Agritaine dossiers n°35 - Chambre Régionale d`Agriculture d`Aquitaine
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Agritaine dossiers n°35 - Chambre Régionale d`Agriculture d`Aquitaine
agritaine dossiers Dossiers d’information de la Chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine NUMÉRO 35 NOVEMBRE 2013 Dordogne • Gironde • Landes • Lot-et-Garonne • Pyrénées-Atlantiques Adapter, accompagner et anticiper Avec INOSYS l’agriculture aquitaine renforce son triple A L’Aquitaine, avec ses 43.100 exploitations agricoles, est caractérisée par un assolement diversifié et des systèmes d’exploitation de type polyculture-élevage qui permettent de valoriser l’ensemble du territoire pour faire de l’Aquitaine la 1ère région française en terme d’économie, d’emploi et d’agro-alimentaire. Cette réalité a motivé la Chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine pour participer à la démarche mutualisée « Références Systèmes » INOSYS, lancée par l’APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’agriculture) fin 2010. La réalisation d’une typologie des systèmes d’exploitations est la première étape d’une démarche complète et harmonisée de construction, en régions, d’observatoires des systèmes de production agricole permettant de mieux appréhender les réalités de la ferme régionale. Les Chambres d’agriculture d’Aquitaine disposent désormais, grâce au partenariat avec les services statistiques de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, d’un nouvel outil, une typologie précise des exploitations agricoles de la région qu’il est essentiel de valoriser à plus d’un titre. Sommaire Dispositif INOSYS Une nouvelle typologie d’exploitation ........................... p.2 D’une part cet outil a toute sa place dans le conseil qui constitue le cœur de métier des Chambres d’agriculture. Panorama de l’agriculture d’Aquitaine selon INOSYS ... p.3 D’autre part, INOSYS permet d’avoir une lecture plus transversale de l’impact des politiques publiques sur les chapitres économique et environnemental, et de définir un nouveau mode relationnel avec les Instituts Techniques. Les systèmes en productions animales .............................. p.6 D’autres partenariats doivent également se tisser pour mutualiser les compétences et outils de chacun dans un objectif final de conseil pertinent auprès des agriculteurs de la région. Dominique Graciet, Président de la Chambre d’agriculture Aquitaine Les systèmes en productions végétales ............................ p.4 Typologie INOSYS 1ère étape d’un projet à long terme ........................... p.8 agritaine dossiers NUMERO 35 NOVEMBRE 2013 PAGE 2 Dispositif INOSYS Une nouvelle typologie d’exploitations En créant le dispositif INOSYS sur tout le territoire national, les Chambres d’agriculture, relayées par l’APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture) et en partenariat avec les services statistiques du Ministère et les instituts de l’élevage, se sont dotées d’un outil complet : INOSYS, destiné à améliorer le conseil aux agriculteurs. Mieux connaître la diversité des agricultures dans les territoires, être en capacité d’évaluer le fonctionnement des principaux types d’exploitation à partir de cas réels mais aussi disposer de références et d’indicateurs sur les performances des systèmes d’exploitation tant au niveau économique, social ou environnemental, sont les 3 enjeux de ce dispositif. Le résultat de ce travail cible trois types de publics : • Les élus qui doivent disposer d’une cartographie de la diversité des systèmes d’exploitation dans les territoires. • Les conseillers qui ont besoin de références locales pour le conseil, la formation, les études de territoire et l’approfondissement de problématiques nouvelles (Agro-écologie, Ecophyto…). • Les agriculteurs qui doivent raisonner l’évolution de leur système d’exploitation de manière pertinente. Ainsi, le groupe Chambres d’agriculture a souhaité proposer un projet fédérateur stratégique vis-à-vis de ses publics cibles. Les approches, méthodes et outils d’acquisition de références sur les systèmes d’exploitations agricoles s’en trouvent harmonisés avec, en outre, une volonté affirmée de renforcer les partenariats existants avec les instituts techniques et les services statistiques du Ministère en région, mais également le désir d’en développer de nouveaux. Une nouvelle approche pour classer les exploitations agricoles Historiquement, la typologie des exploitations agricoles utilisée est celle par OTEX1 (méthode européenne de classement par orientations technico-économiques) avec une vision principalement filière. Cependant dans le contexte actuel, avec la dérégulation des marchés, l'augmentation du prix des intrants, l'équilibre variable entre les ateliers d'une même exploitation en lien avec la volatilité des prix et les politiques publiques, cette analyse verticale n'est plus suffisante. Une vision globale de