Compte rendu - Section 01

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SECTION 01 DU COMITE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (INTERACTIONS, PARTICULES, NOYAUX, DU LABORATOIRE AU COSMOS) Compte rendu Session de printemps 2015 22 – 26 juin 2015 Version approuvée le 19/10/2015 2 Sommaire 1. Politique générale ...................................................................................................................4 1.1. Entretien avec Jacques Martino....................................................................................................4 1.2. Entretien avec Reynald Pain .........................................................................................................8 2. Vie de la section..................................................................................................................... 13 2.1. Comptes-­‐rendus..........................................................................................................................13 2.2. Arrivées, départs.........................................................................................................................13 2.3. Préparation des tourniquets.......................................................................................................13 2.4. Appel à médailles........................................................................................................................13 2.5. Représentants de la section........................................................................................................14 3. Évaluation des chercheurs................................................................................................. 15 3.1. Demandes d’éméritat .................................................................................................................15 3.2. Suivi de l’activité des chercheurs ................................................................................................15 3.3. Primes d’encadrement doctoral et de recherche .......................................................................15 3.4. Reconstitutions de carrière.........................................................................................................16 3.5. Cas particuliers............................................................................................................................16 3.6. Résultats des concours d’entrée au CNRS 2015 .........................................................................17 3.6.1. Concours 01/01 : DR1, 1 candidat, 1 admissible pour 1 poste .............................................17 3.6.2. Concours 01/02 : DR2, 58 candidats, 11 admissibles pour 9 postes.....................................17 3.6.3. Concours 01/03 : CR1, 13 candidats, 9 auditions, 2 admissibles pour 1 poste .....................18 3.6.4. Concours 01/04 : CR1, 20 candidats, 14 auditions, 2 admissibles pour 1 poste ...................18 3.6.5. Concours 01/05 : CR2, 34 candidats, 27 auditions, 3 admissibles pour 1 poste ...................18 3.6.6. Concours 01/06 : CR2, 36 candidats, 21 auditions, 3 admissibles pour 2 postes .................18 3.6.7. Concours 01/07 : CR2, 13 candidats, 7 auditions, 1 admissible pour 1 poste ......................19 3.6.8. Concours 01/08 : CR2, 53 candidats, 26 auditions, 2 admissibles pour 1 poste ...................19 3.6.9. Concours 01/09 : CR2, 24 candidats, 14 auditions, 2 admissibles pour 1 poste ...................19 4. Structures de recherche ..................................................................................................... 20 4.1. Pertinence du renouvellement d’association du CNRS...............................................................20 4.1.1. Laboratoire CENBG (UMR 5797) ..........................................................................................20 4.1.2. Laboratoire IPNL (UMR 5822) ..............................................................................................21 4.1.3. Laboratoire LAPP (UMR 5814)..............................................................................................22 4.1.4. Laboratoire LPSC (UMR 5821) ..............................................................................................24 4.1.5. Laboratoire LSM (UMR 6417)...............................................................................................25 4.1.6. CC-­‐IN2P3 (USR 6402) ............................................................................................................25 4.1.7. Laboratoire LMA (UMR 3264) ..............................................................................................26 4.2. Changements à la direction d’unités ..........................................................................................27 4.2.1. Laboratoire LPNHE (UMR 7585) ...........................................................................................27 4.2.2. Laboratoire LAPP (UMR 5814)..............................................................................................27 4.3. Changement de section principale .............................................................................................28 4.3.1. Laboratoire IMNC (UMR 8165).............................................................................................28 4.4. Groupements de recherche ........................................................................................................29 4.4.1. Renouvellement du GDR 3533 « Édifices Moléculaires Isolés et Environnés » .....................29 3 1. Politique générale Nous reportons ci-­‐dessous les comptes-­‐rendus d’entretiens avec Jacques Martino, directeur de l’IN2P3, et Reynald Pain, DAS en charge du secteur « astroparticules, cosmologie, neutrinos ». 1.1. Entretien avec Jacques Martino La section rencontre Jacques Martino (JM) dans le cadre de ses entretiens réguliers avec la direction de l’institut. JM a donné quelques informations générales avant de discuter des ressources 2016. Le compte-­‐rendu porté ci-­‐dessous a été relu et validé par JM en octobre 2015. Il a demandé, compte tenu d’informations récentes, que des éléments (en italique ci-­‐dessous) soient rajoutés au compte-­‐
rendu. Informations générales Physique des particules JM donne des nouvelles du comité FALC (Funding Agencies for Large Colliders) auquel il a participé au CERN : -­‐
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sur le projet ILC : le Japon veut attendre les résultats scientifiques du Run2 du LHC et ne prendra aucune décision avant la fin de celui-­‐ci en 2018. Le message officiel du Japon est donc « soyez très patients ». JM va rencontrer prochainement une délégation japonaise sur ce sujet. sur le projet « long-­‐baseline » HyperK : il est qualifié de non mûr par les Japonais qui précisent que JPARC, T2K et SuperKEKB sont leurs priorités. JM précise que les upgrades du LHC sont la priorité N°1 de l’IN2P3. Il a toutefois chargé François Le Diberder d’étudier la possibilité d’une participation réduite de quelques chercheurs de l’IN2P3 (au maximum une dizaine) à BELLE2. Il précise également qu’il a été décidé (par le CERN) qu’il n’y aurait pas de nouvelles expériences sur cible fixe au CERN. Physique des neutrinos Le projet DUNE (détecteur neutrino « long-­‐baseline » à argon liquide aux États-­‐Unis auquel le CERN collabore) retient fortement l’attention de l’IN2P3, qui souhaite s’y engager. Physique nucléaire Un accord est sur le point d’être trouvé dans les discussions avec FAIR pour récupérer 15M€ (3M€ in kind et 12M€ en liquide qui serait versé directement au GANIL). En cas de confirmation, cela sécuriserait la phase 1+ de Spiral-­‐2. En contrepartie, la France contribuera aux frais de fonctionnement de FAIR. Cet accord a été signé, qui acte la contribution allemande à Spiral-­‐2 : c’est une excellent nouvelle (de même que celle de l’acceptation du projet européen Ensar-­‐2) car il permet d’assurer les phases 1 et 1+ de Spiral-­‐2. En réponse à une question, JM précise que le rapport du séminaire interne de prospectives sur la physique nucléaire, qui a eu lieu il y a déjà plus d’un an, sera bien rendu public. 