CR AG 2015 VF

Transcription

CR AG 2015 VF
Société Nationale de Protection de la Nature
Assemblée générale 2015
L’Assemblée générale de notre association, qui a réuni une soixantaine de participants (adhérents, administrateurs, mais
aussi salariés des trois établissements de la SNPN) s’est tenue le samedi 13 juin 2015 à Bouaye, dans les locaux de la Maison
du Lac de Grand Lieu.
© N. Varfolomeeva/SNPN
Nous y avons été accueillis par Olivier Hubert, directeur de
ce nouvel équipement - porté par le Conservatoire du littoral et le Département - qui a ouvert ses portes au public en
septembre 2014.
Présentation de la Maison du Lac par Olivier Hubert
© N. Varfolomeeva/SNPN
La salle d’exposition de la Maison du Lac de Grand Lieu.
C’est ensuite notre Président, Jean Untermaier, qui a pris la parole, pour le traditionnel discours d’ouverture de cette Assemblée
générale, remerciant Olivier Hubert pour son accueil et Jean-Marc
Gillier, directeur de la Réserve naturelle du lac de Grand Lieu, pour
l’intendance de cette réunion.
Il a également salué la présence de Rémi Luglia, historien, qui
vient de publier un ouvrage racontant l’histoire de notre association depuis sa création.
Le mot du président de la SNPN
Cette Maison du Lac est un lieu de médiation entre le
grand public et la réserve.
Elle comprend trois éléments permettant une approche
complémentaire :
- le centre d’accueil accueillant une salle d’exposition
permanente – au contenu de laquelle la SNPN a largement participé – sur le lac, son histoire, la faune et la
flore inféodées à cet espace lacustre ; une exposition
temporaire actuellement consacrée à l’écrevisse de
Louisiane, une espèce invasive présente dans le lac ; un
centre de documentation dans lequel on peut trouver
différentes revues de protection de la nature, dont Le
Courrier de la Nature et un catalogue en ligne référençant quelque 600 ouvrages ; et une salle polyvalente qui
a donc accueilli notre assemblée générale.
- un sentier de plus de 800 m qui permet de rejoindre,
à l’occasion d’une balade, le dernier élément.
-l Pavillon du Lac, ancienne maison du parfumeur JeanPierre Guerlain, qui a légué ses terrains à l’Etat, avec
comme condition d’en faire une réserve naturelle dont
la gestion serait confiée à la SNPN. A travers une scénographie originale, ce bâtiment qui offre un point de
vue sur le lac, laisse place à l’imaginaire et au fantastique.
A propos d’histoire, Jean Untermaier évoque le rôle des hommes
ayant « fait » la réserve de Grand Lieu, au premier rang desquels
Pierre Pfeffer, dont il excuse l’absence pour raison de santé, qui a
été un intermédiaire essentiel entre Jean-Pierre Guerlain, l’Etat et
la SNPN pour la création et la gestion de la réserve naturelle. Il
cite également Patrice Boret, présent dans la salle, conservateur
de la réserve pendant de nombreuses années et qui a en son
temps œuvré pour que la pointe d’Helbaud soit acquise par le
Conservatoire du littoral. Enfin, il remercie Michel Echaubard,
artisan de tout ce qui s’est fait sur Grand Lieu, qui a quitté ses
fonctions de secrétaire général en 2014 et qui est aujourd’hui
remplacé à ce poste par Jacques Marinier, qui cumule donc jusqu’au prochain Bureau les fonctions de secrétaire général et de
trésorier.
Le président signale également d’autres changements importants
au sein de l’équipe, avec le départ de Joffrey Louchart, responsable administratif et financier de l’association, remplacé depuis
décembre 2014 par Anne Lombardi dont les fonctions sont élargies.
De son côté, Eric Coulet a fait valoir son droit à la retraite après 41
ans de bons et loyaux services en tant que directeur de la Réserve
naturelle nationale de Camargue. La continuité est assurée par
Anaïs Cheiron depuis le 1er janvier 2015.
Il salue également le travail d’Olivier Buhot, notre comptable,
pour le travail fourni dans un contexte financier difficile en 2014.
Au-delà de la SNPN et sur le plan plus général de la protection de
la nature, Jean Untermaier aborde le contexte juridique avec la loi
pour la reconquête de la biodiversité, actuellement en cours de
1
© N. Varfolomeeva/SNPN
discussion. Elle est pour l’instant au stade de la petite loi,
c’est-à-dire qu’elle a été votée par l’Assemblée nationale : on
l’espère définitive avant la COP21 qui se tiendra à Paris en
décembre prochain, mais il n’est pas certain que ce calendrier soit tenu.
On peut se demander si cette loi sera une grande loi. Pour
cela, elle devra répondre à plusieurs critères :
- que ses objectifs soient atteints, ce qui s’apprécie sur le
terrain et est donc impossible à déterminer dès à présent ;
- qu’elle traduise bien les politiques et reflète les concepts
dans le domaine qui est le sien : de ce point de vue, cela semble bien parti ;
- qu’elle contienne des mécanismes permettant une évolution positive, comme c’était le cas de la loi de 1976 sur la
protection de la nature, qui a prévu les études d’impacts,
lesquelles ont permis d’engendrer des progrès. La loi biodiLe président (à gauche),
versité contient effectivement des éléments intéressants
avec à ses côtés la directrice et le secrétaire général.
comme la généralisation des stratégies ou quelques petits
outils, comme la servitude d’intérêt écologique qui permet aux propriétaires d’imposer durablement des servitudes environnementales.
Ce texte très touffu comporte à ce jour 74 articles et 70 amendements. Il contient un certain nombre de principes et un volet
institutionnel important, ainsi que des dispositions sur la protection du milieu marin, l’accès aux ressources génétiques (en application du protocole de Nagoya) et un volet sur le paysage.
Un des principes intéressants concerne la prévention des atteintes à l’environnement. Celle-ci était déjà prévue par la loi de
1976, avec l’alternative de la compensation dans le cas où cette prévention ne serait pas possible. En fait, la protection aujourd’hui est devenue l’exception. Ce principe est donc repris dans la loi Biodiversité qui précise que l’important est de ne pas
porter atteinte à l’environnement.
Un autre principe intéressant, pour le moment en suspens car pas
voté par les parlementaires, est celui de la non-régression du droit
de l’environnement. Jean Untermaier le considère très important
pour la SNPN, garantissant qu’on ne puisse pas passer à un statut
moins protecteur, notamment pour les réserves dont notre association à la charge.
Le volet institutionnel est celui qui retient le plus l’attention avec la
création d’une Agence française de la biodiversité qui doit regrouper
un certain nombre d’organismes (Parcs nationaux de France, l’ATEN
- cellule de formation à l’environnement -, l’ONEMA - Office national
de l’eau et des milieux aquatiques), l’aberration étant que l’ONCFS
(Office national de la chasse et de la faune sauvage) ne soit pas intégré dans cette structure.
La loi reste en revanche laconique en ce qui concerne la future composition du CNPN (Conseil national de protection de la nature), créé
L’étang du Vaccarès dans la réserve naturelle nationale de
en 1947. Le président espère que ce dernier conservera bien sa quaCamargue, intégralement protégé !
lité d’instance scientifique et d’expertise.
La loi inscrit également le principe de parité dans ces différents organismes.
Jean Untermaier aborde ensuite un deuxième aspect important de la protection de la nature dans notre pays : les parcs nationaux, qui ont été profondément réformés en2006. Cette réforme était indispensable : la loi permettant leur création datant de
1960, il était inévitable que la décentralisation soit prise en compte. Cette réforme a permis de débloquer la situation, il y avait
en effet plus de 15 ans qu’aucun nouveau parc national n’avait été créé. Ont ainsi vu le jour les Parcs nationaux de La Réunion,
de Guyane et des Calanques tandis que d’autres sont en projet, dont un en zone humide et un parc forestier, actuellement en
cours d’élaboration à cheval sur le nord de la Côte d’Or et le sud de la Haute-Marne. Si le président salue l’idée d’un parc national dans un tel milieu, il s’inquiète du devenir du statut de réserve intégrale - dans laquelle en principe l’accès du public est
réglementé et soumis à autorisation -, puisque le projet actuel prévoit une réserve intégrale de 3200 ha pour laquelle n’existe
aucune restriction de l’accès au public et surtout dans laquelle la chasse est autorisée, y compris la chasse à courre ! La SNPN a
donc pris position contre ce qu’elle considère comme une dérive de l’institution des réserves intégrales, la nature ayant besoin
de zones strictement protégées.
Enfin le président conclut par un coup d’œil sur les dix dernières années. En effet, la SNPN a fêté en 2014 ses 160 ans. Une rétrospective des 150 premières années de la SNPN ayant été faite dans le numéro spécial de 2004 (213) de notre revue, il revient sur ce qui a changé depuis. Il note en particulier un changement dans le regard que l’on porte sur les espèces invasives :
d’une part parce que finalement on s’aperçoit que, bien souvent, on ne peut pas y faire grand-chose et d’autre part grâce aux
contributions de scientifiques éminents comme Jean-Claude Lefeuvre ou Jacques Tassin. Autre changement d’importance durant cette période, qu’il vient d’évoquer : les parcs nationaux, justement !
2
© S. Befeld/SNPN
Par sa longévité, la SNPN est confrontée de manière récurrente à tous ces problèmes de protection de la nature, mais sa détermination à infléchir les courants d’évolution défavorables ne se dément pas.
Le président cède la parole à Jacques Marinier, secrétaire général et trésorier, pour la présentation des rapports moral et financier de l’année 2014.
Rapport moral
Jacques Marinier a souligné les points importants de ce rapport moral, remis en début de séance à l’ensemble des participants
et qui vous est livré ici dans son intégralité. Il remercie tous les salariés de la SNPN qui l’ont aidé à rédiger ce document.
A. Dynamisation de la vie associative
1. Renforcement de la cohésion de l’association
* Fonctionnement Statutaire
La SNPN a tenu en 2014 :
- 4 réunions de conseil d’administration ;
- 1 assemblée générale, qui s’est réunie le 14 juin 2014 à Fontainebleau (77).
Secrétariat Général : suite à la démission en juin 2014 de Michel Echaubard, qui a assuré ce rôle plus de 20 ans et sans candidature spontanée, le Président, lors de la séance de conseil d’administration du 3 décembre, a proposé la nomination à ce poste
de Jacques Marinier, jusqu’alors trésorier ; nomination validée par le vote du CA. Il assumera les deux fonctions jusqu’au CA qui
suivra l’AG et qui devra désigner le nouveau trésorier, suite à l’appel à candidatures.
* Gestion du personnel
Suite au départ de Joffrey Louchart, responsable administratif et financier, sur la
© V. Paliard/SNPN
base d’une rupture conventionnelle amiable, le 31 octobre 2014 et suite à un appel à candidatures interne, le conseil d’administration réuni le 3 décembre 2014, a
voté son remplacement, par Anne Lombardi. En plus du rôle administratif et financier, l’une des tâches essentielles du poste est la direction du personnel du
siège.
Eric Coulet, directeur de la Réserve Naturelle de Camargue, est parti en retraite le
31 décembre 2014, après s’être impliqué 41 ans dans la préservation de l’intégrité
de la réserve. Le recrutement d’un(e) directeur(trice) de la RNC a été ouvert par
candidature interne. Anaïs Cheiron, chargée de mission depuis 4 ans, a présenté
ses candidature, formation et expérience. Après un vote positif du CA, sa nominaEric Coulet, directeur de la réserve de
tion a été proposée au Sous- Préfet d’Arles (la réserve étant sous la tutelle de l’ECamargue de 1973 à 2014.
tat), qui a entériné notre proposition.
2. Fidélisation des adhérents
© V. Guittet/SNPN
* Liens avec les adhérents
En 2014, la SNPN comptait 2104 adhérents, soit 37 de moins qu’en 2013.
. Animation
25 sorties d’initiations à la nature, totalisant 273 participants ont été organisées en 2014 :
- 7 sorties d’une demi-journée ;
- 7 sorties d’une journée ;
- 9 sorties dans le cadre des activités des zones humides franciliennes ;
- 2 sorties de plusieurs jours en Camargue.
A ces animations, il faut ajouter les sorties « adhérents » du samedi et un
chantier nature de 12 bénévoles en Camargue.
* Manifestations
A la découverte des mares
La SNPN a participé au festival international du film ornithologique du 28 octodans la forêt d’Angervilliers (91).
bre au 2 novembre 2014 à Ménigoute (Deux-Sèvres) et tenait un stand au forum de la nature. Ce fut l’occasion d’échanges avec les adhérents de la région, les différents acteurs et les personnes sensibilisées à la nature et à sa protection.
A cette occasion, nous avons pu enregistrer de nouvelle adhésions à l’association et des réabonnements à nos revues et plus
particulièrement au Courrier de la Nature et à Zones Humides Infos.
