DPresse_NouveauxMondes_2015

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DPresse_NouveauxMondes_2015
usée
Boulognes/mer
Dossier de Presse
MUSéE DE BOULOGNE-SUR-MER
Contact presse
Eneline CHARTIER
Chargée de la communication culturelle
Direction des Affaires Culturelles, des Animations et du Tourisme
[email protected]
03-21-87-73-10
Conférence de Presse & Vernissage
le samedi 23 mai à 10h30 au Musée de Boulogne sur Mer
Rue de Bernet
Ville fortifiée – château comtal
62200 Boulogne sur mer
03.21.10.02.20
[email protected]
http://www.ville-boulogne-sur-mer.fr/musee-boulogne-sur-mer
Nouveaux Mondes
du
23 mai au 21 septembre 2015
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propos de l’exposition
Le musée de Boulogne a été constitué tout au long du 19ème siècle par les dons des explorateurs qui ont navigué autour
de la terre. De Bougainville à Dumont d’Urville, les expéditions françaises des 18è et 19è siècle ont permis de découvrir de
nouveaux mondes.
L’exposition « Nouveaux mondes » propose ainsi de revenir sur les traces de ces navigateurs qui, au cours des 18ème et
19ème siècles ont parcouru les mers à la découverte de nouvelles terres.
A l’aide des dessins, récits, carnets de voyage, tableaux, cartes marines, instruments de navigation, spécimens de plantes,
et d’objets fabriqués par les autochtones, l’exposition retrace les enjeux politiques, scientifiques et commerciaux de ces
expéditions maritimes, et porte un regard multiple sur cette époque.
Quels regards les marins ont-ils portés sur ces nouveaux mondes ?
Quel impact ce contact a-t-il eu pour les populations autochtones ?
Comment la science a-t-elle tirée partie de ces grands voyages autour du monde ?
Quel rôle la philosophie a-t-elle joué sur le développement du mythe du bon sauvage ?
Comment ces voyages ont-ils influencé le développement des nouvelles sciences telles que l’anthropologie, l’ethnologie
ou même l’archéologie ?
Autant de questions que l’exposition aborde afin de mieux comprendre l’impact des voyages de circumnavigation tant sur
le plan politique, scientifique qu’humain, leur évolution et l’enjeu pour les musées européens qui en sont aujourd’hui les
grands héritiers.
SECTION 1 : La vie à Bord
Cette section aborde la thématique de la traversée. Elle explique les enjeux des voyages de circumnavigation ainsi que
les conditions dans lesquelles ceux-ci ont eu lieu. Elle présente notamment une maquette du bateau de Dumont d’Urville
l’Astrolabe ainsi que des instruments de navigation (octant, baromètre, boussole, compas…), une mappemonde de 1720
et un globe terrestre.
La figure de Bougainville sera évoquée par un portrait ainsi qu’un tableau de Garneray présentant la découverte des îles de
la Louisiade, ainsi que par les 2 tomes de son récit de voyage. Lapérouse sera évoqué par la présentation de 2 gravures
évoquant le port des français en Alaska, ainsi que par la présentation de la cloche de bord récupérée sur l’épave de l’Astrolabe à Vanikoro. Dumont d’urville sera présenté par deux tableaux représentant l’épisode où l’Astrolabe et la Zélée se sont
retrouvés pris dans les glaces du pôle sud, ainsi que par une gravure de Sainson, le journal de bord de Lesson et l’album
de dessin de Ducorps, 3 marins embarqués lors des deux circumnavigations du commandant.
Enfin, Dupetit-Thouars sera évoqué par un dessin de Radiguet le présentant chez le roi de Tahuata, ainsi que par une
lithographie de Le breton évoquant son arrivé à Tahiti.
Une borne informatique permettra aux visiteurs de découvrir les parcours de chacune des circumnavigations évoquées
dans l’exposition. Enfin, des dessins pris sur le vif à bord d’un navire (mais qui n’ont pu être empruntés) défileront sur un
cadre numérique afin de découvrir les conditions de vie à bord.
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SECTION 2 : la découverte
Cette section aborde le thème de la découverte des nouveaux lieux. Elle est divisée en plusieurs thématiques :
-la rencontre qui permet d’aborder les relations parfois conflictuelles entre marins et autochtones. Sont présentés un dessin
de Radiguet présentant des marins entourés de vahinés, et deux gravures de Sainson évoquant les combats entre l’Astrolabe et les habitants des Tonga.
