Le Morpion n° 12.pub

Transcription

Le Morpion n° 12.pub
E
n 2008, nous avons
recueilli 1.200 empreintes digitales en
guise de signatures
contre la vidéo-surveillance.
« Vous vous alarmez inutilement » déclarait-on.
Aujourd'hui, l'adjoint délégué à la « tranquillité publique » réchauffe le plat.
Les statistiques libournaises
de la délinquance sont en
baisse ? Fort bien : on va, à
la faveur d'une « agression »
montée en épingle, imposer
des caméras dans les bus de
la ville. ALTERLIB, au lieu de
mettre des caméras ou
charger la police municipale
de veiller à la tranquillité ou
au contrôle des billets, aurait généralisé la gratuité !
Re-bonjour aussi les caméras
sur le trajet lycée-gare...
Quel zèle pour satisfaire la
ministre de l'intérieur (*) !
Quelle aubaine pour MerlinGérin, le leader mondial de
la vidéo-surveillance !
Tout ceci est emblématique
des atteintes actuelles aux
libertés publiques. Dans les
moments de crise, se donne
à voir plus clairement
l'élasticité de la définition
du « déviant » ou du
« contestataire » comme
celle du « trouble à l'ordre
public ». Certes, nos concitoyens tolèrent relativement
bien ces intrusions croissantes de l'Etat dans leurs
sphères individuelles. Ceux
qui se mobilisent, ce sont
surtout ceux qui ont eu
l'expérience des retombées
de ce contexte sécuritaire
dans leur domaine de
pratiques : des organisations
de défense des droits
humains, des syndicats de
magistrats, des réseaux
d'internautes militants, des
réseaux critiques à l'égard
de l'informatisation et de la
biométrisation, certaines
composantes du mouvement
social... Mais aussi des
associations de professionnels, confrontés dans
des domaines tels que la
santé ou l'éducation, aux
Le Morpion
Journal interactif,
vous invite à alimenter le débat, réagir, proposer…
Sur le blog d’ALTERLIB : http://alterlib.over-blog.com
méfaits de la perspective
sécuritaire dans l'appréhension du couple normalité/
déviance. Sans compter le
malaise qui s'exprime chez
certains policiers...
Tsarkozy connait la chanson.
Il ressort son joujou
préféré, la sécurité, lorsque
les élections approchent ou
que la tension monte.
Ce serait un mauvais calcul
que
d'appliquer
cette
stratégie (même différée) à
notre bonne petite ville.
Toutes les « commissions
consultatives » ou « comités
chargés
d'éthique
»
d'envelopper le cadeau de la
vidéo-surveillance ne feront
pas reculer les défenseurs
des libertés publiques à
Libourne.
Mélisse PUILINCAT
(*) Elle veut « un grand
ministère moderne de la
sécurité intérieure » appuyé sur
les « nouvelles technologies » et
« compte donc tripler le nombre
de caméras d'ici à fin 2009, sur
la France entière »
∗ CQFD
∗ La Décroissance
∗ L’âge de faire
∗ Le Monde Diplomatique
∗ Le plan B
∗ Politis
∗ Prosper
∗ Sarkophage
∗ Silence...
A
près 18 mois de
débat sur l’eau,
la municipalité
va devoir faire
des choix déterminants
pour Libourne et pour le
Libournais.
PRÉCURSEUR
Abel Surchamp (18461913) fut maire de Libourne de la fin du
XIXème siècle et du début du XXème. A ce poste
il fut celui qui par sa persévérance amena la résolution du problème de l’alimentation en eau de la
ville en 1892. L’eau était
prise dans la Dordogne par
(Suite page 2)
(Suite de la page 1)
des pompes mues par des
machines à vapeur, filtrée
dans des filtres à sable,
repompée et refoulée
dans une canalisation au
château d’eau, rue des
Bordes. Elle était ensuite
distribuée en ville, grâce
à tout un réseau de canalisations
souterraines.
Cette installation a perdurée jusqu’en 1991.
TECHNICITÉ ?
Comme on a pu le vérifier
par nous mêmes, les multinationales de l’eau ont
des réponses toutes prêtes à sortir de leur chapeau pour répondre à
leurs contradicteurs.
Parmi celles-ci, la prétendue « technicité » du service de l’eau. Si on les en
croyait, eux seuls pourraient assurer efficacement cette mission.
La dizaine d’agents municipaux qui assuraient
cette mission jusqu’en
1985 (supervisés par M.
Vauxel - Directeur des
services techniques de la
Mairie), auraient de quoi
être flattés.
Ou de quoi être amers.
