COP22 à Marrakech (PDF- 305.7 ko) - Ministère du Logement et de l
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COP22 à Marrakech (PDF- 305.7 ko) - Ministère du Logement et de l
COP 22 Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques Emmanuelle Cosse, Co-présidente du « Building Day » de l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction « Bâtiment et urbanisme durables, la France engagée pour le climat » Marrakech, le 10 novembre 2016 Contact presse Ministère du Logement et de l’Habitat durable 55 rue Saint Dominique, 75007 Paris - 01 44 49 89 13 www.logement.gouv.fr -2- SOMMAIRE Emmanuelle Cosse porte la position de la France sur les enjeux de la construction et de l’urbanisme à la COP22 de Marrakech ...................................................................... 4 Programme du jeudi 10 novembre .................................................................................... 4 Construction et urbanisme : deux enjeux majeurs pour le climat.................................. 6 L’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction .............................................. 7 Les objectifs de l’Alliance .......................................................................................................... 7 Bilan d’une année de mobilisation .......................................................................................... 8 Vivapolis : la créativité française pour la ville ................................................................. 10 Axes d’action prioritaires.......................................................................................................... 10 Les premières actions du réseau en 2016 ............................................................................. 11 Construction et urbanisme au cœur de la stratégie française pour le climat ............ 12 Vers un habitat sobre ........................................................................................................ 12 Les objectifs de la France ........................................................................................................ 12 Les mesures engagées ............................................................................................................. 13 Construire la ville durable ................................................................................................. 14 39 EcoQuartiers partout en France........................................................................................ 14 31 territoires engagés dans la démarche EcoCités ........................................................... 15 -3- Emmanuelle Cosse porte la position de la France sur les enjeux de la construction et de l’urbanisme à la COP22 de Marrakech La 22ème session de la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) se tient du 7 au 18 novembre à Marrakech. Adossée aux négociations climatiques, la Semaine de l’Action réunit plus de 10 000 acteurs de la société civile. Initié à Lima lors de la COP20 et concrétisé à Paris, l’agenda de l’action associe les citoyens, les entreprises et les territoires pour prendre des engagements sur le climat et déployer des actions opérationnelles. Cette méthode inédite est prolongée à Marrakech. Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, porte la position de la France sur les enjeux du bâtiment et de l’urbanisme face au défi climatique lors de la journée spéciale « Building Day » de la Semaine de l’Action consacrée à la construction et aux villes. Programme du jeudi 10 novembre 11h25 à Marrakech । 12h25 à Paris Clôture du « Showcase Habitat » Lors du « Buildings Day », le Showcase permettra de faire le bilan sur un an de mobilisation du secteur du bâtiment pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris. 13h15 à Marrakech । 14h15 à Paris Side Event « Ville durable » : des solutions innovantes pour lutter contre le changement climatique” (Vivapolis, Ademe, CGEDD) Ce side event sera l’occasion de présenter le savoir-faire français en matière de ville durable. Six projets seront présentés. -4- 14h15 à Marrakech । 15h15 à Paris Rencontre avec les entreprises d’Urbaquitaine Les entreprises de la région Aquitaine qui travaillent sur la ville durable sont regroupées au sein du réseau Urbaquitaine. Ils sont très dynamiques et actifs au Maroc notamment. 15h45 à Marrakech । 16h45 à Paris Wrap up du « Buildings Day » Le Wrap up est un temps de dialogue et d’échange qui vise à déterminer la voie à suivre pour améliorer la contribution du secteur du bâtiment à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. 16h30 à Marrakech । 