sAsuccEssloN - Fiduciaire Michel Favre SA
Transcription
sAsuccEssloN - Fiduciaire Michel Favre SA
I I I ! Å r$ € if rt- \ t\t r,,,' ,ë COMMANDEMEN POURREUSSIR sAsuccEssloN Enquête. Seule une mo¡t¡é des décès est accompagnée d'un testament. Sinombre d'héritiers sãccordent, ilarrive auss¡ qu'ils se déchirent alors que tout a été planifié. Gomment éviter le gâchis? fEXTES YVESGENIER cenLfc tl'U¡'tc gucn'e DESSINS ORIGINAUX MATTHIAS RIHS lì'èrc et unc s(Eur rlc la bonnc sociétú'localc. s¿rrts lnetci cnttc r.ilì rrnc nruison horrlgcoisc tlc lir lìrr qui sc clispr-rtaient I'helit¿rgc contbrtablc clc lculs p¿rrcnl.s. Llnc grrerrc c¡rri a clur'ú r'les ¡lnnécs. ilvec sorì lot cl'avoc¡rl.s e't rlc r'éc cl c -ja lcl i ns ve r-clo_v¿r rr Ls. à clcux pas clu cent.r'c rlc ['ullv. avec ultc n()tai res. I -cs ¡rrofirnrles c icrrtrices c¡Lr'cl lc a pltlvoc¡rrécs r'ìc se sorìt tou.jouls pas relèr- vuc plonueantc sur lc l-ci¡nalt. [:lle respirc lc *rlrlc. la ri'r'érritú'. I:t poultirrrt. cctte tììce s. ¡!test V .lu XIX'sièclc. tlotée tl'rrrrc pctitc tou re I lc. e n to t¡ birtissc cle la banlieLrc lar¡s¿rnrroisc a er1ú'au rr tcsl.anrcnt ¿rv¿riL ótú ccpcrrclant ú'tabli darrs les r'è'glcs. Mais il rt'ir pas Ll crn¡rèchc le eonflit cl'éclatcr. l'urr tlcs rlcsccnd¿rn Ls \'ù\ti rìlarìt désavan tluc. II ex istc poLr lt¿r lr t cles nr<wens d'elviter c¡uc lc rlécÈ's rl'uu prtre hc nc sc Lr¿urslblllrc crì pLruilal: rles conrr.nanrlenlenl-s tirú's rlc l'crpélicnce dc ¡-llolèssionnels tlc lu succession c¡ue sorì[ les rì()tai|cs. nrais lussi ces intirnes tlc la vic privéc corììnrc rlcs lvocuLs. clcs clc -uéranLs lirrlunc ct rlcs ¡ssist¿lnts \oci¿rux. Ccs cor¡nrarrclernents solì1. i-ru nonrblc clc dix. 9 JUILLET 2015I]HEBDO 7 GRAND GRAND Itt héritiers se trouvaient des descendants des familles Turrettini et Ador à Genève.>> Le jeu en valait toutefois la chandelle: le patrimoine s'élevait à quelque zo millions d'euros. Des substituts au testament existent. Par contrat de mariage, les époux peuvent se léguer réciproquement I'entier de leurs avoirs, à la condition de s'être unis sous le régime de la participation aux a t Etablir un testament n'est pas obligatoire. Seul un quart de la population prend la peine de rédiger un tel document. <<Lorsque la structure de la famille est simple, la loi est suffisamment claire pour que la répartition du patrimoine se fasse sans problème>, rappelle Rémy acquêts. Dès lors, les autres héritiers doivent attendre que le conjoint décède à son tour pour toucher la partie qui doit leur revenir du point de vue légal. Ce qui peut générer des tensions de famille. Le plus simple et le plus transparent pour éviter ce genre de problème est l'établissement d'un pacte successoral, par lequel tous les héritiers expriment leur accord sur un partage successoral. Avantage de cette formule: les parts réservataires n'ont pas besoin d'être respectées. égales. L affaire se complique lorsque la personne décédée n'a pas d'héritiers directs et n'a pas manifesté de dernières volontés. Jean-Christophe Delafontaine, un long voyage pour obtenir sa part. Tout le contraire d'une succession française sans testament qu'a dû démêler Micheline Beuque, généalogiste à Lancy. <<A la suite du récent décès d'un méde- cin en région parisienne, chacun des z5 héritiers a dû se rendre dans la capitale française pour identification formelle. Ils n'avaient été localisés qu'au terme de longues recherches sur les ascendants du défunt,jusqu'à la guerre franco-allemande de r87r! Parmi les 8 UHEBDO9JUILLET2OlS testamentaire. Personne n'était en position d'arbitrer les diffërentes interprétations du document. La chambre de protection des mineurs a dû intervenir pour défendre les intérêts d'un héritier âgé de moins de 18 ans. A la fin, c'est le juge de paix qui a dû trancher. Il a établi une convention d'interprétation du testament à laquelle les héritiers ont été priés d'adhérer. La succession n'est toujours pas close.