l'exploitation s'impose, avec une approche système. C’est pourquoi, le projet national INOSYS a basé le classement des exploitations agricoles sur les caractéristiques techniques influant sur leur organisation et leur logique de fonctionnement. La typologie INOSYS s’est construite en 2 étapes : Définition des exploitations INOSYS La typologie INOSYS ne classe pas les 43.055 exploitations recensées en 2010. Les exploitations retenues et dénommées exploitations INOSYS ont été sélectionnées sur la base de leur poids économique : PBS3 > 25.000 € ET de leur impact sur la main d’oeuvre : PBS < 25.000 € mais déclaration d’au moins un mi-temps sur l’exploitation pour les moins de 62 ans. Elles représentent 29.065 exploitations, soit 69 % du panel initial. Par opposition, les autres exploitations sont qualifiées « Petites exploitations ». 1 Classification OTEX : «une exploitation est spécialisée dans une orientation si la PBS de la ou des productions concernées dépasse deux tiers du total» 2 BDNI = base de données nationale identification 3 PBS = production brute standard Recensement agricole 2010 : 43.055 exploitations 14.315 13.390 Petites Exploitations productions végétales 4.521 Expl. spécialisées Grandes cultures et cultures industrielles 9.788 Expl. avec cultures pérennes ou spécialisées exploitations 518 spécialisées Maraîchage 977 spécialisées Arboriculture 482 spécialisées Horticulture-Pépinières 6.705 spécialisées Viticulture 1.210 mixtes (+ champignons) • La définition de critères discriminants à dire d'experts : Sur la base des connaissances des experts de terrain, chaque région a proposé une sélection de critères discriminants permettant de séparer les groupes. Un cadrage national de la typologie a permis de hiérarchiser ces critères et de les associer à des seuils significatifs pour chaque atelier afin de permettre un classement des exploitations par exclusion, sous la forme d’une arborescence. 29.665 Exploitations INOSYS 10.978 Exploitations avec herbivores Expl. avec herbivores viande 3.207 Viande polyculteurs-éleveurs 3.269 spécialisées Viande 4.502 Expl. avec herbivores lait 1.289 Herbivores lait avec atelier végétal 3.213 spécialisées Elevage et lait 2.828 Exploitations avec granivores 2.153 Expl. avec granivores et productions végétales 675 Expl. spécialisées granivores • La quantification des systèmes d'exploitations : Une fois les groupes déterminés, la typologie complète, avec ses déclinaisons régionales Aquitaine, a été quantifiée (effectif dans chaque groupe) grâce au traitement des données du Recensement agricole 2010, mais également à partir de la BDNI2 pour le classement spécifique des bovins viande. 6.476 592 spécialisées Volailles 251 Poulets de chair 26 Poules pondeuses 302 Palmipèdes gras 71 spécialisées Porcs 687 Statuts spéciaux et productions spéciales Pour en savoir plus sur la méthodologie, les critères, les seuils ; l'arborescence complète : www.aquitainagri.fr / Agriculture en Aquitaine / Typologie des systèmes d’exploitation : INOSYS 141 Expl. spécialisées Abeilles 478 Expl. spécialisées Equidés 68 Expl. fourrure, gibier ou viande spéciale 857 Exploitations Petits élevages Source : RA 2010, traitement CRAA agritaine dossiers NUMERO 35 NOVEMBRE 2013 Panorama de l'agriculture d'Aquitaine PAGE 3 Répartition des systèmes de production INOSYS par département (en nombre d’exploitations) selon INOSYS 9 000 8 000 Petits élevages Sur les 29.665 exploitations retenues, la méthodologie INOSYS permet de mettre en lumière la diversité et la richesse de notre agriculture, caractérisée par la prépondérance et la variété des systèmes de polyculture‑élevage. 7 000 5 000 Parmi ces exploitations, près de la moitié (14.315) sont des exploitations à dominante végétale dont les 2/3 correspondent aux exploitations dites « pérennes ou spécialisées » (viticulture, maraîchage, arboriculture et horticulture-pépinières). Celles à dominante élevage (13.806) sont majoritairement représentées par les systèmes herbivores viande. Les exploitations granivores et équidés représentent respectivement 9 % (2.828) et près de 2 % (478) des exploitations INOSYS. Expl. spécialisées ruminants viande 4 000 Expl. cultures pérennes ou spécialisées Expl. spécialisées élevage granivores 6 000 Expl. avec élevage lait 3 000 Expl. grandes cultures et légumes de plein champ 2 000 Statuts spéciaux et productions spéciales (abeilles, équidés, gibier) 1 000 0 Dordogne Gironde Les exploitants agricoles Les nouveaux installés Près de la moitié des chefs d'exploitations ont plus de 50 ans, avec une moyenne de 48,6 ans. 22 % des exploitations ont des exploitants pluri-actifs mais cette caractéristique est plus significative dans les systèmes équins sans loisirs, grandes cultures, fruits à coques, producteurs de vin en négoce et éleveurs de ruminants viande, avec des taux compris entre 30 et 40 %. Les agriculteurs installés depuis moins de 5 ans, près de 4.000, représentent 