17h30 à Paris Lancement d’un appel au co-financement d’une d’assistance technique : « Programme d’Efficacité Energétique du Bâtiment » (PEEB) dans le cadre de l’Alliance Bâtiment Le PEEB est un projet franco-allemand, porté par l’ADEME, l’AFD et la GIZ, dans le cadre de l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction (Global alliance for buildings and construction). Il vise à accroître les financements de l’efficacité énergétique des bâtiments dans les pays émergents et en développement grâce au lancement d’un appui international en matière de coordination de l’assistance technique et de l’investissement dans l’innovation. 17h00 à Marrakech । 18h00 à Paris Multilatérale avec les ministres des pays signataires du PEEB Retrouvez en ligne Le programme de la COP22 Le média center -5- Construction et urbanisme : deux enjeux majeurs pour le climat Le secteur du bâtiment et de la construction a un rôle majeur à jouer pour lutter contre les changements climatiques. Il représente 19 % des émissions de gaz à effet de serre et 32 % de la consommation énergétique mondiale. Les techniques d’éco-construction et d’éco-rénovation existent mais peinent à se développer et à s’imposer. L’enjeu est donc de : • généraliser la construction de bâtiments bas carbone ; • rénover les logements existants pour les rendre moins énergivores. L’urbanisme a également un rôle fondamental à jouer pour limiter notre empreinte carbone. Au niveau mondial, les villes sont responsables de 70% des émissions de gaz à effet de serre. Mais elles inventent aussi des procédés innovants pour lutter contre le changement climatique. Dans le domaine de l’énergie, des services urbains, de la mobilité et de l’économie circulaire, de nombreuses villes expérimentent un urbanisme durable et compatible avec une planète aux ressources limitées. Pour promouvoir le bâtiment sobre en carbone et la ville durable, la France a lancé deux initiatives internationales : • l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction créée le 3 décembre 2015 ; • le réseau Vivapolis pour valoriser à l’international les solutions imaginées par les acteurs français de la ville durable. La Semaine de l’Action fera le point sur ces deux initiatives. -6- L’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction Le 10 novembre à 11h25, Emmanuelle Cosse clôture le « Showcase Habitat » de l’Alliance mondiale. Lors de la COP21, la France et le Programme des Nations Unies pour l’environnement ont mis en place l’Alliance mondiale pour les Bâtiments et la Construction. Les signataires 22 pays Autriche, Brésil, Cameroun, Canada, Finlande, France, Allemagne, États-Unis, Japon, Mexique, Maroc, Norvège, Sénégal, Singapour, Suède, Tunisie, Dubai, Ukraine, Arménie, Vietnam, Argentine, Russie ; 8 grands groupes Lafarge Holcim, Saint Gobain, Velux, Consolidated Contractors Company, Danfoss, Veolia, Sekisui House, Suez Environnement ; Plus de 50 organisations nationales et internationales, réseaux de professionnels ou financeurs. Les objectifs de l’Alliance L’Alliance a pour objectif de : • faciliter un véritable engagement de tous ; • soutenir les pays menant des actions ambitieuses ; • favoriser les collaborations Nord/Nord, Sud/Sud précisément, l’Alliance agit sur trois champs : et Nord/Sud. Plus La communication : accroître la sensibilisation et les engagements des acteurs afin de rendre visible les changements possibles dans le secteur des bâtiments et de la construction et leurs impacts, définir des objectifs sectoriels en matière de lutte contre le changement climatique et promouvoir la transparence et l’échange d’informations. La collaboration : permettre la mise en œuvre d’actions relatives aux politiques publiques et à la transformation des marchés afin d’atteindre les objectifs fixés en matière de lutte contre le changement climatique, grâce à la mise en place de partenariats, au partage des technologies et des savoir-faire, améliorer le flux d’affaires et faciliter l’accès aux fonds et à des financements adaptés. -7- Les solutions : proposer et soutenir des programmes et des solutions localement adaptées afin d’atteindre les objectifs fixés en matière de lutte contre le changement climatique et encourager les actions ambitieuses visant à maintenir le réchauffement en deçà de 2°C. Aujourd’hui, des solutions existent déjà pour le bâtiment durable et bas-carbone : bâtiments autonomes en énergie ou bioclimatiques, matériaux bio-sourcés, constructions résilientes et issues de ressources locales… il s’agit d’amplifier leur mise en œuvre. Bilan d’une année de mobilisation L’ambition de la première année d’existence de l’Alliance était : • de solidifier et d’étendre le partenariat, l’installant durablement dans le paysage international ; • d’accélérer au niveau mondial la prise de conscience de l’importance d’agir et de mobiliser le secteur de l’immobilier, du bâtiment et de la construction ; • de mettre en œuvre de premières actions concrètes. Une réunion de lancement s’est tenue dès le premier trimestre 2016. Elle a permis la mise en place de cinq groupes de travail opérationnels chargés d’apporter des solutions sur des sujets prioritaires tels que les