>> Le manque de prévoyance peut aussi mettre une succession en péril, avoir de graves conséquences lorsqu'une entreprise, décès subit du patron, qui n'avait rien prévu, les cadres d'une PME romande 2ffi Ëú ÈË zo-d uË qh SE OU arriver que cela marche sur la durée, mais c'est très rare.>> Fu U* =Ë n.õ -.: g3 Èo RE Èú Nulbesoin d'établir son testament sur un I- héritier direct droit =F formulaire et encore moins chezun notaire ou un avocat. Mais il doit être rédigé à la main, comporter le lieu et la date de son établissement, ainsi que la signature du testateur. Et pour échapper auxbrouilles entre héritiers, il doit être formulé clairement, ce qui est loin d'être toujours le cas! part de l'héritage. Mais au-delà des minima, la loi accorde une large liberté au testateur. Suivant les décisions prises par ce dernier, la paix des familles peut être détruite àjamais. Comme dans le cas 2ú Ôz <Un célibataire décédé il y a une dizaine d'années avait désigné une trentaine de personnes, cousins, neveux, femme de ménage, etc., pour se partager ses biens. Ceux-ci totalisaient plusieurs dizaines de millions de francs, essentiellement de I'immobilier, expose Richard Rodriguez, président des notaires genevois. Le testa- - époux et enfant - a à une de la fratrie de Pully, qui a passé des années disputer la maison bourgeoise, le père ayarÍayantagé le frère au détriment de la sæur dans ses dernières volontés. Certaines affaires encombrent ainsi les palais de justice. <Une héritière, évincêepar son oncle, a attaqué le testament du défunt devant un tribunal. Pour mieux faire prévaloir sa position, elle y a remis en cause le contrat de remariage de ce à se le bien pendant plusieurs années. En cause, 590/o des héritiers avaient moins de 55 ans en 1980. En 2020, blème n'émanait pas de I'héritage minimales, dites réservataires. Néanmoins, le testateur peut rayer un héritier des bénéficiaires lors de circonstances qualifiées de graves, comme une tentative de meurtre sur le parent. Une exception qui ne s'applique pas si, par exemple, un héritier îugue ou adopte un style de vie qui déplaît au testateur. Répartition des sommes héritées en fonction de l'âge des légataires, en l¿ '9ü Uf 4d úE EE 9iô E _ê' dÉ SB iz trP fi3 2) cette tranche d'âge ne représentera plus que 330/o des héritiers. En revanche, les 75 ans et plus doublent leur proportion en passant de 8o/o des héritiers en 1980 à l9o/o en 2020. lesenfants 0/0. 80 60 0 mariage, faute d'adaptation à la rêalitê sociale du pays. <Dans cette situation, un testament peut permettre de clarifier ce qui revient à chaçuo>, complète Richard Rodriguez. Il peut arriver toutefois que les rancæurs liées à un remariage soient telles qu'elles conduisent au blocage d'une succession. Le gérant de foftune Roland Bron, directeur romand de VermögensZentrum I gss O" ,"." .,ôo "t" I 55à74ans I T5ansetpus Monsde55ans s'expriment par l'inaction. Des documents ne sont signés ou retournés qu'après plusieurs semaines ou plusieurs mois. Aucun des trois héritiers ne veut avoir l'impression qu'il va dans le sens des intérêts des deux autres.> Ambiance... ^, |ÞHp'recou'-Às Les fortunes des héritages sont attribuées pour près de deux tiers aux enfants, les autres proches se partageant l'essentiel du solde. Les donations à des organisations ne représentent que 4olo du total des héritages. Répartition de la somme totale selon les ditférents types d'héritiers, en 0/0. à Lausanne, témoigne: <<Les enlants Les procédurcs peuvent encore gagner en complications, et donc en lenteur et en coûts, par le recours à des avocats mala- droits ou procéduriers. Laure Thonney poursuit: <<Une succession incluant une entreprise et de I'immobilier a étébloquée par un avocat particulièrement chicanier. Cet homme de loi arégulièrement contesté les actes, ce qui a singulièrement allongé et alourdi la procédure.