont en tension. La synthèse ne doit en aucun cas se présenter comme un catalogue d’idées et de faits. Comme il est indiqué dans les consignes, il ne faut en aucun cas apporter de commentaires personnels. La conclusion devra donc être une récapitulation de la problématique. Erreurs à ne pas commettre dans la synthèse • • • • • • • • • • • • Oublier de donner un titre Ne pas citer les sources Attribuer systématiquement les documents à des journalistes Attribuer à l’auteur d’un document les propos ou points de vue de ceux qu’il cite Oublier de se référer aux divers documents Insérer de longues citations entre guillemets Résumer les documents les uns après les autres sans contraster les points de vue Sortir du contexte de l’aire géographique (comme spécifié dans le sujet) Faire l’impasse sur l’un des documents ou ne lui accorder que quelques lignes Ajouter des éléments subjectifs, des commentaires Mal répartir son temps de telle manière que le texte d’opinion sera bâclé Ne pas indiquer le nombre de mots La problématique proposée en 2015 était la suivante : le principe de précaution adopté par les législateurs de l’Union européenne est-il justifié, ou freine-t-il au Royaume-Uni la recherche et l’expérimentation de nouvelles variétés d’OGM qui seraient dans l’intérêt des consommateurs, de l’économie ou de l’environnement ? Divers points de vue étaient exposés dans les deux premiers documents, des articles de BBC News et du Guardian de 2014 qui faisaient suite à la publication d’un rapport demandé par David Cameron au Council for Science and Technology (CST), comité dans lequel Sir Mark Walport cumulait des fonctions administrative et scientifique et dont il était le porte-parole. Dans le troisième document, également publié dans le Guardian un an plus tôt, la directrice de Sense About Science s’élevait contre le principe de précaution. Le quatrième document présentait deux histogrammes réalisés par l’institut de sondage YouGov qui représentaient les tendances de l’opinion publique au Royaume-Uni quant aux OGM et quant à ce que devrait être l’attitude du gouvernement britannique à leur égard. La structure devait faire apparaître immédiatement les convergences ou divergences entre les articles, sans pour autant classer les prises de position en deux parties, selon qu’elles étaient pour ou contre les OGM. Il était préférable de déterminer deux ou trois axes d’analyse pour préciser la nature de l’enjeu ou déterminer le positionnement de chaque acteur (par exemple, ce que les OGM peuvent apporter en bien ou en mal (1) aux consommateurs, (2) à l’économie, (3) à l’environnement ; ou encore, les diverses approches à la recherche et l’exploitation d’OGM (1) au sein de l’Union européenne, (2) de l’opinion publique et des ONG, (3) des chercheurs britanniques représentés par le CST). Dans tous les cas, il était essentiel de montrer les diverses oppositions qui apparaissaient (opinion publique au Royaume-Uni/chercheurs dont Sir Mark Walport était le porte-parole ; principe de précaution/liberté de la recherche ; législation au niveau de l’Union européenne/au niveau du Royaume-Uni ; écologistes/personnalités politiques/chercheurs, etc.). Un erreur fréquente a consisté à parler du « gouvernement » en général, sans distinguer ce qui relevait du Royaume-Uni de ce qui avait trait à l’Union européenne. La conclusion pouvait s’inspirer des dernières lignes de l’article de Karl Mathiesen dans le Guardian et évoquer la position équivoque des chercheurs britanniques en ce qui concerne les possibilités d’être utiles à leur pays et à ses consommateurs, par rapport à la législation européenne, aux ONG écologistes et à la majorité de l’opinion publique. 