PHAR-24 - SNPHARe
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DOSSIER RTT La mise en place de la RTT médicale dans les CHU de Strasbourg L es PH des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) ont suivi de près les négociations sur la mise en place de la RTT médicale et ont largement participé à la journée d’action du 5 octobre 2001, préalable à la signature du protocole du 22 octobre 2001. Les instances, en particulier la CME, se sont préoccupées de la mise en place des nouvelles mesures, avant même la parution des textes officiels, dans un souci d’anticipation pour éviter une brutale mise en œuvre en fin d’année. Les débats en CME ont été vifs, exposant toutes les difficultés de fonctionnement que posera la mise en place de la RTT des médecins mono-appartenants au vu de la démographie médicale et des difficultés budgétaires, mais sans jamais remettre en cause le bien-fondé du protocole. Le 6 mars 2002, la CME a constitué le Comité Local de Suivi qui s’est réuni à 3 reprises (19 avril, 3 juin et 23 septembre). Des documents d’information sur le Protocole et ses modalités de mise en œuvre (tableaux de service et enquête de faisabilité), ont été régulièrement diffusés aux Chefs de Service et Praticiens Hospitaliers par la Direction des Affaires Médicales. Le 25 septembre,dans la suite de la lettre de la DHOS (Edouard Couty, ancien DG des HUS) et de la circulaire du 26 juillet, la CME a décidé de valider les documents élaborés par le Comité Local dans sa séance du 23 septembre.Ainsi,les documents faisant le point sur le sujet (RTT et CET) ont été adressés aux PH bénéficiaires du Protocole avec une incitation à la prise des jours RTT du premier semestre 2002.Un nouveau formulaire d’absence indiquait les jours de RTT ainsi qu’un formulaire contractuel, à retourner à la Direction Générale, relatif à la demande d’ouverture d’un CET et au paiement,au titre de l’année 2002, de 5 jours RTT non pris le cas échéant. UN 8 DÉFICIT DE 32 ETP Un travail pédagogique important, dirigé par la Direction des Affaires Médicales,a été entamé par les membres du Comité Local qui se déplace dans tous les services de l’établissement depuis fin septembre, à la rencontre de tous les chefs de service et Praticiens concernés. Dans sa séance du 9 octobre, dans la suite logique de la procédure, la CME a étudié et validé le projet de réorganisation médicale lié à la RTT médicale présenté par la Direction Générale, décrivant les effets des jours RTT sur le temps médical (26 postes ETP- Equivalent Temps Plein), la réorganisation des gardes médicales et d’internes, les impacts combinés des jours RTT et l’intégration des gardes dans le temps de travail (60% des gardes sur place sont effectuées par les mono-appartenants),révélant un déficit de 13 348 demi-journées soit 32 ETP supplémentaires, si les PH décidaient de ne pas dépasser 48 heures de travail hebdomadaires. Ce projet et ses demandes de création de postes a été transmis à l’ARH d’Alsace pour étude dans le cadre du Comité Régional de Suivi. 5 HÔPITAUX ET PRÈS DE 2000 MÉDECINS Les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) regroupent 5 sites comptant 2 559 lits, avec 2 hôpitaux plus importants : l’Hôpital Civil et l’Hôpital de Hautepierre de 1 100 lits chacun. Les HUS sont le deuxième employeur d'Alsace avec 9 016 agents ETP (Equivalents Temps Plein) et un budget total de 534 Millions d'euros (502 Millions en exploitation et 32 Millions en investissement). La charge financière des 2 309 médecins est de 69 Millions d'euros (13 % du budget d’exploitation). Les 1 884 médecins ETP sont répartis en 335 médecins hospitalo-universitaires (132 PUPH, 82 MCUPH, 121 CCA et AHU), 257 médecins monoappartenants (230 PH temps plein dont 86 PHAR), 28 odontologistes hospitalouniversitaires et 1 264 attachés, internes, résidents et étudiants hospitaliers. R ÉORGANISATION DES GARDES ET MUTUALISATION DES MOYENS Les perspectives d’avenir sont basées sur un important travail de réorganisation : réorganisation du tableau de gardes médicales et d’internes actuel sur la base d’un remarquable travail de la Commission des Gardes et Astreintes, implantation plus rationnelle des plateaux techniques et mutualisation des moyens avec d’autres établissements publics et/ou privés et avec la médecine libérale. La mise en œuvre des réorganisations médicales telles qu’elles sont induites par les différents protocoles récents amène à des réflexions plus globales sur le maintien des activités des HUS et la crainte d’une réduction de l’offre de soins a été largement évoquée. Sans jamais se cacher les difficultés que l’on sent poindre à l’horizon du 1er janvier 2003, les instances des HUS, la Direction Générale et les responsables syndicaux médicaux ont su anticiper la parution des dispositions réglementaires, de manière à amortir les effets des protocoles de RTT médicale sur le dernier trimestre 2002 et le début de l’année 2003. Ceci n’a été possible que grâce à un climat de confiance et de respect mutuel entre la Direction Générale et le corps médical dans toutes ses composantes. Les rapports entre la Direction des Affaires Médicales et les responsables syndicaux locaux (en particulier le SNPHAR et l’INPH) ont toujours été fondés sur un dialogue permanent (rédaction consensuelle des documents) et un exemplaire échange d’informations en temps réel, probablement représentatifs d’une ancienne tradition alsacienne des rapports sociaux dans l’entreprise. Cl Wetzel (Délégué à l’Europe)