>> La nièce, évoquée par Richard Rodriguez, qui a perdu au TF pour avoir tenté d'invalider le remariage de son oncle, procédure qui a ruiné la santé de sa tante, doit en partie ce désastre familial au fait d'avoir choisi un avocat particulièrement pro- cédure.>> lllr V valeur. Atropdãvocats UHÉRITAGE RESTE EN MAINS FAMILIALES peuvent avoir coupé toute relation avec la famille après un remariage. Il m'est arrivé de devoir informer certains descendants du décès de leurs parents. Dans un cas, I'enfant a même refusé de signer les actes nécessaires au progrès de la sa Laure Thonney, notaire àLaSarraz, dans le canton de Vaud, prend I'exemple de ces trois frères qui, depuis trois ans, ne parviennent pas à se réparlir unjoli patrimoine foncier. <<Cette succession avance très lentement. Lorsque I'un des trois héritiers ne fait pas acte de lenteur, ou de résistance face aux propositions de partage, ce sont les deux autres, en altelnance, qui font les morts. Personne ne s'oppose de manière frontale, mais les résistances 20 Les familles recomposées sont plus souvent des causes de conflits que les cellules traditionnelles. En raison d'un cadre légal qui favorise les enfants du deuxième lit au détriment de ceux issus du premier (quelques milliers de francs par personne), mais de la résurgence de très vieilles rancunes familiales. La succession n'a finalement pu être réglée qu'après I'interven: maison avait perdu beâucoup de 100 ?mariage I'obstruction obstinée d'un seul membre de la famille résidant au Portugal. Le pro- tion du juge de paix. Entre-temps, la 40 h¡te EÉ 3 L'HÉRITAGE ARRIVE TOUJOURS PLUSTARD Selon une étude menée en 2002 du lo et prendre une décision. Bien sûr, il peut bfées dernier ainsi que le procès-verbal de la vente aux enchèl'es de la maison familiale, précise Jean-Marc Delessert, notaire à Genève. Elle est allée jusqu'au Tiibunal fêdêral, sans obtenir gain de cause. Or, les quelque sept ans de procédure ont coûté la fortune et la santé de sa tante.>> A noter qu'il est impossible de déshériter un descendant di.rect. Ce dernier est protégé par la loi, qui prévoit des pafis 4 et donc des emplois, est en jeu. <<Après le toujours à la famille, mais sous forme d'hoirie, une forme de propriété qui requiert I'unanimité des membres pour à Avenches, a dû répartir un patrimoine de 5o ooo francs entre quinze héritiers indirects dispersés entre la France, le Brésil et lAsie. <Il a fallu retrouver les héritiers, qui ont dû apporter la preuve de leur identité. Cette procédure s'est bien passée mais elle a pris du temps et coûté de I'argent.>> Chaque bénéficiaire n'a finalement reçu que 2ooo francs en moyenne. Au moins n'a-t-il pas dû entreprendre Mais il ne précisait pas exactement qui devait recevoir quoi. Plusieurs clauses étaient mal rédigées ou contradictoires. Il ne désignait pas non plus d'exécuteur spécialisée dans la distribution n'ont pas partagé les vues du successeur, le gendre du patroo>, explique Vincent Thalmann, associé chez KPMG à Genève. <La société était bien implantée dans son métier mais elle devait être réorganisée. Au terme d'un bras de fer, c'est la solution du successeur naturel, le gendre, qui a prévalu sur celle des cadres. Uune des deux activités de la société a été vendue. Uautre appartient Kammermann, juriste au Centre social protestant (CSP) à Genève. I-époux reçoit une moitié des biens du défunt, les enfants se partagent le solde à parts président des notaires vaudois ment faisait plusieurs pages, avec des compléments, des ajouts et des astérisques. tenace. Eþrásistance Dassiue tutãbstbndras Manifester de I'opposition n'arrive pas Þo !!J