4 Astroparticules Pour CTA, la France doit (moyennant accord du CA du CNRS) prendre des parts dans une structure allemande de droit privé (GMBH), ce qui nous placerait dans un rôle de décideur pour les options futures, sans pour autant nous engager fermement sur le projet final : il s’agit d’une GMBH « préfigurative ». Le ministère des finances a demandé au CEA et au CNRS de surseoir de 3 mois un passage en CA (initialement prévu pour juillet), et ce malgré la très faible somme impliquée (environ 50k€/an). Le projet sera présenté au CA CNRS de cet automne. Par contre VIRGO sera bien examiné au CA du CNRS de juillet pour le renouvellement du consortium. JM remarque également qu’il est assez dubitatif sur l’avenir d’AUGER compte tenu de l’évaporation de cette communauté et s’interroge sur la participation de la France aux upgrades de cette expérience. Il rappelle également ses vœux, pour les expériences de double bêta et pour celles de recherche directe de matière noire, de voir chacune de ces communautés éviter de se disperser, choisir une technique et converger vers un seul projet. Calcul scientifique Un séminaire interne de prospective sur le calcul scientifique s’est tenu et a abouti à 2 recommandations : -­‐ maintenir le réseau des informaticiens -­‐ intensifier l’effort vis-­‐à-­‐vis de l’Europe pour des appels à projets Au plan stratégique/technique, sur le « big data » il est prôné un gros effort en direction des logiciels de manipulation et d’inspection des données et une organisation structurée doit être mise en place. Un autre axe est celui du développement du calcul sur GPU (Graphics Processing Unit) pour nos traitements typiques : un effort coordonné doit être entrepris à l’IN2P3, intégrant des aspects R&D et potentiellement une interaction avec des informaticiens théoriciens. Ressources JM reprécise qu’entre juin et décembre les choses peuvent changer et que tout ce qu’il va dire n’est donc pas définitif. Des directives émanant de Matignon demanderaient à tous les organismes publics (a priori hormis l’Education) une réduction de 1% de la masse salariale (ceci représente pour le CNRS une somme équivalente à 350 emplois). Au sujet des prévisions de recrutement pour 2016, si on considère un recrutement pour chaque départ à la retraite (règle qui fixe le volume), on peut espérer de l’ordre de 30 recrutements pour l’IN2P3. Les discussions de la rentrée sont en cours : il y aura 10 postes CR (malgré le départ en retraite de 4 chercheurs seulement), vraisemblablement en 01, et 21 ou 22 ITA. Une trentaine de CDD sont également envisageables, à répartir entre chercheurs, doctorants et ITA (en 2015 la répartition était de 15 CDD chercheurs, 15 doctorants et 10 ITA). JM demandera aux directeurs de laboratoire de lui remonter leurs priorités sur les types de CDD qu’ils souhaitent. Il précise qu’un certain volant de CDD ITA doit être maintenu pour résoudre les cas imprévus et urgents (congés longue maladie, décès, etc.) nécessitant le remplacement de personnes indispensables au bon fonctionnement des laboratoires ou des projets. Il précise également que sur les 3 dernières années le nombre de chercheurs de l’IN2P3 est resté constant, tandis que le nombre d’ITA a diminué de 60 5 personnes. Yorick Blumenfeld remonte les inquiétudes des laboratoires visités lors des tourniquets sur les difficultés de plus en plus importantes rencontrées pour le financement des thésards. Pour ce qui concerne les budgets la situation est fort correcte, avec des montants similaires (à 1% près, les discussions sont encore en cours) à ceux de l’année précédente : stabilité des TGIR (hors upgrades LHC qui sont l’objet d’un traitement particulier) et dotations des laboratoires (SBNA), des discussions sont en cours pour éviter ou contenir une légère réduction sur les projets des DAS. Questions de la section à JM Sur son départ de la direction de l’IN2P3 JM a effectivement annoncé son départ prochain aux directeurs d’unités et est actuellement en discussion avec Alain Fuchs pour les modalités de son remplacement. Il ressort de ces discussions l’idée que la communauté IN2P3 n’est pas si grande, et qu’il doit être possible de sortir quelques noms sans faire appel à un « search committee », les « search committees » ayant toujours entraîné des dommages collatéraux. JM n’est par ailleurs pas favorable à une direction par intérim. Il souhaite assumer ses responsabilités à la direction de l’institut jusqu’à son remplacement, afin que l’année 2016 soit préparée le mieux possible. Son remplaçant potentiel n’est pas encore connu. Alain Fuchs va incessamment annoncer son choix. Sur les postes de chercheurs mis aux concours 2016 10 postes seront vraisemblablement mis au concours dans la section 01 en 2016. Concernant leur répartition, JM envisage : -­‐
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Deux postes en physique des particules Deux postes en physique nucléaire et physique hadronique Un poste en physique des neutrinos fléché à Bordeaux Un second poste en physique des neutrinos sur Juno (CR1) Un poste en astroparticules et cosmologie Un poste en énergie nucléaire (scénarios) Un poste en nucléaire-­‐santé Un poste en instrumentation (CR1) Il n’y aura donc probablement pas de postes blancs. Il n’y aura pas de poste en théorie pour 2016, et uniquement pour 2016, pour des raisons conjoncturelles, en raison du faible nombre de postes mis aux concours. Interrogé sur le nombre de postes neutrinos, JM confirme qu’il en envisage bien deux cette année dont un fléché à Bordeaux, pour un seul poste dans la thématique astroparticules ou cosmologie. Il rappelle qu’il met les postes où il estime qu’il y a des besoins et non en fonction de la pression au recrutement. Suit une discussion sur l’opportunité de recruter des physiciens spécialisés en instrumentation. JM n’y est pas favorable a priori. Il rappelle que de tels profils n’apparaissent que rarement dans les demandes des laboratoires et s’étonne que des physiciens faisant de l’analyse ne puissent pas également travailler sur une partie instrumentale. JM a cependant, après réflexion, décidé d’ouvrir un tel poste ! 6 La section interroge également JM sur la répartition CR1/CR2 des postes. La répartition n’est pas encore fixée, les DAS préfèrent généralement des CR2. Il y aura finalement 8 CR2 et 2 CR1. La section fait part de ses doutes sur l’opportunité d’un poste en énergie nucléaire compte tenu de la faiblesse du vivier de candidats potentiels et de l’absence d’une orientation scientifique claire. JM répond que pour lui l’orientation scientifique est très claire, la priorité étant à tout ce qui touche à la filière Thorium. Sur l’embauche des non-­permanents intégrant l’IN2P3 avec une ERC Il y a une discussion sur les perspectives qu’on peut proposer à ces personnes. JM rapporte que certains directeurs d’institut considèrent qu’il faut absolument les garder, mais ne partage pas a priori cette position car ces ERC ne sont pas forcément sur des priorités de l’institut. Sur le remplacement de C. Diaconu comme délégué scientifique du HCERES C. Diaconu ne peut plus être le délégué scientifique du HCERES car Alain Fuchs ne souhaite pas prolonger les mises à disposition auprès de l’HCERES d’agents CNRS. Il en résulte donc que le prochain délégué scientifique ne pourra être issu de l’IN2P3 (sauf s’il est émérite) mais devra être une personne issue de l’enseignement supérieur ou du CEA. L’origine du problème serait l’absence de règles de fonctionnement de l’HCERES (par rapport à l’ancienne AERES). C'est finalement Michel Garçon (CEA) qui a repris ce poste. Sur l’examen HCERES et tourniquet pour le GANIL La direction de l’IN2P3 aimerait reculer les dates de l’examen du GANIL par l’HCERES et donc vraisemblablement également celles du tourniquet. Sur la diffusion des rapports de tourniquet Suite à une précédente discussion (voir rapport de la session d’automne 2014, page 6), la section s’était prononcée pour continuer la diffusion ouverte des rapports de tourniquet ou a minima pour une diffusion à l’ensemble des membres du laboratoire. JM se dit assez favorable pour une diffusion à l’ensemble des personnels du laboratoire mais souhaite que le rapport ait été préalablement discuté avec la direction du laboratoire et la direction de l’IN2P3. JM signale qu’une politique CNRS est en cours de discussion sur ce sujet. Sur les primes (PEDR, ex PES) JM nous informe que la direction du CNRS a pris la décision d’attribuer la PEDR à tous les nouveaux recrutés CR et que cela affectera donc directement le nombre de primes distribuées aux autres chercheurs de l’IN2P3. Ce nombre avait été annoncé comme devant être de 11 en 2015. Finalement il y en aura au moins 15. Sur une harmonisation du statut de responsable technique et de directeur technique JM répond que c’est aux DU de décider de l’organisation de leur équipe. Il souligne cependant que l’IN2P3 a besoin pour un certain nombre de réunions d’interlocuteurs représentant le laboratoire. À titre personnel, JM ne fait pas de différences entre responsables et directeurs techniques. Il souligne enfin qu’à son avis sur le plan technique la collaboration entre laboratoires devra être augmentée à l’avenir et que les laboratoires de l’IN2P3 doivent rationaliser leurs moyens et s’entraider. 7 Sur les postes de responsabilité dans CTA JM est interrogé sur les postes de responsabilités (au niveau international) dans CTA, puisque G. Lamanna, seul membre de l’IN2P3 titulaire d’une responsabilité de premier plan dans CTA, va devenir directeur du LAPP. JM répond que le poste de directeur d’unité n’est pas compatible avec une responsabilité de haut niveau au sein d’une expérience (i.e. à l’international). Mais ce point sera du ressort de la prochaine direction de l’Institut. 1.2. Entretien avec Reynald Pain Le président de la section invite Reynald Pain (RP), DAS en charge depuis janvier 2015 des « astroparticules, cosmologie et neutrinos », à présenter les priorités de l’IN2P3 dans ce secteur. Sa présentation est ponctuée de plusieurs échanges avec la section, que nous reportons également ci-­‐