La SNPN a également participé à deux autres événements, parisiens, cette fois-ci : « le festival du livre et de la presse d’écologie » les 18 et 19 octobre 2014 et « le festival du livre associatif Alter Libris » le 8 novembre 2014.
La SNPN a pu présenter ses actions aux franciliens qui ont manifesté un intérêt particulier pour le programme participatif « Inventaire des mares d’Ile de France ».
Ce fut aussi l’occasion de faire connaître nos revues et de nouer des contacts professionnels dans les domaines associatifs de
l’édition et de la protection de la nature.
* Le Courrier de la Nature
La refonte de la maquette du Courrier de la Nature a été finalisée en 2014 et a nécessité l’intervention d’un partenaire extérieur graphiste et maquettiste. Ainsi le n° 281 (mars-avril 2014) présentait la nouvelle mise en page de la revue.
En 2014 Le Courrier de la Nature a publié 7 numéros dont un numéro spécial de 76 pages intitulé : « Suivis scientifiques dans la
réserve de Camargue ».
3
En plus de la participation de la SNPN à différentes manifestations, qui a contribué à la promotion de nos revues auprès des visiteurs, plusieurs dépôt-ventes ont été mis en place pour
une plus large diffusion des numéros spéciaux et du numéro « Spécial Loup » en particulier
(ayant le plus de succès).
En mars 2014, la SNPN a renouvelé sa participation à la semaine de la presse et des médias à
l’école, organisée par le CLEMI (Centre de liaison de l’enseignement et des médias de l’information), du 24 au 29 mars 2014, qui touche l’ensemble des établissements scolaires de
France et quelques 500 établissements français à l’étranger. 500 exemplaires du Courrier de
la Nature ont été envoyés aux établissements scolaires.
De nouvelles mesures de promotion et de diffusion de la revue ont commencé à être mises
en place en 2014 : veille événementielle, rédaction de communiqués de presse à chaque parution du Courrier de la Nature et leur diffusion auprès des médias, actions spécifiques destinées à la promotion des numéros spéciaux « Loup » et « Suivis scientifiques dans la réserve
de Camargue ». Les informations diffusées ont été reprises par de nombreux sites internet
(critiques, présentations, liens, etc.).
* Site Internet
Le site internet de la SNPN a fait l’objet de mises à jour habituelles concernant les actualités, l’agenda et les revues.
Les pages web, concernant les programmes franciliens de la SNPN : « la reconquête des zones humides d’Ile-de-France »,
« l’inventaire des mares d’Ile-de-France » et « la préservation du Sonneur à ventre jaune » ont été actualisées et étoffées.
L’année 2014 a été une année test pour le site internet « Si les mares m’étaient comptées » (www.snpn.mares-idf.fr), outil participatif de l’inventaire des mares d’Ile-de-France développé en partenariat technique avec Natureparif. Test qui s’est avéré
très concluant au regard des saisies en ligne (cf. infra) : ce site permet en effet aux participants de l’inventaire des mares d’intégrer leurs observations et de suivre en temps réel l’avancée de l’inventaire.
Par ailleurs, la SNPN figure maintenant sur plusieurs annuaires associatifs (mecenova et asso 1901.com) et sur le site d’appel
aux dons : « hello Asso ».
B. Valorisation de la légitimité scientifique
1. Accroissement des missions et des capacités techniques de l’association
* Contribution aux travaux de conseils et commissions
La SNPN a maintenu en 2014 son activité au sein du Conseil national de protection de la nature, en participant aux travaux du
Conseil, de son comité permanent et des commissions spécialisée (PNR, Aires protégées, Flore et Faune). La SNPN est également représentée au Conseil national de la chasse et de la faune sauvage et à la Commission des sites de Paris, ainsi qu’au Comité national trame verte et bleue et au Comité national Zones Humides. Ce sont Jean Untermaier, Michel Echaubard, Gabrielle Thiébaut, Jean-Marie Gourreau qui ont représenté la SNPN à ces réunions.
Aux réunions des conseils scientifiques et de gestion de la Réserve de Camargue, aux réunions du Parc naturel régional de Camargue, ainsi qu’aux réunions du comité consultatif et du conseil scientifique de la Réserve naturelle de Grand-Lieu, la SNPN
était présente, représentée par son Président et/ou par les membres de son Conseil d’Administration.
Enfin, dans le cadre de l’IFRECOR, où il représente la SNPN à son comité national, François Ramade avait rédigé en 2013 un
rapport sur l’évolution de la contamination par les herbicides des écosystèmes récifaux des DOM-TOM. Le comité national de
l’IFRECOR s’est réuni début décembre 2014 à Ste Luce en Martinique et a inclus ce rapport dans les résultats généraux de ses
activités. Par ailleurs, François Ramade a rédigé une publication, cosignée par Hélène Roche et Bernard Salvat, synthétisant
leurs recherches sur la contamination par les herbicides des réseaux trophiques de réseaux coralliens de la Polynésie Française.
Cette publication a été éditée dans le numéro de mai 2015 de Environmental science and Pollution research, qui est au niveau
mondial une des revues de recherche les plus réputées sur les travaux relatif à la pollution des écosystèmes.
* Missions techniques, de conseil ou d’expertise
La SNPN a maintenu et amplifié ses missions de conseils et d’expertise sur les zones humides et les espèces inféodées à ces
milieux.
. La reconquête des zones humides d’Ile-de-France
L’année 2014 fut consacrée à la poursuite des travaux du programme « La reconquête des zones humides en Ile-de-France »,
financé par la Région Ile-de-France, la DRIEE Ile-de-France, l’Agence de l’eau Seine-Normandie, le Conseil général de l’Essonne
et celui du Val-d’Oise.
Les principales actions du programme furent les suivantes :
Sensibilisation des acteurs « zones humides »
Les bases de données cartographiques, taxonomiques et photographiques de la SNPN permettent d’alimenter le travail de
nombreux acteurs franciliens soucieux du maintien des zones humides. La valorisation de ces données contribue, en premier
lieu à la meilleure prise en compte des zones humides franciliennes et ce à différentes échelles (PLU, SAGE, départements...).
Tout comme en 2013, la diffusion des données s’est poursuivie en 2014 auprès d’une trentaine de structures, de nature très
diverse (collectivités, associations, bureaux d’étude, etc.), et en réponse à des besoins variés. La SNPN a travaillé plus étroitement avec les structures porteuses de Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) pour l’échange de données mais
aussi pour l’organisation de journées techniques à destination des élus et des commissions thématiques.
Par ailleurs, elle s’est rapprochée des Directions départementales des territoires (DDT) pour faciliter la prise en compte des
zones humides dans les documents d’urbanisme et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) afin d’apporter un soutien dans le cadre de ses missions de police de l’environnement.
4
La SNPN a aussi organisé trois journées technique en Ile-de-France, dont deux auprès des agents de l’Agence des espaces verts
de la Région Ile-de-France sur la gestion des zones humides, des mares et des roselières plus particulièrement ; et une autre en
partenariat avec le Centre régional de la propriété forestière d’Ile-de-France et du Centre auprès des propriétaires forestiers
privés. La SNPN a renouvelé sa participation au plan bleu du Val-de-Marne, piloté par le Conseil départemental, à travers notamment la rédaction conjointe d’une newsletter Plan Bleu spéciale « mares ».
Enfin, la SNPN a renouvelé sa participation à la déclinaison régionale du plan national d’actions en faveur des odonates en rédigeant 5 fiches d’identification « Odonates », venant compléter les 24 fiches existantes, en organisant une sortie nature et en
menant des prospections dans le département du Val-d’Oise.
Sensibilisation du grand public
Sept événements de sensibilisation (sorties d’initiation à la nature et conférences)
ont été co-organisés avec les partenaires franciliens. Près de 190 personnes ont
ainsi été touchées. Il s’agit par exemple de la conférence organisée par l’OPIE et la
SNPN intitulée « zones humides et libellules franciliennes : mieux les connaître et
mieux les préserver », dans le cadre de la Journée mondiale des zones humides.
Cet événement, organisé le 5 février à Paris, a rassemblé plus de 80 personnes.
La SNPN a aussi développé un partenariat avec la Fédération départementale des
chasseurs de Seine-et-Marne et participé aux portes ouvertes de cette fédération
(tenue d’un stand et réalisation d’animation « mares et odonates »).
Enfin, l’Office national des forêts (délégation 77) a sollicité la SNPN pour participer
au développement d’une application Smartphone en forêt domaniale de Fontaine© FDC 77
bleau dans le but de réaliser un circuit « mares » à destination des promeneurs. La
Une animation sur les odonates
SNPN a donc été interviewée pour présenter la biodiversité de ces milieux, les
à destination des enfants.
enjeux, les menaces, etc.
Actions de protection et/ou de gestion de restauration sur les sites prioritaires
Sur les 75 sites prioritaires mis en évidence au cours du programme « Vers un réseau des zones humides en Ile-deFrance » (2007-2012), la SNPN s’était intéressée plus particulièrement à 17 sites en 2013 afin d’identifier les actions de conservation les plus adaptées, de définir les faisabilités pour la mise en œuvre de ces actions et enfin de les initier en coordonnant le
montage de tels projets.
En 2014, 17 sites prioritaires (dont 11 sites remarquables et roselières couvrant quelque 750 ha et 6 réseaux de mares, totalisant 2050 mares) étaient également concernés par le travail de la SNPN : poursuite des actions entreprises en 2013 sur 11 sites
(pour 5 des autres sites, le relais a été pris par d’autres acteurs, la SNPN assurant un simple suivi ; pour le dernier site, le dossier a été clôturé, le propriétaire refusant de s’engager davantage) et mise en œuvre d’actions sur 6 nouveaux sites. Les actions
mises en œuvre concernent à la fois des aspects fonciers (recherche cadastrale, acquisitions, préemption départementale…), la
sensibilisation des propriétaires et des acteurs locaux, les diagnostics et les études, l’établissement de conventions de gestion
et la mise en œuvre de chantiers de restauration.
Afin de faciliter le porter à connaissance auprès des propriétaires et des gestionnaires de zones humides, la SNPN a conçu un
dépliant de sensibilisation, format A3 plié en quatre, traitant des zones humides (Qu’est-ce qu’une zone humide ? Quels intérêts à préserver ces milieux ? Quelles menaces pèsent sur les zones humides et comment les préserver ? Mares et roselières :
des milieux exceptionnels à préserver). Ce dépliant, imprimé en 500 exemplaires, a été largement diffusé.
Au final, le travail initié depuis 2013, visant à la conservation, à la protection, à la bonne gestion, voire à la restauration de zones humides prioritaires, a permis la mise en œuvre d’actions conservatoires (par les acteurs locaux ou par la SNPN) sur 57 des
75 sites identifiés (identification du site dans les documents d’orientations et/ou de planification, acquisition de zones humides, conventionnement, réalisation d’actions in situ : gestion/restauration de zones humides, créations de mares, etc.).
. L’inventaire des mares d’Ile-de-France
La participation à l’inventaire et l’animation du réseau des bénévoles
L’inventaire des mares d’Ile-de-France a connu une participation record en 2014, certainement due à l’ouverture de la plateforme internet « Si les mares m’étaient comptées » : près de 1300 données ont été saisies sur le site par les participants
(contre 833 données transmises en 2013) et 78 nouveaux bénévoles se sont inscrits en 2014. Cet outil permet à chacun de s’impliquer pleinement dans le démarche : de la consultation de base de données à la réalisation d’inventaires et jusqu’à la saisie
des données récoltées. Outre les données saisies directement sur la plateforme internet, 415 observations supplémentaires de
mares ont été transmises par les partenaires de l’inventaire.
La SNPN a par ailleurs développé des outils à destination des participants :
- le Google groupe « Inventaire des mares d’Ile-de-France » : il s’agit d’une plateforme d’échanges permettant de mettre en
relation les participants à l’inventaire des mares, afin qu’ils puissent échanger sur le programme, sur l’outil « Si les mares m’étaient comptées » et plus largement sur la thématique des mares et des espèces associées. En décembre 2014, 126 personnes
étaient inscrites au Google groupe.
- La newsletter Inventaire des mares d’Ile-de-France : cette lettre d’information trimestrielle a pour objectif de promouvoir le
programme afin d’accroitre le nombre de participants, mais aussi d’alimenter la dynamique régionale de préservation de ces
milieux en diffusant de l’information (rubriques thématiques), des retours d’expérience, des actualités, etc. En décembre 2014,
665 personnes étaient destinataires de cette newsletter.
La sensibilisation des franciliens à l’intérêt des mares
La SNPN a élaboré une plaquette de sensibilisation sur les mares, présentant leurs intérêts, les menaces identifiées sur ces milieux, un état des lieux des connaissances acquises en Ile-de-France et la promotion de son inventaire participatif.
