Course Units 2013-2014
Transcription
Course Units 2013-2014
UCL CENTRE FOR LANGUAGES & INTERNATIONAL EDUCATION Course Units 2013-2014 Reading Examination: LCFA6801: French for Art Historians This examination counts for 40% of your final mark. It comprises: Reading Skills 40% Duration: 2 hours Date: XX-May-2014 Time: 10:00/14:30 Version: v1.01 2014-02-22 © 2014 University College London FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801 CONTINUED Page 2 FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801 Page 3 In this examination you can obtain a maximum of 100 points which are awarded as follows: Reading Skills: Reading Competence: 100 points 100 points Answer ALL TASKS in ENGLISH in the separate EXAMINATION ANSWER BOOK(S) provided. Answer only ONE TASK ON EACH PAGE and begin EACH answer on a fresh page. YOU MAY USE A DICTIONARY OF YOUR CHOICE. In order for your answers to remain anonymous do NOT use your name when completing the tasks. Document A MATISSE, LA COULEUR DÉCOUPÉE Une donation révélatrice Musée départemental Matisse, Le Cateau-Cambrésis. Du 3 mars 2013 au 9 juin 2013 Matisse, avec ses découpages et son utilisation de la couleur, a un rôle précurseur dans les mouvements d’abstraction. Le musée départemental du Cateau-Cambrésis, lieu de naissance de l’artiste, reçoit une donation de sa famille et en fait une exposition. Communiqué de presse 5 A. Le musée départemental Matisse consacre une exposition à l’occasion de l’exceptionnelle donation par la famille Matisse d’un ensemble de 443 éléments en papiers gouachés découpés non utilisés dans les oeuvres d’Henri Matisse. A partir de cette donation, des oeuvres de la collection du musée départemental Matisse et de prêts internationaux, l’exposition abordera cette prodigieuse aventure des gouaches découpées, entreprise par le peintre avec “Jazz” en 1943 et qui trouve son point d’aboutissement avec la conception de la Chapelle de Vence en 1948. Cette donation offre l’opportunité d’en faire la genèse et de révéler l’invention d’une technique au coeur d’une révolution picturale. B. L’exposition permettra également de croiser les approches artistiques conçues à partir de ce travail préparatoire : maquettes de vitraux, céramiques, livres, couvertures de livres, tissus permettant de suivre le cheminement de l’artiste, depuis ses premières créations, jusqu’aux grandes compositions en papiers gouachés découpés, telle “Vigne “de 1953, conservées au musée. C. Une exceptionnelle donation de 443 papiers gouachés et découpés non utilisés dans ses œuvres par Henri Matisse. 10 15 TURN OVER FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801 20 D. 25 (a)……… d’une des plus exceptionnelles donations faites au musée Matisse (b)……… donation Tériade. Les gouaches découpées de Matisse sont rares et fragiles. Pour ses compositions, Matisse découpa directement dans la couleur des papiers gouachés, des algues, des palmes, des oiseaux, des fleurs en nombre beaucoup (c)……… ce qu’il utilisa pour créer les panneaux muraux ou les couvertures de livres (d)……… cette nouvelle invention. Le commissaire de l’exposition a su (e)……… à la créativité de l’artiste. http://museematisse.cg59.fr/fr/Expositions/Matisselacouleurdecoupée, mars 2013 CONTINUED Page 4 FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801 Page 5 Document B (part 1) Serge Poliakoff, ‘Le Rêve des Formes’ S.Poliakoff- 1906-1969, artiste russe, membre de l’Ecole de Paris de l’après-guerre. Avant-propos de Fabrice Hergott, Directeur du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Paris 2014. Extraits. A. Dans sa tradition de relecture des artistes et des mouvements du passé, je ne crois pas que le musée d’Art moderne se soit jusqu’ici attaché à reconsidérer l’œuvre d’un artiste célèbre de l’après-guerre qui soit aussi un des grands peintres de l’abstraction. Dans la série de ses redécouvertes, le choix du musée s’est davantage porté vers des artistes figuratifs du début du siècle que l’évolution récente du goût encourageait à revoir. La rétrospective Poliakoff s’inscrit dans cette série. B. Dans la mémoire collective, Poliakoff est un peintre à succès des années 1950 et suivantes. L’auteur d’une œuvre séduisante, abstraite et colorée. Contrairement à la plupart des autres peintres de son époque, il est resté présent dans les collections particulières. Les amateurs aiment ses tableaux et ils n’ont jamais eu peur de les montrer même quand, des années 1980 à aujourd’hui, Poliakoff avait été presque oublié. Au fil des années qui ont suivi sa mort en 1969, ses tableaux ont conservé un équilibre sobre, une retenue qui leur a permis de traverser le temps. Au cours des quinze dernières années de sa vie, sa peinture avait déjà été largement reconnue pour son originalité. Elle était considérée avec la plus grande attention non seulement par ses confrères, par le meilleur de la critique d’art