2. Texte d’opinion Pour la deuxième partie de l’épreuve, il s’agissait de réagir à un éditorial qui opposait le rôle de certains groupes de pression en tant que lanceurs d’alerte à celui de chercheurs qui publient les résultats d’études scientifiques jugées par leurs pairs. Il fallait exprimer une opinion claire en structurant son argumentation et en donnant des exemples pertinents. Certains candidats se sont attribué une identité fictive (homme politique, professeur d’université, etc.), ce qui a été accepté par les correcteurs. Les défauts remarqués dans les copies de certains candidats ont été les suivants : • un semblant de structure sans vraie problématique et sans plan (une succession de remarques et de réactions à l'article), • une prise de position confuse, sinon absente, • un propos constitué de recommandations éthiques ou morales assez peu convaincantes, • des remarques hors sujet et un manque de connaissance de ce que sont, par exemple, des ONG, • l'absence d'exemples variés et pertinents choisis dans le domaine de la science, ou des exemples insuffisamment développés pour réellement nourrir la démonstration, • l’absence de recul ou l’ajout d'informations non pertinentes, • des développements trop longs pour résumer l’éditorial aux dépens de la construction d’un argumentaire personnel, • et surtout, un hors sujet sur l’ensemble qui laissait penser que les candidats avaient utilisé un commentaire appris par cœur. Plusieurs candidats ont choisi des exemples sans lien avec la problématique (les sondages d’opinion avant les élections ou le rôle d’Edgar Snowden en tant que lanceur d’alerte sur les pratiques de la NSA). Ces derniers n’ont répondu qu’à la deuxième partie de la question posée dans l’éditorial, oubliant de placer la prise de conscience dans le contexte de la preuve scientifique. Conclusion La grande majorité des candidats ont été bien préparés et ont compris la nature de l’exercice. Cela dit, la syntaxe laissait souvent à désirer et, dans un effort de reformulation, certaines expressions idiomatiques étaient utilisées à mauvais escient. Une relecture aurait sûrement pu empêcher le nombre important de fautes d’orthographe que l’on a pu trouver même dans des copies par ailleurs satisfaisantes. Le texte d’opinion était parfois trop court ou même absent, ce qui indiquait une mauvaise maîtrise du temps. Seul un entraînement répété dès le début de l’année peut permettre de mieux équilibrer le temps imparti à chaque exercice le jour de l’épreuve. II. L’oral Le candidat dispose de 30 minutes pour préparer un résumé et un commentaire d’article. Le texte qu’il devra présenter est extrait de la presse anglo-saxonne et a été publié au cours des 12 mois qui précèdent l’épreuve. Les sujets abordés sont de nature diverse, notamment, mais pas exclusivement, scientifique. L’épreuve a pour but d’évaluer la capacité des candidats à communiquer et à s’exprimer avec aisance, tout en testant leur compréhension d’un texte écrit, des compétences essentielles pour des scientifiques qui devront évoluer dans un milieu international majoritairement anglophone. Il s’agit tout d’abord d’introduire l’article. Les interrogateurs apprécient les candidats qui ne plaquent pas une introduction apprise par cœur (“The text was published in…”, “is taken from…”, “and deals with…”). L’expression “the text talks about…” est, bien entendu, à proscrire. Les textes n’ayant pas en anglais le don de parole, cette faculté est réservée aux journalistes qui en sont les auteurs. Les examinateurs ont noté que certains bons candidats savaient avoir recours aux questions rhétoriques. Le compte-rendu qui suit est un exercice qui permet au candidat de prouver sa compréhension précise et détaillée de l'article. Il ne peut donc pas se limiter à quelques secondes. L'article devra tout d'abord être résumé en insistant sur les idées clefs que l'on prendra soin de bien reformuler. Il est impératif d’éviter la glose et le patchwork de phrases surlignées. Il ne faut pas non plus se contenter de faire un inventaire des sujets abordés dans l’article proposé et il est essentiel de dégager l’idée principale. A cette occasion il est peut-être opportun d’expliquer le titre, et, éventuellement, le sous-titre. Si la date de publication et le type de source (magazine, quotidien, revue électronique ; anglais, américain, australien, canadien... ; presse généraliste/spécialisée) sont sans doute