13 % des agriculteurs INOSYS recensés en 2010. • Les systèmes viticoles et herbivores sont ceux où l'on retrouve le plus grand nombre de nouveaux installés (ce sont les systèmes où il y a également le plus d'agriculteurs). En revanche, les systèmes spécialisés volailles, maraîchage sans abris et horticulture-pépinières sont ceux où la part des nouveaux installés, avec ou sans DJA4 est la plus forte. Les groupes plus discrets comme les systèmes abeilles, équins ou statuts spéciaux affichent également des taux d'installation de plus de 25 %. Dans les intentions d’installations, le hors cadre familial ne représente que 2,7 % 3,7% 13,8% 2,7% 45,3% 34,5% Co-exploitant membre de la famille autre sans objet successeur ne sait pas ou sans successeur Petites exploitations Les petites exploitations, au nombre de 13.390, représentent 31 % du recensement total. Malgré leur nombre significatif, ces exploitations ne couvrent que 8 % de la SAU totale, pèsent 2 % de la PBS totale et emploient 6 % des UTA totaux. Plus concentrées, dans les départements de Dordogne et des Pyrénées-Atlantiques, ces exploitations, quasi exclusivement de type individuel, sont spécialisées en productions végétales (majoritairement en grandes cultures) puis en ruminants viande. 1/3 de ces petites exploitations ont des exploitants pluri-actifs dont 77 % sont dans la classe d'âge des 30-60 ans. 4 DJA : Dotation Jeune Agriculteur 5 UTA : Unité de Travail Agricole Annuel • Quatre fois sur dix, ils sont aidés par le dispositif national (pour ceux âgés de moins de 40 ans, condition d'éligibilité de la DJA). Rapporté à l'ensemble des nouveaux installés, la DJA soutient un quart des projets. Il s'agit en priorité d'installations sur Landes Lot-etGaronne PyrénéesAtlantiques des systèmes herbivores lait ou viande et maraîchage et plus particulièrement avec serres chauffées. • Sur l'ensemble des agriculteurs INOSYS, tous âges confondus, 44 % (13.000) ont utilisé la Dotation Jeune Agriculteur au moment de leur installation. Ainsi l'aide de l'état concernait proportionnellement plus de projet qu’à l’heure actuelle. Répartition des nouveaux installés par département 1 200 1 000 35 % 14 % 800 21 % 600 26 % 86 % 400 28 % 79 % 200 0 72 % Dordogne Gironde Landes Avec DJA Sans DJA 65 % 74 % Lot-etGaronne PyrénéesAtlantiques L'Aquitaine : une région d'emploi agricole Les exploitations INOSYS regroupent 94 % de l’emploi agricole réparti de la façon suivante : 39.000 UTA5 familiales, 21 200 UTA salariées (près de 90 % de permanents) et 9.700 UTA saisonniers ou occasionnels. En moyenne, les exploitations emploient 2,3 équivalents temps pleins. Le recours à la main d'oeuvre salariée est nettement supérieur à la moyenne pour les 3 systèmes horticulture-pépinières, viticulture et spécialisés volailles. Les systèmes élevages herbivores sont caractérisés par une main d'oeuvre totale moins importante que la moyenne mais ils sont plus dépendants de l'emploi familial. Répartition de la main d’oeuvre par système d’exploitation INOSYS 5 4 3 = moyenne régionale 2,9 UTA 2 = moyenne régionale 1,3 UTA 1 0 UTA moyen par exploitation Grandes Maraîchage Arboriculture Horticulture V iticulture V iande spécialisées poly culteurs V iande Pépinières cultures et élev eurs légumes de plein champ Productions végétales V olailles spécialisées Granivores Granivores Lait et autres élev age et av ec et lait Grandes prod. végétales atelier cultures v égétal Productions herbivores Porcins Productions granivores UTA familiales UTA salariés agritaine dossiers NUMERO 35 NOVEMBRE 2013 PAGE 4 INOSYS : les systèmes en production végétales Les exploitations avec productions végétales regroupent celles dites « Grandes cultures et industrielles » (4.521) et « Cultures pérennes et spécialisées » (9.788). Les systèmes céréaliers et viticoles sont largement majoritaires avec plus de 60 % des exploitations végétales. Parmi les 220 exploitations avec « cultures spéciales », 163 (74 %) produisent du tabac. Les systèmes cultures industrielles et légumes de plein champ concernent 661 exploitations. Il s’agit des légumiers cultivant moins de 5 légumes, situés en majorité dans les Landes et le Lot‑et‑Garonne. La spécialisation6 dans une production végétale donnée est très importante ; près de 82 % des exploitations productions végétales sont concernées. La viticulture largement en tête Sur les près de 9.000 exploitations vigne recensées en 2010, 6.705 sont classées dans le groupe Spécialisées Viticulture (74,5%). C'est le groupe le plus important de la région, le plus spécialisé mais également le plus concentré puisque 85 % de ces exploitations se situent en Gironde. Les exploitations non classées dans ce groupe se retrouvent majoritairement dans deux autres systèmes INOSYS respectivement bovins viande + viticulture (449) et mixtes cultures pérennes (184) où la viticulture est associée soit aux grandes cultures, soit à l'arboriculture. La