dessous. RP présente une vue générale des activités dans ce domaine. Il précise qu’il a récemment visité tous les laboratoires de l’IN2P3 concernés et que la construction de sa politique scientifique est en cours de finalisation. Il met en avant les atouts que constituent les infrastructures pilotées par l’institut (le LSM, Double Chooz, Antares/KM3NeT et le CCIN2P3) et rappelle les collaborations soutenues avec d’autres acteurs tels l’INSU et le CEA/IRFU mais aussi l’INP (essentiellement par sa composante théorie). RP estime que les trois grandes thématiques dont il a la charge (astroparticules, cosmologie, neutrinos) sont bien équilibrées en termes de ressources humaines. En se basant sur la nomenclature ISIS (tableau de bord de la gestion pluriannuelle par projets à l’IN2P3), RP distingue 10 axes thématiques (« Top projets » dans ISIS), qui correspondent chacun à une ou plusieurs expériences, et les passe en revue : L’astronomie gamma L’expérience spatiale Fermi a été prolongée de deux années par la NASA et il est espéré qu’une seconde prolongation de deux années supplémentaires sera accordée. Au sol, le réseau de télescopes à effet Cherenkov HESS, opérationnel depuis plus de dix ans, a été équipé d’un cinquième télescope de grande taille alors que les quatre premiers télescopes sont en cours d'upgrade. L’expérience, qui étudie le domaine au-­‐delà de quelques dizaines de GeV, devrait être compétitive encore plusieurs années et rester opérationnelle jusqu’en 2020 environ. Le futur de l’astronomie gamma au sol est bien défini au travers du projet CTA. La R&D se poursuivra en 2016. Celle-­‐ci comprend le « design » et le prototypage des caméras pour les MST (télescopes de taille moyenne) qui constituent l’axe principal de l’implication française. Elle porte également sur des contributions dans les SST (télescopes de petite taille) et LST (télescopes de grande taille). Une demande de financement par les TGIR est en préparation pour un démarrage de la construction en 2017. Question de la section : quel est l’état du dialogue entre CTA-­‐France et l’institut ? Réponse de RP : il faut consolider les différentes contributions et s’organiser au niveau de l’institut. Une réorganisation de la partie IN2P3 de CTA-­‐France sera effectuée dans les semaines qui viennent. 8 Question de la section : quid de la responsabilité endossée par Giovanni Lamanna sur le package DATA de CTA après sa prise de fonction à la direction du LAPP ? Réponse de RP : la question de savoir comment préserver une telle responsabilité au niveau de l’IN2P3 n’a pas encore été traitée au niveau de l’institut. Par ailleurs, le projet SVOM – initiative franco-­‐chinoise à laquelle contribuent le LUPM, le CPPM, l’APC et le LAL – permettra dans le futur de poursuivre les études des sursauts gamma dans le domaine du MeV. Les ressources humaines fournies par l’IN2P3 sont en nombre limité, les financements viennent du CNES. SVOM est l’un des 13 projets de l’IN2P3 soutenus par le CNES. Question de la section : y aura-­‐t-­‐il des recrutements pour SVOM ? Réponse de RP : l’IN2P3 fournit des moyens techniques importants pour cette mission. La situation sur les postes chercheurs est très tendue et ces postes vont en priorité aux grands projets de l’institut (sans exclure des contributions ponctuelles dans des projets moins prioritaires). Les rayons cosmiques L’expérience AMS-­‐02, qui a confirmé l’excès de positrons en 2014 avec des contributions majeures du LPSC et du LAPP, continuera à fonctionner pendant plus de 5 ans et l’analyse doit se poursuivre. Le renouvellement du consortium gérant l’observatoire Auger est en cours. La décision a été prise de continuer dans Auger mais pas forcément en engageant fortement l’institut dans l’upgrade du détecteur. Les forces de l’IN2P3 impliquées dans Auger ont diminué et le soutien de l’institut sera dimensionné en conséquence. Question de la section : y a-­‐t-­‐il une incitation à arrêter Auger ? Réponse : Non, Nantes a décidé d’arrêter en 2016. Or, l’évaluation des coûts de décommissioning et des coûts pour les upgrades est actuellement réalisée et effectuée sur la base du nombre de chercheurs avec PhD. Il est donc préférable en cas de départ qu'il s'effectue en début plutôt qu'en fin d'année. C’est ce qu’il a été demandé à Nantes de faire. Les participations à EUSO-­‐Balloon (un nouveau vol est actuellement prévu) resteront, à ce stade, limitées. Pour LHAASO (CTA-­‐Auger en Chine), TREND, GRANT (détection radio pour ces deux derniers projets) les participations relèvent plus d’initiatives personnelles pour le moment. Les neutrinos astrophysiques La prise de données d’ANTARES se poursuivra en 2015 et 2016. On démonte en 2016/2017. KM3NeT devrait alors avoir suffisamment de lignes pour égaler ANTARES. Le projet KM3Net est organisé avec deux sites : l’Italie pour les hautes énergies et la France pour la physique des neutrinos (la sensibilité à la hiérarchie de masse y serait compétitive par rapport à JUNO) avec le réseau ORCA. Question de la section : le projet ORCA est-­‐il financée (40 M€) ? Réponse de RP : Une demande conjointe de la région PACA avec le CNRS (10 M€) est en cours d’instruction. NIKHEF a fait une demande de financement pour 10 M€ également. Si ces demandes aboutissent, on pourra construire la moitié d'ORCA environ dès maintenant. 9 Question de la section : qu’est-­‐ce qui détermine les priorités scientifiques ? Ainsi, qu’est-­‐ce qui motive l’appui pour KM3NeT ? Les projets ne risquent-­‐ils pas d'être conduits selon leurs possibilités d'obtention de financements extérieurs ? Réponse de RP : les financements obtenus auprès de guichets extérieurs (Régions, ANR, Europe, etc.) poussent effectivement dans des directions qui peuvent ne pas toujours correspondre aux premières priorités de l’IN2P3. L’Institut ne s’engage cependant que dans des projets scientifiquement reconnus et portés par la communauté scientifique. Ondes gravitationnelles : Pour l’expérience VIRGO, l’accord du renouvellement pour 5 ans du consortium EGO passera au CA du CNRS début juillet1. Advanced VIRGO est financé et l’installation est en cours. L’expérience américaine LIGO est en avance et prendra des données dès 2015 mais l’idée est que LIGO et VIRGO travaillent ensemble. On s’attend à découvrir les ondes gravitationnelles dans les années qui viennent. Le projet LISA et son précurseur LISA Pathfinder (test de technologie) sont étudiés à l’APC. eLISA est un projet encore lointain et est financé par le CNES et l’ESA. Actuellement, il n'y a pas de certitude sur la date de lancement d’eLISA (2034). Question de la section : l'appel d'offre est pour 2020, pour un décollage en 2034 : les personnes travaillant sur eLISA ne devraient-­‐elles pas s’investir aussi dans d'autres projets ? Réponse de RP : il faut regarder le détail de l’implication de ces personnes. Matière noire : EDELWEISS est le projet phare de l’IN2P3 dans ce domaine. La phase III de l’expérience est en prise de données depuis 2014 et le sera pendant encore un certain temps. Si on doit construire des volumes plus importants de détecteurs, d’autres voies existent aussi avec des technologies différentes telles que XENON (Subatech), Darkside (APC), etc. Il faudra se poser la question de la voie à prendre pour la prochaine génération et faire des choix. Concernant l’extension du LSM en discussion pour un financement dans le cadre CPER, RP dit avoir entendu que cette proposition ne serait probablement pas retenue Energie noire : L’analyse des données de Planck est en cours et se termine. Il existe une R&D sur des développements techniques (Qubic, cryodétecteurs). Les missions futures sont en préparation : COrE+ n’a pas été sélectionné mais sera reproposé l’année prochaine. Dans le domaine de l’énergie noire, l’implication majeure actuelle de l’institut est dans le projet LSST. Elle comprend une participation à l’électronique, aux senseurs et à la construction du changeur de filtres. Dans le cas d’EUCLID, qui est un projet spatial important soutenu par le CNES, la participation technique de l’institut est plus limitée. BOSS, eBOSS (SDSS) et le projet DESI correspondent à ce stade, à des participations individuelles de chercheurs de l’IN2P3 (notamment CPPM avec LAM de l’INSU pour DESI via un financement Labex). En octobre se déroulera un Conseil Scientifique d’Institut qui examinera ces différents projets. Dans ce domaine, les projets phares de l’institut pour la prochaine décennie (à partir de 2020-­‐2022) sont LSST et EUCLID. 1
Validé en effet le 2 juillet 2015. 10 Les neutrinos sur accélérateurs : OPERA est en cours de démontage et les analyses en cours de finalisation. Le détecteur de traces d’OPERA va être ré-­‐utilisé comme véto pour l’expérience JUNO. Ceci est la base de la participation française à JUNO. Le démontage d’OPERA est engagé et la fin de son financement prévue pour 2016. Le détecteur de trace devrait être expédié en 2017. Pour T2K, les flux de neutrinos délivrés sont sensiblement inférieurs au flux initialement escomptés. Le faisceau d’antineutrino était un moyen intéressant de contrôler les systématiques. Il faudra encore plusieurs années pour finaliser ces mesures. WA105 dans laquelle sont impliqués les chercheurs de l’IN2P3 est en cours de construction au CERN, dans le but de valider la technique de détecteurs liquides biphasés qu’il est envisagé d’utiliser dans l’expérience future, DUNE, aux Etats-­‐Unis. Un accord entre le CERN et Fermilab a récemment été passé pour la réalisation d’expériences Neutrinos. Les neutrinos auprès des réacteurs : Double Chooz, dans les Ardennes, prendra des données durant encore 2 ans pour atteindre une précision de 10% sur la mesure de θ13, et ce avec un meilleur contrôle des systématiques qui lui permettra d'être compétitif avec Daya Bay. Les mêmes équipes se préparent pour leur participation à JUNO (~20 kilotonnes de scintillateur liquide en chine). Les neutrinos stériles : SOLID est l’objet d’une demande de financement par l’ANR. STEREO est financé par une ANR, mais un complément de l’IN2P3 a été nécessaire pour boucler le budget. Ces expériences proposent des développements instrumentaux intéressants, avec des objectifs précis (anomalie neutrino des réacteurs) et limités dans le temps (2 ans