Comment trouver un job sur le cybermarché?

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Comment trouver un job sur le cybermarché?
TENDANCES
Marché électronique de l’emploi
Comment trouver un job
sur le cybermarché?
Chasseurs de tête, petites annonces et autres, les sites «emploi» se bousculent sur internet, et nombre
d’entre eux affirment être la plate-forme permettant d’associer l’offre et la demande au niveau des
transactions, de l’embauche ou du placement dans le marché du travail.
Khalid Fatam-Bryner
Internet n’est pas à proprement parler un intermédiaire du marché du travail, même s’il
accueille depuis une année plusieurs bourses
de l’emploi d’un genre absolument nouveau.
Les premières bourses d’emploi apparues sont les sites crées par des courtiers
d’annonces professionnels. Lesquels font
passer au support électronique le système
traditionnel des petites annonces de presse.
Alcosoft, par exemple, offre en vrac une
bourse d’articles à vendre et une bourse de
demandes d’emploi, y compris certaines offres émanant des chasseurs de têtes. JobIndex propose quant à lui une bourse des
places vacantes, destinée aux demandeurs
d’emploi qualifiés et centrée sur la Suisse
alémanique.
Plus courus encore sont les pages d’accueil Internet: Job consulting, Swiss Jobs ou
Curriculum, les médiateurs du marché du
travail sur le Web. Lancé en décembre 1996,
le site de Swiss Jobs loue l’expérience de
l’agence de placement zurichoise du même
nom. Internet Job Consulting découle d’un
bureau de conseil en gestion des ressources
humaines également zurichois, NEXUS, visant essentiellement les cadres et les spécialistes en informatique. Pour le moment la
www.psponline.ch
seule adresse romande ouverte aux employés de toutes qualifications est Curriculum, un site lancé le 13 avril 1997.
Le cybermarché de l’emploi se développe en Suisse. Parmi les sites récents, Skill
World offre un service gratuit, alors que
Swiss Human Line facture une participation
aux frais. Lancé en février 1997 sous le pa-
Les principaux sites du cybermarché
SITES
Curriculum
(www.curriculum.ch)
Bulletin des places vacantes
(www.geneve.ch)
Human Line
(www.humanline.ch)
Job-Index
(www.psponline.ch)
telejob
(www.telejob.ethz..ch)
Skill World
(www.skillworld.com)
Swiss click
(www.jobclick.ch)
SwissWeb-Jobs
(www.swisswebjobs.ch)
InternetJobConsulting
(www.swissinfo.ch)
Anonymat
Standardisation
Dynamisme
Inscription
Tarifs d’inscription
Oui
Facilité
d’utilisation
Oui
Oui
Oui
Facultatif
Gratuit
Non
Oui
Oui
Non
Facultatif
Gratuit
Non
Oui
Oui
Non
Obligatoire
Facture la participation
Oui
Oui
Oui
Obligatoire
Facture la participation
Oui
Non
Non
Non
Obligatoire
Facture la participation
Oui
Oui
Oui
Non
Obligatoire
Gratuit
Oui
Oui
Oui
Non
Facultatif
Gratuit
Oui
Oui
Oui
Oui
Obligatoire
Facture la participation
Oui
Oui
Oui
Oui
Obligatoire
Facture la participation
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MAMT-AGENDA 1/98
tronage de l’Institut de recherche sur le travail et le droit du travail de l’Université de
Saint-Gall, le site donne accès à des milliers
d’offres d’emplois, actualisées quotidiennement sur l’internet. Avec un budget colossal
www.humanline.ch
de plusieurs millions de francs, 35 employés
et une grande campagne publicitaire, la jeune
entreprise soleuroise propose la plus grande
banque de données suisse des places vacantes. Notons aussi Job Click et le Bulletin des
places vacantes de l’Etat de Genève, ce dernier montrant aux autres cantons la voie du
cyberservice public.
PLASTA : Cybersystème
des professionnels du placement
Le site de l’OFIAMT (www.biga.admin.ch)
dispose de matériel conçu pour le grand public. L’offre du site est d’ordre général en matière de marché du travail et d’économie.
Tandis que le système de placement statistique (PLASTA) est un moyen clos d’information, c’est-à-dire un intranet.
«Pour l’instant, le système informatique
centralisé à Berne est la seule plate-forme
de communication et de sources pour les acteurs du marché du travail public quand il y
va du placement, de l’orientation, du conseil
«En Suisse les cybercafés se multiplient comme les champignons après la pluie»
réseau n’exige pas de larges connaissances
techniques.
L’Intranet «Lotus Note» est quant à lui
un réseau cantonal vaudois, en service depuis peu et qui transmet un Agenda interne
d’actualités au service des placeurs des Offices régionaux de placement (ORP).
Bref, les sources d’information pour le
cybermarché public du travail en Suisse sont
Les cyberplaces publiques
pour les sans surfing fixe (SSF)
On les appelle cybercafés, on y boit un café en naviguant à travers l’internet, on peut parfois y suivre
des cours de formation, et ils se multiplient en Suisse
comme des champignons après la pluie. Le premier
est né début juillet 1995 à Fribourg. Depuis, ils ont
rempli une page entière des Pages jaunes. Certains
sont des vrais cybercafés, d’autres des espaces ouverts par des sociétés d’informatique, d’autres encore des clubs dans lesquels on conseille aussi les
membres sur le développement du Web. La liste complète des lieux où Internet est en accès public se
trouve sous «www.webdo.ch», dans la fenêtre
«Cyberjournal».
Internet,
le nouvel outil à domicile
www.telejob.ethz.ch
www.swisswebjobs.ch
et du contrôle des chômeurs», affirme Florian Imstepf, chef du projet PLASTA. Le cybermarché de l’emploi se développe vite et
suscite massivement les convoitises, mais
PLASTA reste sans concurrence dans la gestion de l’information administrative interne.
En appliquant les principes d’Internet au
réseau centralisé et clos des Offices régionaux de placement, Intranet est une solution
souple et simple à maintenir, et la gestion du
MAMT-AGENDA 1/98
actuellement PLASTA, les informations disponibles sur les intranets cantonaux et les
annonces des journaux. Le développement
de l’infrastructure de communication, de placement et de statistique est l’objectif visé par
la division des ORP auprès du nouvel Office
du développement économique et de l’emploi (OFDE). La création d’un programme
d’occupation à Bienne au cours de cette
année aura pour tâche l’introduction des offres d’emploi de la presse écrite dans le système électronique PLASTA. Ce qui constituera une première helvétique sur le marché
du travail public. ❏
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Que dois-je faire pour me connecter?
Pour se brancher sur Internet en tant que privé, il
faut tout d’abord disposer du matériel nécessaire: un
ordinateur (Mac ou PC), un modem (le plus rapide
possible, le «standard» étant le 28 000 bps), et une
ligne téléphonique. Ensuite, il faut signer un contrat
avec un fournisseur («Provider») (www.disp.ch) qui
gère une portion du réseau et un ou plusieurs points
d’accès. Il livre à ses clients une adresse électronique
personnelle, les logiciels et les codes de
branchements.
La structure des prix d’Internet s’apparente à celle du
téléphone: il faut payer un abonnement de quelques
dizaines de francs par mois. A cela s’ajoutent les frais
des communications téléphoniques entre le lieu où
l’on se trouve et le point d’accès au réseau le plus
proche du domicile. Une fois qu’on est entré dans le
réseau, le fait de consulter une page Web à Zurich
ou au Japon ne fait aucune différence du point de
vue du porte-monnaie.