-Les apports scientifiques. Dans cette sous partie est évoqué le travail des scientifiques du point de vue de la faune, de la
flore mais aussi de l’anthropologie. Sont présentés 3 herbiers rapportés par Commerson, et notamment une planche du
Bougainvillea Spectabilis auquel le botaniste a donné le nom de Bougainville, ainsi qu’une planche dessinée par Lesson
d’une plante de Nouvelle Zélande. Deux autres dessins de Lesson et l’atlas de zoologie du voyage de Dumont d’Urville
permettent de parler de la zoologie. Enfin, un moulage de tête de chinois et d’un pied de chinoise ainsi que le moulage
de la tête de Dumont d’urville par Dumoutier permettent d’aborder le thème de l’anthropologie et plus précisément de la
phrénologie qui étudiait les caractéristiques physiques des individus.
-L’habitat, qui fut fortement étudié par les scientifiques est présenté par l’exposition d’une gravure de Duché de Vancy, une
lithographie de Sainson et un dessin de Méryon, présentant les styles d’habitats rencontrés.
-L’habillement sera également fortement étudié par les scientifiques. L’exposition présentera outre des gravures et dessins
de Duché de Vancy, Sainson et Goupil, un tapa blanc collecté lors du voyage de d’Entrecasteaux, ainsi que 3 pièces d’habillement (une paire de bottes et deux chapeaux), collectés par Bougainville en Patagonie.
-La parure, qui présentera un ensemble de bijoux et ornements collectés en grande partie pendant le voyage de l’Astrolabe.
-les objets de la vie quotidienne, qui représentent une grande partie des objets collectés lors des voyages de circumnavigation. L’exposition présentera notamment une flûte des Tonga, un peigne des îles Carolines, une cruche du Mexique, et
un jeu de carte chinois.
-La pêche et la navigation sont deux thématiques qui ont particulièrement intéressées les marins. Cette partie présentera
outre des dessins et gravures représentant des embarcations, 2 figures de proue, des hameçons et pagaies.
-l’archéologie sera abordée par la présentation d’un ensemble de céramiques précolombiennes collectées au Pérou lors du
voyage de Dupetit-Thouars. Elle permettra d’aborder l’évolution de cette discipline à partir de cette époque.
-le tatouage est une des pratiques qui a le plus étonné les navigateurs de cette époque. Une partie y sera donc consacrée
avec la présentation de dessins de Radiguet et de Sainson, ainsi que d’instruments à tatouer et qu’un modèle à tatouer en
bambou.
-Les pratiques cérémonielles et cultuelles feront le lien avec la section 3. Cette partie aborde les différentes pratiques religieuses des populations autochtones qui ont pu participer à la vision de « sauvage » que porteront les européens sur ces
populations. Seront présentés des dessins et gravures de Radiguet, Sainson, Arago, évoquant les funérailles, les danses,
les prêtres et cérémonies ; ainsi que plusieurs objets représentatifs de ces pratiques : masque Haïda ; masque Kanak ;
pendentif hei tiki ; ornement de tête en plumes, conque, massue U’u.
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SECTION 3 : Mythes, réalités, influences
La dernière section aborde le thème du regard croisé européen/ autochtone et de quelles manières ces contacts ont pu
influer sur les pratiques, croyances des uns mais aussi la vision des autres. Cette section est également divisée en plusieurs
sous-parties :
-L’évangélisation qui est indissociable des voyages. Elle sera évoquée par la présentation de dessins et lithographies de
Goupil et Sainson ainsi que par l’Atlas du Voyage de l’Uranie, qui représentent des scènes d’église ou de baptême en
Océanie.
-Les influences. Cette partie évoque les modifications vestimentaires et stylistiques des autochtones, par le biais de dessins
et lithographies de Goupil et Lejeune ainsi que d’objets présentant des influences européennes, natte en fibre incluant des
morceaux d’étoffes européennes ; éventail à manche à l’européenne, bambou gravé représentant des fusils à baïonnettes,
une pagaie décorée d’un bateau à voile, et un ensemble d’objets appelées « curios », réalisés spécifiquement pour les
européens et extrêmement décorés (bol, herminette, pagaie, statuette).
-vision européenne. Cette partie évoque la manière dont les européens ont perçus les autochtones et comment les navigateurs, artistes et scientifiques ont diffusé une imagerie spécifique, notamment en lien avec l’Océanie. L’image des vahinés
sera représentée par deux atlas, celui de La Billardière et celui de Dupetit-Thouars, l’image du cannibale sera elle évoquée
par les éléments représentatifs du kanak (considéré comme la figure du cannibale) : un masque, une hache ostensoir, une
sagaie, un casse-tête ; ainsi que par la présentation de 3 fourchettes dites « cannibales », ainsi que l’exposition d’un man
catcher.