que dans les cas des familles recomposées, On n'y pense pas toujours, mais on peut üf mais peut hériter de dettes au lieu du château en Espagne. <A la fin des années 90, un JH z) f= gÊ :l uì $oÞ =s reproduire dans toutes sodes de situations. Comme dans cette hoirie de vingt personnes, héritières d'une maison de village sur La Côte vaudoise, qui a êtê placêe dans I'impossibilité de vendre se I Enfants I ffi ! Frèresetseurs I Peronnes | Orqanisations Conjoint(eJ Autrespersonnes apparentées nonapparentées I Petits-enfantset I a rrière -petits-enfants Parentset bea ux-pa re nls mineur a été poussé par son curateur à accepter la succession de ses parenl.s, qui óomptait plusieurs immeubles, ré I I I SJUILLET2OlS UHEBDO9 GRAND t I I GRAND remémore Roland Bron. Or, ce patrimoine comptait aussi beaucoup d'emprunts. Des discussions longues et ani- de ses proches>, souligne Richard Rodriguez. Le phénomène serait toutefois mar- ginal, selon le notaire genevois. mées avec les banques ont été nécessaires pour éviter que les dettes ne deviennent insupportables. I-héritier a échappé de peu à la faillite. Heureusement pour lui, il n'a pas eu besoin de vendre et se trouve aujourd'hui tiré d'affaire.> Précision: il est possible de refuser banque de la personne décédée si I'on ne une succession. <<Cela se passe très souvent. Rien qu'à Genève, on en compte une cinquantaine par semaine et la tendance est à la hausse>>, précise Jean-Marc Delessert. Rémy Kammermann, juriste au Centre social protestant genevois, raconte même que ce qu'il fait le plus souvent est d'aider à la rédaction de sésame indispensable pour débloquer les Actif h¡te La condition est d'effectuer la fficielle, <<des héritiers et leurs familles peuvent alors préférer honorer les dettes plutôt que de faire acte de répudiation. Question de respectabilité du défunt et Pour assurer une transmission douce du patrimoine familial, pour abaisser le montant des impôts à payer sur la succession, ou tout simplement pour donner un coup de pouce, maints séniors font des donations de leur vivant à leurs enfants: compte d'épargne, maison, terrain. Cet acte de générosité peut néanmoins se transformer en bombe à retardement. dispose pas de certificat d'héritier, le lettres de répudiation. démarche dans les trois mois qui suivent le décès, délai qui peut être très court, selon la dispersion du patrimoine ou des héritiers. Inconvénient: comme la répudiation est annoncée danslaFeuille d'avís A¡xdonations pénibles, notamment pour avoir laissé passer des délais importants. Or, <<beaucoup de gens croient que tout est organisé et qu'ils n'ont rien à entreprendre>>, explique Rémy Kammermann. Si l'on n'y prend pas garde, on peut hériter de dettes, ou plus simplement ne pas pouvoir accêder aux comptes en ¡nontreras Les héritiers ne doivent pas attendre une quelconque intervention extérieure pour régler une succession. Que ce soit pour les obsèques, le notaire, la banque ou encore les impôts, c'est à eux de prendre les initiatives, laute de quoi ils risquent de se laisser enfermer dans des situations procédures. Etre actifn'évite pas seulement ce genre de problèmes mais peut aussi protéger d'impôts disproportionnés. Il convient en effet d'informer le fisc des dispositions successorales afin que ce dernier connaisse la situation exacte de l'héritier avant d'établir la taxation. Se montrer entreprenant ne met cependant pas à I'abri de toutes les surprises. Comme ce courrier reçu par cette veuve quelques semaines après le décès de son époux: (<C'était une facture de plusieurs milliers de lrancs d'un bar à Rémy Kammermann témoigne: Après le décès de leur père, leur mère est partie en EMS. Les coûts de l'établissement dépassaient ses moyens, il a alors ¿ qc ÉE =R dÊ montant est déduit d'une franchise annuelle de Ioooo francs, les enfants õ5 doivent s'acquitter mensuellement de o-¿ gE qb r3oo francs chacun s'ils veulent garder la maison. Une solution qu'ils ont décidé d'adopter.