5
Cette plaquette présente un volet départemental. Ainsi, en 2014 les départements du Val-d’Oise et de l’Essonne ont été pourvus notamment grâce à leur soutien. Par ailleurs, la SNPN a organisé sept événements de sensibilisation (animation et formation), dont six visaient les scolaires.
La fête des mares en Ile-de-France : un rendez-vous annuel
En 2014, la SNPN a initié la première fête des mares franciliennes, du 4 au 8 juin. En tant que coordinateur de l’événement, elle
a ainsi sollicité les acteurs franciliens pour porter une ou plusieurs manifestation(s), (animations, conférences, expositions, etc.)
sur la thématique des mares. L’objectif de cet événement est de proposer aux franciliens un rendez-vous annuel pour leur faire
découvrir ces milieux et les sensibiliser à l’importance de leur préservation. L’occasion également pour la SNPN de promouvoir
son programme participatif. L’événement ayant été lancé tardivement, il a été difficile d’intégrer la fête des mares aux programmes d’animation des différentes structures. Cinq événements ont tout de même été organisés (ayant réuni une quarantaine de participants), par trois structures partenaires de l’inventaire des mares (l’AVEN du Grand Voyeux, le CERF - Centre d’études de Rambouillet et de sa forêt - et le PNR du Gâtinais français) ainsi que par un bénévole du programme.
. La préservation du Sonneur à ventre jaune en Ile-de-France
Engagé en 2013, ce programme s’est poursuivi en 2014 en partena© E. Seguin/SNPN
riat avec le Conseil régional, la DRIEE-IDF et le Conseil départemental
de Seine-et-Marne. Il concerne une espèce en déclin sur son aire de
répartition, le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), inscrite à
l’annexe II de la directive Habitats et classée vulnérable sur la liste
rouge nationale.
Des prospections de terrain ont été entreprises en Val-d’Oise
(secteur d’Epiais-Rhus, du marais de Nointel et dans la forêt domaniale de Carnelle) et en Seine-et-Marne (vallée du Petit Morin, du
Grand Morin, de l’Aubertin et forêt Domaniale de Choqueuse). Il s’agissait de préciser la répartition, les effectifs, le statut reproducteur et
donc de géo-localiser et de cartographier les sites fréquentés et les
zones de reproduction effectives de l’espèce. Chaque individu capturé a été photographié (face ventrale), pesé et mesuré. Malgré l’ensemble des visites de terrain, seules celles en vallée du Petit Morin,
ont été concluantes. Les inventaires diurnes et nocturnes des amphibiens ont donc permis d’identifier 57 individus de sonneur à ventre
jaune dans cette vallée.
Parallèlement, la SNPN a lancé diverses actions en vue de la préservation de l’espèce en vallée du Petit Morin. Elle a initié une
importante campagne de sensibilisation à destination des usagers et des habitants de la vallée en élaborant un dépliant sur
l’espèce, largement diffusé tout au long de l’année, en organisant des conférences et en publiant des articles. La SNPN a travaillé plus étroitement avec les organisateurs d’événements sportifs et la communauté de communes de la Brie des Morin. Enfin,
elle a travaillé en concertation avec les acteurs locaux et les propriétaires privés à la conservation des sites prioritaires qui abritent actuellement du sonneur à ventre jaune. Les objectifs visés par ces actions concernent la protection réglementaire des
sites, la meilleure gestion des milieux, voire leur restauration.
. Correspondant non gouvernemental de la politique de communication, éducation, sensibilisation et participation du public
(CESP) en faveur des zones humides et de Ramsar en France
Le titre de correspondant de la SNPN a été renouvelé pour trois ans. La SNPN a participé aux travaux du Groupe national zones
humides, devenu Groupe national milieux humides (GNMH), en particulier au travers du bilan et de la clôture du second Plan
national d’action en faveur des zones humides puis du lancement du 3ème Plan. Elle a notamment pris la co-animation (avec
l’ONEMA) du groupe thématique Communication-formation-sensibilisation du GNMH en charge pour 2015 de faire le bilan du
précédent programme CESP (2012-2014) et d’élaborer le programme suivant (2015-2018).
La SNPN a en outre pris part aux travaux de l’observatoire des zones humides (au sein de l’observatoire national de la biodiversité), en participant à l’élaboration des grandes questions de la thématique et la production d’une brochure de valorisation :
« Agriculture, aquaculture et milieux humides : Chiffres clés ».
Elle a aussi participé aux réunions de l’association Ramsar France (dont la SNPN est membre fondateur et qu’elle a continué
d’abriter dans ses locaux toute l’année 2014) pour la mise en réseau des acteurs des sites Ramsar français et la promotion du
label. De plus, la revue Zones Humides infos (cf. ci-dessous) offre une rubrique dédiée à cette association et à Ramsar.
Elle a échangé ponctuellement avec les responsables CESP du bureau de la Convention et avec les autres correspondants CESP
dans le monde via les listes de diffusion Ramsar et CESP, notamment dans le cadre de l’évaluation de la politique de communication de la convention et la préparation du projet de résolution CESP de la 12ème COP de Ramsar de 2015.
. Assistance du Groupe de réflexion « Zones humides »
La SNPN a poursuivi le secrétariat du Groupe « Zones Humides », notamment par l’organisation des réunions et elle a assuré la
rédaction des comptes rendus et des synthèses des débats diffusés ensuite aux membres. Quatre réunions du groupe « Zones
humides » se sont tenues : les 15 janvier, 9 avril (débat sur la compensation écologique et Notre-Dame-des-Landes), 17 septembre (débat prospectif pour le 3ème Plan national d’action milieux humides) et 9 décembre 2014 (débat sur les schémas régionaux de cohérence écologique).
Tout au long de l’année 2014, le groupe « zones humides » a été le lieu de réflexions et d’échanges sur les travaux du groupe
national zones humides, les problématiques émergentes dans les milieux humides, l’actualité des zones humides, etc., tandis
que ses membres participaient – entre autres – aux travaux préparatoires de la 12ème COP de Ramsar de 2015, à l’évolution de
6
la revue Zones Humides Infos, aux moyens d’influencer les réformes et textes de loi pour mieux prendre en compte les zones
humides.
. La publication et la diffusion de la revue Zones Humides Infos
Cette mission spécifique fait l’objet d’une convention avec le ministère en charge de l’Ecologie. Elle
concerne l’édition de la revue Zones Humides Infos, en synergie avec le secrétariat du groupe « Zones
humides », qui tient le rôle de comité éditorial. Les doubles numéros (24 pages) 78-79 sur le tourisme
et 80-81 sur les mares et réseaux de mares, initiés en 2013, sont parus au cours du premier semestre
2014 tandis que les doubles numéros (24 pages) 82-83 sur les submersions et inondations et 84-85 sur
le lien littérature-Zones humides, ont été préparés en 2014 pour paraître au premier semestre 2015.
Zones Humides Infos est diffusé gratuitement à un réseau de plus de 2 250 abonnés pour la version papier (un nettoyage du fichier des abonnés et une incitation à passer à la formule électronique ont été
réalisés en 2014) et 780 abonnés pour la version électronique. Tous les numéros de la revue sont également librement consultables sur le site Internet de la SNPN : http://www.snpn.com (4850 visites pour la
page des numéros de 2013 et 3150 pour celle de 2014).
. Un service d’information auprès des membres du réseau, des médias et du grand public
La SNPN réalise et diffuse une veille informationnelle sur les zones humides à destination de son réseau (Groupe « Zones humides », Pôles-relais...) et de toute personne qui en fait la demande (journalistes, documentalistes, têtes de réseaux, particuliers…). Cette veille se traduit par un bulletin de veille (consultable sur le site internet de la SNPN, www.snpn.com/
spip.php,rubrique206) ainsi qu’un compte de diffusion de micro-messages twitter avec près de 1600 abonnés (www.snpn.com/
spip.php,article1617). La SNPN est également régulièrement contactée par des particuliers, journalistes, praticiens, qui souhaitent être mis en relation avec différents acteurs et experts des zones humides ou obtenir des réponses à des questions sur
cette thématique. En outre, la SNPN a participé activement à l’établissement de partenariats avec des têtes de réseaux pour la
Journée mondiale des zones humides de février 2015 et a été rapporteuse d’un des trois ateliers («Identifier les différents leviers - financement, dynamique de territoire, animation, communication, etc., qui pourraient être adaptés à l’ensemble des
sites ») du 6ème séminaire des animateurs de site Ramsar de novembre 2014 organisé par l’association Ramsar France.
. La réalisation multi-partenariale et la diffusion d’un dossier de presse sur la thématique des zones humides et de Ramsar,
notamment en lien avec la Journée mondiale des zones humides
La SNPN, avec l’assistance de ses partenaires (Portail zones humides d’eaufrance, Pôle-relais zones humides, LPO, Ramsar
France), a diffusé début 2014 un dossier de presse pour la Journée mondiale des zones humides (JMZH) du 2 février 2014 sur le
thème des zones humides et de l’agriculture puis a réalisé le dossier de presse de la JMZH suivante, diffusé en janvier 2015.
2. Amélioration de la diffusion des bases scientifiques des actions en faveur de la conservation de la nature
* Publication de travaux de recherche
. Revue d’Ecologie La Terre et la Vie
Il a été publié en 2014 trois numéros (dont un numéro double) de la Revue d’Ecologie - La Terre et la Vie -, représentant 368
pages. L’ensemble de ces numéros totalise 27 articles. La revue a été diffusée à environ 170 abonnés (parmi lesquels nombre
de laboratoires et bibliothèques, multipliant ainsi le nombre de lecteurs).
Par ailleurs une réflexion sur la numérisation de la revue a été lancée en 2014, qui a abouti en 2015. La revue est aujourd’hui
entièrement numérique. Un contrat a été signé entre la SNPN et l’Institut de l’Information Scientifique et Technique (INIST,
unité du CNRS), le 31 juillet 2014 pour numériser la revue. L’objectif est de publier rapidement, en français et en anglais, les
travaux de tous les domaines de l’écologie. Les revues, depuis 1980 à nos jours, ont été numérisées et sont en ligne aujourd’hui. La numérisation des numéros de 1932 (son origine) à 1979 est en projet et devrait être disponible fin 2015-début 2016.
C. RESERVES
1. Camargue
* Gardiennage
En 2014, cinq agents commissionnés et assermentés ont assuré la surveillance de la RNN de Camargue. Tous sont commissionnés aux titres des réserves naturelles (y compris au titre de la chasse et de la pêche), de la circulation des véhicules terrestres à
moteur et de la protection de la faune et de la flore. L'un d’eux est par ailleurs commissionné pour la Loi sur l'eau, le même
ayant suivi en 2013 le stage de remise à niveau à l'ATEN après l'entrée en vigueur de l'ordonnance portant simplification, réforme et harmonisation des dispositions de police administrative et de police judiciaire du Code de l'environnement. Les nouvelles dispositions issues de cette ordonnance restreignent dorénavant les compétences des agents aux limites géographiques
du territoire de la réserve, les agents ne sont plus compétents pour intervenir en-dehors de ce territoire, en particulier en bordure de la réserve (avant l'entrée en vigueur de cette ordonnance, la compétence des agents s'étendait à l'ensemble du département au titre de la protection de la faune et de la flore et au titre de la circulation
© A. Cheiron/SNPN
des véhicules terrestres à moteur).
Une demande de commissionnement au titre de garde du littoral a été initiée, pour
les mêmes agents, avec un dépôt des dossiers en octobre 2013. La procédure administrative suit à ce jour son cours, les dossiers étant en cours de traitement à la préfecture. Ce commissionnement « littoral » nous permettra d'intervenir sur le territoire de la réserve au titre des procédures propres aux terrains du Conservatoire du
littoral, ainsi que sur l'ensemble des terrains du Conservatoire dans le département,
en particulier sur le territoire des Etangs et Marais des Salins de Camargue, dont la
SNPN est co-gestionnaire.
7
. Infractions à la règlementation de la RNN
La surveillance de la RNN de Camargue est assurée tous les week-ends de l'année et, en semaine, principalement à l'occasion
des sorties de terrain réalisées dans le cadre des suivis scientifiques ou de la gestion. Des tournées le matin ou le soir sont également ponctuellement assurées, en particulier en période de chasse. Les principales infractions donnant lieu à une procédure
concernent la circulation de véhicules (contraventions de 5° classe), sur le littoral ou sur la digue à la mer. Elles représentent 12
infractions sur les trois dernières années, dont 3 en 2014. D'autres infractions sont fréquemment relevées concernant la divagation de chiens sur la digue à la mer, la pénétration de personnes en dehors des chemins réservés à cet effet (en particulier
dans les dunes), la cueillette de plantes sur le territoire de la réserve ou le survol de la réserve à basse altitude. Ces infractions
ne donnent lieu en règle générale qu'à un avertissement oral des contrevenants et ne sont pas décomptées de façon précise. Il
est urgent de mettre en place sur la RNN la procédure des "timbre-amendes", qui permettraient de sanctionner ces infractions
(contraventions de 1° à 4° classes) sans devoir recourir à la rédaction et transmission d'un procès-verbal.