de son temps, ou par les meilleurs marchands, mais aussi, ce qui importe encore davantage, par la nouvelle génération d’artistes. C. […] Aujourd’hui, Poliakoff revient au centre des préoccupations artistiques parce que l’on s’intéresse à nouveau à la manière dont une œuvre d’art est faite. La matière sensuelle alliée à la planéité des tableaux de Poliakoff apparaît comme une proposition d’harmonie sur laquelle on serait passé trop vite. La monotonie apparente, la surface insaisissable de ses plans, le chatoiement de ses teintes sont à comprendre comme un manifeste en actes qui se poursuit jusque dans sa vie. Bourgeois d’un côté, avec voiture de luxe, cravate et costumes trois-pièces, mais travaillant dans un atelier pas plus grand qu’une chambre et, parallèlement, une sorte d’entêtement à creuser formes et couleurs sans jamais briser l’impératif d’une absolue et souveraine planéité. D. Poliakoff était en quête d’un langage universel, d’une matrice de la pensée pour reprendre l’expression de Merleau-Ponty, c’est-à-dire non une représentation de la pensée mais une œuvre d’art qui agisse sur la pensée en tant que forme. Alors qu’il cherchait depuis longtemps son expression picturale, la rencontre dans les années 1930 à Paris de Robert et Sonia Delaunay, de Wassily Kandinsky et du peintre et sculpteur allemand Otto Freundlich lui permit de trouver sa voie. Il emprunta à ce dernier la grille picturale faite d’un agencement en mosaïque de formes modulaires. Ces « tessons » combinent lignes droites et courbes, mais Poliakoff y apporta un traitement de matière et de couleur très différent, qui s’apparente davantage à la sensualité colorée d’un Rouault ou d’un Matisse. E. […] Les jeunes artistes y voyaient l’expression de la peinture pure, c’est-à-dire de l’art poussé à son sommet d’exigence. La couleur et la matière posées sur une toile et existant par elles- 5 10 15 20 25 30 35 TURN OVER FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801 mêmes, sans rien former d’autre que des formes élémentaires, sans premier ni second plan. Le « défaut » de Poliakoff, à l’instar de tous les peintres européens des années 1950, fut de se contenter de petits formats qui, avec la reconnaissance de la peinture américaine, ont été jugés rétrospectivement un peu dépassés. Néanmoins, avant que la peinture américaine ne soit vue et que ses formats d’écran de cinéma soient considérés comme la confirmation de sa modernité, Poliakoff était ce qu’il y avait de plus moderne en Europe et était respecté pour tel. 40 45 Page 6 F. 50 55 […] Aujourd’hui, alors que ce goût du grand format semble sur le point de passer, le regard peut à nouveau s’arrêter sur des tableaux de plus petites dimensions. Peut-être est-ce le signe que l’art est en train de nous faire sortir de l’ère du spectacle et que nous revenons, riches d’expériences contradictoires, vers l’ère de l’intériorité. L’exposition présentée au musée d’Art moderne a donc pour ambition d’essayer de mieux comprendre l’œuvre de Poliakoff. Bien que rétrospectif, ce parcours n’élude pas le fait que cette œuvre, sans que son auteur n’en ait rien dit, est l’une des premières à avoir intégré, par son refus de sa propre histoire, l’un des principes majeurs du minimalisme : la répétition. Si, pendant plus de vingt ans, Poliakoff semble avoir peint presque toujours le même tableau, cela ne traduit pas une impuissance, mais au contraire une volonté, celle d’arrêter le temps. Une telle exposition correspond à un mouvement de fond récemment apparu dans le domaine de l’art. Comme toujours, ce sont les artistes en activité qui nous font revoir les œuvres du passé, nous révélant que la peinture de Poliakoff est unique. Document B (part 2) Serge Poliakoff, ‘Le Rêve des Formes’ Extraits du catalogue de l’exposition, Musée d’Art moderne, Paris 2014. TABLEAUX D’UNE EXPOSITION, Dominique Gagneux (Commissaire de l’exposition). A. [...] Pour Poliakoff, l’œuvre d’art doit participer de la forme organique afin de demeurer vivante. Ses recherches l’ont conduit à élaborer une matière et une couleur qui possèdent les qualités de la peinture égyptienne des sarcophages, des icônes russes et des Primitifs italiens. En superposant des couches de pigments broyés purs et de teintes différentes, il obtient une surface vibrante éclairée d’une lumière intérieure. Les formes, souvent bipartites, s’assemblent en un motif central qui se découpe sur une mosaïque de plans de tonalités très proches et systématiquement construits à partir des bords de la toile. B. ‘Si tu prends un œuf, c’est une forme plastique. La vie se sent dans la matière de la coquille. Si tu prends un faux œuf, la forme est la même, mais la fausse coquille ne donne pas une impression de vie’. S. Poliakoff, 1965, in Cahier I. C. [...] Le répertoire formel de Poliakoff consiste en des figures géométriques (demi-cercles, trapèzes, triangles, bandes