environ). NUCIFER est une autre action soutenue principalement par le CEA et avec une participation de l’équipe Neutrino de Subatech. Question de la section : doit-­‐on être dans les 3 expériences ? Réponse de RP : les investissements dans ces projets sont financés par l’ANR (et l’AIEA pour NUCIFER). Ce sont des projets de taille modeste. Ils présentent aussi l’intérêt d’aider au développement de la communauté neutrino : ce type d'expérience est formateur, et il est probable que les chercheurs impliqués s'engagent ensuite dans les grandes expériences neutrinos à venir. Double-­bêta et événements rares : Le démonstrateur de SuperNEMO est en cours d’installation au LSM et démarrera bientôt la prise de données. L’objectif est de valider la technique avant de se lancer éventuellement dans un projet de plus grande taille. D’autres voies sont explorées pour le double-­‐béta telles que LUMINEU (financé par une ANR) et son extension à LUCINEU (par association avec la collaboration LUCIFER) avec des bolomètres scintillants ; à suivre… RP termine sa présentation en donnant quelques chiffres sur les forces disponibles dans son secteur. Dans les laboratoires de l’IN2P3 cela représente environ 400 personnes (CNRS ou non, correspondant à environ 300 FTE), avec une proportion de doctorants et post-­‐doctorants importante (environ 80 et 50 respectivement pour environ 230 permanents). La proportion d’universitaires parmi les permanents est de 40%. Les post-­‐doctorants sont principalement financés par l’IN2P3, le CNES, les labex et les Régions. La répartition entre les thématiques d’astroparticules, cosmologie et neutrinos 11 est relativement équilibrée, avec une centaine de personnes dans chacune d’entre elles, ce à quoi s’ajoute une quarantaine de personnes pour les ondes gravitationnelles. Les CR2 recrutés cette année seront affectés au LAL (en physique du neutrino), au LAPP (en astronomie gamma) et à l'IPNL (en matière noire). Pour le futur, il faut résoudre le problème de Bordeaux en fléchant un poste neutrino pour le CENBG. Remarque de la section : la pression dans le secteur neutrinos n’est pas en rapport avec le nombre de postes proposés. Réponse de RP : les physiciens des particules pourraient tout à fait candidater sur des postes en neutrino. Il y a par ailleurs 6 post-­‐doctorants accordés en 2015 avec un financement IN2P3, avec la répartition suivante : •
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Double Chooz (APC) HESS (LPNHE) Neutrinos (IPN Lyon) LSST (LPC Clermont-­‐Ferrand) Double Chooz/JUNO (Subatech) SuperNEMO (CENBG). Pour les thèses BDI, 2 demi contrats sont cofinancés avec le CNES. 12 2. Vie de la section 2.1. Comptes-­rendus Le procès-­‐verbal de la session d’automne 2014 a été approuvé le 25/02/2015, préalablement à la session de printemps. Le CR est disponible sur http://section01.in2p3.fr/pdf/Rapport-­‐Aut2014.pdf 2.2. Arrivées, départs Sahbi Selmane, membre C élu a présenté sa démission de la section, effective après la session de printemps 2015. Un avis de vacance a été publié au Journal Officiel2. 2.3. Préparation des tourniquets La section va visiter fin 2015 ou début 2016 les laboratoires suivants : LPC Caen, LPC Clermont-­‐
Ferrand, Subatech. Les comités de visite seront constitués de trois ou quatre membres chacun, selon les cas, le premier membre étant proposé par ailleurs pour représenter la section dans le comité de l’HCERES qui évaluera l’unité au titre de la vague B. Un représentant ITA fera partie de chaque comité de visite. • Tourniquet LPC Caen: Yorick Blumenfeld (président), Jean-­‐Marc Jung et le collègue IT qui rejoindra la commission à l’automne3. • Tourniquet LPC Clermont-­‐Ferrand : Fabienne Ledroit (présidente), Marin Chabot et Thierry Lamy. • Tourniquet Subatech : Michel Guidal (président), Gilles Ban, Santiago Pita et Christophe Beigbeder. 2.4. Appel à médailles La section rédige l’appel à propositions suivant pour les médailles CNRS 2016 au titre de l’IN2P3 : « Lors de la session d’automne 2015, la section 01 examinera les propositions pour l’attribution des médailles de bronze et d’argent du CNRS pour l’année 2016 au titre de l’IN2P3. Elle appelle la communauté à lui envoyer ses propositions étayées, que ce soit directement ou par le biais des directeurs d’unité ou des responsables d’expériences. Elles devront concerner des chercheurs qui relèvent de l’IN2P3 ou de l’un de ses partenaires et qui travaillent sur les thématiques de l’institut. Critères La Médaille de bronze du CNRS récompense le plus souvent le premier travail d'un chercheur ou d’une chercheuse, généralement son travail de thèse, confirmé dans les premières années de 2
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A l’issue de ce processus ce sera Françoise Virieux (APC) qui sera élue en remplacement de Sahbi Selmane. Ce sera donc Françoise Virieux. 13 recherche, qui fait de lui ou d’elle un spécialiste de talent dans son domaine. Cette récompense représente un encouragement du CNRS à poursuivre des recherches bien engagées. La Médaille d'argent du CNRS distingue un chercheur ou une chercheuse confirmé(e), reconnu(e) sur les plans national et international pour l'originalité, la qualité et l'importance de ses travaux. Contenu du dossier Afin d’étudier des dossiers ayant une certaine homogénéité, les propositions pour une médaille doivent contenir les éléments suivants : •
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un argumentaire pour la proposition (une page) ; une liste de deux ou trois personnes pouvant étayer/relayer la proposition ; le CV du chercheur proposé (une page) Modalité et calendrier Les dossiers doivent être envoyés au secrétaire scientifique de la section ([email protected]), avec copie au président ([email protected]). La recommandation pour l’attribution des médailles est faite au cours de la session d’automne. Elle sera effectuée parmi les dossiers reçus par la section au plus tard le 15 septembre 2015 et sur les critères énoncés ci-­‐dessus. 2.5. Représentants de la section Pour rappel, la section est représentée : •
au sein du Comité d’orientation et de surveillance (COS) de l’UPS ULISSE par Thierry Lamy. •
au comité français des bourses du CERN par Laurent Vacavant. •
au sein du COS du CC-­‐IN2P3 par Fabienne Ledroit. 14 3. Évaluation des chercheurs 3.1. Demandes d’éméritat La section a examiné 2 premières demandes d’éméritat et a donné 2 avis très favorables. Elle a examiné aussi 7 demandes de renouvellement d’éméritat et a donné 4 avis très favorables et 3 avis favorables. 3.2. Suivi de l’activité des chercheurs Lors de cette session nous avons évalué l’activité à vague des chercheurs relevant de la section et travaillant dans les laboratoires de l’IN2P3 suivants : CENBG, IPNL, LAPP, LPSC et LMA. La section a également examiné l’activité à vague d’un chercheur en CDI (LPC Caen) et l’activité à mi-­‐vague de 4 chercheurs (3 du CPPM et 1 de l’IPHC) qui n’avaient pu être évalués à l’automne faute d’un dossier complet. À l’issue de ce travail, la section a émis 93 avis tout à fait satisfaisants (TAFS), 10 avis différés et 2 avis réservés. Les avis différés concernent des chercheurs (6 du LPSC et 4 de l’IPNL) qui n’ont pas rempli l’obligation statutaire de fournir un rapport d’activité dument rempli : leurs dossiers seront de facto transmis au service des ressources humaines si les chercheurs concernés ne déposent pas de rapport sur e-­‐valuation avant la prochaine session. La somme des avis rendus est résumée dans le tableau ci-­‐dessous : Avis Chercheurs Alerte 0 Réservé 2 Différé 10 Satisfaisant 0 TAFS 93 3.3. Primes d’encadrement doctoral et de recherche L’attribution d'une prime d’encadrement doctoral et de recherche (PEDR, ex-­‐PES) est soumise à la procédure décrite sur : http://www.dgdr.cnrs.fr/drh/carriere/cherch/pedr.htm. À noter que la direction du CNRS a décidé cette année d’attribuer automatiquement (sur simple demande) la PEDR à tous les nouveaux entrants CR, en moyenne de plus en plus expérimentés, afin de rendre plus attractive (ou moins dissuasive) leur rémunération. Par conséquent, compte tenu du nombre d’entrants et du fait que le nombre total de PEDR n’évolue pas, l’IN2P3 n’aura plus que 11 PEDR à distribuer pour 78 dossiers de candidature reçus (contre 59 dossiers l’année précédente). Les chercheurs de la section 01 participent au processus de présélection des candidats, à l’exception de Marin Chabot, qui a exprimé une opposition de principe. La forte baisse du nombre de primes disponibles, associée à l’augmentation significative du nombre de candidatures ainsi qu’à la diversité des profils et des thématiques a rendu cette présélection particulièrement difficile. Au terme de ce travail, la section a établi une liste non classée de 16 candidats4, 13 chargés de recherche et 3 4
Ce seront finalement au moins 15 de ces candidats qui auront la prime. 15 directeurs de recherche, correspondant à 1,5 fois le nombre de primes probablement accordées cette année. Conformément à sa décision du printemps 2014 (voir http://section01.in2p3.fr/pdf/Rapport-­‐