. Suivi des procédures
Deux procédures datant de 2013 ont été jugées en 2014 au tribunal de Tarascon. Pour chacune de ces deux affaires, les contrevenants ont été condamnés, tant au pénal (300 € avec sursis pour chacun) qu'au civil (200 € de dommages et intérêts pour chacun d'entre eux). Une procédure a été classée sans suite par le procureur, les autres sont en cours d'instruction, transmises
pour certaines d'entre-elles à d'autres tribunaux pour compétence (Aix-en-Provence et Lyon). Une audition en gendarmerie de
la RNN de Camargue a également eu lieu pour l'une des procédures datant de 2013.
. Entretien des infrastructures liées à la règlementation
Les panneaux règlementaires sont régulièrement remplacés et les limites matérielles de la RNN entretenues, en particulier sur les limites de plage. Les points essentiels concernant la règlementation figurent dans les documents d'information destinés au public, régulièrement mis à jour.
La mise en place d'une zone tampon (circulation et stationnement interdits) de 300
mètres de large en amont de la limite est de la RNN, sur les terrains des Etangs et
Marais des Salins de Camargue (limite avec Beauduc) a permis de limiter fortement © S. Befeld/SNPN
la pression (circulation) sur cette partie du littoral.
Entretien des panneaux de réglementation.
. Partenariats et actions concertées de surveillance
Des réunions de concertation avec le Conservatoire du littoral, les services de police de l'Etat (ONCFS, gendarmerie, ONEMA) et
les gestionnaires des espaces protégés de Camargue ont eu lieu en 2014, comme depuis plusieurs années. Ces réunions ont
pour but de coordonner les efforts de surveillance, d'échanger les informations concernant les problématiques d'actualités et
de planifier diverses opérations communes sur le terrain.
Deux de ces interventions conjointes se sont déroulées à la fin de l'année 2014, sous la forme de contrôles routiers nocturnes
(avec la gendarmerie de Salin-de-Giraud, le service départemental de garderie de l'ONCFS et les collègues du Parc naturel régional de Camargue et de la Tour du Valat), en particulier aux abords de la RNN.
Nous participons par ailleurs à l'élaboration du règlement de chasse sur les terrains des Etangs et Marais des Salins de Camargue et, chaque année, au bilan de la saison de chasse sur ce territoire.
L'un d'entre nous a, par ailleurs, été auditionné comme « sachant » par la gendarmerie de Salin-de-Giraud dans le cadre d'une
procédure portant sur une affaire de détention de produits phytosanitaires illégaux.
Nous sommes également présents aux audiences au tribunal de Tarascon lors de jugements d'affaires concernant la RNN (PV
dressés par les agents commissionnés de la RNN, contentieux sangliers…) et l'un d'entre nous a participé à la réunion annuelle
du COLAEN (Comité opérationnel de lutte contre les atteintes à l'environnement) qui réunit les parquets et les services de police de l'environnement.
. Contentieux juridiques
L’affaire opposant depuis 2011 la Fédération des chasseurs des Bouches-du-Rhône (FDC13) aux propriétaires et gestionnaires
d'espaces protégés de Camargue, dont la SNPN, a pris fin en 2014 suite au désistement de la Fédération pour l’ensemble des
poursuites. Ce désistement du demandeur et sa validation par les défendeurs ont été entérinés par le Tribunal lors de l'audience du 4 septembre 2014.
Cette affaire rocambolesque aura au moins permis le constat d'une solidarité sans faille des propriétaires et gestionnaires d'espaces naturels camarguais mis en cause, le soutien aux gestionnaires (par le biais de motions et/ou de courriers officiels) des
conseils de gestion des réserves, des organismes de tutelle (DREAL, Conseil régional) ou encore du CSRPN. Notons également la
prise en charge intégrale par le Conservatoire du littoral des frais de défense pour l'ensemble de leurs terrains, et ses précieuses expertises juridiques. Le temps total consacré à cette affaire par le personnel de la RNN de Camargue s'élève, quant à lui, à
21 journées d'équivalent temps plein (expertises de terrain, échanges avec les avocats, réunions, courriers, montages de dossiers, relectures et corrections, audiences au tribunal…) non réellement prévues au plan de gestion ni au budget.
* Maintenance des infrastructures
. Curage et réaménagement du port
Le port de la réserve se situe sur la rive est du Vaccarès, il abrite trois bateaux. Il est exposé au Mistral, ce qui entraîne un comblement régulier dû à l’apport de zostères arrachées et de vase. Nous devons donc le curer au moins une fois par an. Ces travaux ont été réalisés par l’entreprise Cuirs et jardins de Camargue au mois de juin 2014.
. Signalisation routière
De nouveaux panneaux routiers indiquant notre centre d’information de la Capelière ont été installés à Arles au départ de la
D36 vers Salin-de-Giraud, au départ de la route de Gageron, au départ de la D37 côté est et à Albaron. Ces panneaux ont été
réalisés et posés par la Société Lacroix au mois de mai 2014.
8
. Equipements scientifiques
Nous disposions à la Capelière d’une station météo Pulsonic qui avait été installée en 2000. L’entretien n’était plus assuré par
l’installateur depuis 2013 et la station est tombée en panne en juin 2014. Nous l’avons provisoirement remplacée par une station météo amateur, en attendant d’obtenir le financement d’une station professionnelle équivalente à la station Pulsonic.
Un limnigraphe a été réinstallé sur le canal de Rousty le 4 août, après la réparation du pont sur la D37.
. Mise aux normes de l’assainissement à Salin de Badon
Ces travaux, prévus depuis plusieurs années, et financés par le Conservatoire du littoral, ont démarré en fin d’année. Ils ont été
réalisés par l’entreprise DBO5, qui avait déjà réalisé les travaux à la Capelière en 2010 et aux Cabanettes en 2013.
. Autres travaux
D’autres travaux d’entretien régulier sont réalisés chaque année, comme l’entretien des sentiers et observatoires, l’entretien
des bâtiments, des véhicules et outils…
* Gestion des habitats et des espèces
. La Capelière
En 2014, le projet global de restauration du site de la Capelière a démarré et se poursuit en 2015. Ce projet répond à l’enjeu
global de maintien et de restauration de la diversité et de l’hétérogénéité des milieux du site de la Capelière. Il vise deux types
d’objectifs :
- des objectifs écologiques : retrouver un habitat de type « marais d’eau douce », favorable à l’avifaune d’intérêt patrimonial,
préserver et améliorer l’état de conservation des habitats favorables aux oiseaux paludicoles (les roselières, notamment), limiter l’expansion des espèces envahissantes (Baccharis halimiifolia et Fraxinus americana) ;
- un objectif de communication : retrouver un site « attractif » pour le grand public.
La première action consiste à réduire la surface du bois de frênes américains, en trois phases : le déboisement, qui a commencé
à l’aide de chantiers de lycéens et de bénévoles, puis le dessouchage et le terrassement du secteur. La deuxième action doit
permettre de maintenir les milieux « roselière » ouverts et de lutter contre l’espèce envahissante Baccharis halimiifolia par
déboisement, dessouchage et broyage, puis par terrassement.
Ce projet est partiellement financé par la Fondation du Patrimoine. La SNPN n’ayant, pour l’instant, pas obtenu la totalité des
financements demandés, la réalisation des travaux sera étalée sur plusieurs années en faisant appel au maximum au bénévolat.
. Salin de Badon
Les travaux réalisés au cours du chantier de l’été 2014 concernent l’installation d’une clôture pour délimiter la zone de pâturage de nos chevaux. 1520 mètres ont été posés sur les 2600 mètres prévus : deux bénévoles de moins que prévu et l’inefficacité de la tarière thermique sur ce type de sol expliquent cet écart entre prévision et réalisation. De même, trois portails sur six
ont été installés. Cette nouvelle clôture a pu être reliée à une clôture existante, ce qui permet à nos chevaux de pâturer sur la
zone ainsi délimitée.
. Espèces envahissantes
© S. Befeld/SNPN
En 2014, nous avons poursuivi la limitation de l’expansion de deux plantes envahissantes, le baccharis et la jussie. L’élimination des baccharis présents au nord de la
Capelière et dans la roselière du Vaccarès a commencé (coupe et arrachage) tandis
que de nombreux gros individus ont été arrachés à l’aide du tracteur sur le sud d’Amphise (Versadou) et à Salin de Badon. Comme chaque année, les jussies présentes
dans le canal « DDA » traversant Amphise et Salin de Badon ont été arrachées manuellement et un début de colonisation de la Roubine du Roy a été stoppé (des
connexions entre ces deux canaux existent). Pour le moment, les marais de Salin de
Badon ne sont pas touchés, contrairement à ceux de la Capelière où les jussies sont
très présentes.
Le baccharis à Amphise.
* Fouilles archéologiques 2014
Depuis 2009 le site antique de la montille d’Ulmet fait l’objet de recherches archéologiques et environnementales. Envisagées
de manière pluridisciplinaire, ces recherches ont pour objectifs de comprendre la vocation de ce site, interprété comme un
avant-port d’Arles, d’améliorer les connaissances sur les relations hommes/milieu et de reconstituer un paléo-paysage.
En 2014, un chantier de fouilles archéologiques s’est déroulé sur Amphise du 28 juillet au 30 août, auquel 12 étudiants participaient. Il s’agissait de la dernière campagne de fouilles programmée.
Les objectifs de cette campagne concernaient essentiellement la zone portuaire afin d’exploiter au mieux par sondages mécaniques les résultats obtenus lors des prospections géophysiques.
L’étude du mobilier céramique issu de la fouille des niveaux de sols permettra de cerner l’ensemble de la chronologie de l’établissement portuaire. Un puits qui alimentait le site en eau douce a été dégagé à l’est des bâtiments ; peu profond il nous
donne la hauteur de la nappe phréatique durant l’Antiquité tardive.
Se prépare maintenant une exposition qui se tiendra au Musée de l’Arles Antique à partir de décembre 2015 et qui présentera
le résultat des différents chantiers de fouilles réalisés en Camargue durant ces dernières années.
* Suivis écologiques
Sont listés ci-dessous les différents suivis scientifiques menés au cours de l’année et faisant l’objet du compte-rendu scientifique annuel de la réserve de Camargue (téléchargeable sur le site internet de la réserve : www.reserve-camargue.org) :
- Climatologie : suivi météorologique ;
- Hydrologie : suivi des salinités avec relevés mensuels de la salinité dans les étangs du système Vaccarès ; étude et suivi de la
qualité des eaux et des sédiments du Vaccarès, expertise des résultats du suivi 2013, suivi physico-chimique des lagunes de la
réserve et suivis DCE (Directive cadre sur l’eau)
9
© S. Befeld/SNPN
- Hydrobiologie : étude du phytoplancton (dosage de la chlorophylle a), des herbiers du Vaccarès
(transect de végétation et cartographie), inventaire des données benthos et des peuplements de
poissons du Vaccarès ;
- Géomorphologie : suivi de l’évolution du trait de côte et des profils topographiques (dune et
plage) ;
- Végétation terrestre : suivi de la flore patrimoniale ;
- Suivi des habitats : mares d’Amphise, faune et flore ;
- Invertébrés terrestres : piégeage et capture, suivi des coléoptères : recherche du scarabée sacré,
de Lestes macrostigma sur le territoire de la réserve et observations de la diane (Zerynthia polyxena). Une nouvelle espèce de coléoptère pour la réserve (le pocruste chagriné, Carabus coriaceus
Linnaeus, 1758, le plus grand carabe d’Europe pouvant atteindre 4 cm) a été observée le 24 mars
2014, sous une plaque utilisée pour l'inventaire des reptiles au Mas du Paradis ;
Suivi des herbiers de
- Reptiles et amphibiens : inventaire qualitatif des reptiles (en particulier des serpents) sur Amzostères dans le Vaccarès.
phise ; détermination de l’ADN des grenouilles vertes sur Amphise ;
- Mammifères : dénombrement des lapins et autres observations de mammifères : les observations naturalistes régulières et
les pièges photos mettent en évidence la présence régulière de la genette et de la fouine à Amphise et Salin de Badon, de l'écureuil à la Capelière (observations sporadiques jusqu'à présent, devenues régulières) et l'absence totale d'observations de putois
et de blaireau sur le territoire de la RNN ;
- Avifaune : dénombrement des oiseaux d’eau sur le système Vaccarès, les marais de la Capelière et à Salin de Badon, recensement des passereaux, des oiseaux nicheurs à la Capelière, opérations de baguage.
* Suivi administratif et représentation
En 2014, l’équipe intervenant sur la RNN de Camargue se composait de 10 personnes, assistées par de nombreux stagiaires que
nous remercions.