Après tout, quand le service de l’eau et d’assainis-
sement de la ville de Libourne est tombé dans
l’escarcelle de la Lyonnaise, ils assuraient à eux
seuls, et pour de modestes salaires, toute la mission : relevés, facturation
(30.000 articles annuels
sans informatique), dépannage technique. Le recouvrement, quant à lui,
étant assuré gratuitement par le Trésor Public.
Toutes les grosses installations étaient réalisées :
les châteaux d’eau de la
Ballastière
et
de
Gueyrosse s’étaient ajoutés à celui de la rue des
Bordes. La station d’épuration de Condat et le réseau
d’assainissement
étaient déjà opérationnels.
Restait à entretenir et
étendre le réseau, cette
dernière mission relevant
de marchés publics et revenant, le plus souvent, à
l’entreprise Fayat.
Bref, en héritant de la
Régie des Eaux et du Service d’Assainissement de
Libourne, la Lyonnaise des
Eaux a chaussé de
confortables pantoufles.
Quelle valeur ajoutée a-telle apportée (en dehors
des dividendes ponctionnés sur les usagers au
profit de ses actionnaires) ?
Où est sa soi-disant technicité, en dehors des mécanismes financiers de
surfacturation de ses
services ?
POURQUOI ?
Alors, puisque le prestataire privé n’apporte aucune amélioration de service et aucune technicité,
pourquoi, tout en tournicotant depuis des mois,
les élus Libournais s’apprêtent-ils à le reconduire, au lieu de le
congédier ?
Ignorent-ils qu’avec des
tarifs progressifs, la
Lyonnaise a tout à gagner
à pousser au gaspillage, à
la
multiplication
des
points de captage et aux
mésusages de l’eau ?
Ignorent-ils que l’épuisement de la ressource est
une aubaine pour la Lyonnaise et consorts ?
Ignorent-ils qu’en nous
obligeant à recourir aux
eaux de surface, bien
chargées en pesticides,
métaux lourds, déchets
industriels, résidus médicamenteux, ils nous attendent pour nous vendre
au prix fort leurs usines
de traitement ?
Ignorent-ils que, classiquement, on ne leur présente qu’une comptabilité
tronquée, quand ce ne
sont pas des comptes tout
simplement trafiqués ?
Ignorent-ils que les informations qu’ils ont du réseau et du service ne provient que du délégataire
lui même, donc qu’ils ne
savent rien ?
DÉMAGOGIE
Non, ils n’ignorent rien de
tout cela. Mais la tentation de la démagogie est
trop grande. Il faut se
faire réélire en soignant
ses indicateurs fiscaux.
Alors, on dégraisse des
employés communaux, on
décharge la fiscalité communale du coût du service
de l’eau, et on le transfère sur le dos de l’usager. Tant pis si ce dernier se fait assaisonner
au passage !
L’échéance des contrats
« eau » qui arrivent à la
fin du mois de mai, est un
moment
crucial
pour
Libourne
et
les
Libournais.
La Mairie ne peut espérer
s’en tirer en reconduisant
la Lyonnaise au prétexte
que celle-ci intégrerait sa
charte « pipe-eau » !
DÉFIS
Deux énormes défis se
présentent à nous et ils
ne s’accommodent pas de
ce petit jeu minable.
Il faudra les relever à Libourne, mais aussi dans le
territoire
Libournais
comme dans tout le bassin
hydrographique AdourGaronne.
Il s’agit de la préservation
d’une
ressource
« eau » qui devient rare,
et de travailler pour un
accès à une eau de qualité
d’ici à 2015.
URGENCE
Les organismes publics de
l’eau (SMEGREG, Agences
de bassins…) sont les premiers à le dire, et l’ont dit
à la Mairie de Libourne :
il y a urgence !
Toute l’Aquitaine pompe
dans la même nappe d’eau
profonde et cette nappe,
comme le pétrole, est
bien près de se tarir.
ROMPRE
Alors, forts de l’expérience des communes qui
ont fait le choix du public,
forts de l’expertise des
centaines d’associations
qui militent pour une eau
de qualité, forts des
soutiens Libournais que
nous avons recueillis (voir
ci-dessous), ALTERLIB va
tout faire pour que, par la
reconduction
de
la
Lyonnaise, la démission et
la trahison politique qui se
profilent ne triomphent
pas à Libourne.
La lutte pour le retour à
une gestion publique de
l’eau s’est élargie au Collectif « Eau en Libournais » (ALTERLIB, NPA,
PC, PG, CGT & FSU du
Libournais.
Signez, faites-signer la
pétition qu’ils ont lancée...