politiques publiques, les engagements financiers, la mesure des résultats ou l’éducation et la professionnalisation des acteurs. Le secrétariat permanent de l’Alliance s’est installé au Programme des Nations unis sur l’Environnement le 1er septembre 2016. L’Alliance a réalisé un rapport mondial sur le bâtiment et la construction établissant, pour la première fois, un état des lieux sur le secteur en relation avec les objectifs de l’Accord de Paris : • les enjeux ; • les investissements nécessaires ; • les solutions remarquables ; • les techniques prioritaires. Une feuille de route de la transition bas carbone de l'immobilier a été préparée pour préciser les objectifs de long terme et opérationnels du secteur : • l’efficacité énergétique et l’usage des bâtiments, • la décarbonations des sources d’énergies, • les matériaux et équipements de construction, • l’adaptation des constructions au changement climatique. La prochaine étape est la publication d’un cadre général pour améliorer et comparer les politiques publiques. -8- Exemples d’actions menées par l’Alliance : Dans le cadre de l’initiative opérationnelle sur les Bâtiments bas carbone dans les pays chauds et tropicaux : Un centre de ressources et une plateforme collaborative recense 50 études de cas, analyses réglementaires pays (Inde, Thaïlande, Sri Lanka, Vietnam et France/La Réunion) et rassemble des ressources (guide, outils de simulation conception bioclimatique, publications...). Plusieurs séminaires d’échanges et de formation professionnels se sont tenus à la Réunion (Groupe d'experts sur l'architecture bioclimatique en climat tropical à la Réunion avec 5 pays et l’ambassade de France au Kenya) et au Sénégal : - formations de 20 acteurs du bâtiment à l'éco-construction (en plus des 21 déjà formés en novembre 2015) ; - formation de 19 formateurs qui vont pouvoir à leur tour participer à la diffusion des principes de l'éco-construction, au Sénégal et dans d'autres pays francophones africains ; - sensibilisation de parlementaires, des médias, des maîtres d'ouvrages. Un Atelier régional Afrique sur le bâtiment durable en pays chauds et tropicaux. Plusieurs programmes de construction pilote ont été identifiés au Sénégal et au Vietnam. Le Projet TyCCao (Typha Combustible Construction Afrique de l'Ouest) est en cours de montage auprès du Fonds français pour l’environnement mondial : mise en place d'une filière de valorisation d'un roseau invasif du fleuve Sénégal, le typha, comme combustible et comme matériau de construction isolant au Sénégal et en Mauritanie. -9- Vivapolis : la créativité française pour la ville Le 10 novembre à 13h15, Emmanuelle Cosse participe au side event « Ville durable » sur le stand France. Les villes sont les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre. Mais elles peuvent aussi être un espace de création et inventer des procédés innovants pour lutter contre le changement climatique. Dans le domaine de l’énergie, des services urbains, de la mobilité et de l’économie circulaire, ces solutions existent et sont déjà expérimentées par de nombreuses villes françaises. En créant le réseau Vivapolis, le gouvernement veut fédérer les acteurs publics et privés français pour promouvoir à l’international un développement urbain durable. Les actions du réseau prennent la forme : • d'échanges d’informations entre les membres ou avec des acteurs extérieurs, dans des réunions régulières ou ad hoc, en fonction des besoins et de l’actualité ; • d’actions opérationnelles pour apporter un service aux membres du réseau (agenda des grandes manifestations, calendrier des appels à projets français et internationaux sur la ville durable, atelier de formation …) ; • de groupes de travail pour approfondir un sujet et trouver des solutions aux problèmes que rencontrent les membres du réseau ; • de production de documents, pour valoriser les expériences et les expertises françaises. Axes d’action prioritaires L’innovation : le réseau a pour mission d’accélérer la diffusion des innovations et des expérimentations en matière de ville durable pour approfondir la réflexion et faciliter la participation des acteurs aux actions innovantes. La valorisation : de manière transversale, le réseau travaille à la valorisation des actions menées par ses membres pour diffuser les bonnes pratiques et les méthodes innovantes tant en France qu’à l’étranger. Un appel à contribution pour la réalisation de fiches présentant des cas pratiques a été lancé en juillet 2016. L’action internationale : pour faire connaître et défendre le savoir-faire français ainsi que les politiques publiques nationales et territoriales en matière de ville durable, le réseau assure ou participe à la représentation de la France dans les grandes manifestations internationales, en France ou à l’étranger, et à la promotion du savoir-faire français à l’export, à travers un club dédié, qui fonctionne depuis 