-la création du Musée d’ethnographie du Trocadéro et les expositions universelles. Cette dernière sous-partie évoque la
création du 1er musée d’ethnographie français, ancêtre du musée du Quai Branly, notamment par le biais d’une statue de
Tiki offerte au musée de Boulogne par Ernest Hamy, 1er directeur du Trocadéro, ainsi que par le présentation d’articles de
revues évoquant ce musée. Les expositions universelles, et notamment les exhibitions d’êtres humains seront évoquées
à travers des photos, articles et revues, afin d’aborder l’image de l’Autre dans la société européenne du 19è et début du
20è siècle.
SCENOGRAPHIE
Accueilli par deux grandes figures de poupe issues des collections du musée de Boulogne, le visiteur, entre dans la première section de l’exposition, évoquant le temps du voyage. Celle-ci est différenciée du reste de l’exposition par l’usage
d’un revêtement de sol rappelant l’intérieur d’un bateau, et par une couleur des murs différentes du reste de l’exposition.
Au fond de cette section, le visiteur entre dans la seconde partie de l’exposition. L’espace plus ouvert et la couleur vert
d’eau des murs évoquent l’arrivée dans de nouveaux espaces. La sous-partie sur la rencontre fait la jonction entre les deux
sections.
La section 3 est peu séparée de la seconde en raison des liens indéfectibles entre les collectes et la vision qui découlera
de ce que les navigateurs ont pu observer lors de leurs voyages.
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Sur l’ensemble de l’espace d’exposition, de grands velums suspendus au plafond évoquent des voiles de bateau. Les
textes explicatifs, suspendus à des mâts disposés en plusieurs endroits évoquent eux aussi le côté maritime.
Les objets sont présentés soit en vitrines cloches, soit en vitrines murales. Ils ne sont pas regroupés par provenance mais
par thématiques étudiées selon le même principe que les scientifiques de l’époque. Les types d’expôts sont volontairement
très variés, mêlant objets, dessins, ouvrages … afin d’offrir une vue la plus complète possible de ces voyages, que ce soit
du point de vue des marins, des scientifiques ou encore après le retour et l’étude du voyage.
LISTE DES PRÊTEURS
L’exposition présente 130 objets venant de 19 prêteurs différents ainsi que des collections propres du Musée de Boulogne
sur mer.
-Boulogne sur mer, Bibliothèque municipale : récit du voyage de Bougainville, tomes 1 et 2 ; Atlas zoologique du
voyage de Dumont d’Urville ; Atlas historique du voyage de Dumont d’Urville ; Atlas historique du voyage de l’Uranie ; Atlas
de La Billardière ; Atlas pittoresque du voyage de Dupetit-Thouars ; Diderot, « Supplément au voyage de Bougainville ».
-Boulogne sur mer, Musée : 2 figures de poupe ; instruments de marine ; maquette de l’Astrolabe ; modèle en plâtre
de pied de chinoise ; battoir à tapa ; bracelet des île Fidji ; pendentif des Salomon ; peigne des îles carolines ; cruche du
Mexique ; jeu de cartes chinois ; hameçon des Samoa ; ornements en coquillage ; hameçons de Papouasie ; pagaie hoe;
masque Haïda ; vase Nazca ; plat Nazca ; 2 vases Chimu ; pagaie des Salomon, pagaie des îles australes ; herminette
cérémonielle ; masque kanak ; sagaie de nouvelle Calédonie ; casse-tête de nouvelle Calédonie ; massue U’u ; Tiki.
-Cherbourg, Musée E. Liais : 2 éventails des marquises.
-Dieppe, Château Musée : Le breton « L’astrolabe et la Zélée dans les glaces ».
-Dunkerque, Musée des Beaux-arts : Tapa blanc ; ornement des Salomon ; flûte de pan ; figure de proue ; tresse pour
la pêche ; pendentif Hei Tiki ; peigne à tatouer ; modèle à tatouer ; natte.
-La Rochelle, Musée du Nouveau Monde : globe terrestre ; mappemonde à l’usage du roi.
-La Rochelle, Muséum d’histoire naturelle : instruments à tatouer.