Les Conseils scientifique et de direction de la Réserve se sont tenus le vendredi 20 juin 2014 à la Capelière. Ils ont été respectivement présidés par le Professeur François Ramade (SNPN) et Monsieur le Sous-Préfet d’Arles. Après la présentation générale
des travaux scientifiques de la Réserve faite par Eric Coulet et les chargés de mission scientifique, le principal sujet abordé a été
le suivi de la qualité des eaux du Vaccarès : une note synthétique a été rédigée à la demande de M. le Sous-Préfet, afin de préparer une réunion des services de l’Etat sur ce sujet.
Au total, nous avons participé à 92 réunions dans l’année, représentant 100 jours d’équivalent temps plein soit presqu’un mitemps sur l’année. C’est avec le Parc naturel régional de Camargue (PRNC) et le Conservatoire du littoral que ces réunions sont
les plus nombreuses.
Dans le cadre de la cogestion (Parc naturel régional, Tour du Valat, SNPN) des nouveaux terrains du Conservatoire du littoral
(Etangs et Marais des Salins de Camargue), les agents de la SNPN affectés à la gestion de la Réserve naturelle nationale de Camargue participent régulièrement, en plus des réunions, à des opérations de suivis, de gestion hydraulique et de surveillance
pour un total de 44 jours ETP.
* Fréquentation, accueil et pédagogie
. La Capelière
En 2014, 14 626 personnes ont visité la Capelière, dont 61,5 % de Français et 38,5 % d’étrangers. Ce chiffre est en hausse par
rapport à 2011, 2012 et 2013.
Ce centre d’information comprend une exposition permanente et un sentier de 1,5 km permettant de découvrir les principaux
milieux camarguais (quatre observatoires et deux plates-formes d’observation). Il est en grande partie accessible aux personnes à mobilité réduite et est ouvert :
- du 1er avril au 30 septembre : tous les jours de 9h à 13h et de 14h à 18h ;
- du 1er octobre au 31 mars : tous les jours sauf le mardi, de 9h à 13h et de 14h à 17h.
La Capelière participe au programme « Pass My Provence » mené par le Comité départemental du tourisme des Bouches-duRhône : gratuité pour le détenteur du Pass qui accompagne un visiteur payant.
Un partenariat avec M. Pierre Vadon, du Mas Germain, nous permet d’accueillir trois chevaux sur le marais nord de la Capelière : ils contribuent à limiter la végétation sur ce marais, et représentent un intérêt supplémentaire pour les visiteurs.
. Salin de Badon
Les trois observatoires de Salin de Badon sont accessibles sur autorisation délivrée à la Capelière. 2200 visiteurs se sont rendus
à Salin de Badon en 2014, chiffre en baisse par rapport aux six années précédentes (qui s’explique en grande partie par la nécessité d’un assec précoce des marais pour pouvoir installer une clôture en juillet).
Le gîte de groupe de Salin de Badon, d’une capacité de 20 personnes, accueille les groupes ou individuels naturalistes. 1900
nuitées payantes ont été comptabilisées cette année et 1091 nuitées liées aux stages et chantiers, ce qui représente une légère
baisse par rapport à 2013.
Les travaux du chantier de bénévoles se sont déroulés à Salin de Badon avec l’installation d’une nouvelle clôture.
La mise aux normes de l’assainissement a démarré en fin d’année.
Le ménage est assuré dans le gîte par une personne de l’association Osiris à Arles, à raison de quatre heures par semaine.
. Le Phare de la Gacholle
Le point d’accueil du phare de la Gacholle est ouvert tous les week-ends, jours fériés et vacances scolaires, de 11h à 17h. Ces
permanences sont assurées par les bénévoles adhérents de notre association qui logent sur place. La visite de l’exposition est
gratuite. Deux nouvelles tables de pique-nique ont été installées. En 2014, nous avons battu le record annuel de fréquentation avec 19 258 personnes, le précédent record avait été établi en 2011 avec 16 437 visiteurs.
10
Il est toujours question du transfert de propriété du phare au Conservatoire du littoral, mais au 31 décembre 2014, rien n’était
encore signé.
Des travaux de peinture ont été réalisés à l’automne dans la salle de bain du logement, avec l’aide d’une de nos bénévoles.
. Visites guidées et stages
Accueil de groupes à la Capelière
Neuf demi-journées, soit 149 étudiants pour 2014 (il s’agit principalement d’élèves ou étudiants suivant des formations environnementales, telles BTS GPN), et deux demi-journées pour des adultes, soit 55 personnes.
Journée mondiale des zones humides et Fête de la Nature
Une animation dans les observatoires de la Capelière a été mise en place les dimanches 2 février et 26 mai 2014 : plusieurs
adhérents de la SNPN se sont relayés dans les observatoires afin de montrer aux visiteurs les différentes espèces d’oiseaux présentes sur les marais.
Stages d’ornithologie
Du 8 au 11 mai 2014 encadré par François Lescuyer et Benjamin Bricault (16 participants).
Du 8 au 11 novembre 2014 encadré par Véronique Paliard et Marie Melin (16 participants).
Des sorties mensuelles sont proposées aux adhérents de la SNPN entre le mois de novembre et le mois de juin. Elles sont encadrées soit par un salarié de la SNPN-Réserve de Camargue, soit par un adhérent bénévole. La majorité des sorties se déroule
sur le territoire de la RNN, les autres sont organisées dans différents espaces naturels camarguais qui nous ouvrent gracieusement leurs portes.
. Evénementiel
Journées du Patrimoine, Journée mondiale des zones humides, Fête de la Nature : la gratuité a été accordée à tous les visiteurs
au cours de ces trois week-ends avec animations dans les observatoires par les bénévoles de la SNPN.
Une visite supplémentaire a été organisée lors des journées du patrimoine, elle était encadrée par Claude Vella (CEREGE) et
Eric Coulet. Elle s’est déroulée sur le site d’Amphise et présentait les découvertes faites au cours des chantiers de fouilles, ainsi
que l’évolution du territoire.
. Diffusion de documents
Plusieurs dépliants sont distribués gratuitement aux visiteurs et réédités régulièrement. En 2014, ces rééditions ont concerné :
« Réserve Naturelle de Camargue », les feuillets de présentation des 3 sites d’accueil (en français et en anglais), « La Capelière », « Salin de Badon » et « De la digue … à la mer ».
. Site internet
Le site internet de la Réserve de Camargue (http://www.reserve-camargue.org/) est très régulièrement mis à jour par le personnel. Au total, 57 pages ont été éditées en 2014.
Côté scientifique, les comptes rendus des suivis scientifiques de 2001 à 2013, des articles scientifiques et le plan de gestion
2011- 2015 peuvent être téléchargés.
Trois newsletters ont pu être envoyées cette année aux 646 abonnés du site et aux 542 adhérents locaux de la SNPN.
. Chantiers de bénévoles
Au total 132 personnes ont participé à nos chantiers en 2014.
© S. Befeld/SNPN
Le chantier d’été s’est tenu du 14 au 25 juillet 2014 et a rassemblé 12 participants, qui outre les matinées de travail, ont pu bénéficier de deux sorties ornithologiques avec le personnel de la réserve, en Camargue et dans les Alpilles et
trois sorties extérieures : Monuments d’Arles, Expositions photos, Mas Saint
Germain.
Quatre chantiers ont été organisés en 2014 en partenariat avec les lycées agricoles, dans le cadre des conventions de partenariat signées il y a plusieurs années avec les lycées agricoles de l’Isle-sur-Sorgues (84) et de Rivesaltes (66).
L’objectif pour les établissements est de sensibiliser les élèves à la protection
de la nature et à la gestion d’un espace protégé, de leur permettre d’utiliser
des outils techniques tout en renforçant la cohésion des classes. Les groupes
Mise en place d’une clôture pour les chevaux
sont hébergés dans le gîte de Salin de Badon. Une présentation de la Réserve
lors du chantier de bénévoles de juillet.
et une visite guidée de la Capelière sont faites à leur arrivée.
Un échange avec le Bénin a été mis en place par le lycée de l’Isle-sur-Sorgues : 9 jeunes béninois en ont bénéficié en 2014.
. Autres partenariats
Six étudiants français en partance pour l’Afrique avec l’association Afrique en Vie ont fait une halte en Camargue et ont participé à trois journées de chantier.
38 étudiants du Centre d’Océanographie de Marseille ont participé à une journée de nettoyage de plage.
* Communication
. Vidéos
Laurent Charbonnier a réalisé des prises de vues au cours du mois de juin sur Salin de Badon pour un documentaire « Grandeur
Nature » sur le cheval Camargue diffusé début 2015 sur France 2.
Un film a été réalisé à La Capelière par la Société Uzik pour présenter notre centre d’information sur le site du « Pass My Provence ». Un film sur le chantier de fouilles archéologiques a également été réalisé, il sera présenté à l’exposition du Musée de
l’Arles Antique en 2015.
Un tournage pour l’émission « Paysages d’ici et d’ailleurs » pour Arte a eu lieu au mois d’octobre.
Eric Coulet a répondu à une interview d’Ushuaia TV sur la montée des eaux liée aux changements climatiques.
11
Une interview d’Eric Coulet, et des équipes du chantier d’archéologie, ainsi que des images de drone ont été réalisées pour
l’émission Thalassa « spéciale Camargue » diffusée sur France 3 en février 2015.
Une interview d’Anaïs Cheiron sur l’échouage du Rorqual a été diffusée sur le site Internet du Midi Libre le 10 novembre 2014
. Presse et livres
Le livre d’Anne-Lise Chevallier sur le Bois des Rièges, paru en 2004, a été réédité aux Editions Actes Sud. Cette nouvelle version,
dont l’introduction est signée Eric Coulet, contient de nombreuses illustrations.
La SNPN a été sollicitée pour plusieurs interviews : interview d’Eric Coulet pour National Geographic, interview d’Anaïs Cheiron
sur l’échouage du rorqual, diffusée dans le Midi Libre, et reprise ensuite dans de nombreux journaux nationaux et internationaux (Nouvel Obs, 20 minutes, L’express, Metronews, BFM, The Local…), un article en décembre 2014 dans la Marseillaise
(balade nature avec Yves Cherain).
2. Grand-Lieu
* Gardiennage
Deux agents de la réserve sont commissionnés et assermentés pour relever les infractions relatives à la réglementation de la
réserve naturelle ainsi qu’à la législation « faune-flore » (loi de 1976 relative à la protection de la nature).
En 2014, les infractions suivantes ont été constatées :
. circulation non autorisée sur la réserve en canoë-kayak (deux embarcations pour cinq personnes en tout) ;
. coupe de quelques arbres et arbustes en bordure de réserve.
Le gestionnaire, en lien avec l’ONCFS pour un cas, a fait cesser l’infraction dans chaque cas et adressé un avertissement oral à
chaque contrevenant ou contrevenant présumé pour le second type d’infraction.
De nombreuses interventions aux alentours de la Maison « Guerlain » ont été nécessaires afin de canaliser et renvoyer les
curieux avant l’ouverture du site au public en septembre.
* Maintenance des infrastructures et des outils
La maintenance effectuée au quotidien concerne le maintien en bon état des outils de gestion et de surveillance : délimitation
de la réserve, observatoire flottant, bateaux équipés de moteur hors-bord, barges, pelle mécanique flottante et ses outils
(pompes à vase, pince à griffe, etc.), hydroglisseur, tracteur et son matériel et voitures. La SNPN assure également l’entretien
des trois bâtiments dont elle dispose à Bouaye : centre d’animation, siège administratif et les dépendances de la maison du
garde, utilisées comme atelier. Un renouvellement important du matériel a eu lieu en 2014 (et tout début d’année 2015) bénéficiant de la subvention de « rattrapage » de la DREAL des Pays de la Loire accordée en 2011 à l’occasion de la révision des dotations budgétaires de la Réserve. Le moteur de la pompe à vase a ainsi été remplacé de même qu’un moteur hors-bord, une
voiture, un bateau (remplacé par un bateau alu), une grande partie du parc informatique, matériel de suivi…
Une convention lie la SNPN avec le Conservatoire du littoral pour l’occupation et la réhabilitation des bâtiments « annexes » de
la Maison du Garde. L’objectif était de rénover ce bâtiment pour en faire le siège administratif et technique de la Réserve naturelle. Le programme de rénovation a démarré en juillet 2014 et s’est étalé sur tout le second semestre 2014 : assainissement,
charpente, couverture, isolation, sol, ouvertures ont ainsi été au programme des travaux en 2014. La fin des travaux et l’occupation des locaux sont effectives depuis juin 2015.
* Gestion des habitats et des espèces
. Entretien des douves
Dévasage léger du Canal de l’Etier par fermeture du batardeau du Pont Marie début avril : cette manipulation permet de
concentrer l’évacuation de l’eau par le Canal de l’Etier et permet ainsi son auto-curage. Celui-ci est conforté par la remise en
suspension de sédiments par le passage de l’engin flottants muni d’un « peigne ».