>> Il existe une possibilité d'y échapper: laisser la maison en usufruit auxvieux parents - tant qu'ils en coriservent ÈË être révoqué, le pacte doit prend de six semaines à plu- nières volontés, Cette per- sieurs mois. sonne n'a pas besoin d'être un obtenir I'assentiment de toutes der les héritiers dans le délai d'un mois suivant le décès afin de connaître l'état de I'hériøge. Cet inventaire est payant, le Contrat demaríage Acte par lequel les époux décident, à n'importe quel moment (pas forcément lors du notaire ni un avocat. N'importe qui peut assumer cette les parties. Parts réservotaíres charge, contre éventuelle rémunération, La condition est cott étant proportionnel mariage), de leur régime matri d'être absolument indépen- Parts d'héritage minimales stipulées par la loi et que seul un pacte successoral - pas un tes- complexité de son établisse- monial, En casde communauté hériter de la totalité des biens du conjoint décédé, qui ne seront légués aux autres héritiers qu'après sa mort. dant afin de répartir I'héritage en toute impartialité. Exhéyêilatíon Action de déshériter quelqu' un. Si lapersonnevisée est aubéné- tament ment. Lorsqu'il est prêt, les fice d'une part réservataire trois huitièmes, qu'ils se par- (conjoint, descendants...), elle tagent à parts égales, Le solde est attribué librement par le testateur. Testament à la héritiers ont un mois pour accepter ou répudier l'héritage. Certificøt d'hêrítier o u ce rtífi cat tlTrérê tlíté Document établi par le juge de paix (cdntons de Fribourg et de Vaud), le juge de commune (Valais) ou le notaire (cantons de Genève, de Neuchâtel et du Jura) permettant à ses titulaires (personnes couchées sur un tes- tament ou, à défaut, héritiers légaux) de participer à la succession, notamment de f4ire débloquer les comptes bancaires du défunt. Son établisse- ment coûte de zoo francs à plusieurs milliers de francs et 1O SE Bênéfice il'ínventaíre Inventaire que peuvent deman- ¡]HEBDO 9 JUILLET 2O15 de biens, le survivant peut Droíß de successíon Impôts prélevés sur I'héritage parle canton (saufSchw¡z) de domicile du défunt ou de localisation des immeubles. Iæ taux dépend du domicile et du degré de proximité des héritiers par rapport au défunt. Il est généralement nul pour les faibles montants et pour les héritiers directs, ExÉcuteur testamentaíre Personne désignée par le testateur pour exécuter ses der- ne peut être exclue que suivant des règles très restrictives: par exemple avoir tenté d'assassiner le testateur ou avoir commis un autre acte criminel. Les raisons doivent êire explicitées en détail dans le testament. Pacte successoral Au lieu d'un testament, testateurs et héritiers peuvent s'entendre sur un partage successoral qui ne tient pas compte des parts réservataires. Pour - peut enfreindre: le conjoint touche au minimum trois huitièmes de la succession, un quart s'il a des descendants, Ces derniers ont droit à Document qui manifeste les dernières volontés, Il doit être rédigé de façon manuscrite et porter Ia date et le lieu de son établissement. Si plusieurs versions sont établies, la plus récente fait autorité. Le testament commun, Par exemple rédigé parun couple, n'a pas de valeur légale. I YG mentaires. Cependant, avant de pouvoir en bénéficier, chaque pensionnaire doit d'abord assumer, jusqu'à une certaine limite, ses propres frais au moyen de sa fortune, Or, dans le cas présent, cette fortune inclut la demeure familiale que les parents avaient donnée à leurs deux enfânts quinze ans plus tôt. Même si ce êb ou .bf E€ trE qE fo g3 às RE pk É6 rd P.E Ù2A PI Éd udo la jouissance, elle ne peut pas être vendue, to n'ayant provoqué