Print2014_final.pdf) la section ne rend plus cette liste publique. La sélection sera faite lors du comité de l'institut qui aura lieu à l’automne 2015 et auquel des membres de la section participeront. Afin de maximiser le nombre de bénéficiaires, la direction de l'IN2P3 s’est engagée, comme l’an dernier, à ce que toutes les primes attribuées soient du montant le plus faible permis. 3.4. Reconstitutions de carrière La section a examiné les reconstitutions de carrière pour les chercheurs entrés au CNRS au titre du concours chercheurs 2014. Elle a procédé à la vérification des périodes prises en compte par les délégations régionales, signale dans un nombre limité de cas des erreurs ou oublis aux délégations régionales et se prononce positivement sur la pertinence d’une prise en compte de l’intégralité des périodes retenues au titre des articles 26 ou 48 du décret n°83-­‐1260 du 30 décembre 1983 modifié pour les personnes suivantes : •
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BELIKOV Iouri, DR2, IPHC BETOULE Marc, CR2, LPNHE BOISSON Frédéric, CR2, IPHC BUIZZA-­‐AVANZINI Margherita, CR2, LLR CHANON Nicolas, CR2, IPHC COMBET Céline, CR2, LPSC RINALDI Ilaria, CR2, IPNL URAS Antonio, CR2, IPNL À noter que trois personnes, Romain Madar, Aurélien Martens et Nicolas Morange, étaient déjà fonctionnaires du fait de leur appartenance au corps des agrégés pour les deux premiers et au corps des ingénieurs de l’armement pour le troisième, et font l’objet non d’une reconstitution de carrière mais plutôt d’un reclassement, qui ne passe pas devant la section. À noter également que la reconstitution de carrière de Frédéric Flavigny a été traitée à l’automne 2014. 3.5. Cas particuliers Cette rubrique traite de mouvements divers et variés (voir un résumé des différentes procédures sur http://section01.in2p3.fr/procedures.html). À cette session, la section a traité deux demandes : Demande changement de section •
La section émet un avis favorable à la demande de changement de section, de la 17 vers la 01, de Cécile Renault. 16 Demande de renouvellement de mise à disposition (MAD) •
La section émet un avis très favorable à la demande de renouvellement de la mise à disposition au SLAC de Dominique Boutigny. 3.6. Résultats des concours d’entrée au CNRS 2015 Si les concours sont l’objet d’une procédure séparée, pendant laquelle la section s’érige en jury d’admissibilité, il est cependant utile de garder trace des résultats dans le présent rapport. La section sera amenée à examiner ces nouveaux entrants lors de leur affectation, titularisation et au-­‐delà. Cette année, 59 dossiers DR et 193 dossiers CR ont été examinés (certains candidats ayant déposé plusieurs dossiers, correspondant à différents concours). Pour la quatrième année les concours CR ont fait l’objet d’une présélection sur dossier, ce qui a permis de concentrer les auditions sur 103 candidats, avec des temps d’audition de 30 minutes par candidat. Le jury est satisfait de ces modalités. Les auditions des candidats CR ont eu lieu au laboratoire LPSC de Grenoble du lundi 23 au samedi 28 mars 2015 inclus, et le jury d’admissibilité CR et DR a siégé du mardi 7 au vendredi 10 avril 2015. La section était représentée dans les jurys d’admission DR et CR, qui se sont réunis respectivement les 11 et 16 juin. Sont résumés dans les tableaux ci-­‐après les résultats des concours. Les candidats sont ordonnés par rang d’admissibilité. L’âge des candidats est donné au 1er septembre 2015. Pour les postes de chargé de recherche, l’ancienneté après la thèse est donnée en ce sens : les candidats ayant soutenu juste avant les concours, c’est-­‐à-­‐dire au premier semestre 2015, sont notés Th+0 ; ceux ayant soutenu à l’été-­‐automne 2014 (n’ayant pas pu se présenter l’an dernier) sont notés Th+0,5 et ainsi de suite. À titre indicatif, la thématique de recherche des candidats CR est donnée, généralement par les noms des expériences auxquelles ils ont participé pendant leur thèse et/ou post-­‐doctorats. 3.6.1. Concours 01/01 : DR1, 1 candidat, 1 admissible pour 1 poste Ce concours a pour but de recruter 1 directeur de recherche de première classe pour le pilotage des Très Grandes Infrastructures de Recherche (TGIR). Le seul candidat classé, ancien directeur d’un laboratoire de l’IN2P3 et ancien directeur adjoint scientifique de l’institut, est extérieur au CNRS. Nom Rang Admis Âge Laboratoire Gabriel Chardin 1e Oui 60 Externe 3.6.2. Concours 01/02 : DR2, 58 candidats, 11 admissibles pour 9 postes Ce concours a pour but de recruter ou promouvoir 9 directeurs de recherche, sur les thèmes scientifiques relevant de la section 01. Tous les candidats classés occupent un poste de CR1. Nom Rang Admis Âge Laboratoire Raphaël Granier de Cassagnac 1e Oui 42 LLR Benoît Revenu 2e Oui 42 Subatech Marc Verderi 3e Oui 50 LLR e
Benjamin Trocmé 4 Oui 41 LPSC Arache Djannati-­‐Ataï 5e Oui 51 APC Dominique Curien 6e Oui 53 IPHC 17 7e 8e 9e 10e 11e Rémi Lafaye David Verney Xavier Sarazin Hervé Savajols Frédéric Piron Oui Oui Oui Non Non 45 42 45 45 43 LAPP IPNO LAL GANIL LUPM 3.6.3. Concours 01/03 : CR1, 13 candidats, 9 auditions, 2 admissibles pour 1 poste Ce concours a pour but de recruter un CR1 en physique des particules sur le projet LHCb pour une affectation au laboratoire LPNHE (Paris). Nom Rang Admis Âge Ancienneté Thématique Affectation Vladimir Gligorov 1e Oui 33 Th+7 LHCb LPNHE Anton Poluektov 2e Non 38 Th+7.5 LHCb -­‐ 3.6.4. Concours 01/04 : CR1, 20 candidats, 14 auditions, 2 admissibles pour 1 poste Ce concours a pour but de recruter un CR1 en physique des neutrinos. Nom Rang Admis Âge Ancienneté Thématique Affectation Carla Macolino 1e Oui 34 Th+5 Auger, GERDA LAL Vyacheslav Galymov 2e Non 31 Th+3 T2K, LBNO -­‐ 3.6.5. Concours 01/05 : CR2, 34 candidats, 27 auditions, 3 admissibles pour 1 poste Ce concours a pour but de recruter un CR2 en physique des particules sur le projet ATLAS auprès du LHC, pour une affectation au LPSC de Grenoble. Nom Rang Admis Âge Ancienneté Thématique Affectation Élisabeth Petit 1e Oui 30 Th+3,5 ATLAS LPSC e
Dimitris Varouchas 2 Non 32 Th+5,5 ATLAS -­‐ Olivier Arnaez 3e Non 32 Th+4,5 ATLAS -­‐ 3.6.6. Concours 01/06 : CR2, 36 candidats, 21 auditions, 3 admissibles pour 2 postes Ce concours a pour but de recruter deux CR2, expérimentateurs et/ou théoriciens, en physique nucléaire auprès de GANIL/SPIRAL2. Nom Pauline Ascher Anthea-­‐Francesca Fantina Adrien Matta Rang 1e 2e 3e Admis Oui Oui Non Âge 31 33 30 Ancienneté Th+3,5 Th+4,5 Th+3 18 Thématique Nucléaire Astro-­‐nucléaire théorie Nucléaire Affectation CENBG GANIL -­‐ 3.6.7. Concours 01/07 : CR2, 13 candidats, 7 auditions, 1 admissible pour 1 poste Ce concours a pour but de recruter un CR2 en physique nucléaire expérimentale pour l’énergie avec affectation à l’IPHC de Strasbourg. Nom Rang Admis Âge Ancienneté Thématique Affectation e
Greg Henning 1 Oui 29 Th+2,5 Energie nucléaire IPHC 3.6.8. Concours 01/08 : CR2, 53 candidats, 26 auditions, 2 admissibles pour 1 poste Ce concours a pour but de recruter un CR2 en astroparticules ou cosmologie. Nom Rang Admis Âge Ancienneté Thématique Affectation e
Julien Billard 1 Oui 28 Th+3 MIMAC, CDMS, EDELWEISS IPNL Jonathan Biteau 2e Non 28 Th+2 HESS, VERITAS, CTA -­‐ 3.6.9. Concours 01/09 : CR2, 24 candidats, 14 auditions, 2 admissibles pour 1 poste Ce concours a pour but de recruter un CR2 en astroparticules sur la thématique « Univers à haute énergie ». Nom Rang Admis Âge Ancienneté Thématique Affectation David Sanchez 1e Oui 33 Th+5 Fermi, HESS, CTA LAPP e
Mariangela Settimo 2 Non 32 Th+4,5 AUGER -­‐ 19 4. Structures de recherche 4.1. Pertinence du renouvellement d’association du CNRS Le CNRS demande au Comité national d’exprimer son avis sur la pertinence du soutien du CNRS aux unités en cours de renouvellement et d’examen quinquennal par le HCERES. Dans ce cadre, la section 01 a examiné ce renouvellement pour cinq unités mixtes de recherche (UMR) : CENBG, IPNL, LAPP, LPSC et LSM. Elle a pour cela visité ces cinq laboratoires lors des traditionnels « tourniquets ». La section a aussi examiné le renouvellement d’association au CNRS de deux unités de service et de recherche (USR) : CC-­‐IN2P3 et LMA. Les rapports de section sont consignés ci-­‐dessous. 4.1.1. Laboratoire CENBG (UMR 5797) Avis très favorable La section 01 du Comité national lors de sa réunion de printemps 2015 a examiné la pertinence du renouvellement de l’association au CNRS de l’UMR 5797 (CENBG). Les équipes du CENBG couvrent un large spectre de disciplines de l’IN2P3 (sauf la physique des particules) y compris la radiochimie et la biologie, avec un bon équilibre entre recherches fondamentales et recherches appliquées. Malgré cette diversité une impression générale de cohérence scientifique émerge de l’examen. Comme attesté par de nombreuses publications dans des revues prestigieuses et de présentations en conférences, les équipes sont de niveau international dans tous les domaines abordés. Néanmoins, certaines équipes souffrent d’un manque de ressources humaines par rapport à leurs ambitions qui risque de compromettre leurs programmes futurs. En particulier les équipes «théorie», «neutrinos et basses radioactivités», et à un peu plus long terme, «excitations par laser» mériteraient d’être renforcées. Les équipes ont une forte implication dans l’enseignement à tous les niveaux, de l’accueil de nombreux stagiaires de collège et lycée jusqu’à l’encadrement de post-­‐doctorants, en passant par la responsabilité d’enseignements universitaires de haut niveau. Néanmoins, un déficit de doctorants s’est fait jour récemment, dû en partie à la difficulté d’obtenir des financements de thèse, en particulier dans les domaines de recherche fondamentale. Les services techniques sont de haut niveau et peuvent se prévaloir de réussites marquantes et d’un rôle stratégique dans plusieurs projets phares. Actuellement une proportion importante des ressources est mobilisée par l’équipe «noyaux exotiques» alors