Classiquement en début d’automne, les débouchés des canaux de l’Etier et Guerlain vers la zone centrale du lac ont fait l’objet
d’une opération de dévasage à l’aide de la pompe et du canon à vase.
. Maintien de l’ouverture des milieux
Les prairies du nord de la réserve ont fait l’objet d’un pâturage équin extensif.
. Espèces envahissantes
Limitation du ragondin et du rat musqué
Ces opérations ont été menées en début d’année (jusqu’au 28/02/2014) et en fin d’année (à partir du 15/12/2014) et ont permis la capture de 291 ragondins et 176 rat musqués durant l’hiver 2013-2014 et 52 ragondins et 14 rats musqués pour les quelques jours de piégeage menés en décembre 2014 .
Limitation de la jussie
Comme les années précédentes, cinq agents embauchés par le Syndicat de bassin versant grâce au financement du Conseil
général de Loire-Atlantique ont été mis à disposition de la SNPN entre le 16 juin et le 1er juillet 2014 pour des interventions
d’arrachage manuel sur le réseau hydraulique au nord de la réserve. Environ 4 km de douves ont pu être traités. Outre la jussie,
ce ramassage a aussi concerné le myriophylle du Brésil. Malgré ces opérations d’arrachage et un développement assez tardif, la
jussie a connu un développement très important en 2014, notamment dans ses phases semi-terrestres (roselière et prairie).
L’hiver doux et les très hauts niveaux d’eau de l’hiver précédent ont favorisé sa dispersion et son installation.
Stérilisation des œufs d’ibis sacrés nichant sur la réserve
En lien avec les opérations visant à limiter la population férale d’ibis sacré se développant dans l’ouest de la France, un arrêté
« portant modalités de destruction de spécimens d’ibis sacré Threskiornis aethiopicus dans la réserve naturelle nationale du lac
de Grand Lieu » a été pris le 24 mars 2014, complétant l’arrêté préfectoral « fixant les modalités de destruction de spécimens
d’ibis sacré Threskiornis aethiopicus » sur la région, pris à la même date. Ces arrêtés ont été pris, pour la première fois, pour
une durée de deux ans. Dans ce cadre, cinq petites colonies situées sur la RNN ont été suivies et ont fait l’objet d’opérations de
destruction des œufs. Au total, ce sont 139 couples qui ont niché en 2014 à Grand Lieu. La plupart des nids ont été stérilisés :
12
seul un groupe d’une dizaine de nids a été raté ainsi que quelques nids isolés. Cette opération ne laisse probablement que 30 à
40 jeunes à l’envol sur l’ensemble du lac en 2014.
Limitation des effectifs d’érimasture rousse
La méthode adoptée depuis 2006 a été poursuivie : des tirs à l’aide d’une carabine 22 LR avec silencieux, réalisés au printemps
et en été, ont permis le prélèvement de 59 individus.
. Surveillance du botulisme
Un épisode de mortalité probablement imputable au botulisme a été constaté en juillet. Les tournées de surveillance/
ramassage organisées de juin à septembre ont permis de ramasser 65 oiseaux, ce qui constitue un épisode très modéré. La
majorité (65 %) des cadavres d’oiseaux collectés concerne le canard colvert.
. Suivi et optimisation des passes à civelles
Entre le 8 avril et le 27 juin, 43 nuits ont fait l’objet d’un piégeage permettant le dénombrement des anguillettes et civelles
transitant par ce dispositif. A l’image de l’année 2013, un passage assez notable a été enregistré notamment en nombre d’individus (plus de 62 000 individus pour 25,3 kg). Ce passage correspond à une bonne remontée essentiellement de civelles
(pigmentées). Quelques nuits ont été suivies en fin d’automne (fin novembre-début décembre) : le passage est effectif mais de
faible ampleur (moins de 500 g pour 8 nuits suivies) avec des anguilles plus âgées qu’au printemps (quasiment aucune civelle
pigmentée).
. Restauration des prairies hors réserve
En dehors de la Réserve naturelle, 2014 aura vu la suite et la fin des travaux de
© J.M. Gillier/SNPN
restauration de prairies de marais appartenant à la SNPN dans le cadre d’un
Contrat Natura 2000 et avec le soutien de la Fondation du Patrimoine. Sur les
parcelles de marais de Saint-Lumine-de-Coutais, ont été réalisés :
- broyage et fauche des secteurs ouverts afin de permettre l’accès aux secteurs
embroussaillés et boisés ;
- coupe, débardage et conditionnement des saules (80 % des bois) et autres ligneux (bouleau, frêne…) : l’objectif était la coupe la plus rase possible des ligneux de façon à permettre dans le futur une fauche mécanique de la prairie
restaurée. Cette contrainte a constitué une difficulté importante dans le chantier
et un facteur de ralentissement de l’avancée des travaux. La plupart des saules
sont en effet plus ou moins couchés et enracinés en plusieurs endroits de leur
« tronc » principal. La coupe à ras du sol est de ce fait difficile ;
- évacuation des bois les plus gros ;
- mise en tas des bois non exportables pour compost ;
- coupe de peupliers (sur un linéaire de 820 m environ).
Sur la parcelle ayant fait l’objet des premiers travaux en 2013, un passage pour la fauche et le broyage des rejets a été effectué
sur environ 4 ha.
* Suivis écologiques
Les études et suivis scientifiques ayant eu lieu en 2014 sur la réserve concernent les thèmes suivants :
-la qualité de l’eau par un suivi de routine sur une quarantaine de points de la zone centrale ;
-la mise en place d’une veille sur les espèces allochtones apparaissant sur la réserve et la surveillance des densités et effectifs
de celles déjà établies (ibis sacré, érismature rousse, jussies, ragondin, rat musqué, écrevisses) ;
- le suivi spécifique sur les phragmitaies, avec des relevés réalisés sur six des sept transects habituels ;
- l’étude et le suivi phytosociologique des roselières boisées et des prairies. Ce suivi aura permis la redécouverte d’une petite
cypéracée : le scirpe piquant, non revu dans le département depuis la fin du XIXe siècle ;
- le suivi de l’état de conservation de l’herbier de macrophytes flottants, avec la réalisation des relevés sur 73 points d’échantillonnage en août et septembre ;
-les suivis ornithologiques : suivi de l’exploitation des prairies par les oiseaux d’eau, suivi de la distribution et des effectifs des
grands échassiers nicheurs, recensement des oiseaux d’eau hivernants, migrateurs et estivants, recensement des populations
nicheuses de grèbes, d’ansériformes et laro-limicoles, baguage des passereaux paludicoles en migration post-nuptiale, recensement relatif des oiseaux par échantillonnage ponctuel. On peut noter en 2014 des effectifs record de héron pourpré nicheur
(171 couples), de fuligule milouin (635 nichées) ou d’oie cendrée (41 couples) par exemple, et un record d’hivernage pour le
canard souchet à la mi-janvier (plus de 13 000 individus).
- l’inventaire des insectes et l’identification d’espèces indicatrices.
© J.M. Gillier/SNPN
Une étude approfondie sur l’écrevisse de Louisiane a été menée en partenariat
avec les pêcheurs professionnels du lac de Grand Lieu et leur association départementale à l’aide de financements de la Région des Pays de la Loire et du Syndicat
de bassin versant du lac de Grand Lieu. Elle avait pour but d’évaluer les effets de la
pêche sur la réduction des densités d’écrevisses de Louisiane. Avec un effort d’échantillonnage très important, permis également par le soutien de la Fédération
des chasseurs, gestionnaire de la RNR, et l’apport de stagiaires, la connaissance de
l’écrevisse a pu être affinée sur le lac. Ces travaux ont montré le probable effet
non significatif de la pêche professionnelle sur la population globale d’écrevisse de
Louisiane du lac de Grand Lieu. La pêche joue au mieux un rôle limité dans la réEchantillonnage des écrevisses de Lousiane.
duction de certaines classes d’écrevisses dans la zone centrale du lac.
13
* Suivi administratif et représentation
La gestion administrative de la réserve naturelle a été réalisée par les permanents de l’établissement boscéen de la SNPN ainsi
que par le personnel du siège de la SNPN, notamment pour tout le volet social (paie, GRH) et comptable.
Le Comité consultatif de la Réserve naturelle nationale s’est réuni le 27 juin, sous la présidence du sous-préfet chargé de mission auprès du Préfet. Présentation des activités, des budgets de la RNN et présentation de l’étude relative à la gestion du vannage de Bouaye (bureaux d’étude ISL et Aquascop) étaient à l’ordre du jour.
Le mandat du Conseil scientifique de la Réserve étant arrivé à échéance, plusieurs membres n’ont pas souhaité ou pu s’investir
de nouveau dans ce Conseil scientifique, en particulier son Président, Jacques Trouviliez, nommé au poste de Secrétaire exécutif de l’Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA). Un travail commun entre la SNPN et
la DREAL a donc été réalisé pour renouveler en profondeur le Conseil scientifique. Gilles Pinay, directeur de recherche et directeur de l’OSUR (Observatoire des Sciences de l’Univers de Rennes) en a accepté la Présidence et a permis l’investissement de
nouveaux scientifiques. En plus de la SNPN, 16 autres membres représentants différentes disciplines et origines composent ce
Conseil scientifique, par arrêté préfectoral du 5 décembre 2014. La première réunion de ce nouveau conseil a eu lieu à Nantes
le 17 décembre. Au programme de cette mise en route : présentation des Réserves et de la Réserve de Grand Lieu en particulier, présentation de l’étude sur la gestion du vannage de Bouaye (Bureau d’étude ISL) et présentation et échanges autour d’un
protocole de suivi de cette gestion et du lac (SNPN et DREAL).
Le sujet des niveaux d’eau est resté un élément de préoccupation et, dans la poursuite de l’année 2013 et de l’étude lancée sur
la gestion du vannage de Bouaye, la SNPN a été associée à plusieurs réunions devant aboutir à un nouvel arrêté expérimental
de gestion des niveaux d’eau du lac de Grand Lieu : comités techniques, cellule de gestion des niveaux d’eau, comité de suivi.
Concernant la qualité de l’eau, 2014 constitue une année de transition au niveau des actions menées à l’échelle du bassin versant puisque le projet de nouveau SAGE a été adopté dans sa première version par la Commission locale de l’eau (CLE) et soumis ensuite au processus de consultation. La SNPN a participé aux différentes CLE et participe au nouveau bureau de la ,CLE qui
dans les derniers mois de l’année a été chargée de revoir certaines dispositions suite à la consultation publique sur le projet de
SAGE.
Le gestionnaire a également participé à de nombreuses instances et groupes de travail :
- Comité de pilotage Réserve naturelle régionale et réunions de travail sur la révision de son plan de gestion ;
- Comité de pilotage Natura 2000 ;
- Réunions techniques sur l’étude de l’évolution de la flore des prairies inondables du lac ;
- Comités régionaux TVB, SCAP ;
- Plusieurs commissions et groupes de travail sur la faune et la flore invasives (érismature, ibis, jussie, comité régional faune
invasive…) ;
- Réunion sur la pêche professionnelle à Grand Lieu ;
- Commissions géographiques du syndicat de bassin versant de Grand Lieu ;
- Commission marais de la Chambre d’agriculture ;
- Commission consultative de l’Environnement de l’aéroport Nantes Atlantique ;
- Membre du Jury du Concours des Prairies fleuries organisées par la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique.
* Fréquentation, accueil et pédagogie
L’année 2014 a vu l’aboutissement du projet d’ouverture au public de la
© S. Befeld/SNPN
Maison Guerlain par l’inauguration le 13 septembre de la Maison du Lac de
Grand-Lieu. La première partie de l’année a vu le gestionnaire fortement
sollicité pour la finalisation de l’exposition permanente (tournages sur le lac,
conseil sur images et sons de Grand Lieu, fourniture d’images, rédaction et
relecture de textes de l’exposition permanente, préparation des animations,
réunions de travail et comité de pilotage…). La mise en place de la nouvelle
équipe gestionnaire de la Maison du Lac (Loire-Atlantique Développement) a
permis de nombreuses rencontres : la SNPN a, en particulier, accompagné la
nouvelle équipe dans la découverte de la Réserve.
La toute nouvelle Maison du lac de Grand Lieu.
