Fiche pédagogique Serge Poliakoff (PDF, 292.52 Ko)
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Fiche pédagogique Serge Poliakoff (PDF, 292.52 Ko)
Conception et réalisation Isabelle Martinez, action éducative : [email protected] Catherine Soubise, professeur relais : [email protected] Information et réservation Pour les visites avec une classe (visite libre ou avec un conférencier), la réservation est obligatoire Service culturel du musée d’Art moderne de la Ville de Paris 11, avenue du Président Wilson 75116 Paris Tél : 01 53 67 40 80 Fax : 01 53 67 40 70 Mail : [email protected] Site : www.mam.paris.fr Pour venir Métro ligne 9 : Alma-Marceau ou Iéna RER C : Pont de l’Alma Bus : 32 / 42 / 63 / 72 / 80 / 92 Horaires d’ouverture Mardi au dimanche de 10h à 18h Nocturne le jeudi de 18h à 22h (pour les expositions) Fermeture le lundi et certains jours fériés L’exposition est accessible aux personnes à mobilité réduite Du musée à la classe, conversons avec... La fiche « Du musée à la classe, conversons avec...» est un outil conçu pour les enseignants et leurs élèves afin que la découverte de l’exposition au musée devienne un moment privilégié à prolonger par la mise en œuvre d’un projet dans leur établissement. Elle est téléchargeable en recto-verso sur le site du musée à la rubrique : Action culturelle / Ressources en ligne / SERGE POLIAKOFF 18 octobre 2013 – 23 février 2014 Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris consacre au peintre abstrait Serge Poliakoff (1900-1969) une importante rétrospective de peintures et de nombreuses œuvres sur papier réalisées entre 1946 et 1969. Depuis 1970, aucune exposition parisienne de grande ampleur n’a été consacrée à cet artiste majeur de l’École de Paris, soutenu par les plus grands historiens de l’abstraction (Charles Estienne, Michel Ragon, Dora Vallier) et qui, par l’intermédiaire de ses marchands (Denise René, Dina Vierny), a su éveiller l’intérêt de nombreux collectionneurs privés. Le parcours de l’exposition est conçu comme un cheminement s’organisant en plusieurs séquences autour d’œuvres-clés. Depuis ses années de recherches et la période de l’après-guerre – lorsqu’il appartient à l’avantgarde de la peinture abstraite, expose dans divers salons, attire l’attention de Kandinsky – jusqu’aux dernières peintures d’une modernité épurée (19681969). Comme tous les artistes de l’abstraction intégrale, Poliakoff explore les relations entre la ligne et la surface, le fond et la forme, la couleur et la lumière. L’apparente unité formelle de ses œuvres dissimule en réalité une multiplicité de solutions picturales que le parcours de l’exposition rend lisible. Les couleurs concentrées, la vibration de la matière, tout comme l’agencement savant des formes qui s’équilibrent dans une tension énergique contenue, jouent ensemble un rôle capital. C’est cette lecture qui est proposée, montrant la singularité d’une approche particulièrement sensible et l’intense spiritualité d’une œuvre qui n’a d’autre objet que ce « rêve des formes en soi qui est le grand mystère à élucider de ‘l’abstrait’ » (Pierre Guéguen). Un accrochage dense de gouaches complète cette présentation, tandis que des projets de tissus, de vitrail et de céramiques mettent en relief les rapports féconds que Poliakoff entretenait avec le décoratif. Mots-clés « Le plus important dans l’art, ce sont l’espace, les proportions et le rythme » Poliakoff connaissait parfaitement les gammes chromatiques, les accords, leurs colorations et les possibilités d’improvisation. Il a sans doute aussi été saisi par le Jazz en vogue à Paris à cette date. Il était aussi un excellent guitariste. Or, la guitare est un instrument d’harmonie qui permet de faire entendre plusieurs sons à la fois. Il s’est efforcé de créer des combinaisons de surfaces et d’espaces sonores qu’ il réinterprétait sans cesse. Analyse des œuvres Elle se fait par le questionnement et l’incitation à chercher des réponses pour distinguer et comprendre les différents niveaux de lecture qui les traversent. Premier constat (ce que je vois), ou le champ matériel (nature de l’œuvre, matériaux, dimensions ...) : La rétrospective consacrée au peintre Serge Poliakoff propose un parcours séquentiel de peintures sur toile et bois, de nombreuses gouaches réalisées entre 1946 et 1969 ainsi que des « objets » réalisés d’après ses oeuvres (robe de Yves St Laurent, assiettes et céramiques de la manufacture de Sèvres). Inventaire raisonné (ce que je perçois), phase descriptive ancrée dans le champ plastique (lignes, formes, couleurs, composition de l’ensemble, plans, matières, textures, techniques...) : L’univers formel présente une apparente unité qui dissimule des solutions picturales sans cesse réinventées. La juxtaposition des couleurs, les variations de la matière, la combinatoire des formes alimentent l’énergie d’une tension frémissante. Mise en perspective (ce que je sais), se situer dans les champs iconique et sémantique : Serge Poliakoff nous entraîne dans sa quête d’absolu, en nous faisant éprouver toujours un même différent avec précision, rigueur mais aussi jubilation et liberté. La singularité de son approche particulièrement sensible nous appelle à la contemplation et à la méditation en convoquant subtilement nos sens. Chez Poliakoff, c’est, pourrait-on dire, la peinture qui rumine comme l’a écrit Gérard Durozoi mais c’est aussi celle qui illumine sans fracas, profondément et durablement. Exploitation pédagogique Autour de la découverte de la démarche de Serge Poliakoff, l’enjeu d’un prolongement en classe consiste à amener les élèves à s’interroger et s’exprimer par la parole et des pratiques (plastique, sonore, d’écriture...) sur ce qu’ils ont perçu, compris et bien sûr ressenti. Proposition pluridisciplinaire (3e) en arts plastiques et musique : S’interroger sur le rôle de la couleur dans un tableau et s’engager dans une démarche de « chercheur » seront les enjeux du projet : la couleur sera envisagé comme LE processus créateur dont on s’efforcera d’épuiser les solutions (modulation, recouvrement, grattage, effleurement, couleur intérieure/extérieure, opposition, polychromie, clair/ obscur, équilibre...). Consigne Les outils traditionnels et numériques comme les techniques ou les instruments utilisés, devront faire la part belle à la déclinaison, la reprise et l’inventivité. Incitation Un tapis de sonorités optiques ! Vous expérimenterez la ligne, la matière et la couleur plastiquement et musicalement dans une démarche libre mais rigoureuse dont vous devrez rendre compte. Prolongement Les élèves qui souhaitent partager la mise en son et lumière de leur production, le feront sous la forme d’un événement spectacle ou d’une installation collective.