viticulture reste de loin la filière prépondérante en Aquitaine tant par son poids économique, près de 40 % de la PBS régionale, que par sa politique de qualité, 96 % des exploitations sont sous signe officiel de qualité. Le groupe Spécialisées Viticulture couvre 130.187 ha au total avec une surface moyenne par exploitation de 19,4 ha. Les producteurs en chais particuliers (producteurs de vins) représentent 65 % de ce groupe et parmi eux 33 % vendent majoritairement leur vin en bouteilles. Répartition des exploitations Spécialisées Viticulture par systèmes INOSYS (en nombre d’exploitations) 2 000 Conseillère Entreprise pour la Chambre d’agriculture de la Gironde Quelle est votre expérience en termes de typologie ? J’ai participé à un groupe de travail sur un projet national intitulé ROSACE Viticulture. Il s’agissait de caractériser et dénombrer les exploitations viticoles dans plusieurs bassins en France en suivant une méthode harmonisée. Le groupe a choisi de distinguer les exploitations par systèmes basés sur 2 critères, les circuits de commercialisation et le positionnement en prix sur le marché. Ce travail a permis d’élaborer en 2011 une typologie girondine des exploitations viticoles et de clarifier un paysage qui n’était pas forcément celui que j’imaginais. Dans le même temps, nous avons créé des « cas-types fermes de références », grâce au suivi fin de 23 viticulteurs et nous avons calculé des données économiques précises en terme de chiffre d’affaires, résultats, prix de revient ou situations financières sur 5 types d’exploitations. Qu’est-ce que la typologie INOSYS apporte de plus ? Pour moi, INOSYS a permis de travailler en profondeur au niveau régional. Jusqu’à présent je disposais uniquement d’un référentiel girondin, même s’il s’agit du plus gros bassin de production français et qu’il représente 85 à 90 % de la viticulture régionale. En comparant les données INOSYS à celles dont je disposais jusqu’à présent, j’ai pu également constater une grande cohérence des résultats. Avec le RA 2010, nous avons bénéficié d’une source d’informations très sûre. Enfin, grâce à INOSYS, nous pouvons confronter nos données à celles d’autres bassins viticoles sur une échelle plus vaste que ROSACE en parlant un même langage. Quelles peuvent être les attentes des conseillers et des professionnels par rapport à cet outil ? Je souhaite qu’INOSYS nous permette de mieux diffuser l’information tant auprès des conseillers que des agriculteurs. Cette question de la diffusion des informations est essentielle d’une part vis-à-vis des professionnels qui définissent les orientations de la politique agricole, mais également des conseillers pour qui une telle typologie peut représenter la base d’un conseil de type nouveau et complet. Grâce à la typologie INOSYS nous pouvons désormais adapter totalement l’accompagnement à la stratégie de l’exploitation. Quelles sont vos attentes concernant plus spécifiquement la vigne ? 1 500 1 000 500 0 Florence Lamoureux prod. de raisin à destination coop négoce prod. de moûts à destination coop négoce prod.vin vrac pour négoce prod. vin vente mixte prod. vin vente en cave (en bouteilles) prod. Mixte (raisins, moûts, vin) CHAIS PARTICULIERS PyrénéesAtlantiques Lot-et-Garonne Landes 6 Spécialisation = 66 % de la PBS est réalisée par un seul type de production Gironde Dordogne Beaucoup de fausses idées circulent sur le secteur viticole. Peut-être parce que jusqu’en 1998, il y avait peu de références économiques exploitées car les situations étaient bonnes. Peu de viticulteurs connaissaient leurs coûts de production réels. Aujourd’hui avec la crise, nous avons encore plus besoin de chiffres. Sur la base d’INOSYS, il serait intéressant de pouvoir disposer de données de prix qui ne sont pas dans l’enquête RA. Dans les cas-types, nous devrons également étudier plus particulièrement le positionnement du Lot-et-Garonne et de la Dordogne qui sont sur des systèmes mixtes. Enfin, avec INOSYS, nous avons la chance de disposer d’une photo du paysage agricole par stratégie, et non uniquement par production. Maintenant il va falloir l’exploiter ! Nous allons travailler sur cette base INOSYS pour faire des simulations de trésorerie sur l’impact de la grêle et la conduire sur 3 types d’exploitations viticoles. Ces informations seront partagées avec les banques et les collectivités territoriales. INOSYS est donc immédiatement utile ! agritaine dossiers NUMERO 35 NOVEMBRE 2013 PAGE 5 Arboriculture et maraîchage Cultures phares du nord Aquitaine Les grandes cultures Les systèmes Spécialisées Arboriculture et Maraîchage regroupent respectivement 977 et 518 exploitations. Le groupe Spécialisées Céréales et Oléo-protéagineux (COP), constitué de 2.133 exploitations représente 14,9 % des systèmes spécialisés en productions végétales (7,2 % des exploitations INOSYS). Un atout pour les systèmes polyculture-élevages • Le groupe Spécialisées Arboriculture