Sur le plan de l’information du public, de la formation des étudiants et professionnels et du partage autour des expériences de
gestion, suivis et études menés par la SNPN sur la réserve, en 2014 les actions d’animation suivantes ont été réalisées :
- Participation à la Journée mondiale des zones humides avec la Fédération départementale des chasseurs sur la RNR ;
- Intervention et sorties de terrain lors d’une session de formation organisée par l’ONCFS pour ses agents sur le thème des espèces exotiques envahissantes ;
- Accueil de plusieurs groupes scolaires (de la terminale à la licence) ;
- Organisation et animation d’une sortie de découverte des marais de Grand Lieu en partenariat avec le CPIE Logne et Grand
Lieu et Erwan Brient, éleveur bio exploitant de marais (36 participants) ;
- Accueil et animation d’une sortie dans le cadre de l’assemblée générale des Jardins botaniques de France organisée à Nantes
en septembre ;
- Accueil et animation d’un groupe dans le cadre de l’assemblée générale de la DREAL des Pays de la Loire ;
- Intervention lors de la soirée kaléidoscope organisée par le syndicat de Pays dans le cadre des Journées du Patrimoine ;
- Interventions et encadrement d’une sortie lors des journées des Gardes du littoral organisées par le Conservatoire du littoral
à la Maison du Lac de Grand Lieu fin septembre.
14
© J.M. Gillier/SNPN
En partenariat avec la ville de Bouaye, un cycle de sorties a été proposée par le gestionnaire autour de la Maison de la Réserve :
- Chouette nuit à Grand Lieu (vendredi 21 février) : conférence suivie d’un atelier découverte du
régime alimentaire des rapaces nocturnes par la dissection de pelotes de réjection et sortie sur le
terrain pour l’écoute des nocturnes (soirée animée par la SNPN avec la LPO Loire-Atlantique, 38
participants) ;
- Sortie en bords de marais : à la découverte des richesses botaniques des marais de Grand Lieu
(dimanche 25 mai) : sortie à la découverte de la flore des prairies inondables des marais de Grand
Lieu (à partir de la Maison de la Réserve), labellisée « Fête de la Nature » (17 participants).
- « Soirée papillon » (samedi 7 juin) : soirée animée par des membres de l’atlas entomologique
régional, amateurs spécialistes des insectes, en partenariat avec la SNPN : le public était invité à
découvrir en particulier les lépidoptères hétérocères, les papillons de nuit (19 participants).
Soirée papillons.
* Communication
La SNPN, dans le cadre de sa participation à l’étude « Ecrevisse de Louisiane », a participé à une matinée de communication à
destination du Sous-Préfet chargé de mission en charge du lac, des élus et administrations avec visite de terrain et présentation
des différentes problématiques autour de l’espèce (lutte, commercialisation…). Plusieurs reportages et interviews ont été réalisés par les médias locaux autour du lac et de la SNPN en tant que gestionnaire : France 3, TéléNantes…
L'assemblée générale ordinaire, après avoir entendu la lecture du rapport moral, les explications complémentaires
fournies verbalement, approuve ledit rapport.
Cette résolution est adoptée à l'unanimité.
Rapport financier
Jacques Marinier commente le rapport financier, également distribué en début de séance - et repris intégralement ci-dessous qui pour la première année est illustré de graphiques rendant sa lecture plus agréable et sa compréhension plus aisée.
Le bilan de l'exercice clos le 31 décembre 2014, s’élève à un total de 1.438.627 €.
Le compte de résultat de l'exercice, présenté sous la forme de compte, atteint un total des comptes de produits de 1.721.300 €
et dégage un excédent de 28.990 €.
1. Bilan
* A l’actif, l’actif immobilisé se monte au 31 décembre 2014 à 607.219 € net d’amortissement.
Le montant des acquisitions des immobilisations corporelles en 2014 s'élève à 208.503 € dont 16.287 € à Paris, 23.363 € en
Camargue et 168.853 € à Grand-Lieu (avec des sorties s’élevant à 5.161 €).
L'actif circulant, constitué des stocks, des créances, des placements et des disponibilités s'élève à 831.407 € ; ce qui est supérieur de 45.412 € au total des dettes d'un montant de 311.054 € et des fonds dédiés d’un montant de 474.941 €.
* Au passif,
- les fonds associatifs sont inscrits au passif pour un montant de 243.356 €.
- les provisions pour risques et charges pour 409.276 €.
- les fonds dédiés pour 474.941 € ; ces fonds correspondent aux engagements restant à réaliser au 31 décembre 2014 sur les
dons manuels, legs et donations affectés, inscrits au compte de résultat, et non employés en totalité ;
- les dettes pour 311.054 € ; elles sont inférieures à 2013. On note une forte baisse des produits constatés d’avance par rapport
à 2013 où près de 80.000 € de subventions pour Grand Lieu avaient été constatées d’avance ce qui n’est plus le cas en 2014 ; et
dans une moindre mesure une diminution du compte fournisseurs (meilleure répartition des dettes fournisseurs sur les exercices 2014 et 2015) et des dettes fiscales et sociales (diminution de la provision pour congés payés compte épargne temps et
retraite avec le départ à la retraite d’Eric Coulet et une prise de congés mieux répartie).
2. Compte de résultat
Le total des PRODUITS figurant au compte de résultat de l'exercice s'élève à 1.721.300 €. Ces produits sont supérieurs de 1,5 %
à ceux de 2013.
Cette augmentation globale comprend une augmentation des subventions allouées à l’association qui
sont passées de 1.023.372 € à 1.061.556 € (+3,7 %),
suivant l’évolution positive globale perceptible
depuis 2005. Les subventions concernant les projets
en faveur des zones humides en Ile-de-France ont
augmenté par rapport à 2013. Cela concerne principalement le programme « Suivi et préservation du
Sonneur à ventre jaune en Ile-de-France » lancé en
2013, avec une augmentation des subventions d’environ 17.000 € (soit près de 40%), liée à un nombre
croissant de financeurs impliqués, mais en revanche
une baisse de l’ordre de 11.000 € (-8,5%) dans le
financement du programme de reconquête des
zones humides d’Ile-de-France.
15
Pour les réserves, les augmentations de subvention sont particulièrement sensibles pour
la réserve de Grand Lieu, tant au niveau de
la subvention de fonctionnement allouée
pour la gestion de la réserve (+10% par rapport à 2013), que des subventions concernant les projets en cours, avec notamment
le financement d’une opération de régulation des écrevisses de Louisiane.
On constate en revanche une légère diminution des reprises sur provisions (-3,7%) et
des produits financiers qui sont revenus au
niveau de 2012.
Les reports de ressources non utilisées des
exercices antérieurs (reprises sur fonds dédiés) représentent un montant de 231.324 €,
en augmentation par rapport à 2013
(182.314 €). Ces produits sont puisés sur
les réserves financières de la SNPN en
compensation de déficits sectoriels et
entament donc notre trésorerie qui parallèlement n’est plus renflouée par les
legs comme cela a pu être le cas par le
passé. En effet depuis 2009, les produits
en provenance des adhérents ne comportent plus de legs importants. Le dernier legs un peu conséquent a été reçu
en 2012 pour un montant de 102.455 €.
En 2014, la SNPN n’a reçu aucun legs.
Les dons ont également diminué de 10%
par rapport à 2013, mais restent largement supérieurs à 2012, conséquence
des appels à dons réguliers.
Les produits issus des adhérents et sympathisants, d'un montant de 537.924 €, en augmentation de 11 % par rapport à 2013,
représentent 31 % des produits.
Ils sont composés des
cotisations qui constituent
3 % du total des produits ; des dons manuels
non affectés (2,5 %), des
dons et legs affectés
(1,5%), des abonnements
au Courrier de la Nature
et à la Terre et la Vie
(4,3%), des sorties et
visites (0,5%), des ventes
et services (6%), et enfin
des reports sur engagements (13,4%).
Hors legs et dons, ces
produits adhérents se
situent plutôt dans la
moyenne haute des dix
dernières années, avec une augmentation des ventes de biens (+5,3 %) et de services (+3,8 %) par rapport à 2013 et une stabilisation des cotisations semblant témoigner d’un arrêt de la perte d’adhérents connue les années précédentes.
Les autres produits, d'un montant de 1.183.375 € représentent 69 % des produits.
Ils sont composés des subventions de fonctionnement : 61,7% du total des produits ; des reprises sur subventions d'investissement et reprises sur provisions (7 %) et des produits financiers et exceptionnels (2 %).
Les reprises sur provisions (121.598 €) ont diminué de 3,7 % par rapport à 2013.
16
Le total des CHARGES figurant au compte de résultat de l'exercice 2014 s'élève à 1.692.309 €. Ces charges ont augmenté de
4,4 % par rapport à 2013, mais restent dans la moyenne de ces dix dernières années.
Les charges sont principalement constituées par les salaires et charges sociales de nos permanents et d’intervenants : 68 % ; les
services extérieurs : 18 % ; les amortissements, provisions et autres charges : 4 % ; les achats non stockés : 3 % ; les impôts et
taxes 3 % ; les engagements à réaliser (sur dons affectés et subventions de fonctionnement attribuées) : 2 % ; les achats de
marchandises et variation du stock : 2 %.
Au 31 décembre 2014, l’ensemble des provisions s’élevait à 489.030 €, ces provisions étant ainsi réparties :
- provisions pour risques : 278.838 €
- provisions pour charges : 130.438 €
- provision pour dépréciation du stock : 29.429 €
- provision sur actif circulant : 50.325 €
La diminution de la provision pour indemnités de départ à la retraite, passée de 133.325 € au 31/12/2013 à 89.895 € au
31/12/2014 s’explique essentiellement par le départ à la retraite du directeur de la réserve de Camargue à la fin de l’exercice
2014.
On constate que le compte de résultat de l'exercice 2014 fait apparaître un excédent de 28.990 €.
Cet excédent représente 2 % du compte de résultat.
Si les produits ont augmenté, ils ont moins augmenté que les charges ce qui explique le solde positif moins élevé qu’en 2013.
Malgré cela, nous sommes amenés à puiser dans nos fonds dédiés et sans une reprise de 231.324 €, le résultat de l’exercice
2014 aurait été négatif. Au 31/12/2014, nos fonds dédiés sont de 474.941 € soit une baisse de 28 % par rapport à l’exercice
2013. Les fonds dédiés permettent d’effectuer les avances de trésorerie nécessaires à la réalisation de nos actions tout au long
de l’année ; or le niveau actuel de ces fonds peut poser problème en 2015 en cas d’éventuels retards dans le versement des
subventions attendues. Toutefois, plusieurs legs sont en attente de règlement pour cette année 2015, qui nous laissent espérer
une amélioration de cette situation en cours d’année.
Cela ne doit cependant pas nous détourner de la nécessité de relancer la dynamique associative, par une meilleure promotion,
pour accroître notre nombre d’adhérents et d’abonnés, et parallèlement de trouver de nouveaux moyens financiers pour assurer la pérennité des actions futures de l’association. Une des solutions immédiate que nous soumettrons au vote de l’Assemblée générale pourrait être la création d’une cotisation de soutien de 100 €.
Rapport du Commissaire aux comptes
Jacques Marinier indique que, comme chaque année, les comptes de la SNPN ont été soumis au commissaire aux comptes qui a
reconnu que la comptabilité de notre association était bien tenue. Il donne lecture du rapport qui en découle.
« Aux membres de l'Association,
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre Assemblée Générale, nous vous présentons notre rapport relatif à l'exercice clos le
31 décembre 2014 sur :
. le contrôle des comptes annuels de l'association Société Nationale de Protection de la Nature, tels qu'ils sont joints au présent rapport,
. la justification de nos appréciations,
. les vérifications et informations spécifiques prévues par la loi.
Les comptes annuels ont été arrêtés par le Conseil d'Administration. Il nous appartient, sur la base de notre audit, d'exprimer une opinion sur
ces comptes.
1 Opinion sur les comptes annuels
Nous avons effectué notre audit selon les normes d'exercice professionnel applicables en France ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d'obtenir l'assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d'anomalies significatives. Un audit consiste à
17
vérifier, par sondages ou au moyen d'autres méthodes de sélection, les éléments justifiant des montants et informations figurant dans les comptes
annuels. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis, les estimations significatives retenues et la présentation d'ensemble des
comptes. Nous estimons gue les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image
fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de l'association à la fin de cet exercice.
2 Justification des appréciations
En application des dispositions de l'article L. 823-9 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous vous informons
que les appréciations auxquelles nous avons procédé ont porté sur le caractère approprié des principes comptables appliqués.
Les appréciations ainsi portées s'inscrivent dans le cadre de notre démarche d'audit des comptes annuels, pris dans leur ensemble, et ont donc
contribué à la formation de notre opinion exprimée dans la première partie de ce rapport.
3 Vérifications et informations spécifiques
Nous avons également procédé, conformément aux normes d'exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues
par la loi.
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans les documents adressés aux membres de l'association relatifs à la situation financière et aux comptes annuels.
Paris, le 12 juin 2015
Le Commissaire aux Comptes, Grant Thornton, membre de Grant Thornton International
Solange Aïache, Associée »
L'assemblée générale ordinaire, après avoir entendu la lecture du rapport financier, le rapport du commissaire aux
comptes et les explications complémentaires fournies verbalement, approuve dans toutes leurs parties le rapport
financier, le bilan, le compte de résultat relatifs à 2014 et le budget prévisionnel 2015.