-Lille, Musée d’histoire naturelle : moulage de tête d’un asiatique ; pendant d’oreille du Chili ; masque Kanak ; bambou
gravé ; hache ostensoir ; fourchette cannibale, man catcher.
-Paris, Galerie Antony Meyer : Collier en dents de baleine ; figure de proue ; fourchette cannibale.
-Paris, Musée du Quai Branly : Ducorps, album de dessins de voyage ; Le breton, « Rade et port de Papeete, arrivée au
mouillage de l’amiral Dupetit-Thouars » ; Meryon, « nouvelle Calédonie : case des naturels » ; 2 Couvre-chefs de Patagonie;
paire de bottes souples de Patagonie ; Goupil, « Port de Levauka, îles Viti » ; Méryon « bracelet » ; Meryon, « piroguiers »;
Arago, « Danse des Carolins » ; ornement de tête des Marquises ; conque des Marquises ; Goupil, « Monitrice et jeunes
filles assistant à la prédication de M. Wilson, missionnaire à Tahiti » ; Goupil, « Maïliké et le roi de Taïti » ; Lejeune, « Chefs
de la Nouvelle-Zélande » ; fourchette cannibale.
-Paris, Musée national de la Marine : Boilly, « portrait de Bougainville » ; Cloche de bord de l’épave de La Pérouse ;
d’après Crépin, « naufrage de MM. Laborde sur les canots de la Pérouse au port des français dans la Californie ».
-Paris Muséum National d’histoire naturelle : 3 herbiers collectés par Commerson.
-Rochefort, Médiathèque : Lesson, « Observations sur le voyage de l’Astrolabe » ; Lesson, « Nouvelle Zélande, Baie de
Tasman » ; Lesson, « Baie du roi Georges ».
-Rochefort, Musée d’art et d’histoire : Sainson, « établissement des travailleurs de l’Astrolabe » ; Sainson, « Vadodaï
vient demander la fin des hostilités » ; Sainson, « Combat entre le grand canot et les naturels » ; Sainson, « Maisons des
habitants » ; Sainson, « Costumes des habitants » ; Sainson, « Femmes indonésiennes » ; Sainson « Nouvelle Irlande, Havre
Carteret » ; Saison, « Indonésien » ; Sainson, « Couple d’Umata à L’île de Guam » ; pendentif de nouvelle Zélande ; 2 brassards de Vanikoro ; Sainson, « flûte, peigne, pagaie et divers objets » ; Sainson, « tombeaux des Alfouroux » ; Sainson, «
Consultation à l’esprit pour un enfant malade » ; Sainson, « 4 portraits d’habitants de Tikopia » ; Sainson, « Eglise à Umata ».
-Rouen, Musée Flaubert : Dumoutier, « tête de Dumont d’Urville ».
-Sèvres, Cité de la céramique : Garneray, « Découverte de la Louisiade par Bougainville » ; Garneray, « Dumont d’Urville
échappant au péril que lui offraient les banquises ».
-St Omer, Musée Sandelin : statuette type curios ; bol type curios.
-Vincennes, Service Historique de la Défense : Bondéla, « Vue de l’intérieur du port des Français » ; Radiguet, «
L’amiral Dupetit–Thouars chez lotété, roi de Tahuata » ; Radiguet, « case marquisienne » ; Duché de Vancy, « Costumes des
habitants de la baye de Castres sur la côte de Tartarie orientale » ; Duché de Vancy, « Habitants du port des français sur la
côte nord-ouest de l’Amérique » ; Radiguet ; « Le vieux Tahua, prêtre devant sa maison » ; Radiguet, « Scène funéraire aux
Marquises » ; Radiguet ; « Etude de tatouage, détail d’une jambe et d’un pied » ; Radiguet, « étude de tatouage, portrait
d’un jeune marquisien ».
-2 prêteurs privés : revues et cartes postales anciennes sur le Musée du Trocadéro et les expositions universelles.
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INFORMATIONS PRATIQUES
Adresse :
Musée de Boulogne sur mer
Rue de Bernet
Ville fortifiée – château comtal
62200 Boulogne sur mer
Renseignements et Contact :
03.21.10.02.20
[email protected]
http://www.ville-boulogne-sur-mer.fr/musee-boulogne-sur-mer
Horaires :
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30.
Le dimanche de 10h à 12h30 et de 14h30 à 18h.
Tarifs :
Exposition temporaire : tarif plein 3 € / tarif réduit 2 €
Billet couplé (accès aux collections permanentes + exposition temporaire) : tarif plein 6 € / tarif réduit 4 €
/18-25 ans 2 €
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