ne regroupe que 28 % de la totalité des exploitations arboricoles INOSYS et 53 % des surfaces totales des vergers. Ceux-ci, sont associés à l'élevage ruminants pour 660 exploitations (55 % en Dordogne, bassin Limousin) et aux autres cultures dont grandes cultures en majorité pour 621 exploitations (50 % en Lot-et-Garonne). La grande majorité des exploitations commercialise en circuits longs. Au sein de ce groupe : • 53 % n’irriguent pas. • 32 % des exploitations sont classés dans le groupe Irrigation et sont essentiellement conduites en monoculture de maïs. • 1.167 exploitations cultivent moins de 50 ha (54,7 %). Répartition des systèmes arboriculture par département (en nombre d’exploitations) Moyenne de SAU des systèmes Spécialisées Céréales-oléoprotégineux 600 Ha 120 500 103,3 100 400 Pyrénées-Atlantiques Lot-et-Garonne 200 Landes Dordogne Fruits à pépins (dont Kiw i) Fruits à noyaux Fruits à coques Fruits pour la transf ormation (prune) Arbo mixte Modes de commercialisation pour les systèmes d’exploitation maraîchage 160 61,1 58,9 33,0 20 0 • Les exploitations maraîchage sont réunies à 38 % dans le groupe Spécialisé et à 42 % dans le groupe mixtes pérennes. Les producteurs en maraîchage plein champ sont près de 2/3 à commercialiser leur production en circuit court. Les exploitations en serres chauffées, essentiellement concentrées en Lot-etGaronne, sont très spécialisées et produisent en grande majorité fraises et tomates. 71,7 60 40 Gironde 100 0 81,8 80 300 COP s ans irrigation e n m onoculture de m aïs COP s ans irrigation e n culture s as s olé e s COP partie lle m e nt irrigué e s e n m onoculture de m aïs COP partie lle m e nt irrigué e s e n culture s as s olé e s COP m oye nne m e nt irrigué e s COP tré s irrigué e s En revanche 98 d’entre elles ont une surface supérieure à 150 ha. Contrairement aux systèmes viticulture, ils sont peu spécialisés. En effet, les exploitations de plus de 40 ha de céréales et oléo-protéagineux associées aux productions animales représentent 21,2 % des exploitations INOSYS (6.305) et se retrouvent dans les groupes dits « élevage ». Ceci souligne l'importance des céréales et oléo-protéagineux dans ces types d'exploitations polyculture-élevages. 120 Répartition des exploitations BIO par Type INOSYS 80 40 Serres chauf f ées Serres f roides ng it lo cu c ir it m ix te cu c ir c ir cu it c ou rt ng it lo cu c ir cu c ir rt ou it c cu c ir it lo cu c ir c ir cu it a u tr e ng 0 it m ix te 5 % 10 % Plein champ Petits élevages 30 Expl. spécialisée volaille 31 Prod. végétales grandes cultures + granivores 30 % 61 Prod. végétales hors grandes cultures + granivores 49 Expl. spécialisée élevage et lait 79 Expl. lait avec atelier végétal 46 Expl. spécialisée viande 96 Expl. Avec viande polyculteurs éleveurs 150 Expl. Productions végétales mixtes 155 Viticulture dominante Exploitations BIO Des exploitations INOSYS, 1.668 sont conduites en mode biologique soit 5,6 %. Elles sont essentiellement végétales, avec une large prédominance des exploitations en viticulture bio (497 soit 30 % du panel), principalement en chais particuliers (83 %). La surface moyenne de ces exploitations est de 33 ha ; 70 % cultivant moins de 50 ha. Les jeunes installés en Bio (316) ont choisi en priorité les systèmes maraîchage, viticulture et élevage laitier. Les systèmes menés en bio, plus engagés dans la vente en circuits courts (36,5 %), ont une main d’oeuvre moyenne par exploitation légèrement plus importante qu’en conventionnel (2,7 UTA totales). 497 Horticulture / pépinières dominantes 18 Arboriculture dominantes 165 Maraîchage dominant 87 Exploitations grandes cultures avec plus de 20% d'herbe 73 Expl. COP et cultures spéciales 5 Expl. COP (Céréales Oléo-Protéagineux) 59 Expl. COP et cultures industrielles et légumes plein champs 34 Expl. spécialisées équidés sans loisir 7 Expl. spécialisées abeilles en circuits longs 8 Expl. spécialisées abeilles en circuits courts 12 0 100 200 300 400 500 agritaine dossiers NUMERO 35 NOVEMBRE 2013 PAGE 6 INOSYS : les systèmes en production animales Thierry Deltor A cela s’ajoute également la volonté de disposer de données végétales et animales harmonisées. Les élus ont été séduits par la possibilité de disposer d’une 1ère photographie des systèmes agricoles, notamment dans le contexte de notre agriculture aquitaine très marquée par la polyculture et/ou polyculture-élevage. Elle mériterait d’être régulièrement actualisée afin de suivre les évolutions du métier d’agriculteur. Cette actualisation est déjà en grande partie réalisée en productions animales, grâce notamment à la valorisation des bases de données des IPG6. Responsable filières bovins viande et équins à la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques Comment avez vous été intégré au travail sur INOSYS ? « J’ai été informé de l’existence du dispositif INOSYS au travers de ma mission de pilote régional PRDA, sur l’action 