importants, en revanche l’auteur ne doit être mentionné que s’il est célèbre. Lorsqu’il s’agit, comme souvent, de sources récurrentes et connues (The Guardian, The Observer, The Economist, The Independent, The Washington Post, The New York Times…), il est utile de faire état de connaissances sur leur positionnement politique. En préparant le compte-rendu, le candidat devra s’assurer qu’il a bien compris le texte dans ses détails, même s’il n’a pas une parfaite maîtrise du lexique. Il est recommandé de terminer le compte-rendu par une phrase de liaison pour annoncer clairement que l’on aborde le commentaire lui-même. Il est souhaitable que les candidats annoncent alors le plan de manière adroite. Dans le commentaire, le candidat ne doit pas se contenter de donner son opinion personnelle, mais il doit aussi dégager une ou plusieurs problématiques en relation avec le texte, et la ou les développer. Il faut veiller à ce que le commentaire ait un lien direct avec l’article et s’abstenir de réciter un commentaire tout prêt et passe-partout. L’épreuve dure vingt minutes, la prestation en autonomie du candidat devant être à peu près de dix minutes pour laisser le temps à l’examinateur de poser des questions. Les candidats qui parlent moins de dix minutes courent moins de risque de faire des erreurs et sont donc notés en conséquence. Les examinateurs ont été heureux de constater que peu de candidats s’arrêtaient au bout de quelques minutes, comme cela avait été le cas pour nombre d’entre eux aux sessions précédentes. Certaines prestations entendues en 2015 comportaient les erreurs de grammaire et maladresses habituelles (formes verbales, verbes irréguliers, erreurs de propositions, gallicismes...). Les interrogateurs ont déploré parfois l’absence d’un commentaire structuré qui ait un lien direct avec le sujet de l’article à présenter. Ils ont, par ailleurs, trop souvent entendu des commentaires superficiels ou peu pertinents. Les candidats doivent s'efforcer d’étayer leurs propos par des exemples concrets et d’éviter l’usage de mots vides de sens (par exemple, good, bad, important, interesting…). Lors de l’entretien qui fait suite au compte-rendu, le candidat doit répondre longuement par des phrases complètes. Beaucoup de candidats ont un anglais clair et authentique, mais certains ignorent les règles élémentaires d’accentuation du mot (accent sur la syllabe précédant les suffixes forts -ic, -ity, ion…, par exemple), et déforment les phonèmes. Des mots très courants comme development, government, beginning, etc., sont souvent mal accentués. La plupart des candidats ne réduisent pas les voyelles en syllabes inaccentuées, et ont tendance à remplacer les voyelles tendues ou les diphtongues par des voyelles brèves ([i] au lieu de [i:] ou [ai]). Pour les consonnes, il y a confusion entre le [s], le [z], le th dur (this) et le th mou (thin). Beaucoup de candidats ne prononcent pas le « s » final des noms pluriels et des verbes à la troisième personne du singulier du présent. Enfin, les candidats ne doivent en aucun cas lire leurs notes. Notons que l’oral étant une épreuve de communication, le candidat doit regarder l’examinateur et parler avec conviction d'une voix claire et audible. La notation est fondée sur les critères suivants : • Présence d’une introduction qui dégage la problématique • Résumé synthétique et sans paraphrase • Commentaire construit Pertinence du contenu informatif Richesse des connaissances culturelles, choix des exemples, enchaînement des idées (mots de liaison bien maîtrisés) • Syntaxe Correction de la langue ainsi qu’utilisation de structures variées et authentiques • Vocabulaire Vocabulaire riche, sans expressions plaquées • Prononciation Discrimination phonétique, rythme, intonation, authenticité • Communication Capacité d’engager une discussion Débit et dynamisme Compréhension et réaction aux questions • Durée suffisante de la prestation en autonomie Les notes d’oral peuvent aller jusqu’à 20/20 pour des candidats non bilingues dont la prestation répond à ces critères.