rectangulaires) qui ne sont jamais parfaites. Parfois elles s’imbriquent et s’interpénètrent, parfois elles sont comme éclatées à la manière de collages. L’ensemble est cependant rigoureusement architecturé et les formes se répondent dans un 5 10 CONTINUED FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801 15 20 25 équilibre dynamique en tension. Le regard passe de l’une à l’autre suivant un déroulement temporel et de nature musicale. D. ‘Dans une forme, doivent se trouver plusieurs formes et dans plusieurs formes doit se retrouver une seule forme’. S. Poliakoff, 1965, in Cahier I. E. [...] Dans l’ouvrage Témoignages pour l’art abstrait (1952), Poliakoff déclare que l’une des qualités de la peinture est d’être géométrique, mais d’une géométrie sans sécheresse. Ce principe intervient dans l’agencement des formes souvent élaboré selon le nombre d’or, rapport pythagoricien qui définit des proportions idéales. La composition repose fréquemment sur des figures binaires, que le peintre met à l’épreuve du format, soit vertical, soit horizontal. F. ‘Si vous prenez une règle pour faire un carré, il meurt’. S. Poliakoff, propos recueillis par Jacques Michel, Le Monde, 1er septembre 1967. G. [...] Pour maîtriser les « caprices » de la couleur, Poliakoff utilise les pigments purs qui confèrent une qualité énergétique à ses rouges, ses orangés et ses jaunes éclatants. Le travail sur les valeurs, la superposition de tons à la manière d’un peintre d’icônes contribue à la vie sous-jacente de la peinture, que le spectateur devine, et participe à l’effet souvent jugé mystérieux de l’œuvre. H. ‘J’aime toutes les couleurs. Je ne pense jamais à la couleur que j’emploierai. Le plus important, c’est la sonorité, pas les couleurs. Il faut que la lumière soit là. [...] Afin d’être un vrai peintre, il faut essayer de toucher le point ou l’Art, la science et la chimie se rencontrent, comme Giotto l’a réalisé’. S. Poliakoff, entretien avec Erna Holmboe Bang, 1964, in Franske Profiler. 30 35 Page 7 http://mam.paris.fr/fr/expositions/serge-poliakoff, 3 mars 2013. TURN OVER FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801 Page 8 Task 1 In Document A, explain and justify the subtitle of the Matisse’s exhibition, described as ‘révélatrice’. Give two explanations. (25 points) Task 2 The last paragraph of Document A is badly printed and some words are missing. Fill the gaps a.–e. with the corresponding words from the list below. Note that there are two distractors. In your answer book just copy the number from the list below corresponding to each letter for each gap in Document A. (10 points) Example m : 8 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. rendre hommage depuis la il est important il s’agit plus important que la conception conçus avec Task 3 Read Document B (part 1) sections A, B, C, D, E, in which the director of the Musée d’Art moderne talks about Serge Poliakoff’s creativity and life and the reasons for his own choice of such an exhibition now. In your answer book, write with notes only and give 4 reasons for the director’s choice. (25 points) CONTINUED FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801 Page 9 Task 4 The last paragraph, F of Document B (part 1) has been summarized and you receive an unclear copy. You complete the missing parts of the following summary with the exact French expression from Document B (part 1). Just quote the letter below for each corresponding French expression. (10 points) Example k : C’était un artiste énigmatique Le goût pour (a)……… a été influencé par le cinéma, mais la tendance a changé et on regarde advantage aujourd’hui (b)……… . On peut se demander si ce changement de tendance correspond à un retour à des expériences plus intimes, une recherche (c)……… Telles sont les questions que pose l’exposition sur Poliakoff au Musée d’Art moderne. Cette exposition montre aussi comment l’artiste s’est attaché pendant des années à peindre (d)……… afin de traduire son souhait (e)……… . Il est caractéristique qu’on découvre toujours plus sur le passé des œuvres grâce aux artistes en activité. Task 5 In Document B (part 2) the excerpts in the catalogue examine some of Poliakoff’s ideas. Explain the following ideas in English with the help of the text but without repeating full sentences. (30 points) a. Pour Poliakoff, l’œuvre d’art doit participer de la forme organique afin de demeurer vivante. b. ‘Dans une forme, doivent se trouver plusieurs formes et dans plusieurs formes doit se retrouver une seule forme’. S. Poliakoff, 1965, in Cahier I. c. l’une des qualités de la peinture est d’être géométrique, mais d’une géométrie sans sécheresse. d. ‘Afin d’être un vrai peintre, il faut essayer de toucher le point ou l’Art, la science et la chimie se rencontrent, comme Giotto l’a réalisé’. S. Poliakoff, entretien avec Erna Holmboe Bang, 1964, in Franske Profiler. END OF PAPER