4.2.1. intitulée « Elaborer des références systèmes et des bases de données pour l’aide à la décision ». Cette mission a d’abord consisté, dès 2009, à recenser en Aquitaine l’ensemble des dispositifs de collecte et de diffusion de références techniques et économiques existantes, sur toutes les productions majeures (soit 13 filières animales et végétales suivies) et, de ce point de vue, rejoint en grande partie les objectifs du programme national INOSYS. Le premier constat a confirmé une forte disparité entre les productions végétales (sans financement pérenne) et les productions animales. Ces dernières bénéficient depuis de nombreuses années de crédits et de moyens d’animation spécifiques, avec le partenariat étroit des instituts techniques. La comparaison des dispositifs a démontré tout l’intérêt de ces moyens : les méthodes de collecte sont harmonisées et permettent des comparaisons sur tout le territoire national, et les productions sont nombreuses (castypes, simulations PAC, notes de conjoncture annuelles... ). Des travaux sont également conduits en plus du suivi des fermes de références : valorisation d’autres sources de données dans des observatoires des productions, enquêtes thématiques, essais en fermes, études prospectives… En 2011 et 2012, j’ai été associé à la 1ère phase du programme coordonnée par la Chambre régionale, qui consistait en une définition des typologies des systèmes agricoles d’Aquitaine. Il a fallu pour cela d’abord identifier les personnes ressources, filière par filière, issues des Chambres d’agriculture et d’organismes partenaires (Instituts Techniques en particulier). J’ai été associé au même travail dans le cadre du massif pyrénéen en collaboration avec l’Association des Chambres d’agriculture des Pyrénées (A.C.A.P.). Comment INOSYS peut être utilisé concrètement dans votre métier ? Grâce aux références collectées, les Chambres d’agriculture disposent de deux atouts essentiels : une approche « système » globale qui va au-delà des ateliers de production, et la capacité à dispenser un conseil en toute neutralité aux agriculteurs. Avec INOSYS, elles réfléchissent à un dispositif qui pourrait permettre de répondre aux attentes de plus en plus pointues de leurs ressortissants. Ainsi, depuis 2007, les agriculteurs sont confrontés à des conjonctures de plus en plus erratiques, avec des fluctuations inédites sur les cours des produits et des intrants majeurs (énergie, aliments, engrais,…). La question des coûts de production et d’optimisation des charges est centrale. En quoi l’approche INOSYS est intéressante ? INOSYS a permis de remettre les « références systèmes » au cœur des préoccupations, en en redémontrant l’importance et la pertinence. Peut-être victimes d’une certaine routine annuelle, les références pouvaient en effet être mal diffusées ou mal identifiées… et parfois même carrément abstraites pour certains professionnels. Je dirais même que ce dispositif replace les références dans une perspective de travail qui sera le meilleur garant de leur pérennité. INOSYS incite à réfléchir à des dispositifs nouveaux, peut-être plus légers que les approches comptables actuelles, mais moins coûteux et plus réactifs. Bovins viande L’élevage le plus représenté dans la région L'élevage viande rassemble près de la moitié des exploitations élevage, contre 30 % pour l'élevage lait et 20 % pour l'élevage granivores. Les systèmes bovins viande sont les plus représentés (85 % du groupe) et essentiellement concentrés dans les départements de la Dordogne et des Pyrénées-Atlantiques. Ces élevages sont caractérisés par une faible spécialisation et se retrouvent souvent associés à d'autres ateliers plus significatifs en terme de rentabilité, comme les volailles (300 exploitations), la vigne (450), l'arboriculture (500), les grandes cultures (1.500) mais également les élevages laitiers bovins ou ovins (1.600). Ainsi le groupe Spécialisées Bovins viande compte autour de 2.600 exploitations (moins de 9 % des exploitations INOSYS et 47 % du cheptel régional). Elles sont principalement de type naisseurs, avec l'écrasante spécialisation broutards (92 %) et producteurs de veaux sous la mère. Les exploitations mixtes, quant à elles, se sont également orientées vers les ateliers d'engraissement. Pour cela les références devront être réactives. Il faudra les pérenniser et les rendre plus dynamiques en misant sur plus de pertinence mais sans que cela coûte plus cher. Répartition des systèmes Bovins viande spécialisés et avec une production végétale BV - type indéterminé BV - commercialisation mixte Systèmes Bovin viande spécialisés BV - naisseurs BV - naisseurs-engraisseurs BV - producteurs de veaux Systèmes Bovin viande avec productions végétales : BV - engraisseurs Grandes cultures Viticulture Arboriculture BV et VEAUX de BOUCHERIE 0 6 200 IPG : Identification pérenne généralisée 400 600 800 1000 1200 1400 agritaine dossiers NUMERO 35 