que les compétences présentes seraient aussi tout à fait en adéquation avec par exemple des projets en « astroparticules ». Une inquiétude se fait jour sur un manque de visibilité concernant les implications des services dans les futurs projets. Les plateformes AIFIRA, PIAGARA et PRISNA sont un atout important et original pour le laboratoire et contribuent à son insertion dans un large paysage local et national. PRISNA aurait vocation à terme à être gérée indépendamment du groupe de recherche «neutrino» alors que PIAGARA risque d’être handicapée par ses locaux exigus et vétustes. De façon générale les locaux du CENBG sont anciens et souvent vétustes. De plus les personnels sont dispersés sur un campus assez étendu, ce qui défavorise l’interaction entre équipes. Une première 20 urgence serait l’établissement d’un «lieu de vie» permettant des échanges décontractés et qui contribuerait à réduire un certain isolement ressenti par les doctorants. L’implémentation du projet CREATIF de restructuration immobilière du campus, soumis au CPER, serait déterminante pour l’avenir du laboratoire. Le personnel souhaiterait être associé plus étroitement à ce projet, par exemple à travers le conseil du laboratoire. L’organisation du laboratoire paraît rationnelle et l’administration bien structurée. Les relations humaines semblent généralement harmonieuses et on ressent parmi le personnel une certaine fierté et un plaisir d’appartenir au laboratoire. La section félicite l’ensemble du laboratoire pour ses réalisations scientifiques et techniques. La section donne un avis très favorable au renouvellement de l’unité UMR 5797 (CENBG). 4.1.2. Laboratoire IPNL (UMR 5822) Avis très favorable La section 01 du Comité national, lors de sa réunion de printemps 2015, a examiné la pertinence du renouvellement de l’association au CNRS de l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon (IPNL, UMR 5822). L’IPNL est un laboratoire de premier plan au sein de l’IN2P3, avec la spécificité de couvrir pratiquement toutes les thématiques de l’institut. Il a des activités de recherche aussi bien en physique fondamentale (particules, nucléaire, théorie, cosmologie, neutrinos, etc.) qu’en physique interdisciplinaire à vocation appliquée et sociale (aval du cycle électronucléaire, radiobiologie, imagerie, hadronthérapie, irradiation de nanosystèmes biomoléculaires, etc.). Les groupes de l’IPNL ont tous un rôle moteur, reconnu et visible dans leurs domaines d’activité et dans diverses collaborations, comme en témoignent, entre autres, les nombreuses publications, les importantes réalisations techniques, les responsabilités majeures prises et les contrats obtenus. Le laboratoire est très bien intégré dans le tissu local et régional, aux niveaux scientifique, éducatif et social. Il a en particulier de nombreuses responsabilités au sein de l’Université Claude Bernard de Lyon (création et direction de Masters, entre autres professionnalisants, direction du département de physique, etc.). Le plateau technique ANAFIRE, comprenant 3 accélérateurs de particules ouverts aux utilisateurs extérieurs et effectuant aussi de la métrologie dédiée à de la mesure de radioactivité, assure une très bonne visibilité au laboratoire. Sa vétusté est néanmoins un sujet de préoccupation. Le laboratoire est bien structuré et fonctionne harmonieusement, avec une équipe de direction accessible, à l’écoute et engagée, et un personnel largement satisfait, concerné et dynamique. Ces quatre dernières années ont été globalement stables en termes de moyens humains et financiers. La section constate une bonne adéquation entre le nombre de projets et les moyens humains en termes de chercheurs. Le laboratoire comprend un grand nombre d'enseignants-­‐
chercheurs qui occupent des postes de responsabilité au sein des expériences et des groupes. Ceci peut, du fait de leur double mission, induire des surcharges de travail qui méritent attention. De plus, 21 la section note les difficultés de promotions des maîtres de conférence qui pourraient conduire à l'avenir à un certain découragement. Le financement fractionné et à durée limitée peut entraîner des pics d’activité problématiques auprès des services techniques à certaines périodes et un manque de visibilité à moyen terme. Le service administratif souffre d'une baisse de moyens humains, à l'heure de l’évolution des demandes et de certaines modernisations, ce qui engendre un travail supplémentaire et génère un stress important. Pour le prochain contrat, le laboratoire aura à faire face à plusieurs défis et incertitudes. En particulier, un des projets phares du laboratoire qui consiste en l'acquisition d'un accélérateur 6 MV équipé d’une source ECR et de 6 lignes de faisceau (projet IBEX), n'est actuellement pas financé. Cet équipement est destiné à des études dans les domaines de l’environnement, des nanotechnologies, des biomatériaux, de la santé et des matériaux nucléaires. Le laboratoire doit aussi être vigilant quant à l’après-­‐LIO, le Labex auquel 80% des groupes du laboratoire participent et qui contribue à une fraction non négligeable du budget et à plus de la moitié des financements de post-­‐doctorants du laboratoire. En conclusion, la section félicite le personnel et la direction de l’IPNL pour l'excellent fonctionnement de l'unité et donne un avis très favorable à son renouvellement. 4.1.3. Laboratoire LAPP (UMR 5814) Avis très favorable La section 01 du Comité national lors de sa réunion de printemps 2015 a examiné la pertinence du renouvellement de l’association au CNRS de l’UMR 5814 (LAPP). Le LAPP a des implications majeures dans de nombreux projets scientifiques de premier plan dans les thématiques de l’IN2P3. Le spectre des activités est large et ambitieux. La politique scientifique pour la période 2010-­‐2014 était claire : • soutien prioritaire aux expériences ATLAS et LHCb (boson de Higgs et recherche directe ou indirecte de nouvelle physique, s’appuyant sur une expertise en calorimétrie électromagnétique) ; • finalisation des contributions hardware à AMS et H.E.S.S. (la physique des astroparticules étant une nouvelle thématique de recherche au laboratoire) et exploitation des instruments pour la recherche de matière noire ; • construction d'Advanced Virgo et préparation de son exploitation scientifique ; • conclusion des analyses de données d’OPERA et consolidation des activités neutrinos à long terme ; • R&D liées aux accélérateurs linéaires. Plusieurs de ces investissements de long terme ont porté leurs premiers fruits au cours de cette période, avec par exemple un rôle essentiel dans la découverte du boson de Higgs, illustration d’un bon positionnement scientifique manifeste dans de nombreux projets. La stratégie scientifique à venir s'appuyant sur l'exploitation et les analyses de physique d'une part et les investissements dans des projets futurs d'autre part semble équilibrée, pertinente et dans la continuité. Elle consiste en l'exploitation des données LHC pour la recherche de nouvelle physique 22 (développement d’une nouvelle compétence liée aux pixels pour l’upgrade d’ATLAS), la focalisation du programme neutrinos vers le Long Baseline, l'exploitation d’Advanced Virgo, d’AMS, de HESS-­‐2 et une participation importante à CTA, ainsi que la poursuite de la R&D accélérateurs linéaires. La section attire l’attention sur quelques points à surveiller : • il serait souhaitable de clarifier rapidement le futur de l'implication du LAPP dans le projet Virgo à l’horizon 2020, au vu des prochains résultats d’Advanced Virgo et/ou Advanced LIGO, et en concertation avec les instituts du CNRS ; • une réflexion sur l'adéquation entre le périmètre des contributions techniques à CTA et les forces disponibles est à encourager ; • dans une moindre mesure, le périmètre des développements upgrade pour ATLAS mérite attention ; • de façon plus circonstancielle, plusieurs projets neutrinos ont des calendriers serrés à court terme (2015-­‐2017) qui impactent fortement les services (mécanique notamment). L’organisation du laboratoire est relativement classique et semble donner globalement satisfaction. Deux particularités ont retenu notre attention. D’une part, le comité scientifique ne comprend que deux membres extérieurs, ce qui semble insuffisant. D’autre part, une procédure de contrats objectifs moyens très formalisée et propre au laboratoire fait l’objet d’un consensus très favorable. Le fonctionnement du laboratoire est dans l'ensemble aussi très satisfaisant. La communication avec l’équipe de direction semble facile et ouverte, les personnels reçoivent dans leurs travaux un soutien de qualité et bénéficient de bonnes conditions de travail (cadre, bâtiments, équipements). Cependant ces conditions sont compromises à plus ou moins courte échéance du fait de la baisse importante passée (4 postes en moins depuis 2009) et à venir (2 départs dans les 3 ans) des effectifs des services généraux et de l’administration. De façon plus générale, la baisse notable du nombre de chercheurs et du nombre d’ITA, et celle du soutien de base, sont bien évidemment dommageables pour le laboratoire. La section note cependant que le laboratoire a fait preuve de beaucoup de dynamisme pour trouver des financements permettant de compenser partiellement ces pertes, le Labex Enigmass étant un atout majeur à cet égard. L’évolution du paysage local de la recherche, avec un risque d’isolement du LAPP après la fin du Labex Enigmass, suscite des inquiétudes légitimes. Le souhait manifesté d’un rattachement plus fort à la COMUE Grenoble-­‐Alpes (en tant que 3ème tutelle du laboratoire par exemple) semble tout à fait pertinent, tant du point de vue du renforcement des activités de recherche que du vivier d’étudiants que représente cette université (susceptible de pallier les difficultés du laboratoire pour attirer des doctorants). Les modalités et implications restent cependant à éclaircir. Il conviendra bien sûr de conserver des liens forts avec l’université de Savoie Mont-­‐Blanc. Du point de vue de la vie de l’unité, le laboratoire a traversé récemment des épreuves difficiles sur le plan humain qu'il a su collectivement surmonter. Il est important de poursuivre les initiatives visant à renforcer les liens entre les équipes. Pour conclure, la section adresse ses félicitations à l’ensemble du personnel du laboratoire pour son dynamisme, l’excellence des travaux conduits, l’effort notable de communication et de diffusion scientifique, ainsi que pour son investissement très fort dans le fonctionnement et la réussite du laboratoire, qui font du LAPP un des laboratoires majeurs de l’institut. 