2013 avec le soutien du ministère du commerce extérieur et de Business France. - 10 - Les premières actions du réseau en 2016 En matière d’innovation : • réunions en avril, juillet, octobre et décembre pour suivre la démarche des démonstrateurs industriels de la ville durable et approfondir des thématiques concernant l’innovation ; • mise en place d’un agenda des appels à projets français et européens sur le thème de la ville durable et d’un dispositif destiné à accompagner les acteurs qui souhaitent y répondre ; • 3 ateliers d’information, formation et accompagnement consacrés aux programmes européens en matière de ville durable ; • Atelier sur l’état de l’art en matière de normalisation internationale et européenne dans le domaine de la ville durable. A l’international • développement de l’action à l’exportation du réseau Vivapolis, dans le prolongement de l’action lancée en septembre 2013 avec le ministère du commerce extérieur ; • participation à l’organisation de la présence française en matière de ville durable pour Habitat III (Quito, octobre 2016) et la COP 22 (Marrakech novembre 2016). Valorisation : • préparation par des groupes de travail de documents de valorisation de l’expérience française en vue de la COP 22 sur les thèmes suivants : innovations énergétiques, mobilités durables, économie circulaire, nouveaux services urbains intégrés, participation citoyenne et nouvelles formes de gouvernance. - 11 - Construction et urbanisme au cœur de la stratégie française pour le climat Lors de la Semaine de l’Action, Emmanuelle Cosse porte la vision française de la construction et de l’urbanisme comme levier d’économie d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La stratégie française en matière de construction et d’urbanisme durable repose sur : • le déploiement des bâtiments bas carbone et la rénovation thermique des logements ; • la construction de villes durables avec la mobilisation des acteurs de terrains, les territoires comme les citoyens. Vers un habitat sobre Le secteur du bâtiment émet 123 millions de tonnes de CO2 par an. Avec 44% d’énergie consommée chaque année en France, il constitue un gisement majeur d’efficacité énergétique. Pour économiser cette énergie, la loi de transition énergétique pour la croissance verte prévoit de nombreuses dispositions et des mesures d’accompagnement assorties d’objectifs ambitieux. Les objectifs de la France • Réduire la consommation énergétique finale de 50% en 2050 par rapport à 2012. • Diminuer de 87% les émissions dans le bâtiment à l’horizon 2050. • Rénover 500 000 logements par an à l’horizon 2017 dont 250 000 occupés par des ménages aux revenus faibles. • Diminuer de 15% la précarité énergétique à l’horizon 2020. • Créer 75 000 emplois dans le secteur du BTP. Pour atteindre ces objectifs, un nouveau standard environnemental sera mis en place à l’horizon 2018. L’Etat, les acteurs économiques et les associations se mobilisent autour de deux grandes orientations : • la généralisation des bâtiments à énergie positive ; • le déploiement d’une stratégie bas carbone qui visera à réduire l’empreinte carbone des bâtiments à travers l’évaluation de leur impact à toutes les étapes de leur cycle de vie, depuis la conception jusqu’à la démolition. - 12 - Les mesures engagées La rénovation thermique du parc existant constitue le plus gros défi quantitatif et technologique. En 2015, 290 000 rénovations performantes ou très performantes ont été réalisées. Le parc existant est la première source d’économie d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’accompagnement des ménages : le déploiement des plateformes de la rénovation énergétique fera l’objet d’une évaluation pour diffuser les meilleures pratiques ; le fonds de financement de la transition énergétique pourra financer des plateformes dans les territoires à énergie positive. Le programme « Habiter Mieux » de l’Agence national de l’habitat (Anah) sera renforcé pour atteindre 100 000 logements rénovés en 2017 au profit des ménages modestes. L’agence a rénové 50 000 logements en 2015 et 70 000 en 2016. Le programme « copropriétés à énergie positive » avec le soutien de l’Anah et des associations de syndics pour accélérer la rénovation énergétique des copropriétés par deux types d’actions : la formation des syndics et des copropriétaires à la rénovation énergétique en s’appuyant sur les relais locaux et l’accompagnement au plus près des copropriétaires pour raccourcir le délai de passage à l’acte. La création d’un label « énergie-carbone » pour la construction de bâtiments à énergie positive et bas carbone qui anticipent la future réglementation environnementale des bâtiments neufs ; les projets qui y répondent bénéficieront d’un bonus de constructibilité. Le renforcement de la qualification des professionnels du secteur : face aux nouveaux enjeux du bâtiment performant, trois plans ont été mis en œuvre depuis 2015 pour 3 ans afin de favoriser l’innovation dans la filière bâtiment en consacrant 70 millions d’euros. La mise en œuvre du bonus de constructibilité pour les bâtiments exemplaires et des facilités offertes par la loi notamment pour l’isolation par l’extérieur des bâtiments et la construction en bois. - 13 - Construire la ville durable Pour construire la ville durable, le gouvernement s’appuie notamment sur deux démarches innovantes EcoQuartiers et ÉcoCité. Ces deux dispositifs ont pour but de faire émerger un développement urbain durable articulant densification, nature en ville, anticipation et adaptation aux changements climatiques. 