NOVEMBRE 2013 L’élevage laitier 4.500 exploitations ont un élevage lait significatif dont plus des 2/3 sont spécialisées (sans atelier cultures significatif au sens d'INOSYS). Au sein des exploitations dites spécialisées, seules 6 % correspondent aux systèmes caprins lait, caractérisés par leur activité de transformation fromagère (54 %, contre 20 % dans les systèmes ovins lait et seulement 6 % en bovins lait). Les systèmes spécialisés en bovins et ovins lait sont équivalents en terme d'effectifs, autour de 700 exploitations. Pour les bovins lait, le système fourrager spécialisé maïs est largement majoritaire (presque 60 % des PAGE 7 Les équins exploitations) quel que soit le département considéré. Seule la Dordogne se démarque un peu avec une part plus importante de ses exploitations en systèmes fourragers mixtes (maïs+herbe). Le système Spécialisées Ovins lait rassemble près de 60 % des exploitations concernées et plus de 80 % du cheptel régional. Dans le cas d'exploitations mixtes, les ovins lait sont quasi essentiellement associés aux bovins viande. Ces systèmes sont caractérisés par la pratique du pastoralisme avec plus des 2/3 des exploitations qu'elles aient une activité livraison de lait ou transformation fromagère. Les exploitations avec équins ont été classées en amont de la typologie sur un critère de taille d’élevage mais surtout de spécialisation, avec la notion d’activité de loisir ou non. Ceci a conduit à un groupe spécialisé équins qui ne concerne que 21 % des exploitations avec équins et 53 % du cheptel équin régional. Ceci s’explique par l’organisation des exploitations où le plus souvent l’atelier équin est associé à un autre élevage, comme les bovins viande, cas le plus fréquent (31 % des exploitations équines et 21 % du cheptel) ou les ovins lait (15 % du cheptel). Répartition des exploitations spécialisées Lait 692 737 Spécialisées Bovins lait Laitiers (livreurs) 386 Fourrager maïs 220 Fourrager maïs + herbe 86 Fourrager herbe 45 1.645 Fromagers Exploitations spécialisées lait 13 Fourrager maïs 13 Fourrager maïs + herbe 46 100 Spécialisées Caprins lait 19 Fourrager herbe Laitiers (livreurs) 54 Fromagers 549 691 Spécialisées Ovins lait Laitiers (livreurs) 347 Pastoraux 202 Non Pastoraux 142 Fromagers 111 Pastoraux 31 Non Pastoraux Les granivores Avec 9 % des exploitations agricoles, les systèmes granivores dégagent 14 % de la PBS régionale. Au sein de ce groupe, les systèmes porcins représentent environ 10 %. Les exploitations palmipèdes sont peu spécialisées puisque seules 14 % des exploitations et 21 % du cheptel se retrouvent dans le groupe spécialisé. L'atelier palmipèdes est souvent associé aux grandes cultures (> 40 ha) et de façon non négligeable aux ateliers bovins viande spécialisés ou non. L'activité de gavage est prépondérante dans la région, avec plus de ¾ des exploitations palmipèdes concernées. Commercialisation en circuits courts Les exploitations commercialisant une partie de leur production en circuits courts (hors vin) représentent près de 18 % des exploitations INOSYS. Parmi elles, 2.400 sont spécialisées dans ce mode de commercialisation (> 50 % du CA en circuits courts) : ce sont principalement les producteurs de miel, de maraîchage plein champ et les horticulteurs-pépiniéristes (plus de 2/3 des exploitations de ces groupes). Pour les systèmes élevage, les producteurs de volailles de chair et de palmipèdes ont recours plus fréquemment à ce mode de commercialisation (30 % des exploitations commercialisent en circuits courts, contre moins de 10 % pour les exploitations avec herbivores). agritaine dossiers NUMERO 35 NOVEMBRE 2013 PAGE 8 Typologie INOSYS 1ère étape d’un projet à long terme Le projet INOSYS, concrétisé par les Chambres d'agriculture dès 2011, a débuté par la typologie des exploitations agricoles selon une méthode nouvelle qui met l'accent sur une entrée système d’exploitation. Cette première étape finalisée, la Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine a pour ambition de poursuivre ses travaux selon les orientations suivantes : Mieux connaître les systèmes en décrivant leur fonctionnement Sur la base de l'arborescence INOSYS, les groupes les plus significatifs, innovants et/ou susceptibles de se développer vont être décrits avec plus de finesse dans des fiches synthétiques : c'est ce que l'on appelle la CARACTERISATION des systèmes. Ce travail sera réalisé en 2014, en priorisant les systèmes jugés « clés », soit une quarantaine pour la région. Mesurer l'impact des politiques publiques La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine, en partenariat avec la DRAAF, a engagé un travail de simulations sur l'impact de la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) sur les exploitations de la région. Ce travail permettra d'apprécier les systèmes les plus impactés et ainsi de faciliter l’anticipation du conseil agricole. Adapter les dispositifs références