aucune recherche, à r5oo francs, voire davantage si les héritiers sont difficiles à identifier. Une recherche de généalogie, ordonnée par unjuge de paix, est facturée I5o francs \ de l'heure. \ Si les héritiers exigent un inventaire 200 tiers n'ont pas obtenu leur certificat. dã EË EÞ Ë3 =e iH gE 2= Z@ gê :ld Ú< E3 o¡ a -/ ./ / 0 "".t ",ôo rôt r,o$ aS aól" IGE IVD TNE TVS TFR IJU DEs MARIAGES Trois personnes sur quatre éta¡ent ma¡iées ou veuves au moment de leur décès. Nombre de décès en Suisse en 2015 6527 56 8t83 25 64945 24949 ! I I I ! Personnes mariées Personnesveuves Personnescélibataires Personnesdivorcées Personnesen partenariatenregistré peuvent coûter de 5ooo francs, <<un minimum rarement atteint>>, selon Roland Bron, à 3o ooo si les démarches sont complexes. On peut prévoir les meilleurs scénarios de succession, écrire les textes les plus clairs, identifier chaque héritier pnÉponoÉRANcE d'avancer les sommes nécessaires. Et celui qui règle la facture est souvent celui mermann. 20 ooo francs. mations et de partage du patrimoine à une entreprise, les frais de succession Aussi revient-il souvent aux descendants qui s'est dévoué pour gérer la cérémonie, commander le traiteur, choisir la pierre tombale... <<Parfois, des frères et sæurs refusent de prendre en charge une part de ces dépenses>>, complète Daniel Kam- foncier, la note peut atteindre \ Et quand les héritiers attribuent tout ce lravail d'identification, d'esti- défunts, prévoyants, ont mis la somme ke' 2ã Qh \ 50 plusieurs milliers de francs. Certains ãË il leur sera demandé 35o francs par heure. Lorsqu'il faut procéder à une expertise, pour déterminer, par exemple, la valeur d'un bien de la succession, \ On n'ypense pas toujours dans l'urgence, voire le chaos des quelquesjours suivant un décès: une cérémonie funèbre coûte nécessaire de côté. Mais celle-ci est généralement inaccessible tant que les héri- ritier peut coûter de quelque zoo francs (selon le canton), pour un document 300 100 à un notaire, établir un inventaire, mandater un exécuteur testamentaire, un généalogiste, s'adresser à un ayocal sont autant de démarches non 350 250 Obtenir les certificats d'héritier, recourir seulement longues, mais aussi onéreuses. I- établissement d'un certiflcat d'hé- En millions de francs fallu recourir aux prestations complé- rée. Le document était incontestable, PETIT LEXIQUE DE LASUCCESSION Les revenus tirés des impôts sur les successions et donations dans les cantons romands peuvent varier du simple au double d'une année à I'autre. <<Récemment, deux héritiers, deux frères, ont reçu une bien désagréable facture. hôtesses que son mari n'avait pas honotoutes les factures y étaient, révélant une double vie insoupçonnée>>, raconte encore le juriste du CSP. SUCCESSIONS ET DONATIONS, DES IMPÔTS TRÈS VARIABLES ì90 avec le plus de précision, et courir quand même à la catastrophe. Si les héritiers ne s'entendent pas, les meilleures dispositions restent impuissantes. Si les professionnels ne sont pas d'une intégrité absolue, des individus et des carrières risquent d'être brisés à jamais. Dans le cas de la succession pulliérane, l'affrontement sans merci entre les héritiers résultait de décennies de frustrations et de jalousies au sein même de la fratrie. Dans cette situation, un notaire s'est cru assez fort pour jouer le juge et la partie. Désigné exécuteur testamentaire, il a, de plus, représenté les intérêts du frère. Et s'est retrouvé traîné par I'avocat de la sæur face à la Chambre des notaires. Celle-ci, après que la sæur eut rejeté une offre de compensation financière, I'a blâmé. En toute discrétion. Une sanction rare, de I'aveu même des professionnels. La recette d'une succession réussie est aussi la plus simple: la meilleure entente familiale possible. r 9 JUILLET 2015 UHEBDO 11