39 EcoQuartiers partout en France Levier vers la ville durable, le label EcoQuartier permet d’encourager, d’accompagner et de valoriser des projets d’aménagement et d’urbanisme durable, quels que soient l’échelle ou le contexte : projets d’extension ou de renouvellement urbain, rénovation de quartiers sensibles, en milieu rural, périurbain ou dans les grandes villes, etc. L’ambition est de faire émerger des quartiers plus responsables et solidaires. Plus qu’un label, les EcoQuartiers sont une méthode souple qui s’adapte aux configurations et aux ressources locales. Aujourd’hui, 39 EcoQuartiers ont été labellisés par le ministère partout en France. Par ailleurs, une centaine de projets sont "engagés dans la labellisation" et ont donc vocation à recevoir le label dans les années à venir. Dans le cadre de sa démarche « Mobilisons les énergies pour le logement abordable et l’habitat durable », Emmanuelle Cosse souhaite faire évoluer la démarche EcoQuartier. La nouvelle génération d’EcoQuartiers sera plus participative, tournée vers des objectifs de bien-être et de santé, les habitants seront davantage impliqués dans la gestion de leur quartier, et la labellisation devra recouvrir l’ensemble du cycle de production de l’EcoQuartier, depuis la conception jusqu’à la vie quotidienne des habitants. La quatrième campagne de labellisation EcoQuartier permet à près de 50 collectivités d’être candidates. Le 8 décembre à l’occasion de la cérémonie de remise des labels 2016, Emmanuelle Cosse présentera le Nouveau Label EcoQuartier, fruit de la mission confiée en mai dernier à Alain Jund, vice Président de l’Eurométropole de Strasbourg. - 14 - 31 territoires engagés dans la démarche EcoCités Le Programme d’investissements d’avenir, piloté par le Commissariat général à l’investissement, consacre 668 millions d’euros à l’action « Ville de demain » gérée par la Caisse des dépôts. « Ville de demain » favorise l’émergence d’une nouvelle façon de concevoir, construire et gérer la ville dans le cadre de la démarche ÉcoCité. Grâce à « Ville de demain », l’Etat accompagne, depuis 2010, des projets urbains intégrés, exemplaires en termes d’excellence environnementale et d’innovation, portés par des acteurs publics ou privés, dans des métropoles ou des grandes agglomérations. L’objectif de cette démarche partenariale est de développer des villes attractives et résilientes qui préservent l’environnement, la cohésion sociale et la qualité de vie de leurs habitants. Le Programme « Ville de demain » est mis en œuvre en deux tranches : • La première, entre 2010 et 2014, a permis de sélectionner des projets innovants et écologiques portés par 19 grandes villes françaises qui ont rejoint la démarche EcoCité. • La seconde tranche entre 2015 et 2020, dotée de 320 millions d’euros (160 millions pour les subventions, 5 millions pour le fonds d’amorçage et 110 millions pour les prises de participation), s’inscrit dans la continuité de la première en ouvrant l’éligibilité des financements à toutes les métropoles ainsi qu’aux start-up et entreprises qui innovent dans les domaines de la ville durable. L’appel à projets de la seconde tranche a eu lieu en 2015 : 31 territoires, dont 13 franciliens, sont désormais intégrés à la démarche ÉcoCité et bénéficient du soutien financier du Programme « Ville de demain ». Le PLUi, acteur de la lutte contre le réchauffement climatique 70% des communes citent le PLU (Plan local d’urbanisme) parmi les outils utilisés pour mener une politique de lutte contre le changement climatique, faisant de ce document le premier outil des collectivités locales sur le sujet, devant le Plan ClimatEnergie Territorial. De fait les PLU, surtout s’ils sont intercommunaux (PLUi), facilitent l’articulation des politiques publiques essentielles à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à ses impacts : limitation de l’artificialisation des sols, intégration de la biodiversité dans les espaces urbains, organisation de la forme urbaine de manière à optimiser les énergies, accompagnement de nouvelles formes de mobilité, etc… Le Club PLUi a lancé en 2015 un groupe de travail pour encourager et accompagner les communautés qui s’engagent dans un PLUi intégrant la question du changement climatique. - 15 -