Monument en l`honneur de Jules Ferry Jardin des Tuileries / Paris A

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Monument en l`honneur de Jules Ferry Jardin des Tuileries / Paris A
Monument en l’honneur de Jules Ferry
Jardin des Tuileries / Paris
A une période où elle a dû affronter des forces hostiles pour se pérenniser, la République a su
s’appuyer sur des organisations comme la Ligue de l’enseignement pour renforcer l’adhésion
du peuple grâce à des commémorations sous des formes diverses. Ainsi, on doit ce
monument en l’honneur de Jules Ferry à l’action de cette association, créée par Jean Macé
sous le Second Empire, pour former des citoyens dans une perspective de République. A la fin
du XIX° siècle, elle a pris une part active dans la mise en place des lois scolaires car elle a
conjugué l’œuvre politique de ses membres, notamment, outre Jules Ferry, Ferdinand
Buisson, Paul Bert ou Léon Bourgeois avec des initiatives populaires en faveur de
l’éducation. Elle a poursuivi, et continue à le faire, son action pour lier éducation, citoyenneté
et solidarité.
Le monument de Jules Ferry, construit grâce à la souscription qu’elle a organisée, dont plus
de la moitié vient de « l’obole » de deux millions d’élèves, a voulu le réintégrer dans le
Panthéon républicain. Il était présenté comme un « acte réparateur » destiné à célébrer
l’œuvre scolaire de celui qui, de son vivant, avait été fort décrié pour son action coloniale.
L’inauguration, le 20 novembre 1910, a, selon l’expression du Président de la Ligue :
« réchauffé les cœurs, scellé l’union des républicains sans distinction de nuances autour de
l’Ecole laïque, pilier d’airain de la République ». En effet, le Président du Conseil, Aristide
Briand, y côtoyait des républicains très modérés, de nombreux radicaux de gouvernement et
des socialistes.
Le monument est dû au sculpteur Gustave Michel et à l’architecte Charles Blondel pour
former une trilogie avec le buste de Waldeck-Rousseau et la statue de Gambetta. Il représente,
sous le regard de l’homme d’Etat, debout à la tribune, en train de commenter les lois laïques,
l’instruction, déchirant d’une main le voile de l’ignorance et, de l’autre, élevant le livre de
façon à rappeler le mot fameux de Victor Hugo « Ceci tuera cela ».

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