23 La section 01 donne un avis très favorable au renouvellement de l'unité. 4.1.4. Laboratoire LPSC (UMR 5821) Avis très favorable La section 01 du Comité national lors de sa réunion de printemps 2015 a examiné la pertinence du renouvellement de l’association au CNRS du Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie de Grenoble (LPSC, UMR 5821). Le LPSC est un laboratoire très dynamique qui joue un rôle important dans les expériences majeures de la discipline. Le programme scientifique est riche et inclut à la fois des projets de classe internationale en physique et des projets interdisciplinaires à caractère sociétal bien implantés dans le contexte local. Ce programme couvre pratiquement l’ensemble des thématiques de l’IN2P3 (et au-­‐
delà) aussi bien dans le domaine de la recherche fondamentale que dans celui des applications. Les équipes de support technique et administratif sont très bien organisées, fortement intégrées dans les projets de recherche et bien positionnées sur des technologies du futur. La direction est à l’écoute des équipes et se montre proactive pour leur offrir le support nécessaire. La section n'a pas remarqué de risque important concernant le projet du laboratoire. Au vu des chiffres et des exposés, il nous est apparu les remarques ci-­‐dessous. La petite taille d’un grand nombre d’équipes reflète le grand nombre des projets. Cette richesse peut cependant devenir une difficulté notamment au moment de départs de personnel et comporte un risque de dispersion des forces. L’équipe structure nucléaire est fragile de ce point de vue. Le LPSC montre des courbes stables en termes de personnel sur toutes les catégories. L’excellente attractivité du laboratoire et le dynamisme de la direction pour maintenir ces effectifs expliquent en partie cette situation. La section observe par ailleurs une augmentation du nombre des projets. Ceci crée une situation qui pourrait devenir tendue dans un avenir proche pour le personnel soumis à des pressions toujours plus importantes en termes de quantité de travail. La situation budgétaire contraint par ailleurs l’ensemble des personnes à consacrer de plus en plus de temps à la recherche de financements propres non pérennes en répondant à des appels à projets type ANR, Labex, Université, Europe, alors que les projets scientifiques s’étendent sur de grandes échelles de temps. Avec 40% d’enseignants parmi les chercheurs et des responsabilités de très haut niveau à l’Université, l’implication du LPSC dans la formation pour et par la recherche est exceptionnelle. On constate cependant que certains groupes sont affectés par un déficit d’étudiants en thèse dont il faudra analyser les causes profondes. Par ailleurs, la diminution des possibilités de promotion pour les maîtres de conférences crée un sentiment de grande frustration chez les enseignants-­‐chercheurs. Des changements ont eu lieu dans les 6 derniers mois dans l’organisation de la direction (création d’un comité de direction) et des thématiques de recherche (regroupement des 7 axes thématiques en 4 axes pour impulser des synergies entre équipes de recherche). Il sera nécessaire d’évaluer l’impact de l’ensemble de ces changements après un certain temps de fonctionnement. Enfin, la section remarque que le personnel est satisfait du fonctionnement du laboratoire, en termes de conditions de travail et de communication avec la direction. Les projets scientifiques sont particulièrement bien soutenus grâce au concours extrêmement actif de l’ensemble des services. 24 La section félicite l’ensemble du personnel pour les réalisations techniques et scientifiques de haut niveau. En conclusion, elle donne un avis très favorable au renouvellement de l’association au CNRS du Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie de Grenoble (LPSC, UMR 5821) 4.1.5. Laboratoire LSM (UMR 6417) Avis très favorable La section 01 du Comité national, lors de sa réunion de printemps 2015, a examiné la pertinence du renouvellement de l’association au CNRS du Laboratoire Souterrain de Modane (LSM, UMR 6417). Le laboratoire souterrain de Modane est reconnu internationalement pour la qualité de son environnement et des services qu’il offre à ses utilisateurs. Les personnels témoignent d’un profond attachement aux activités au sein de leur unité ainsi qu’aux objectifs scientifiques de l’institut. L’ambiance de travail au LSM est sereine et l’investissement des agents et les services proposés sont fortement appréciés par les utilisateurs du laboratoire. Les activités hébergées au LSM sont à l’avant-­‐garde dans de nombreux domaines comme la recherche de matière noire, l’étude du secteur des neutrinos, la recherche de noyaux super-­‐lourds dans la nature, les désintégrations nucléaires rares… L’unité a une forte contribution dans le développement de nouvelles techniques de détection et dans le domaine de la radio-­‐pureté. L’ouverture à l’interdisciplinarité – en biophysique, géoscience, datation des vins et dans l’étude d’électronique bas bruit – engagée par la direction du laboratoire a permis de diversifier ses domaines de compétences. La volonté d’optimiser ses services en accentuant la technicité de ses installations (automatisation des instruments et des procédures de test) offrira au LSM une plus grande visibilité et une meilleure intégration dans le tissu scientifique et industriel régional et national. Le LSM est porteur de projets ambitieux d’extension du laboratoire et d’association entre laboratoires souterrains européens. Ceux-­‐ci doivent lui permettre de se maintenir au premier rang de ce type d’installations dans le monde. Le renforcement en personnel, qui a plus que doublé ces dernières années, les expériences internationales présentes et à venir, ainsi que la conjonction de soutiens institutionnels, constituent une opportunité qui nécessite l’intervention d’acteurs bien au-­‐
delà de l’unité. La section recommande que tout soit mis en œuvre pour faciliter ces projets. Pour conclure, la section félicite le personnel du laboratoire pour son dynamisme et pour l’excellence des travaux conduits. L’effort de communication et de diffusion des connaissances scientifiques entrepris est remarquable. Son investissement fort pour le bon fonctionnement et la réussite de l’unité fait du LSM un laboratoire particulièrement visible de l’institut. La section 01 donne un avis très favorable au renouvellement de l’unité. 4.1.6. CC-­IN2P3 (USR 6402) Avis très favorable La section 01 du Comité national lors de sa réunion de printemps 2015 a examiné la pertinence du renouvellement de l’association au CNRS du Centre de Calcul de l’IN2P3 (CC-­‐IN2P3, USR 6402). 25 Le CC-­‐IN2P3 est une unité de services et de recherche du CNRS rattachée à l’IN2P3. Son rôle principal est de fournir les services informatiques nécessaires à l’analyse des données enregistrées par les expériences de physique des particules, de physique nucléaire et d’astroparticules de l’IN2P3 (ainsi que de l’IRFU, via une convention qui fédère leurs moyens de calcul). L’organisation du laboratoire en équipes techniques, services et comités transverses est pertinente et efficace. Le CC-­‐IN2P3 rayonne à l’international tout en jouant un rôle au sein du tissu local. Les objectifs du contrat précédent ont été atteints. Le CC-­‐IN2P3, et les moyens qu’il fédère, a fourni 10% du calcul pour le LHC, comme il s’y était engagé. En parallèle, l'unité a réussi une ouverture pluridisciplinaire, en particulier vers le domaine biomédical. Les besoins futurs ont été anticipés, avec la construction d’une nouvelle salle informatique, plus économe en énergie. Finalement, une activité de recherche s'est développée sur le calcul à haute performance, en synergie avec les activités de production. Les objectifs pour le contrat à venir sont clairs, et correspondent aux besoins des équipes de recherche de l’IN2P3. La section 01 donne un avis très favorable au renouvellement de l'unité. 