Cette résolution est adoptée à l'unanimité.
Renouvellement du Conseil d’administration
Comme chaque année, huit postes étaient à pourvoir pour le renouvellement du tiers sortant du Conseil d’administration. Les
candidats étaient : Marie-Hélène Baconnet, Eric Coulet, Michel Echaubard, Charles Genet, Rémi Luglia, Jacques Marinier, François Moutou, Bernard Salvat et Patrick Silan. 733 adhérents ont voté, par correspondance ou sur place, dont 15 votes nuls.
Sont élus :
Michel Echaubard avec 699 voix ;
Charles Genet avec 676 voix ;
Jacques Marinier avec 668 voix ;
Eric Coulet avec 658 voix ;
François Moutou avec 653 voix ;
Marie-Hélène Baconnet avec 652 voix ;
Rémi Luglia avec 652 voix ;
Bernard Salvat avec 646 voix.
Les fonctions de ces administrateurs prendront fin lors de la réunion de l'assemblée générale appelée à statuer sur les comptes
de l'exercice 2017.
Délibérations diverses
DECISION CONCERNANT LA CREATION D’UNE COTISATION DE SOUTIEN
L'assemblée générale, réunie le 13 juin 2015 à Bouaye (44), décide, parallèlement à la cotisation de base restant fixée à 25 €,
de créer une cotisation de soutien d’un montant de 100 €.
Cette résolution est adoptée à l'unanimité.
DECISION CONCERNANT UN EVENTUEL EMPRUNT POUR LA GESTION DE LA RESERVE DE CAMARGUE
L'assemblée générale, réunie le 13 juin 2015 à Bouaye (44), autorise le conseil d'administration :
- si la trésorerie de l'association l'exige,
- et dans la limite des budgets de fonctionnement et d'investissement alloués à la SNPN pour la gestion de la réserve de Camargue,
- à solliciter auprès de la banque présentant la meilleure offre, un emprunt à court terme destiné à assurer les avances financières nécessaires à cette gestion, dans l'attente du remboursement desdites avances par les organismes financeurs.
Si une caution, autre que les créances détenues sur les organismes financeurs, est demandée par la banque, cette caution
pourra être apportée par les immeubles détenus par la SNPN en Camargue.
Cette résolution est adoptée à l'unanimité.
DECISION CONCERNANT UN EVENTUEL EMPRUNT POUR LA GESTION DE LA RESERVE DE GRAND LIEU
L'assemblée générale, réunie le 13 juin 2015 à Bouaye (44), autorise le conseil d'administration :
- si la trésorerie de l'association l'exige,
- et dans la limite des budgets de fonctionnement et d'investissement alloués à la SNPN pour la gestion de la réserve de Grand
Lieu,
18
- à solliciter auprès de la banque présentant la meilleure offre, un emprunt à court terme destiné à assurer les avances financières nécessaires à cette gestion, dans l'attente du remboursement desdites avances par les organismes financeurs.
Si une caution, autre que les créances détenues sur les organismes financeurs, est demandée par la banque, cette caution
pourra être apportée par les immeubles détenus par la SNPN à Grand Lieu.
Cette résolution est adoptée à l'unanimité.
VENTE DE LA MAISON DE LA CHATAIGNERAIE
Suite à la mise à disposition de la SNPN de nouveaux locaux sur le site de la réserve, l'assemblée générale, réunie le 13 juin
2015 à Bouaye (44), autorise le conseil d'administration :
- à vendre l’ancienne maison de la Réserve naturelle du lac de Grand Lieu, sise 15 rue de la Châtaigneraie à Bouaye, au prix de
157.000 € établi par les Domaines, au profit de M. Mickaël Garcia et Mme Amélie Dabin, selon les termes du compromis de
vente établi par l’Office notarial de Bouaye ;
- à entamer la démarche d’autorisation de vente auprès du Préfet.
Cette résolution est adoptée à l’unanimité.
VENTE DE L’APPARTEMENT DU 10 BD DIDEROT A PARIS
Dans le cadre de la succession de Mme Christiane Ruffier, qui a institué la SNPN comme légataire universel, la SNPN doit mettre
en vente certains des biens immobiliers reçus, parmi lesquels un appartement parisien sis au 10 bd Diderot dans le 12e arrondissement.
L'assemblée générale, réunie le 13 juin 2015 à Bouaye (44), autorise le conseil d'administration :
- à mettre en vente cet appartement au prix estimé par le notaire de 240.000 € ;
- à signer tout compromis de vente correspondant au minimum à cette estimation ;
- et à entamer la démarche d’autorisation de vente auprès du Préfet.
Cette résolution est adoptée à l’unanimité.
VENTE DES APPARTEMENTS DE MME RUFFIER A SENS
Dans le cadre de la succession de Mme Christiane Ruffier, qui a institué la SNPN comme légataire universel, la SNPN doit mettre
en vente certains des biens immobiliers reçus, parmi lesquels deux appartements provinciaux, sis à Sens, 19 rue Cécile de Marsangy, bâtiment A, le premier au rez-de-chaussée (lot 230), le second au troisième étage (lot 122), accompagnés d’un emplacement de parking (numéro 5).
L'assemblée générale, réunie le 13 juin 2015 à Bouaye (44), autorise le conseil d'administration :
- à mettre en vente ces appartements au prix qui reste à estimer par les Domaines ;
- à signer tout compromis de vente correspondant au minimum à cette estimation ;
- et à entamer la démarche d’autorisation de vente auprès du Préfet.
Cette résolution est adoptée à l’unanimité.
CONFIRMATION
En conformité avec l’article 9 des statuts de l’association selon lequel celle-ci est représentée en justice par le président, et en
conformité avec la délibération de l’assemblée générale du 14 juin 2014, donnant tous pouvoirs au conseil d’administration et
au président pour engager toute action utile à la réalisation des buts de l’association,
L’assemblée générale de la Société nationale de protection de la nature, réunie le 13 juin 2015 à Bouaye (44), confirme l'habilitation donnée au président d'ester en justice dans la poursuite de toute action en rapport avec la conservation de la plaine des
Maures.
Cette résolution est adoptée à l'unanimité.
RECEVABILITÉ DES ACTIONS EN JUSTICE DE LA SNPN
Afin de pouvoir mener à bien certaines des actions en justice de la SNPN, il est nécessaire pour le conseil d'administration et le
président de recueillir un pouvoir de l'assemblée générale.
Il vous est donc demandé pour l'année 2015 et 2016 jusqu'à la prochaine assemblée générale, de bien vouloir donner compétence au conseil d'administration, ou à défaut à son président, dans le cas où le conseil ne pourrait pas se réunir dans les délais
impartis à la procédure, pour engager au nom de l'association, toute action en justice utile à la réalisation de ses buts.
Le président pouvant, sous sa responsabilité et avec l'autorisation du conseil, déléguer partiellement ses pouvoirs à un ou plusieurs mandataires de son choix.
Cette résolution est adoptée à l'unanimité.
CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE CONTRE UN RIZICULTEUR CAMARGUAIS
DETENANT DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES INTERDITS
Une action est d’ores et déjà prévue contre un riziculteur camarguais détenant des produits phytosanitaires interdits.
Il est demandé à l’assemblée générale de bien vouloir autoriser la SNPN à se constituer partie civile dans le dossier concernant
M. Jean-Pierre Allard, dont l’audience est prévue le 16 juin 2015 à 8h30 au Tribunal correctionnel de Tarascon pour « utilisation
de produits phytopharmaceutiques sans bénéficier d’une autorisation ou d’un permis de commerce parallèle » et pour
« élimination de déchets générateurs de nuisances, sans satisfaire aux prescriptions concernant les caractéristiques, quantités,
conditions techniques de prise en charge et les procédés de traitement mis en œuvre ».
Cette résolution est adoptée à l'unanimité.
19
Echanges avec la salle
Le trésorier ayant invoqué le retard dans le versement des subventions comme une des causes de possibles problèmes de trésorerie, un adhérent s’enquiert du retard moyen dans le paiement des subventions de l’Etat ces dix dernières années.
Jacques Marinier indique que ce délai varie de trois à six mois. Cette année, la subvention de fonctionnement de la réserve de
Camargue a été versée en mars, ce qui est exceptionnellement tôt. Il informe l’Assemblée que c’est un point qui a été abordé
en Conseil d’administration la veille et qu’il est prévu de solliciter un rendez-vous à ce sujet avec Paul Delduc, nouveau directeur de l’aménagement, du logement et de la nature au MEDDE, que Michel Echaubard et Jean-Marie Gourreau connaissent
bien.
Michel Echaubard souhaite également profiter de cet entretien pour lui faire part des inquiétudes du CNPN par rapport à la
décentralisation. Il précise qu’il a démissionné tant de son poste de secrétaire général que du CNPN pour se laisser le temps de
faire quelques grands voyages naturalistes. Il revient ainsi des Galápagos où il a été frappé par l’absence totale de distance de
fuite chez les animaux, liée à l’absence de chasse. Cela le ramène au problème de la chasse dans les cœurs de Parcs nationaux,
ce qu’il considère comme un dévoiement de la notion de Parc. Ainsi dans le décret de création du Parc national des Calanques,
la chasse à la glu est autorisée, ce qui confirme l’existence d’un lobby chasseur qui est contre la nature. Il évoque également à
ce titre une demande de dérogation concernant 450 000 pinsons pour légaliser la capture illégale de ces oiseaux dans le SudOuest, ou encore l’extension de la période de chasse aux oies par Ségolène Royal... De même concernant les arrêtés sur les
espèces nuisibles, ce ne sont pas les agriculteurs – pourtant les premiers concernés – qui ont réagi, mais encore une fois les
chasseurs qui ont contre-attaqué en saisissant le Conseil d’Etat. Il affirme que certaines pratiques de la chasse sont aujourd’hui
inacceptables d’un point de vue biologique et écologique et donc contraires à la protection de la nature.
Eric Coulet informe l’assemblée que le président de la Fédération de chasse des Bouches-du-Rhône, qui avait accusé la réserve
de Camargue et les autres territoires de protection de la nature d’être responsables des dégâts causés aux cultures environnantes par les sangliers, au motif que ces animaux trouvaient refuge dans les espaces protégés, a été incarcéré.
Clarisse Holik aborde le cas du loup pour lequel une consultation est en cours sur la possibilité de porter le quota de prélèvement à 36 loups sur une population estimée à 350 individus. Elle engage les adhérents à donner leur avis à ce sujet sur le site
du ministère.
Michel Echaubard précise que la loi prévoit que le nombre de loups braconnés soient décomptés du quota d’autorisation de
destructions. Il rappelle qu’il y a trois ans a été mis en place un nouveau logiciel d’analyse de la population de loup selon un
modèle statistique, qui a établi le nombre de prélèvements autorisé à 24 au lieu de 12. L’an passé, l’arrêté fixait donc ce quota
à 24, avec possibilité de prélèvement de 12 loups supplémentaires après avis du CNPN. En 2015, il est prévu que ce quota soit
directement fixé à 36, ce qui ne respecte pas le modèle statistique établi, mais qui répond à une demande des éleveurs. Il estime qu’une vraie réflexion est à mener sur la pertinence de poursuivre l’élevage dans les zones où il est impossible de mettre
en place des mesures de protection efficaces. Par ailleurs, il souligne que quelque 100 000 brebis de réforme sont envoyées
chaque année à l’équarrissage aux frais de l’Etat et il suggère que ce soit ces animaux qui puissent être laissés au loup ce qui
limiterait les attaques contre les élevages. Il demande des preuves scientifiques de l’augmentation de la population de loups
qui justifieraient cette augmentation du quota.
Anaïs Cheiron invite les adhérents à se rendre en Camargue à partir de décembre 2015 pour découvrir l’exposition réalisée à
partir du travail archéologique réalisé localement.
Jean Untermaier en profite pour signaler qu’il est probable que l’Assemblée générale 2016, dont la date n’est pas encore fixée,
se tienne en Camargue.
© N. Varfolomeeva/SNPN
Visites de terrain
L’Assemblée générale, après un buffet partagé en extérieur, s’est
poursuivie par une visite du Pavillon du lac puis deux sorties de
terrain (au choix des participants) : l’une sur les marais de Grand
Lieu pour une découverte des prairies inondables et de leur
faune, l’autre sur le site de Pierre-Aiguës, en bordure de la zone
centrale et de ses herbiers de nénuphars.
© N. Varfolomeeva/SNPN
En haut : à la découverte des marais de Grand Lieu.
En bas : le Pavillon du lac et le point de vue depuis sa terrasse.
© N. Varfolomeeva/SNPN
© N. Varfolomeeva/SNPN
20

Documents pareils