Aujourd`hui… comme hier - Paroisse Saint Hugues de Bonnevaux

Transcription

Aujourd`hui… comme hier - Paroisse Saint Hugues de Bonnevaux
Aujourd’hui…
comme hier
Nous avons écouté tout à
l’heure, le prophète Malachie. Le livre qu’il a écrit,
date de la moitié du 5ème
siècle avant J.C., presque
un siècle après que les
Juifs soient rentrés de Babylone, où ils avaient été
exilés du début du 6ème
siècle jusqu’en 538 avant
J.C.
et la loi donnée par Dieu,
n’est plus respectée.
Pour le prophète Malachie,
ce bilan est l’occasion d’exhorter les prêtres et le peuple à un changement radical, en leur rappelant l’amour de Dieu, mais aussi
la proximité de son jugement et de sa venue. Il leur
annonce l’envoi par Dieu
de son messager : ‘’Le soleil de
justice se lèvera et
il apportera la
guérison
dans
son
rayonnement’’.
Le moins que
l’on puisse dire,
c’est qu’il y a
bien des similitudes entre l’état
d’esprit, la manière d’être et de
vivre, du peuple
hébreu hier, et
nous aujourd’hui.
Après le retour d’exil donc,
la communauté israélite
avait peu à peu sombré
dans l’indifférence et le
découragement.
30 ou 50 ans avant la prédication du prophète Malachie, ils avaient suivi les
appels d’Aggée et de Zacharie, autres prophètes, et
les Israélites avaient reconstruit le temple de Jérusalem.
Mais depuis, l’espoir d’un
renouveau national sous
l’autorité du gouverneur
Zorobabel a été déçu. La
situation religieuse et la
situation morale se sont
dégradées : le culte est
négligé, on trompe Dieu,
les prêtres ne sont plus à
la hauteur de leur mission
L’indifférence,
nous
connaissons depuis de
nombreuses années maintenant. Le découragement
aussi. Notre situation au
niveau de l’Eglise, de la foi
n’est guère plus brillante
qu’en ce temps là. Quand
à la situation morale, il est
inutile d’en parler…
Le peuple hébreu est déçu
par ses responsables :
nous aussi bien souvent.
Ils n’ont plus d’espoir :
nous non plus. Les hommes et les femmes de notre temps n’ont souvent
plus d’humanité, de recul
nécessaire, de repères qui
leur permettrai de faire, par
eux-mêmes, des choix originaux, nouveaux et salu-
taires pour eux et l’humanité. L’individualisme exacerbé pour ne nommer que
cela, nous conduit à un
manque de fraternité. Le
sens commun est mis à
mal, etc…
Mais
comme
croyant,
n’ayons pas peur, car le
Christ est avec nous, il a
vaincu la mort et le mal.
Comme croyant, nous n’avons pas à mettre notre
espoir en des hommes,
encore qu’avec un peu de
bon sens et de cœur, on
en trouverait… mais nous
avons à consolider, à retrouver peut-être notre espérance. Nous croyons et
nous faisons tout, pour
qu’une vie meilleure existe,
pour que la fraternité s’affirme, pour que la vérité
l’emporte sur le mensonge,
pour que la raison et non
l’arrogance triomphe, etc…
Nous espérons, parce que
Dieu parle au cœur des
hommes, qu’un amour plus
fort et plus fort est possible, y compris dans notre
monde malade, qui doute
et qui se cherche.
En nous appuyant résolument sur l’amour de notre
Dieu, persévérons donc
dans la foi, comme nous y
invite le Christ dans l’Evangile, et soyons acteur de
notre espérance et de son
Royaume.
Père René CHATAIN msf