4.1.7. Laboratoire LMA (UMR 3264) Avis très favorable La section 01 du Comité national lors de sa réunion de printemps 2015 a examiné la pertinence du renouvellement de l’association au CNRS de l’USR 3264 (LMA). Le LMA est une unité de haute technologie qui est le leader mondial des dépôts à très faibles pertes sur des optiques de larges dimensions. Elle possède une infrastructure unique, le cœur du laboratoire étant une grande salle blanche (400m2, ISO classe 3) avec des machines de dépôts et caractérisation sur mesure à la pointe de la technologie. Ainsi, les miroirs les plus critiques des détecteurs interférométriques d'ondes gravitationnelles (VIRGO en Europe et LIGO aux États-­‐Unis) sont réalisés au LMA. Le LMA a récemment diversifié ses applications vers les astroparticules (LSST) et la physique fondamentale (GRANIT) ce qui assure la pérennité de l’activité en cas d’échec des expériences d’ondes gravitationnelles. Le laboratoire est de taille modeste et a donc une organisation simple, mais cependant efficace, en trois groupes (production, caractérisation, R&D). Le poste de directeur était vacant depuis plus de 18 mois, la direction étant assurée par intérim par la responsable administrative. La section constate avec satisfaction que ce problème est en passe de résolution avec la proposition de nomination d’un directeur ayant un poste permanent de professeur à l’université de Lyon, Monsieur Gianpietro Cagnoli. La section a auditionné Monsieur Cagnoli et estime qu’il possède les qualités nécessaires pour assurer les fonctions de directeur. 26 L’unité LMA est un fleuron de la technologie française qui occupe une place unique dans le domaine de la recherche des ondes gravitationnelles et dont la réputation s’étend au monde entier. La section 01 donne un avis très favorable à son renouvellement et à la nomination de Gianpietro Cagnoli en tant que directeur. 4.2. Changements à la direction d’unités L’avis de la section est demandé lors de changements à la direction d’unités (directeurs ou directeurs-­‐adjoints). La section se prononce après une présentation et un échange avec la personne pressentie pour prendre le poste. 4.2.1. Laboratoire LPNHE (UMR 7585) Avis favorable La section 01 du Comité national, lors de sa session de printemps 2015, a examiné la proposition de Gregorio Bernardi comme prochain directeur du LPNHE (UMR 7585). Par ses responsabilités importantes tant au niveau national qu'international, en particulier comme coordinateur de la physique, puis comme porte-­‐parole de l’expérience D0, Gregorio Bernardi a tous les atouts pour diriger un grand laboratoire de l’IN2P3. Lors de son exposé il a présenté un panorama des programmes scientifiques du LPNHE et amorcé quelques pistes de réflexion concernant l'organisation du laboratoire et l'évolution future de ses programmes. La section 01 donne donc un avis favorable à sa nomination en qualité de directeur d’unité du LPNHE (UMR 7585). 4.2.2. Laboratoire LAPP (UMR 5814) Avis très favorable La section 01, lors de sa session de printemps 2015, a examiné la proposition de Giovanni Lamanna comme prochain directeur du laboratoire LAPP (UMR 5814). Par ses responsabilités importantes, en particulier comme responsable de l'équipe HESS/CTA du LAPP, coordinateur du Data Management de CTA et chargé de mission pour l'informatique pour l'IN2P3, Giovanni Lamanna est parfaitement qualifié pour diriger un grand laboratoire de l’IN2P3. Lors de son exposé il a présenté un panorama complet et précis des programmes scientifiques du LAPP, et exposé des perspectives argumentées et pertinentes pour l'organisation du laboratoire, l'orientation scientifique de ses programmes, tant dans le cadre des enjeux locaux et régionaux à venir que dans le contexte scientifique international. La section 01 donne un avis très favorable à sa nomination en qualité de directeur de l’unité LAPP (UMR 5814). 27 4.3. Changement de section principale 4.3.1. Laboratoire IMNC (UMR 8165) Avis très favorable La section 01 du Comité national lors de sa réunion de printemps 2015 a examiné la demande de changement de section principale du laboratoire IMNC (UMR 8165). IMNC est un laboratoire de recherche interdisciplinaire, créé en 2006, ayant pour ambition de réunir physiciens, biologistes et médecins, dans un effort commun de compréhension du métabolisme du cerveau, de ses pathologies, et de développement de nouvelles approches physiques pour le diagnostic et la thérapie des tumeurs cérébrales. C’est une unité mixte de recherche portée par les universités Paris 7 et Paris 11 et par le CNRS, au travers de deux de ses instituts, l’INSB et l’IN2P3. Deux grands axes de recherche structurent les activités scientifiques du laboratoire: i) l’imagerie et la modélisation en neurobiologie ; ii) l’imagerie et la modélisation en cancérologie. Les compétences du laboratoire s’étendent sur un large champ d’action, allant de la recherche fondamentale à la valorisation, en passant par des études précliniques ou cliniques et des développements instrumentaux de pointe correspondant au cœur de métier de l’IN2P3, notamment en matière de détection des rayonnements, d’électronique associée et de traitement des données. Actuellement, IMNC reçoit un financement plus important de l'IN2P3 que de l’INSB, alors que sa section CNRS de rattachement principal est la section 28. Le laboratoire collabore essentiellement avec des laboratoires de l’IN2P3 impliqués dans l’interdisciplinaire et le médical (CPPM, IPHC, IPNO, LAL) et avec le tissu local (APHP: Bichat, Lariboisière, Mondor, St. Anne, etc.), de même qu’avec de nombreuses entreprises locales. À ce titre, il est considéré comme l’un des tout premiers laboratoires en imagerie et cancérologie de l’IN2P3. Par ailleurs, en matière de politique de site, il est co-­‐porteur du LabEx P2IO et est fortement impliqué, comme l’IN2P3, dans le projet P2IO Vallée d’Orsay. IMNC est aussi l'une des principales composantes santé du GDR MI2B structurant les activités médicales de l’IN2P3. Au moment de la création d’IMNC, les activités en santé de l’IN2P3 étaient peu développées et les thèmes scientifiques abordés par le laboratoire étaient davantage en adéquation avec ceux de la section 28. Après bientôt dix années de fonctionnement, le laboratoire a fortement évolué et ses projets recouvrent aujourd’hui une grande partie des thématiques de santé de l’IN2P3 (imagerie nucléaire, radiothérapie et hadronthérapie, radiobiologie et développement de nouveaux radioisotopes pour la thérapie et l’imagerie). La présente demande de changement de section principale vers la section 01 correspond donc à une évolution naturelle du laboratoire. Par conséquent, la section donne un avis très favorable au changement de section principale d’IMNC. 28 4.4. Groupements de recherche 4.4.1. Renouvellement du GDR 3533 « Édifices Moléculaires Isolés et Environnés » Avis très favorable La section 01, lors de sa réunion de printemps 2015, a examiné la demande de renouvellement du GDR 3533 EMIE « Édifices Moléculaires Isolés et Environnés ». Le GDR EMIE a été créé en janvier 2012 afin de réunir différentes communautés autour de l’étude des mécanismes fondamentaux dans les systèmes moléculaires possédant de nombreux degrés de liberté, à la fois nucléaires et électroniques. Il regroupe une cinquantaine d’équipes organisées en 4 thématiques principales : développements expérimentaux et théoriques ; agrégats atomiques et moléculaires, structure, agrégation, fragmentation, dynamique; amas, grains, complexes non-­‐
covalents ; systèmes environnés. Le GDR émarge thématiquement sur cinq sections du comité national : 4, 13, 1, 17 et 19. Le GDR est formé de 35 laboratoires, dont un laboratoire étranger (Belgique), répartis de façon équilibrée entre la région parisienne et la province. L’IN2P3 y est présent au travers de l’IPNO et de l’IPNL. Les thématiques et laboratoires sont bien représentés au conseil scientifique qui se réunit une fois par an. Cette réunion est précédée d’une réunion du bureau. Durant la période évaluée, le GDR a organisé un atelier « Température : Contrôle et Réactivité » en 2012, une école thématique du CNRS « Les poussières, de la troposphère au milieu interstellaire » en 2014, et deux réunions plénières en 2013 et 2015. Il a financé une vingtaine de collaborations inter-­‐équipes, dont deux impliquant l’IPNO, ayant donné lieu à une trentaine de publications directes et quelques participations à des workshops et conférences. La ventilation du budget permet d'assurer une aide de 300 à 500 euros par collaboration. À l’issue de la période évaluée, il apparaît que le GDR a parfaitement rempli ses missions et a bénéficié aux laboratoires impliqués de l’IN2P3. Le projet présenté par le GDR, dans le cadre de la présente demande de renouvellement, fait apparaître une volonté d’élargissement des thématiques, qui passent de 4 à 7 : méthodes instrumentales ; méthodes théoriques ; agrégats, complexes non-­‐covalents ; nucléation et fragmentation, portée par l’IPNO ; biomolécules et molécules astrophysiques ; amas, grains carbonés ; rôle de l'environnement. Le total des équipes, parmi lesquelles deux équipes de l’IN2P3, passe à plus d’une soixantaine. Comme par le passé, deux réunions plénières sont prévues, en 2017 et 2019, auxquelles s’ajoutent une réunion-­‐atelier « Théorie » en 2016, et une école thématique « Processus multi-­‐échelles » en 2018. Le budget prévisionnel du GDR, 60 k€ (15 k€/an), sera essentiellement consacré à des rencontres scientifiques (7 k€/an), ainsi qu’au soutien aux collaborations (7 k€/an), plus 1 k€/an pour la réunion du bureau. Le GDR veillera tout particulièrement à favoriser les jeunes chercheurs. En conclusion, le GDR est bien organisé et assure pleinement ses missions. Il continuera à bénéficier aux deux équipes impliquées de l’institut, qui est normalement représenté dans les instances. Par conséquent, la section donne un avis très favorable au renouvellement du GDR 3533 EMIE. 29