La collecte de références est la base de la connaissance du fonctionnement technico-économique des exploitations et du conseil agricole pour le réseau Chambres d'agriculture. Quels que soient les outils mis en œuvre, le résultat permet aux agriculteurs et aux conseillers de se positionner par rapport aux caractéristiques du système d'exploitation concerné. Un travail de réflexion sur les dispositifs de références de demain est à initier avec les partenaires institutionnels, en particulier en élevage. Il s’agit de mettre en place de nouveaux réseaux en priorité pour deux filières phares de la région : la vigne, pour son poids économique et son empreinte qualité dans la région et les grandes cultures pour leur impact environnemental, et leur lien direct dans l'alimentation des élevages de qualité. Pour la filière fruits et légumes, ce dispositif sera abordé dans un 2ème temps comptetenu de sa diversité. L’ensemble de ce travail, rendu éligible dans le contrat d’objectif du Ministère, pourra être réalisé dans le cadre du Programme régional de développement agricole (PRDA). Des partenariats à consolider ou à inventer Sur la base des partenariats mis en œuvre lors de la typologie INOSYS, d’autres collaborations sont à renforcer ou à construire en particulier pour les filières végétales, qui restent moteur pour la région Aquitaine. Au-delà des partenariats techniques, la pérennité de l’outil INOSYS nécessite une mise à jour des données issues du RA 2010 et l’apport de compléments économiques. Cela implique un travail de concertation avec des partenaires tels que les banques, inter-professions, centres de gestion, etc. Trois questions à Alain Coquemer Directeur référent INOSYS National Directeur de la Chambre régionale d’agriculture d’Auvergne Pourquoi INOSYS est un projet important pour le réseau national des Chambres d’agriculture ? Du point de vue du conseil global aux entreprises, INOSYS renforce les Chambres d’agriculture dans leur rôle d’acteurs clés du développement agricole grâce notamment au recueil de données sur les systèmes d’exploitation. En terme stratégique, les élus des Chambres disposent désormais d’un outil d’analyse fine qui leur permettra de réfléchir à l’évolution de l’agriculture sur leurs territoires et qui enrichira les discussions menées avec un certain nombre de partenaires, tels les Conseils généraux et régionaux. De quelle manière la typologie INOSYS trouve t-elle une application concrète dans les Chambres d’agriculture ? Pour donner un exemple précis, en Auvergne, INOSYS nous permet de revisiter les réseaux de fermes de références afin de les faire évoluer en collant à la réalité du terrain (nombre d’exploitations, représentativité, types et description des systèmes…). Dans certains systèmes nous avons constaté des évolutions plus rapides que nous l’imaginions. Ainsi nous pouvons intégrer de nouvelles fermes qui viennent consolider la photographie actuelle de notre agriculture. Autre aspect essentiel, dans le cadre de la Politique Agricole Commune 2014-2020, nous sommes à même de procéder à des simulations afin de mesurer l’impact des nouvelles règles sur notre contexte agricole et ce à différents niveaux. Les Chambres d’agriculture peuvent désormais développer une véritable vision prospective. Quelles sont les prochaines étapes du développement d’INOSYS ? La typologie des exploitations, première phase d’INOSYS, nous a fourni une description structurelle avec des données physiques : SAU, cheptel, moyens de production, type de bâtiments… La seconde phase d’INOSYS consiste en une approche technicoéconomique avec l’analyse d’informations commerciales via les groupements de producteurs, agronomiques par la valorisation des enregistrements de cultures (ex. Mes Parcelles), mais aussi comptables au travers des Centres de Gestion et d’Economie Rurale. Cette démarche nous permet également de conforter et de motiver des partenariats. La typologie a été réalisée avec les DRAAF et les Instituts Techniques. L’anonymisation des données nous permettra de travailler avec les coopératives et filières dans le cadre de partenariats gagnant/ gagnant. Les données annuelles issues des réseaux de fermes de références compléteront ces analyses. Ainsi INOSYS permettra aux Chambres régionales d’agriculture d’asseoir leur mission d’observation économique et de prospective des filières et des territoires en y associant les partenaires intéressés. agritaine dossiers Cité mondiale ‑ 6, parvis des Chartrons 33075 Bordeaux cedex Tél. : 05 56 01 33 33 • Fax : 05 57 85 40 40 E-mail : [email protected] Site : www.aquitainagri.fr Directeur de la publication : Dominique Graciet • Coordination et rédaction : Elisabeth Uminski et Laëtitia Séguinot • Conception : Chambre d’agriculture d’Aquitaine Imprimé selon les recommandations ADEME Dépôt légal 4ème trimestre 2013 • ISSN 1778-7416 Source graphique : Recensement agricole 2010 (RA 2010), traitement CRAA